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 Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca

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yanis la chouette




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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:20

Le Donald italien

En Italie, la présence de Donald remonte à très loin, ainsi Federico Pedrocchi dessine les séries de Donald dès 1940. L'importance de Donald est surtout marquée par une abondante production d'histoires centrées sur les canards de Disney. Cependant, Mondadori continue à produire beaucoup de séries Disney. Les Italiens entendent quand même marquer les séries de leur empreinte, tout en gardant la qualité supérieure du travail de Barks. Ces séries diffèrent des danoises et des américaines en ce sens où elles sont produites en format de poche : au lieu des 10-15 pages par série, les séries italiennes sont environ de 30 pages.

Un point qui a été régulièrement soulevé au sujet des séries italiennes est qu'il est le grand rival de Picsou. Carl Barks a créé deux concurrents : Archibald Gripsou, qui apparaît trois fois ; et Crésus Flairsou, qui est vu une fois. Mais aucun de ces personnages n'est repris par les créateurs américains. Les créateurs danois reprennent Gripsou, les Italiens eux, Flairsou. Dans la mesure où les séries danoises sont les plus publiées, Gripsou est ensuite considéré par les lecteurs comme LE personnage antagoniste de Picsou, tandis que Flairsou est plus considéré comme une création italo-italienne.
Donald, un personnage très populaire en Suède

En Suède, Donald fait ses débuts en bande dessinée en 1935 dans le magazine Hemmets veckotidningNB 5. C'est ce journal qui publie aussi les strips de Mickey dans son édition du dimancheNB 6. Plus tard cette même année, Donald est publié dans le journal de Stockholm, Stockholms Dagblads, toujours dans les séries d'aventures quotidiennes de MickeyNB 7. En 1936, Den kloka lilla hönan, la version danoise de la petite poule avisée est publiée dans Svenska JournalenNB 8.

En 1937 le premier numéro du Journal de Mickey est à son tour publié, dans ce journal Donald est dès le départ, un personnage récurrent. Le Journal de Mickey est un élément remarquable, premièrement par le fait d'être historiquement le premier journal de bande dessinée en Suède, deuxièmement pour publier jusqu'à maintenant des séries Disney produites en Suède. La même année 1937, le livre d'images Musses små kusiner (Les petits cousins de Mickey) est publié. Dans cette histoire, Donald a pour mission de s'occuper des neveux de Mickey (appelés alors « cousins de Mickey »). À noter que Donald reçoit ici le nom d'Oncle Magnus. La suite est que le nom suédois complet de Donald se transforme en Karl Magnus Anka. C'est sous ce nom qu'il est présenté dans l'arbre généalogique de Don Rosa. C'est aussi comme cela qu'il est nommé dans la série L'enfance de Donald (Kalle Ankas barndom), publiée dans Kalle Anka & C:o et les Kalle Ankas Pocket depuis 2000.

Les histoires quotidiennes de Donald débutent dans l'édition du 7 avril 1938 du journal AftonbladetNB 9. La publication de ces histoires se poursuit jusqu'en 1977. La page du dimanche est publiée dans le journal hebdomadaire Vårt Hem, soit « Notre Maison », à partir du numéro 14 de 1940NB 10. Dans l'article qui lance Donald, celui-ci est nommé Karl Anka (« Canard Karl »). Il faut attendre 1941 pour voir une publication contenir le nom Kalle : Le livre de noël de Donald Duck (« julhäftet Kalle Anka »), histoire qui est de nos jours publiée en fin de chaque année. Cependant il est appelé Kalle Anka dans les séries suivantes (où « Kalle » est apparemment pensé comme un surnom). En septembre 1948, le premier numéro de Kalle Anka & C:o sort, cette série est encore publiée de nos jours.

Les histoires de Donald sont actuellement publiées dans cinq publications suédoises régulières, en dehors des journaux et des livres, qui proposent aussi des histoires. Ces publications sont :

Kalle Anka & C:o - C'est la plus importante publication de bande dessinée en Suède, publiée depuis 1948. Elle propose les séries développées par Egmont, mais aussi des histoires allemandes, françaises et des américaines plus anciennes.
Kalle Ankas Pocket - cette publication débuta de manière sporadique en 1968, et s'est progressivement développée. Aujourd'hui, 13 numéros sont publiés par an. Elle était spécialisée dans la reproduction de séries italiennes mais utilise actuellement aussi bien des séries d'Egmont que parfois des séries écrites au Brésil. Depuis 1997, une version spéciale double est publiée ainsi que depuis 2005, une version de poche nommée Donald Duck's Minipocket.
Stål-Kalle - C'est un mensuel publié depuis 1997 proposé des histoires de Donald Duck dans un style inspiré de Marvel Comics ayant des origines italiennes.
Musse Pigg & C:o - nommée à l'origine Walt Disney's series, cette publication avant 1980 avec l'introduction des histoires de Donald Duck. Depuis 1999, elle comprend principalement des rééditions de Kalle Anka & C:o et des histoires françaises.
Oppfinnar-Jockes kluriga magasin - journal publiant depuis 1982 des petites histoires.

Un parti politique satirique, le Parti de Donald Duck, fondé dans les année 1990, est nommé d'après le héros, de Walt Disney.
Donald en Allemagne

En Allemagne, juste après la Seconde Guerre mondiale, les instances de la jeune République fédérale hésitent à interdire l'import des comics américains107. En 1951, l'éditeur Ehapa est fondé par le groupe danois Gutenberghus (depuis renommé Egmont) et lance le magazine mensuel Micky Maus adaptant les histoires américaines107. La directrice d'Ehapa, Erika Fuchs, docteur en histoire, décide d'étoffer les histoires, principalement de Carl Barks, avec des notes historiques afin de faire taire les critiques sur une possible perte du langage à cause des comics107. Elle prend aussi le parti d'avoir des noms de personnages plus complexes que les noms américains plus proches de l'onomatopée, des phrases plus construites107.

En 1951, seuls 135 000 exemplaires de Micky Maus sont écoulés sur les 300 000 publiés107. La publication devient bimensuelle à partir de janvier 1956 et enfin hebdomadaire à partir de janvier 1959108 pour satisfaire son lectorat et la publication atteint les 650 000 exemplaires à la fin des années 1960107.

Le travail de Fuchs paye et Egmont reste le principal éditeur dans les pays germaniques. Donald Duck est devenu en Allemagne un personnage populaire, proche des gens, auquel on peut s’identifier, enfant comme adulte107.
Les auteurs ayant influencé l'univers des canards de Disney

L'univers de Donald et des canards de Disney a été fortement influencé par quelques auteurs, voici les quatre plus importants.
L'influence d'Al Taliaferro et Bob Karp

Les strips quotidiens consacrés à Donald furent publiés à partir du 2 février 1938, tandis que la page dominicale débuta le 10 décembre 1939. Ces publications étaient l'œuvre d'Al Taliaferro, le dessinateur et de Bob Karp, le scénariste. Comme il l'avait toujours fait, Taliaferro participe également aux scénarios en termes d'idées. Des études suggèrent que ses idées ont transformé les histoires en de véritables classiques. Taliaferro travailla sur les séries de Donald jusqu'à sa mort le 3 février 1969. Son dernier comic-strip quotidien fut publié le 10 octobre 1968 et sa dernière page du dimanche le 16 février 1969.

Durant cette période, plusieurs personnages secondaires ont été créés. Même si Taliaferro n'a pas inventé la plupart des personnages mentionnés ci-dessus, il est quand même celui qui développa leur personnalité. Il a posé les fondements pour rendre possible le développement des personnages sous l'ère de Carl Barks et ses suivants :

Bolivar, le chien saint-bernard de Donald, apparaît le 17 mars 1938. Il est présent dès 1936 dans un court-métrage.
Le cousin Gus Glouton apparait le 9 mai 1938
La Grand-Mère Donald est vue pour la première fois sur un portrait mural le 11 août 1940, puis apparaît « en chair et en os » le 28 septembre 1943
Daisy arrive elle dans la série le 4 novembre 1940, après avoir débuté quelques mois auparavant au cinéma.

Taliaferro est quand même responsable de l'introduction de la voiture rouge de Donald avec 313 comme plaque d'immatriculation. Cet engin, tombant toujours en rade, est l'objet source de beaucoup de sketchs et d'humour.
L'influence de Carl Barks
La première chasse aux trésors

La première aventure de Donald dans les journaux à séries aux États-Unis s'intitule Le trésor du Capitaine Morgan (Donald Duck Finds Pirate Gold) et est publié en octobre 1942. L'action avait au départ été suggérée par Harry Reeves et Homer Brightman pour un court métrage qui n'a pas vu le jour. Les notes ont été données à Bob Karp qui les utilisa pour concevoir le script de cette histoire. À son tour, il confia le scénario à Carl Barks et les dessins à Jack Hannah. Ils créèrent avec ce scénario une histoire de 64 pages. L'histoire est la suivante :

Donald, avec ses neveux, part à la chasse au trésor d'Henry Morgan. Selon le manuscrit, il doit dessiner un port et un bateau à voile. Barks, dont c'est l'un des premiers travaux, montre un esprit du détail dans le dessin. Afin d'avoir une meilleure apparence graphique, Barks décida de prendre le magazine National Geographic comme référence.

Cette histoire a été importante tant pour Carl Barks, qui signe ici sa première série, que pour Donald, qui inaugure un aspect de sa personnalité, celle de chasseur de trésor. Il rejoint ainsi les autres personnages de Disney au rôle récurrent, presque leurs métiers comme le détective Mickey, ou Dingo, le démonstrateur109.
Les premières années de Barks

Barks abandonne rapidement son poste d'animateur, principalement sur des courts métrages, au sein des studios de Disney pour travailler chez Western Publishing, société qui a obtenu les droits de production de bandes dessinées avec les personnages Disney.

Il est payé 12,50 dollars américains la page110. Au départ, l'entreprise l'a engagé pour illustrer un manuscrit, dont les instructions étaient : « voilà une histoire de Donald sur 10 pages. J'espère que tu apprécieras. À toi de l'illustrer. Si tu penses pouvoir l'améliorer, ou si quelque chose ne colle pas à la personnalité de Donald, à toi de le modifier ».

Dans la mesure où Barks voulait faire ses propres manuscrits, il change allègrement le script reçu. Le résultat ne contient alors plus grand-chose de l'original. La nouvelle histoire s'appelle The Victory Garden et elle est publiée pour la première fois en avril 1943. Dès lors, Barks est autorisé à écrire et à dessiner ses propres histoires, et non des scénarios déjà écrits.

Le rythme de production annuel de Barks arrive à sa vitesse de croisière à la fin des années 1940 : Il écrit alors huit histoires de 10 pages par mois qui sont publiées dans Walt Disney's Comics and Stories, ainsi qu'une histoire plus longue publiée dans le magazine américain de Donald, au rythme de publication lui plus sporadiquement. La première longue série pour laquelle Barks écrit le scénario, est intitulé The mummy's ring, c'est une histoire de 28 pages.

Les histoires courtes portent principalement sur la vie de tous les jours de Donald et sont axées sur le comique. Les histoires plus longues sont elles plus dramatiques et sombres, Donald et ses neveux s'y trouvent confrontés à des situations souvent dangereuses.

Dans les deux cas, Donald se révèle avoir une personnalité multi-facettes, chacune étant mise en avant en fonction de la situation. Barks dit plus tard : « il était parfois vilain, parfois adorable, mais il était toujours gauche, tout comme un être normal ». Un autre signe réaliste des histoires de Barks est que Donald pouvait sortir comme vainqueur ou perdant. Souvent même, ses victoires étaient plutôt « creuses ».

Ses neveux ont également cet aspect multi-facettes. Parfois, et au grand dam de Donald, ils agissent comme des petits malfrats. Parfois, ils se mettent dans le pétrin et Donald doit les sauver. D'autres fois, ils s'avèrent sages et inventifs, et aident même leur oncle dans des situations sensibles. Parfois même, ils montrent de la sensibilité, de la compréhension, ainsi qu'un courage plus marqué que Donald.
Le premier personnage créé par Barks

Le premier personnage créé par Barks est Lagrogne (Neighbor Jones), le voisin de Donald Duck. Ce personnage apparaît d'abord comme un simple nom dans l'histoire Le B.A.-BA des B.A., écrite le 24 février 1943 et publiée en juillet 1943111. Donald aime bien embêter ce voisin, toutefois d'une façon plus taquine que vile.

En novembre 1943, Lagrogne intervient comme un personnage à part entière dans Chers voisins, écrite le 22 juin 1943112. Dans cette histoire, Donald et Lagrogne ont enterré la hache de guerre, mais interprètent mal une série de comportements maladroits qu'ils ont l'un envers l'autre ce qui débouche sur la reprise des hostilités. Ils en arrivent à pratiquement détruire la maison de l'autre. Les neveux, qui en ont assez, le répètent aux propriétaires respectifs. Ils doivent alors chercher d'autres habitations. Finalement, ils se rendent compte qu'ils sont de nouveaux voisins... Évidemment, la guerre de voisinage continue. La situation avec Lagrogne, qui semble toujours de mauvais poil, et Donald, qui semble toujours parvenir à l'énerver, est la source de nombreuses histoires, souvent longues de plus de dix pages.
L'introduction de Picsou et Gontran

Le personnage suivant produit par Barks est Balthazar Picsou, ou bien Oncle Picsou, qui est le frère de la mère de Donald. Sa première apparition est dans Noël sur le mont Ours, publié en décembre 1947. Gontran apparaît sitôt après et ce, dans l'histoire Un pari ridicule, du 1er janvier 1948113.

À cette date, aucun de ces deux personnages n'a encore sa personnalité caractéristique. Picsou a une barbe et de petites lunettes. Il est un vieillard relativement riche qui utilise sa canne comme appui. Il vit seul dans une grande propriété — une situation qui semble influencée par le film Citizen Kane (1941) d'Orson Welles. Il invite ses neveux à la montagne et passe son temps à les effrayer, ce qui était à cette époque sa façon de s'amuser.

Gontran est, lui, présenté comme un cousin arrogant prétendant avoir un droit sur la maison de Donald. En effet, il est dit que Gontran avait réussi à faire un pari avec Donald : soit Donald se baigne dans un lac pour Noël, soit Gontran reçoit en gage la maison de Donald. En ce temps-là, il n'était pas encore appelé « le canard le plus chanceux du monde ». Daisy, qui aide Donald à garder sa maison, ne semble pas encore avoir d'intérêts sentimentaux pour Gontran — leur triangle amoureux sera mis en scène plus tard.

Les années passent et voient Gontran et Picsou apparaître d'une manière régulière. On voit Gontran défier son cousin Donald dans toute sorte de coups. Sa chance incroyable114 apparaît dans Donald dans les mers du sud (1949)115. Cette histoire voit également pour la première fois concourir ces personnages pour savoir qui serait le favori de Picsou, et donc être éligible à l'héritage. Gontran est aussi le rival de Donald pour Daisy. Ce triangle amoureux a été longtemps l'inspiration des scénaristes.

Le développement de Gontran jusqu'à son personnage actuel prend environ une année. Picsou, quant à lui, prend beaucoup plus longtemps. Au départ, Barks ne pense pas utiliser Picsou plus d'une fois. Cependant, il change rapidement d'avis. Picsou apparaît alors comme deuxième personnage phare avec Donald. En 1952, il est si populaire aux États-Unis qu'une publication propre lui est consacrée, le magazine Uncle Scrooge. À partir de ce moment-là, Picsou est la star de Barks dans les histoires longues, et Donald obtient un rôle moins important. Cependant, Donald reste le personnage phare dans les histoires de dix pages.
L'influence de Don Rosa
Don Rosa lors d'une séance de dédicace en 1999 en Finlande

Un auteur contemporain de Donald se distingue de tous : Don Rosa. Il est même appelé « l'héritier de Carl Barks ». Il a non seulement à cœur de converser l'héritage de Donald, trait de caractère qui peut se mesurer à celui de Barks, mais il a aussi le désir de coller à ce qu'a fait Barks. Cela se voit dans la pratique, où beaucoup de ses créations sont les suites directes des aventures les plus célèbres créées par Barks.

Néanmoins, Rosa se concentre en priorité sur le personnage de Picsou. Entre autres, il écrit dans les années 1990 la série de 12 épisodes La Jeunesse de Picsou, qui retrace l'histoire de Picsou grâce aux éléments distillés dans ces histoires par Barks. Dans la même période, Rosa compile l'arbre généalogique de Donald Duck.

Don Rosa est très populaire au sein des lecteurs pour ses dessins souvent riches et détaillés. Ses séries, réels objets de collection, sortent avec des titres en majuscules, élément qui était alors seulement utilisé pour les séries de Barks.

Les séries de Rosa ne sont néanmoins pas appréciées de tous. Certains lui reprochent de casser le charme des histoires en prenant à la lettre chaque détail des bandes dessinées de Barks (à la différence de Barks qui n'a jamais cherché à construire un modèle cohérent), ou encore de dénaturer la série en usant par trop du sentimentalisme. Certains signes montrent que Barks n'était pas toujours en accord avec les choix de Don Rosa. Il déclare notamment que Vicar (Victor José Arriagada Ríos) est son dessinateur préféré tandis qu'il choisit William Van Horn en 1994 pour dessiner sa dernière histoire. Cependant, Barks était à l'époque sous l'influence des manageurs Bill et Katy Grandey dont les méthodes ont été fortement critiquéesNB 11.
Noms à l'étranger

Donald Duck est le nom du personnage en anglais, en allemand, en norvégien, en français et en néerlandais. Il existe toutefois d'autres formes selon les pays et les langues :

Arabe : بطوط (Baṭwṭ)
Croate : Paško Patak
Danois : Anders And
Espéranto : Donaldo Anaso
Estonien : Piilupart Donald
Finnois : Aku Ankka
Hongrois : Donald Kacsa
Indonésien : Donal Bebek
Islandais : Andrés Önd
Italien : Paperino
Japonais : ドナルドダック (Donarudo Dakku?)
Letton : Donalds Daks
Lituanien : Antulis Donaldas
Polonais : Kaczor Donald
Portugais : Pato Donald
Serbe : Paja Patak
Slovaque : Káčer Donald
Suédois : Kalle Anka (Anka signifie « canard » tandis que kall signifie « froid ».)
Tchèque : Kačer Donald
Turc : Donald Amca
Vietnamien : Vịt Donald

Notes et références
Notes

↑ L'historien et éditeur Disney David Gerstein note sur la Disney Comics Mailing List (mai 2000) qu'un grand nombre de personnages nouveaux apparaissaient à l'époque sur ces textes illustrés, seuls quelques autres obscurs personnages sont devenus récurrents, comme le fermier Gideon Goat
↑ A priori c'est une blague anglophone, toujours d'actualité. Fido est un chien. C'est aussi l'acronyme de Forget It, Drive On (oublie le et roule).
↑ afin de ne pas payer en tirant ensuite le fil.
↑ Leurs histoires sont parmi les mieux notées sur les « Top 100 » Inducks [archive]
↑ traduisible par le Journal hebdomadaire pour la maison
↑ Ce journal, fait pour toutes les tâches de la maison allant du bricolage à la cuisine, a actuellement 500 000 lecteurs et fut fondé en 1929. Il propose également des rubriques santé, mode, beauté, romans.
↑ ce journal conservateur du matin n'est plus en activité : fondé en 1824, il a fusionné en septembre 1931 avec « Stockholms-Tidningen »
↑ Journal catholique fondé en 1925 qui sort 11 fois par an. C'est le premier journal suédois qui publia des séries de Disney
↑ Fondé en 1830, et actuellement l'un des deux journaux du soir dominant ce segment de marché
↑ Fondé en 1946, Vårt Hem fusionne en 1952 avec Året Runt, se positionne comme plus gros journal hebdomadaire du pays et devient året Runt, Vårt Hem, puis, en 1960, året Runt
↑ Les Grandey ont été condamnés par la justice américaine à la suite d'une action en justice de Carl Barks

Références

(sv) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en suédois intitulé « Kalle Anka » (voir la liste des auteurs).

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↑ (en) Base INDUCKS : Micky Maus [archive]
↑ Dans la série des How To.
↑ (en) « Carl Barks, 1901-2000 » [archive]
↑ (en) Base INDUCKS : W WDC 34-01 [archive] Good Deeds
↑ (en) Base INDUCKS : W WDC 38-02 [archive] Good Neighbors
↑ (en) Base INDUCKS : W WDC 88-02 [archive] Wintertime Wager
↑ (en) "Toonopedia - Gladstone Gander" [archive]
↑ (en) Base INDUCKS : W MOC 41-01 [archive] Race to the South Seas

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Donald Duck, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Flora O'Brien, Walt Disney's Donald Duck : 50 years of happy frustation
John Grant, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters

Articles connexes

Carl Barks
Don Rosa
Donaldville
Univers des canards de Disney

Liens externes

(en) The Encyclopedia of Disney Animated Shorts - Donald Duck
(en) Disney's Hoo Zoo - Donald Duck
(sv) Kalle Anka & C:o - Porträtt av Kalle
(fr+en) INDUCKS - Base de données sur les bandes dessinées Disney
(fr+en) Duckstories (base de données sur les histoires et les personnages de Carl Barks et Keno Don Rosa)
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Un tsunami météorologique, météotsunami, ou météo-tsunami, est un phénomène semblable à un tsunami mais causé par des perturbations météorologiques ou atmosphériques. Les vagues peuvent être produites par des ondes de gravité atmosphériques, des sauts de pression, le passage d'un front, des grains orageux, des coups de vent, des cyclones tropicaux et d'autres sources atmosphériques qui causent une onde de tempête1.

Le mécanisme qui explique la propagation, l'élévation et l'accélération de la vague quand elle arrive près de la côte est le même que pour un tsunami. Pour un observateur situé sur la côte où le phénomène se produit, ces deux phénomènes ont la même apparence et sont caractérisés par une vague de longue période qui peut de la même manière dévaster des zones côtières, en particulier dans les baies et détroits caractérisés par une forte amplification et des propriétés de résonance bien définies1.

Ce type de vague peut apparaître sur un haut-fond, sur le littoral ou en bordure d'un lac (comme sur le lac Erié où des vagues atteignant 2,13 m de hauteur ont été observées le 27 mai 20122). La plupart des supposés tsunamis observés dans les zones à faible risque sismique sont des météo-tsunamis3. Exceptionnellement, deux phénomènes peuvent s'additionner, un météotsunami pouvant aggraver les effets d'un vrai tsunami en cours (ou inversement)4,5, comme ce fut le cas par exemple lors de l'éruption du Krakatoa en 1883, qui a générée des tsunamis volcano-météorologiques, également liés à la puissance de l'explosion volcanique (évaluée à 150± 50 mégatonnes)5.

Sommaire

1 Dénominations
2 Causes
3 Effets
4 Dans le monde
4.1 Amérique du Nord
4.2 Europe
4.3 Région tropicale
5 Études rétrospectives
6 Prévention et systèmes d'alerte
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Bibliographie
8.2 Articles connexes

Dénominations

Ces vagues ont aussi été nommées :

rissaga dans les îles Baléares et en Espagne6,7,8
abiki, dans la Baie de Nagasaki au Japon9
marrobbio en Sicile10
milghuba à Malte
Seebär en mer Baltique
šćiga en Croatie.
enfin dans plusieurs régions du monde certaines de ces vagues ont pu être désignées comme Freak waves, Rogue waves, ou vague scélérate11.

Causes

Ces vagues semblables à celles des vrais tsunamis (qui ont eux une cause sismique et/ou gravitaire (glissement de terrain sous-marin ou subaquatique en eau douce, ou encore la chute d'une météorite d'une taille suffisante)12 sont principalement causées par déplacement de fortes perturbations de pression atmosphérique, pouvant par exemple être associées aux ondes de gravité atmosphériques, à un front, à un nuage en rouleau (Arcus), changements brutaux de pression, passages d'un « grain », évènements qui génèrent normalement vagues sur l'océan ouvert qui est un milieu barotrope, qui peuvent être amplifiées près de la côte via des mécanismes spécifiques de résonance13,14.

Les effets d'interaction avec l'océan du déplacement d'une telle perturbation atmosphérique peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures.
Effets

Ce sont ceux d'un tsunami, avec une gravité proportionnelle à la hauteur et vitesse de la vague, et à la vulnérabilité de la zone touchée pouvant également se manifester dans les fleuves via la remontée de l'onde, à la manière d'un mascaret. Selon les conditions météo, la vague peut apparaître très localement, ou être observée sur un très large front, comme quand le 27 juin 2011 un évènement de type petit tsunami est observé sous forme d'une vague anormale dans l'estuaire de la Yealm près de Plymouth, avec une anomalie de marée également observée du Portugal au pas de Calais, ensuite considérée comme un météotsunami lié aux conditions météorologiques du littoral ouest-européen15.
Dans le monde
Exemples notables Lieu Pays Hauteur
max (m)
Baie de Nagasaki Japon 4,8
Port de Pohang Corée 0,8
Côte ouest de Corée Corée 1,516
Port de Longkou Chine 3
Port de Ciutadella Espagne 4
Golfe de Trieste Italie 1,5
Littoral ouest de la Sicile Italie 1,5
Malte Malte 1
Grands Lacs17 États-Unis/Canada 3
Croatie / Mer Adriatique Vela Luka (21 juin 1978)18 6
Daytona Beach17 États-Unis 3,5
Maine (État) 28 octobre 2008, survenu à marée basse19 États-Unis 4
Amérique du Nord

Les tsunamis sont rares en Atlantique Nord, mais la côte du Sud-Est des États-Unis est très exposées aux cyclones qui se constituent dans l'Atlantique20. Les relevés précis faits avant 2004 sont rares, car la surveillance du niveau marin était faite avant cette date par des mesures ponctuelles relevées toutes 6 ou 15 minutes seulement. Après le tsunami de Sumatra, le système de mesure a été amélioré le long de la côte Est avec une mesure toutes les minutes21.
Europe

Les littoraux faisant face aux eaux ouvertes de l'Atlantique sont les plus exposés, dont ceux du Royaume-Uni où des météotsunamis peuvent être produits de puissantes rafales de vent et des orages nés en mer, avec un risque plus important dans des régions où les plages attirent de nombreux touristes ou promeneurs l'été22.

La plupart de ces phénomènes sont imperceptibles ou sans effets significatifs, comme la petite vague (de 30 cm environ) qui s'est manifestée dans la Manche en juin 201123, mais des vagues induites par des orages orages d'été ont tué des personnes dans 5 cas de 1892 à 1966, selon les archives anglaises.
Région tropicale

Certaines ondes de tempête associées à des typhons24 ou à des cyclones tropicaux peuvent générer des météotsunamis brutaux et particulièrement destructeurs25,26. Ils se produisent généralement peu de temps après l'arrivée au-dessus de la terre de l'œil du cyclone27,28. Dans l'Ouest de l'Atlantique, la vitesse de déplacement d'un météotsunami né en eau profonde peut atteindre 732 km/h (455 miles/h).
Études rétrospectives

Certains évènements de submersions brutales et localisées survenus dans le passé sont longtemps restés sans explications quant à leur origine. Des années plus tard, sur la base de témoignages permettant (quand ils existent) de reconstituer les caractéristiques de la vague, des modélisateurs peuvent proposer ou éliminer certaines causes. Ainsi, une vague de type tsunami ayant le 27 août 1969 inondé le village de Dwarskersbos (Western Cape, en Afrique du Sud, en y endommageant de petits bateaux laissait penser que son origine pouvait être un effondrement sous-marin car il s'est produit « en l'absence de toute source sismique ou des conditions météorologiques extrêmes »29.

Selon les témoignages, elle a, en 13 emplacements probablement, atteint 2,9 m et le maximum d'inondation a touché une zone située à 260 m du rivage29. Curieusement, cette inondation n'a touché qu'une courte portion de littoral (de moins de 2 km) et non les habitations situées du côté opposé de la baie de Sainte-Hélène, ni celles d'Elands Bay et de Lamberts Bay, respectivement à 43 et 68 km au nord29. Un glissement de terrain sous-marin a été modélisé, qui aurait pu se produire dans un canyon situé à 20 km au nord-ouest de Shelley Point29. Le modèle a « rétrospectivement prédit » des amplitudes comparables le long de la plupart des côtes régionales, ce qui n'est pas compatible avec les faits observés à l'époque et documentés à Dwarskersbos. Une autre modélisation, impliquant cette fois une origine météorologique couplant les effets d'un grain et de phénomènes de résonance, pourrait expliquer cette vague, alors qu'un autre tsunami (du 21 août 2008) qui a lui touché 900 km portion de littoral évoque une source lointaine, qui pourrait-être une faillance de la bordure du plateau continental29.
Prévention et systèmes d'alerte

La prévention des risque passe à ce sujet par les améliorations de la prévision météorologique30, et une meilleure compréhension, modélisation31, et anticipation des risque, par les autorités et les habitants ou utilisateurs de sites exposés. Les documents d'occupation du sol et règlements d'urbanisme peuvent rendre ces zones inconstructibles et/ou imposer des mesures de prévention, précaution.

Des systèmes de prévision32, de détection33 et d'alerte de la population en temps réel se mettent peu à peu en place34, dont par exemple en mer Adriatique35 où divers évènements de ce type ont été enregistrés dont une vague qui a culminé à 6 m de hauteur à Vela Luka le 21 juin 197836.
Notes et références

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Voir aussi
Bibliographie

Conquet, L., Crouesty, L., Rochelle, L., & Havre, L. Observation par les marégraphes français du mini-tsunami du 27 juin en Cornouailles.
González JI, Farreras SF & Ochoa J (2001) Seismic and meteorological tsunami contributions in the Manzanillo and Cabo San Lucas seiches of September 14, 1995. Marine Geodesy, 24(4), 219-227 (résumé).
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Haslett, S. K., Mellor, H. E., & Bryant, E. A. (2009). [mini-tsunami a été observé le lundi 27 juin 2011 en Cornouailles. Il s'est aussi manifesté dans certains estuaires du Sud de l'Angleterre sous la forme d'une petite vague remontant le sens du courant à la manière d'un mascaret (cf. vidéo ci-dessous).Meteo-tsunami hazard associated with summer thunderstorms in the United Kingdom]. Physics and Chemistry of the Earth, Parts A/B/C, 34(17), 1016-1022 (résumé).
Mecking JV, Fogarty CT, Greatbatch RJ, Sheng J & Mercer D (2009) Using atmospheric model output to simulate the meteorological tsunami response to Tropical Storm Helene (2000). Journal of Geophysical Research 114:c10, C10005.
Okal, E., de Beer, C., Visser, J., & Kalligeris, N. (2013, April). The rogue wave of 27 August 1969 at Dwarskersbos, South Africa: Field survey and simulation as a meteo-tsunami. In EGU General Assembly Conference Abstracts (Vol. 15, p. 1571) (résumé sur le site de la Nasa).
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Stephenson FE & Rabinovich AB (2009) Tsunamis on the Pacific coast of Canada recorded in 1994–2007. In Tsunami Science Four Years after the 2004 Indian Ocean Tsunami (p. 177-210). Birkhäuser Basel (résumé).
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Thomson RE, Rabinovich AB, Fine IV, Sinnott DC, McCarthy A, Sutherland N & Neil LK (2009) Meteorological tsunamis on the coasts of British Columbia and Washington ; Physics and Chemistry of the Earth, Parts A/B/C, 34(17), 971-988.

Articles connexes

Tsunami
Cyclone
Surcote
Vent
Érosion du trait de côte
Météorologie
Courantologie
Risque naturel
Gestion des risques
Onde de tempête
Seiche (hydrodynamique)

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Keno Don Hugo Rosa (né le 29 juin 1951 à Louisville, dans le Kentucky) est un auteur de comics (bandes dessinées américaines). Il s'est spécialisé dans les aventures des personnages de Donald Duck et de son univers : Donaldville, en portant une attention toute particulière au personnage de Balthazar Picsou, pour lequel il a créé une série retraçant sa jeunesse, qui lui a valu plusieurs prix.

Il s'est démarqué de ses collègues avec un style scénaristique plus mûr et un style graphique fourmillant de détails comiques. Ses récits sont un hommage constant à l'œuvre de Carl Barks (1901-2000), qu'il explique, complète et prolonge.

Sommaire

1 Biographie
1.1 Jeunesse
1.2 Débuts chez Disney
1.3 Un auteur prolifique
1.4 Accès à la reconnaissance avec La Jeunesse de Picsou
1.5 Problèmes de santé et arrêt de travail
2 Analyse de son œuvre
2.1 Graphismes et clin d’œil
2.2 Hommage à l'histoire
2.3 Hommage à Carl Barks
2.4 Psychologie des personnages
2.5 Travail sur Balthazar Picsou
2.5.1 La Jeunesse de Picsou
2.5.2 Psychologie
3 Prix et récompenses
4 Nombre de planches publiées
5 Les histoires de Don Rosa
6 Notes et références
7 Bibliographie
8 Voir aussi
8.1 Liens externes

Biographie
Jeunesse

Keno Don Rosa naît le 29 juin 1951 à Louisville, dans le Kentucky, aux États-Unis. Ses parents tiennent une entreprise de construction qu'il est destiné à reprendre1. Dès l'école primaire, Don Rosa s'intéresse au dessin ; il illustre ensuite les journaux de son collège et de son lycée. Dans l'un d'entre eux, il écrit sa première histoire, le Fils du soleil (The Son of the Sun). À aucun moment, il n'imagine pouvoir vivre du dessin, mais il continue à dessiner dans divers fanzines.

Parallèlement à ses études puis à son travail d'ingénieur civil, il dessine dans les années 1970 et 1980 un certain nombre d'aventures avec des personnages de son invention (The Pertwillaby Papers, The Adventures of Captain Kentucky…)2,3. Mais cette activité lui prend du temps et lui rapporte peu, ce qui l'amène à arrêter en 1982.
Débuts chez Disney

En 1986, alors que les comics Disney ne sont plus publiés aux États-Unis depuis les années 1970 du fait de la désaffection du public, Disney autorise Gladstone, une petite maison d'édition créée par des fans, à publier des comics Disney. Enthousiasmé par la nouvelle, Don Rosa téléphone à l'éditeur pour lui proposer d'écrire les aventures de Picsou. Connaissant le travail de Don Rosa dans les fanzines, l'éditeur l'invite à envoyer une aventure qui sera publiée si elle convient. Pour sa première histoire, Don Rosa reprend son récit le Fils du soleil en mettant en scène Picsou. Séduit, Gladstone publie l'aventure en juillet 1987 et Don Rosa travaillera pour eux jusqu'en 19894, date à laquelle il interrompt sa collaboration à la suite de la décision de Disney de ne plus rendre les planches originales.
Un auteur prolifique

En 1990, Don Rosa se met à travailler pour l'éditeur danois Egmont qui publie les bandes dessinées Disney dans son pays ; les histoires dessinées par Don Rosa sont également populaires dans les autres pays scandinaves. Au tournant des années 1990, Don Rosa travaillera également un temps avec l'éditeur néerlandais Oberon, ainsi qu'avec la maison mère Disney elle-même, et plus tard avec Hachette en France, éditrice de Picsou Magazine.
Accès à la reconnaissance avec La Jeunesse de Picsou

Son œuvre la plus connue est la série La Jeunesse de Picsou (The Life and Times of Scrooge McDuck) qui retrace les aventures qu'a vécues Picsou du jour où il gagna son fameux « sou fétiche » à celui où il devint le canard le plus riche du monde. Cette série lui a valu un Will Eisner Award (best continuing series) en 1995, la récompense la plus prestigieuse pour un auteur de comics. Il en remportera un second en 1997 (best artist/writer, humour).
Problèmes de santé et arrêt de travail

En 2008, Keno Don Rosa est hospitalisé pour des problèmes ophtalmiques consécutifs à un décollement de rétine5. Le 2 juin 2008, il déclare au forum danois Komiks.dk qu'il ne dessinera plus de bandes dessinées6. Si son état de santé est en partie responsable de sa décision d'arrêter, il explique dans un ouvrage autobiographique (The Don Rosa Collection) que son choix est avant tout motivé par les conditions de rémunération imposées par Disney et le mauvais traitement subi par leurs dessinateurs en général: En effet, bien que les œuvres de Don Rosa se soient très bien vendues, il n'a jamais touché de droit d'auteurs sur celles-ci7.
Analyse de son œuvre
Graphismes et clin d’œil

Son dessin se caractérise par un foisonnement de détails. Cela permet d'ancrer l'intrigue dans l'histoire réelle, mais également d'entourer l'action principale de petits gags, animaux, etc. Par exemple : des souris au comportement très humain ou le personnage de Mickey Mouse caché ou malmené. Au grand dam de son éditeur américain, Don Rosa parvient grâce à son dessin à introduire l'hommage à Carl Barks décrit ci-dessous (D.U.C.K.).
Hommage à l'histoire

L'autre force de Don Rosa réside dans sa capacité à ancrer ses histoires dans un contexte historique réel et à pouvoir jouer sur les émotions du lecteur. Ainsi croise-t-on dans ses histoires des personnages historiques comme Theodore Roosevelt, Geronimo, les frères Dalton et bien d'autres encore. À travers ses histoires, Don Rosa fait également passer des messages tels que le respect de la nature, comme dans La Guerre des Windigos.
Hommage à Carl Barks

Du fait de son talent et de sa connaissance de l'univers de Donald Duck, Don Rosa apparaît comme le digne successeur de Carl Barks, le « père » de Balthazar Picsou. Don Rosa crée ainsi des histoires qui font référence aux histoires de Barks. Néanmoins, il met en exergue certains thèmes sur l'amour familial qui lie Picsou, Donald et Riri, Fifi et Loulou. Don Rosa peint ainsi un milliardaire avare en argent, mais pas en sentiments ; et un oncle en costume de marin soucieux de ses neveux, plus encore que dans les histoires de Barks.
Pour preuve de son admiration et de son respect envers Barks, Don Rosa cache systématiquement dans la première image de ses histoires l'acronyme D.U.C.K. qui signifie Dedicated to Uncle Carl from Keno.
Psychologie des personnages

Cependant, Don Rosa se distingue de Barks en cherchant à raconter les origines des personnages, de Donaldville et des lieux comme le plan du coffre-fort de Picsou, là où Barks préférait sous-entendre et suggérer. Les personnages sont aussi plus complexes chez Don Rosa : Picsou doute de lui-même, s'emporte facilement, Donald est parfois courageux car il déborde d'un amour paternel pour ses neveux. Don Rosa parvient même à raconter des histoires tristes dans des bandes dessinées destinées à la jeunesse : l'annonce de la mort de sa mère déclenche le final de « l'Empereur du Klondike » et Picsou est montré plusieurs fois en train de se recueillir sur la tombe de sa mère et de son père qui est dessiné mort à la fin du « Milliardaire des landes perdues ». Reste néanmoins que l'éditeur danois Egmont refuse que Don Rosa travaille sur Della Duck, la mère de Riri, Fifi et Loulou. Elle fera toutefois une apparition, quoique très brève, enfant, aux côtés de son frère Donald, à la fin de l'histoire Le Canard le plus riche du monde.
Travail sur Balthazar Picsou

Don Rosa est surtout connu pour son travail sur Picsou, sans doute le personnage le plus populaire de tous ceux créés par Carl Barks.
La Jeunesse de Picsou

Barks faisait parfois de très courts flashbacks sur la jeunesse de son personnage, mais ils ne servaient généralement qu'à introduire une nouvelle aventure du milliardaire et de ses neveux. Don Rosa, lui, commence dès 1992 une série centrée sur la jeunesse de Picsou, où il s'est servi de ces flashbacks pour donner une logique au parcours du canard le plus riche du monde avant qu'il ne rencontre ses neveux. Le dernier épisode se déroule d'ailleurs le lendemain de l'action de Noël sur le mont Ours, où Picsou faisait sa première apparition.
Article détaillé : La Jeunesse de Picsou.
Psychologie

Le travail de Rosa sur la psychologie de Picsou est lui aussi très impressionant, car il en a assez peu dans les histoires de Barks (Picsou est au départ presque totalement dénué de sentiments, mais s'adoucit au fil des années. Sa psychologie n'est jamais plus profondément explorée). C'est notamment La Jeunesse de Picsou qui lui permet de donner une âme au personnage. Ce dernier est ainsi sans cesse nostalgique de sa jeunesse en Écosse, de son histoire d'amour ratée avec Goldie O'Gilt, et regrette de n'avoir pas consacré plus de temps et d'amour à ses sœurs Mathilda et Hortense. Mais l'histoire où la psychologie de Picsou est sans doute la plus poussée est Une lettre de la maison.
Article détaillé : Une lettre de la maison.

Dans les dernières pages de Une lettre de la maison, où Picsou retrouve sa sœur Mathilda après 25 ans de séparation, il s'effondre en larmes devant elle après qu'elle lui ait dit tout le mal qu'elle pensait de lui. Il révèle alors que pour lui, l'argent n'est pas une monnaie d'échange mais des souvenirs de ses aventures (c'était déjà sous-entendu dans les précédentes histoires, mais cela n'était pas dit aussi clairement) et qu'il est jaloux de Donald, qui, en recueillant Riri, Fifi et Loulou, a fondé une famille, ce que lui-même n'a jamais réussi à faire. Il va même jusqu'à déclarer qu'il considère Donald comme étant bien plus riche que lui. Cette histoire est très intéressante, car elle marque le véritable dénouement du cycle de La Jeunesse de Picsou : Picsou fait enfin la paix avec son passé, avec une émouvante réconciliation avec sa sœur, et retrouve une lettre de son défunt père, qui lui déclare qu'il était fier de lui, alors que Picsou était persuadé du contraire, ce qui lui enlève un énorme poids sur la conscience. Cette histoire sera d'ailleurs une des dernières de Rosa.
Prix et récompenses

1995
Prix Eisner de la meilleure histoire à suivre pour La Jeunesse de Picsou, dans Uncle Scrooge n°285-296
1997
Prix Eisner du meilleur auteur humoristique pour ses planches de Walt Disney's Comics & Stories et Uncle Scrooge
Drapeau : Espagne Prix Haxtur de la meilleure histoire courte pour La Jeunesse de Picsou : La quimera del oro, dans Olé Disney no 33
2005
Drapeau de l'Allemagne Grand Prix International de la Foire du livre de Francfort
2013
Prix Eisner pour l'ensemble de son œuvre8
Prix Bill Finger
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Miguel Amorós, aussi appelé Miquel Amorós, né en 1949, est un historien, théoricien et militant anarchiste espagnol, proche de la critique situationniste et des courants anti-industriels.

Sommaire

1 Biographie
1.1 Durruti dans le labyrinthe
2 Publications
2.1 En français
2.2 En espagnol
2.3 Préfaces
2.4 Traductions
2.5 Correspondance
3 Notes et références
4 Articles connexes
5 Liens externes

Biographie

Fils et petit-fils d'anarchistes, Miguel Amorós devient lui-même anarchiste en 1968 alors que la dictature du général Franco est encore en place. Au cours des années 1970, il participe à la création de plusieurs groupes anarchistes tels que Bandera Negra (Drapeau Noir), Tierra Libre (Terre Libre), Barricada ou Los Incontrolados. Il connaît les geôles franquistes et doit s'exiler en France. En collaboration avec Jaime Semprun, il a édité trois brochures sous la signature de Los Incontrolados, traduit en espagnol La Nucléarisation du monde et le n° 4 (janvier 1981) de la revue L'Assommoir consacré à la Pologne.

L'anarchisme prôné par Miguel Amorós puise son inspiration dans l'autogestion, la subversion de la vie quotidienne, l'histoire des conseils ouvriers, ainsi que dans les mobilisations dénonçant le syndicalisme comme étant une forme de lutte dépassée et la morale ouvrière comme réactionnaire. Il est proche des idées situationnistes. Miguel Amorós a d'ailleurs fréquenté Guy Debord au début des années 80. En 1980, ils diffusent les Appels de la prison de Ségovie (éd. Champ libre) dont Debord a écrit un des textes (« Aux libertaires »). La mobilisation qui s'ensuit permet de faire libérer plusieurs activistes anarchistes emprisonnés par le régime post-franquiste. Pendant la "Transition démocratique espagnole", Amorós défend des positions conseillistes et en faveur de l'autonomie ouvrière. Il publie avec Jaime Semprun en 1977 Manuscrito encontrado en Vitoria qui critique vivement le processus de la transition.

Entre 1984 et 1992, Miguel Amorós participe à la rédaction de la revue post-situationniste Encyclopédie des Nuisances.

Amorós a écrit un grand nombre d'articles pour la presse libertaire. Il a également prononcé des conférences sur les questions sociales, en particulier sur l'idéologie du progrès et des nuisances qu'elle engendre. Ses principaux livres sont Durruti dans le labyrinthe (Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances) et La Revolución traicionada : La verdadera historia de Balius y Los Amigos de Durruti (à paraître en français aux éditions de la Roue sous le titre La véritable histoire de Los Amigos de Durruti).

En 2009, il publie une biographie de l'anarchiste espagnol José Pellicer, fondateur de la fameuse Colonne de fer pendant la Révolution sociale espagnole de 1936. Amorós écrit en 2010 la préface des écrits complets de la section italienne de l'I.S. (Brève histoire de la section italienne de l'I.S.). En 2011, il publie un essai sur Francisco Maroto et l'anarchisme en Andalousie ainsi qu'un recueil d'articles contre le développement industriel (Perspectivas antidesarrollistas).

En 2011, il fonde avec Michel Gomez, Marie-Christine Le-Borgne et Bernard Pecheur, les Éditions de la Roue1.

En 2012, Miguel Amorós publie Salida de emergencia (Sortie d'urgence), recueil de textes sur la situation sociale actuelle et la crise profonde de la société industrielle.

À partir de 2013, il participe à la revue libertaire et anti-industrielle Argelaga basée à Barcelone.

En février 2014, il publie une nouvelle édition de Manuscrito encontrado en Vitoria (Manuscrit trouvé à Vitoria) écrit en collaboration avec Jaime Semprun. Il s'agit de deux textes classiques du mouvement ouvrier autonome espagnol, publiés une première fois en 1977, qui proposent une critique radicale de la "Transition démocratique" espagnole. Le livre est agrémenté d'une préface inédite où sont évoquées les figures de Jaime Semprun et Guy Debord, La revolución ahora y siempre (La révolution maintenant et toujours)[1].

En novembre 2014, Miguel Amorós publie 1968. El año sublime de la acracia qui a pour sujet les révoltes étudiantes sur les campus espagnols dans les années 19602.

En mai 2015, Miguel Amorós publie aux Éditions de la Roue, Préliminaires. Une perspective anti-industrielle, recueil de textes de combat contre la domination qui tente de réduire l'humanité à un simple rouage de la mégamachine. Avec ces textes, il s'agit pour Amorós de contribuer à élaborer des armes théoriques et pratiques afin que la critique anti-industrielle puisse être utile « aux nouveaux collectifs et aux communautés rebelles, germes d'une civilisation différente, libre du patriarcat, de l'industrie, du Capital et de l'État »3.

Dans le même temps, Miguel Amorós publie en espagnol Los incontrolados de 1937 qui retrace la vie de neuf membres du groupement révolutionnaire Los Amigos de Durruti. En partant de la détermination révolutionnaire et des qualités humaines de ces combattants prolétaires, Amorós reconstitue ce qu'était la matière de la dernière révolution ouvrière, celle qui va du 19 juillet 1936 au 8 mai 19374.
Durruti dans le labyrinthe
Durruti dans le labyrinthe

Dans son ouvrage Durruti dans le labyrinthe (traduit en français par Jaime Semprun), Miguel Amorós raconte avec précision le rôle primordial de l'anarcho-syndicaliste Buenaventura Durruti dans le déroulement de la Révolution sociale espagnole de 1936. Amorós montre pourquoi Durruti et ses partisans de la Colonne Durruti furent trahis par les diverses bureaucraties du camp républicain (Gouvernement central, gouvernement catalan, Parti communiste), y compris la bureaucratie de la CNT emmenée par Juan García Oliver, Federica Montseny et Diego Abad de Santillán qui avaient accepté d'être ministres de la République pendant la Guerre civile et semèrent d'embuches les menées révolutionnaires de Durruti jusqu'à l'attirer dans le guêpier où il perdrait la vie.

Une édition augmentée du livre paraît en 2014 en Espagne chez l'éditeur Virus Editorial qui apporte de nouveaux témoignages renforçant la thèse de la responsabilité d'agents staliniens dans la mort de Durruti avec la complicité de la bureaucratie de la CNT5.
Publications
En français

Préliminaires. Une perspective anti-industrielle, Éditions de la Roue, 2015. (ISBN 978-2954115436)
Ouvrage collectif, La lampe hors de l'horloge. Éléments de critique anti-industrielle, Éditions de la Roue, 2014.
Ouvrage collectif, Le gouvernement par la peur au temps des catastrophes. Réflexions anti-industrielles sur les possibilités de résistance, Éditions de la Roue, 2013.
Les Situationnistes et l'Anarchie [« Los Situacionistas y la anarquía »], Éditions de la Roue, 2012, 188 p. (ISBN 978-2954115405)
Les Amis de Ludd : Bulletin d'information anti-industriel, Numéros 5 et 6, Éditions la Lenteur, 2008, 189 p. (ISBN 978-2952778022)
Sommaire : Les hackers et l'esprit du parasitisme, L'anti-machinisme rural et la mécanisation de l'agriculture sous le franquisme, George Orwell critique du machinisme, Notes sur la société du travail mort, Le mythe du progrès, L'abondance et la technologie dans le mouvement anarchiste, L'Etat social hydrogéné, Du progrès dans la domestication, Michael Seidman et la Guerre civile, Contre la production d'euphémismes
Durruti dans le labyrinthe [« Durruti en el laberinto »], Encyclopédie des Nuisances, 2007, 119 p. (ISBN 978-2910386252)
Miguel Amorós retrace dans ce livre le parcours de Buenaventura Durruti lors de la Révolution sociale de 1936.

En espagnol

Filosofía en el tocador, Virus editorial, 2016. (ISBN 978-84-608-5532-3)
Los incontrolados de 1937. Biografías militantes de los Amigos de Durruti, Aldarull, 2015.
La mirada hacia atrás. Trayectoria revolucionaria de Joaquín Pérez Navarro, Ediciones Octubre del 36, 2015.
1968. El año sublime de la acracia, Muturreko Burutazioak, Bilbao, 2014.
Rock para principiantes, El Salmón/Argelaga, 2014.
Manuscrito encontrado en Vitoria, avec une préface inédite La revolución ahora y siempre, Pepitas de calabaza, 2014. [2]
Francisco Carreño y los arduos caminos de la anarquía, Asociación Isaac Puente, 2013.
Salida de emergencia, Pepitas de calabaza, 2012.
Maroto, el héroe, una biografía del anarquismo andaluz, Virus editorial, 2011. (ISBN 978-84-92559312)
Perspectivas antidesarrollistas, editorial Germinal, 2011.
José Pellicer. El anarquista íntegro, vida y obra del fundador de la heroica Columna de hierro, Virus editorial, Barcelone, 2009. (ISBN 978-84-92559-02-2)
A carne viva. Exabruptos anticapitalistas, ed. Corsárias, 2009.
Los Situacionistas y la anarquía, éditions Muturreko Burutazioak, Bilbao, 2008. (ISBN 978-84-88455-98-7)
Desde abajo y desde afuera, ediciones Brulot, 2007.
Registro de catástrofes, éditions Anagal, 2007.
Durruti en el laberinto, Muturreko Burutazioak, Bilbao, 2006. Nouvelle édition augmentée par Virus Editorial, 2014. (ISBN 9788496044739)
José Peidro de la CNT. Retazos del movimiento obrero y la Guerra civil en Alcoi y Vila-real (en collaboration avec Andreu Amorós), Likiniano Elkartea, Bilbao, 2005.
Évocation du grand-père de Miguel Amorós, dans le contexte du mouvement ouvrier et de la Guerre civile, écrite par Miguel Amorós en collaboration avec son frère Andreu.
Golpes y contragolpes, editorial Pepitas de Calabaza, Logrogne, 2005. (ISBN 84-96044-63-7)
Recueil d'articles.
Las Armas de la crítica, Muturreko Burutazioak, Bilbao, 2004. (ISBN 84-96044-45-9)
Recueil d'articles.
La Revolución traicionada. La verdadera historia de Balius y los Amigos de Durruti, Virus editorial, Barcelone, 2003, (ISBN 84-96044-15-7), note critique.

Préfaces

Internazionale situazionista, préface aux écrits complets de la section italienne de l'I.S. (1969-1972), Pepitas de calabaza, 2010. [3]
Elías Manzanera, Documento histórico de la Columna de Hierro, Ediciones Octubre del 36, 2012.
José A. Miranda, Sobre la distancia y las implicaciones sociales, materiales e ideológicas de la compresión acelerada del mundo, préface de Miguel Amorós, La Neurosis o las Barricadas, 2016.

Traductions

Jaime Semprun, La nuclearización del mundo, traduit du français par Miguel Amorós, Pepitas de calabaza, 2007.
Encyclopédie des Nuisances, Contra el despotismo de la velocidad, traduit du français par Miquel Amorós, Virus editorial, 2003.
Comité Irradiés, Fisuras en el consenso. Antología de escritos del Comité Irradiés de tous les pays, unissons-nous! 1987-1994, traduit du français par Miguel Amorós, Muturreko Burutazioak, 2013.
Divers auteurs, Un terrorismo en busca de dos autores, Muturreko Burutazioak, 1999.

Correspondance

Guy Debord, Correspondance, volume 6, Fayard, 2007.
Les lettres de Guy Debord à Miguel Amorós sont réunies dans ce volume.

Notes et références

↑ Présentation en anglais des Éditions de la Roue, notbored.org [archive]
↑ Présentation de 1968. el año sublime de la acracia, lamalatesta.net [archive]
↑ Présentation de Préliminaires. Une perspective anti-industrielle, hobo-diffusion.com [archive]
↑ Présentation de Los incontrolados de 1937, aldarull.org [archive]
↑ Présentation de la réédition de Durruti en el laberinto, lamalatesta.net [archive]

Articles connexes

Burnett Bolloten
Courants anti-industriels
Encyclopédie des Nuisances
Francisco Maroto
Jaime Balius
Jaime Semprun
José Ardillo
José Pellicer
René Riesel

Liens externes

Qu'est-ce que l'anti-industrialisme et que veut-il ?
Brève histoire de la section italienne de l'Internationale situationniste
Préface de Miguel Amorós à Manuscrito encontrado en Vitoria ("La Révolution maintenant et toujours")
Divers articles de Miguel Amorós en français et en d'autres langues.
Présentation du livre sur José Pellicer par Miguel Amorós
Préface de Miguel Amorós à Durruti dans le labyrinthe
(es) Perspectives anti-productivistes par Miguel Amorós
(es) Deux articles de Miguel Amorós à propos de José Pellicer
(es) Léninisme, idéologie fasciste
(en) Lettre de Guy Debord à Miguel Amorós datée du 13 août 1981.
(es) Miguel Amorós sur Dialnet.

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La Phalange espagnole (Falange Española), est une organisation politique espagnole nationaliste d'obédience fascisante fondée le 29 octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera, ancien dictateur d'Espagne de 1923 à 1930.

L'organisation tire son nom des formations militaires de la Grèce antique et s'inspire du fascisme italien1. Ce parti nationaliste joue un rôle important dans la guerre civile face aux républicains.

Sommaire

1 Fondation
2 Guerre civile
3 Période franquiste (1939-1975)
4 Depuis 1975
5 Hymne
6 Bibliographie
7 Notes et références
8 Article connexe

Fondation

En 1934, soit un an après sa fondation par Primo de Rivera, la Phalange fusionne avec les Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS) de Ramiro Ledesma Ramos pour devenir la Falange Española de las Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (FE de las JONS).

À l'époque de la Seconde République espagnole, les militants de la Phalange s'illustrent dans les combats de rue contre les militants révolutionnaires de gauche et d'extrême gauche.

Lors des élections de février 1936, le parti, qui a refusé de rejoindre le Front national dirigé par la CEDA, recueille moins de 1 % des voix, des suffrages qui participent à la défaite d'extrême justesse de la CEDA face au Front populaire.

Le 6 juillet 1936, José Antonio Primo de Rivera est arrêté et emprisonné alors que la Phalange est sous le coup d'une interdiction.

Contraint plus qu'enthousiaste, Primo de Rivera rejoint au dernier moment la conspiration militaire et la rébellion nationaliste qui tente un coup de force le 17 juillet 1936, marquant le début de la guerre civile espagnole.
Guerre civile

Le soulèvement national est pour la Phalange une véritable « divine surprise ». En effet, alors qu'elle recueille moins de 1 % des voix aux élections de 1936, ses effectifs ne cessent alors de gonfler dans des proportions considérables.

Après la condamnation à mort par un tribunal populaire et l'exécution de José Antonio Primo de Rivera, la Phalange se confond avec les structures militaires nationalistes. À la suite d'un incident entre phalangistes de courants opposés ayant entraîné la mort de deux d'entre eux à Salamanque le 16 avril 1937, Franco, qui ne peut permettre des divisions dans son camp en pleine guerre, précipite son projet d’unification de la Phalange et des Traditionalistes carlistes. Le décret d’unification, promulgué dès le 19 avril 1937, entraîne de facto la disparition de la Phalange espagnole telle que la concevait Primo de Rivera.
Période franquiste (1939-1975)

Après la Guerre civile, elle est intégrée au régime franquiste selon une obédience au national-catholicisme, de bon teint avec une historiographie révisée par les vainqueurs, associant la cause du camp nationaliste avec la Reconquista présentée comme fondatrice de l'État espagnol. Désormais appelée Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (FET y de las JONS), la Phalange constitue la branche politique de l'appareil d'État franquiste, désigné dans son ensemble sous le nom de Movimiento Nacional.

La manœuvre permet en outre d'écarter les fondateurs politiques de la Phalange d'origine, aux idées radicales, de l'appareil d'État alors en formation au sortir de la victoire nationaliste.

Ce mythe reliant l'apôtre combattant Jacques le Majeur (Santiago el Mayor) avec la cruzada de la phalange persiste dans la propagande de l'appareil de la junte jusque la mort du dictateur. L'emploi du terme croisade permet de donner un alibi à la population face à l'abomination des crimes fratricides perpétrés par chacun des camps pendant le conflit.
Depuis 1975

Après la fin du franquisme, plusieurs groupes d'extrême droite revendiquent le nom de Phalange. Les différents mouvements se réclamant de la Phalange existent encore aujourd'hui, bien que n'ayant pas de poids électoral notable (Falange Auténtica, Falange Española de las JONS, FE - La Falange).
Hymne

L'hymne de la phalange est dans un style de marche militaire, Cara al sol (Face au soleil, en français) composé par José Antonio Primo de Rivera.
Bibliographie

Arnaud Imatz, José Antonio et la Phalange espagnole, Éditions Albatros, 1981.
Arnaud Imatz, José Antonio, la Phalange espagnole et le national-syndicalisme, Godefroy de Bouillon, 2000.
Stanley G. Payne, Phalange. Histoire du fascisme espagnol, traduit de l'anglais par Monique et André Joly, Éditions Ruedo Iberico, Paris, 1965
Jean-Claude Valla, Ledesma Ramos et la Phalange espagnole : 1931-1936, Éd. de la Librairie nationale, 2002.
La Phalange espagnole: une voie solaire - Revue Totalité, No 13 - Automne 1981.

Notes et références

↑ (en) Entrée « Falange [archive] » de l'Encyclopædia Britannica, version en ligne disponible au 04/02/2011.

Article connexe
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Phalange espagnole.

Sindicato Español Universitario

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Conseil régional de défense d'Aragon
Conseil régional de défense d'Aragon
Consejo Regional de Defensa de Aragón

1936 – 1937
Drapeau
Drapeau Blason
Blason

Hymne : A las barricadas
Description de cette image, également commentée ci-après

Le Conseil régional de défense d'Aragon durant la guerre d'Espagne
Informations générales Statut Communisme libertaire
Capitale Caspe¹
Langue Espagnol (De facto)
Aragonais
Catalan
Religion Aucune (athéisme)
Monnaie Peseta
Systèmes de bons d'achat sans monnaie
Histoire et événements 6 octobre 1936 Création du Conseil régional de défense d'Aragon
23 décembre 1936 Reconnaissance officielle par les autorités de la République
10 août 1937 Suppression par les autorités de la République
Président 1936-1937 Joaquín Ascaso

Entités précédentes :

Flag of Spain (1931 - 1939).svg Seconde République espagnole

Entités suivantes :

Flag of Spain (1931 - 1939).svg Seconde République espagnole

¹ Capitale administrative seulement, sans caractère officiel

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Le Conseil régional de défense d'Aragon (Consejo Regional de Defensa de Aragón), plus couramment appelé Conseil d'Aragon (Consejo de Aragón) est une entité administrative créée en Aragon, en septembre 1936, durant la Seconde République espagnole, dans le contexte de la Révolution sociale espagnole de 1936, qui fait suite à la tentative de coup d'État militaire qui débouche sur la guerre d'Espagne. Elle fut dissoute par les autorités de la république le 10 août 1937.

Sommaire

1 Histoire
1.1 Origines
1.2 Activité
1.3 Disparition du Conseil
2 Composition
3 Organisation militaire
3.1 Rôle des milices
3.2 Batailles
4 Bibliographie
5 Sources
6 Références
7 Voir aussi

Histoire
Origines

Sous l'influence des milices libertaires des anarchistes de la CNT et de la FAI ou des communistes du POUM, arrivées de Valence et Barcelone depuis le 24 juillet 1936, la majorité de l'Aragon est effectivement gagnée par le « communisme libertaire ». Elles ont déjà, à la fin du mois de septembre, formé plus de 450 collectivités rurales, la plupart d'entre elles se trouvant entre les mains de la CNT, et une vingtaine dans celles de l'UGT.

Le 15 septembre 1936, l'Assemblée plénière nationale des organisations régionales (Pleno Nacional de Regionales) de la CNT propose à ses membres politiques et syndicaux la formation de multiples Conseils régionaux de défense (Consejos Regionales de Defensa), unis par un lien fédéral dans un Conseil national de défense (Consejo Nacional de Defensa) auquel seraient dévolues les fonctions du gouvernement central1. Une assemblée, composée de délégations des villages aragonais et des colonnes confédérales, est convoquée à Bujaraloz à la fin du mois de septembre par le Comité régional de la CNT. Cette assemblée décide la création du Conseil régional de défense d'Aragon.

L'originalité de ce Conseil de défense régional, par comparaison avec les autres, tient dans le rôle que jouèrent les anarchistes. Ceux-ci furent rapidement partisans de se distinguer de l'expérience communiste soviétique. Ils prétendirent au contraire être une « Ukraine espagnole », en référence aux expériences anarchistes ukrainiennes de 1919-1921.
Activité

Le Conseil est reconnu le 6 octobre par décret du gouvernement, malgré l'hostilité de son président aux visées anarchistes et révolutionnaires. Le Conseil célèbre donc sa première réunion officielle le 15 octobre, et se choisit pour principal responsable Joaquín Ascaso, membre de la CNT et cousin de Francisco Ascaso. Le 28 octobre, le Conseil se dote d'un organe de diffusion et publie son propre bulletin officiel, d'abord à Fraga, puis à Caspe à partir du mois de décembre2. Cette ville devient la capitale administrative de l'Aragon républicain, puisque le Conseil de défense s'y installe définitivement, dans les murs du palais Piazuelo Barberán.

Mais Ascaso cherche à faire reconnaître le plus rapidement possible la légalité du Conseil aragonais. Le 30 octobre, il se rend à Barcelone afin de rencontrer le président de la République, Manuel Azaña, et le président du gouvernement catalan, Lluís Companys3. Au début du mois de novembre, Ascaso se rend à Madrid. Il y rencontre le président du gouvernement de la République, afin d'obtenir la légalisation complète du Conseil de défense et l'approbation d'un statut d'autonomie, sur les modèles des statuts catalan et basque4.

La reconnaissance définitive intervient finalement le 23 décembre et Ascaso reçoit le titre officiel de délégué gouvernemental du Conseil le 19 janvier 1937. Vers le milieu du mois de février est réuni à Caspe, qui sert de « capitale politique » au Conseil, un congrès, auquel participent 500 délégués représentant les quelque 80 000 communautés collectivistes de l'Aragon libertaire. On y propose de créer une Fédération des collectivités (Federación de Colectividades) pour la région. Le Conseil se dote également d'un organe de presse quotidienne, Nuevo Aragón, publié sur 8 pages à Caspe à partir du 20 janvier 1937, comme « porte-parole du Conseil régional de défense d'Aragon »5. Enfin, le Conseil se dote d'un blason et d'un drapeau particuliers. Leurs trois couleurs sont celles des trois composantes du Conseil : noir des anarchistes, rouge des communistes, violet des républicains6.

Mais le gouvernement de la République obtient des concessions de la part du Conseil et de son président. Des membres du Front populaire, favorables au gouvernement républicain, intègre le Conseil, en particulier le Parti communiste, la Gauche unie et le syndicat UGT. Sous l'influence de ces nouveaux membres du parti gouvernemental, dont le nombre croît au fur et à mesure du temps, le caractère révolutionnaire du Conseil est peu à peu réduit. En janvier, les écoles primaires, encore supervisées par des commissions anarcho-syndicalistes, passent sous le contrôle du gouvernement républicain7.
Disparition du Conseil

Le gouvernement de Juan Negrín est cependant de moins en moins favorable aux expériences anarchistes sur le territoire républicain. La personnalité même du président du Conseil aragonais, Joaquin Ascaso, indispose les gouvernements républicain et catalan : il est considéré comme un anarchiste violent et sans scrupules.

La sortie des anarchistes du gouvernement donne les mains libres à Negrin. Le 4 août 1937, il ordonne aux troupes de la 11e division de l'armée républicaine, commandée par Enrique Líster, d'occuper l'Aragon, sous prétexte de manœuvres militaires. Le 10 août, le Conseil régional de défense de l'Aragon est dissous, Joaquín Ascaso, les autres responsables du Conseil et 700 autres anarchistes emprisonnés sous divers motifs, comme la contrebande de bijoux8. Le gouvernement nomme alors José Ignacio Mantecón au poste de gouverneur général, chargé de l'administration de l'Aragon8.
Composition

Au début de l'année 1937 le gouvernement du Consejo de Aragón avait déjà changé de nombreuses fois depuis octobre 1936. LA présence de représentant de la Gauche républicaine, de l'UGT et du PCE était un moyen pour le gouvernement républicain de rentrer dans le conseil et de surveiller les débats et les décisions qui y étaient prises.
Fonction Nom
Président Joaquín Ascaso CNT
Conseiller à l'Ordre public Adolfo Ballano CNT
Conseiller à l'Information et à la Propagande Evaristo Viñuales CNT
Conseiller à l'Agriculture Adolfo Arnal CNT
Conseiller au Travail Miguel Chueca CNT
Conseiller aux Transports et aux Communications Luis Montoliu CNT
Conseiller à l'Économie et à l'Approvisionnement Evelio Martínez CNT
Conseiller à la Justice José Ignacio Mantecón IR
Conseiller aux Finances Jesús Gracia IR
Conseiller à la Culture Manuel Latorre Salas UGT
Conseiller aux Travaux publics José Ruiz Borao UGT
Conseiller à la Santé et à l'Assistance José Duque PCE
Conseiller à l'Industrie et au Commerce Custodio Peñarrocha PCE
Secrétaire général Benito Pavón
Organisation militaire
Rôle des milices
Territoire administré dans le Conseil régional de défense d'Aragon.
Article détaillé : Milices confédérales.

Les opérations militaires en Aragon furent confiées à différentes colonnes et milices anarchistes, communistes et républicaines.

Au nord des territoires contrôlés par le Conseil régional de défense, dans la province de Huesca :

colonne « Bueno » ou « Pirenaica », composée d'environ 1 500 républicains catalans. Son délégué général est Mariano Bueno ;
colonne « Lenin », composée de 2 000 miliciens du POUM. Son délégué général est José Rovira. Elle s'unit finalement aux colonnes « Villalba » et « Maurín » ;
colonne « Carlos Marx », composée d'environ 2 000 socialistes catalans du PSUC et de l'UGT. Son délégué général est José del Barrio, son commandant militaire Enrique Sacanell. Elle forme la base de la 27e division de l'Armée populaire de la République ;
colonne « Aguiluchos », composée de plus de 2 000 anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est García Vivancos. Elle s'unit finalement aux colonnes « Roja y Negra » et « Ascaso ». Elle forme la base de la 28e division de l'Armée populaire de la République ;
colonne « Ascaso », composée d'anarchistes de la CNT-FAI, elle intègre les forces militaires stationnées à Barbastro. Son délégué général est Domingo Ascaso, son commandant militaire Gregorio Jover ;

Au centre des territoires contrôlés par le Conseil régional de défense, dans la province de Saragosse :

colonne « Roja y Negra » ou « Sur-Ebro », composée d'anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est García Prada. Elle s'unit finalement aux colonnes « Aguiluchos » et « Ascaso » ;
colonne « Peñalver », composée d'environ 600 ouvriers et soldats originaires de Tarragone. Son délégué général est le colonel Martínez Peñalver. Elle est finalement absorbée par la colonne « Sur-Ebro » ;
colonne « Villalba », composée d'environ 4 500 hommes : un millier de soldats, isssus des rangs de l'armée espagnole, unis à des miliciens du POUM originaires de Huesca et des volontaires internationaux. Son délégué général est le colonel Villalba, qui établit son quartier général à Barbastro. Elle s'unit finalement aux colonnes « Lenin » et « Maurín ». Elle forme la base des 25e et 28e divisions de l'Armée populaire de la République ;
colonne « Maurín », composée de communistes du POUM, pour la plupart des ouvriers originaires de Lérida. Son délégué général est José Rovira. Elle s'unit finalement aux colonnes « Villalba » et « Lenin » ;
colonne « Durruti », composée de plus de 6 000 anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est Buenaventura Durruti. Elle forme la base de la 26e division de l'Armée populaire de la République ; ;
colonne « Ortiz », composée d'anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est Antonio Ortiz Ramírez ;
colonne « Carod-Ferrer », composée d'une centaine d'anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est Saturnino Carod Lerín. Elle est finalement absorbée par la colonne « Ortiz » ;
colonne « Maciá-Companys », composée d'un millier d'anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est le lieutenant-colonel Jesús Pérez Salas.

Au sud des territoires contrôlés par le Conseil régional de défense, dans la province de Teruel :

colonne « Mena », composée d'ouvriers de Tarragone. Son délégué général est Mena. Elle est finalement absorbée par la colonne « Maciá-Companys » ;
colonne « de Fer », composée d'anarchistes de la CNT-FAI. Son délégué général est José Pellicer ;
colonne « Uribe », composée d'anarchistes de la CNT-FAI ;

Batailles

Offensive de Huesca

Bibliographie

BURILLO GIL Rafael, Consejo de Defensa y movimiento colectivista de Aragón, 1936-1939, Centro de Estudios Comarcales del Bajo Aragón, Caspe, 2007 (ISBN 978-84-7820-929-3)
CASANOVA RUIZ Julián, Anarquismo y revolución en la sociedad rural aragonesa, 1936-1938, Ed. Siglo XXI de España, Madrid, 1985 (ISBN 84-323-0512-X)
CASANOVA RUIZ Julián, El Consejo Regional de Defensa de Aragón y las colectividades agrarias durante la guerra civil española, Estudios de Historia de España : homenaje a Manuel Tuñón de Lara, Universidad Internacional Menéndez Pelayo, Santander, 1981 (ISBN 84-500-4520-7).
BEEVOR Antony, La guerre d'Espagne, Calmann-Lévy, Paris, 2006 (ISBN 2-7021-3719-9)
THOMAS Hugh, La guerre d'Espagne, Robert Laffont, Paris, 1997 (ISBN 2-221-08559-0)

Sources

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Consejo Regional de Defensa de Aragón » (voir la liste des auteurs).

Références

↑ « La C.N.T. presenta un proyecto para la estructuración de España, económica, social y militarmente » [archive], La Vanguardia, 19 septiembre 1936.
↑ « Boletín del Consejo Regional de Defensa de Aragón » [archive], Gran Enciclopedia Aragonesa.
↑ El Consejo de régimen libertario constituído en Aragón [archive], La Vanguardia, 30 octubre 1936.
↑ « Consejo de Aragón » [archive], Gran Enciclopedia Aragonesa.
↑ « Nuevo Aragón » [archive], Gran Enciclopedia Aragonesa.
↑ Valentin Cazaña, « Trobada a bandera d’o Consello d’Aragón » [archive], 19 noviembre 2011.
↑ Gaceta de la República: Diario Oficial núm. 27 [archive], 27 janvier 1937
↑ a et b Gaceta de la República: Diario Oficial núm. 223 [archive], 11 août 1937.

Voir aussi

Révolution sociale espagnole de 1936
Avant-projet de statut d'autonomie de l'Aragon de 1936
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La courantologie est une science qui étudie les mouvements internes des masses d'eau.

Sommaire

1 Description
2 La mesure des courants marins
3 Annexes
3.1 Articles connexes
3.2 Liens externes

Description

En s'appuyant sur la mécanique des fluides elle tente de donner une vision correcte des courants marins. L'origine des courants est due à des différences physiques entre des masses d'eaux différentes, le principal paramètre étant la différence de densité qui varie en fonction de la température et de la concentration en sels.

L'étude de ces courants, combinée à d'autres facteurs comme les marées (produisant une variation de niveau de l'océan) et les vents (à l'origine de la houle) permet de comprendre l'hydrodynamisme marin et les différents processus qui y sont liés comme les mouvements sédimentaires et l'équilibre climatique.
La mesure des courants marins

La mesure des courants marins peut s'effectuer selon différentes techniques :

le courantomètre ;
les bouées dérivantes

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.
Annexes
Articles connexes

Courant marin
Dynamique des fluides

Liens externes

Visualisation des courants de l'océan mondial (Vidéo, NASA/Goddard Space Flight Center)


et

Courantomètre
Courantomètre RCM-9 (Maritime Museum, Londres).

Un courantomètre est un instrument destiné à mesurer la vitesse d'écoulement de l'eau. On distingue deux applications principales :

les instruments destinés à la mesure de la vitesse et du débit des canaux ou cours d'eau (Hydrométrie);
les instruments destinés à la mesure de la vitesse et de la direction des courants marins.

Les premiers courantomètres étaient munis d'une hélice et montés sur une tige métallique appelée « perche ». Ils sont communément appelés « moulinets hydrométriques ».

Les premiers courantomètres marins étaient munis d'une hélice et d'un compas magnétique ; le corps du courantomètre s'orientait dans la direction du courant ; le décompte du nombre de tours d'hélice pendant une période de temps donnée permettait d'accéder à la vitesse moyenne du courant pendant cette période.

Les courantomètres modernes utilisent généralement l'effet Doppler ; un signal ultrasonore émis vers le bas (courantomètre de surface) ou vers le haut (courantomètre immergé) est rétrodiffusé par les microparticules contenues dans l'eau, puis capté par des transducteurs disposés en croix : le traitement des signaux recueillis permet de calculer les deux composantes horizontales du courant.

Les premiers courantomètre à hélices furent conçus à la fin du XIXe siècle.

Sommaire

1 Courantomètre d'Ekman
2 Moulinet hydrométrique
3 Courantomètre à effet Doppler (ADCP)
4 Courantomètre radar à haute fréquence
5 Bibliographie
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes

Courantomètre d'Ekman
Courantomètre d'Ekman

Vagn Walfrid Ekman, océanographe suédois, inventa un courantomètre à hélice simple et robuste : une hélice de 4 à 8 pales se retrouve dans un tube qu'on plonge à la mer au bout d'un filin en 1903. Le tube se maintient dans le sens du courant au moyen d'ailettes. Lorsqu'on plonge l'appareil dans l'eau, l'hélice est maintenue en position d'arrêt par un levier qu'on relâche au moyen d'un contre-poids pour commencer la prise de mesure. Un mécanisme enregistre le nombre de rotation et à chaque 100 révolutions, une bille venant d'un réservoir dans l'appareil tombe dans l'un des 36 réceptacles qui indique la direction de compas (un seul réceptable est disponible selon la direction des ailettes). Après un temps convenu, on arrête la rotation et on remonte le tout pour obtenir le résultat :

la vitesse du courant est le nombre rotations divisé par le temps ;
sa direction est indiquée par la case où se trouvent les billes. Si les billes se retrouvent dans plus d'un réceptacle, la direction calculée sera la moyenne pondérée des directions indiquées par les billes.

Le problème avec ce système est qu'à chaque mesure il faut plonger et remonter l'instrument. Ekman améliora donc son instrument en introduisant un mécanisme compliqué qui laissait tomber des billes numérotées selon le nombre de rotations enregistrés à intervalle régulier. Lors de la remontée, on pouvait ainsi obtenir jusqu'à 47 enregistrements individuels.
Moulinet hydrométrique
Moulinet.

Un moulinet hydrometrique est une hélice que l'on place dans le courant, plus le courant est rapide plus celle-ci tourne vite. À chaque tour l'hélice produit une impulsion électrique, qui est transmise dans un câble, puis comptabilisées. La relation entre le nombre d'impulsion par unité de temps et la vitesse du courant est propre à chaque type de moulinet. Un moulinet doit donc être calibré.

La mesure au moulinet est encore très utilisé en hydrométrie, car peu coûteuse et applicable dans la plupart des conditions.
Courantomètre à effet Doppler (ADCP)

Le courantomètre à effet Doppler, souvent dénommé par son abréviation anglophone ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler) est un appareil basé sur l'effet Doppler capable d'enregistrer un profil des vitesses et directions du courant. Il possède une bonne précision excepté à proximité immédiate des transducteurs où il existe une zone d'ombre du signal. Le courantomètre ADCP peut être utilisé sous forme d'appareillage fixe autonome (fixé au fond avec une cage, ou sur une bouée) ou bien être embarqué à bord d'un navire.
Courantomètre radar à haute fréquence
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Bibliographie

H. U. Sverdrup, Martin W. Johnson et Richard H. Flemin, The Oceans: Their Physics, Chemistry, and General Biology., Prentice-Hall Inc., 1942.

Voir aussi
Articles connexes

Océanographie
Courantologie
Courant marin
Hydrométrie

Pour mesurer un courant électrique, voir Ampèremètre.
Liens externes

(en) Le courantomère ADCP sur wikipedia
[PDF] Document Ifremer sur la courantologie radar HF

[masquer]
v · m
Instruments de mesure
Acoustique

Sonomètre

Angles et position

Axiomètre Boussole Cercle répétiteur Compas Demi-carré GPS Graphomètre Goniomètre Inclinomètre Rapporteur Octant Quadrant Quart de cercle Sextant Sitomètre Théodolite Tiltmètre

Composition chimique

Alcoomètre Butyromètre Galactomètre PH-mètre RH-mètre Spectrofluoromètre Spectromètre de masse Uromètre

Distances

Altimètre Bathymètre Cale étalon Capteur de déplacement Cathétomètre Célomètre Chaine d'arpenteur Colonne de mesure Comparateur Curvimètre Dendromètre Dilatomètre Fissuromètre Iconomètre Interféromètre Jauge d'épaisseur Jauge à flotteur Jauge de déformation Jauge de profondeur Kutsch Machine à mesurer tridimensionnelle Mètre ruban Mètre pliant Micromètre Odomètre Pied à coulisse Pige Podomètre Règle Sphéromètre Stadimètre Tachéomètre Taximètre Télémètre Typomètre Toise Vernier

Grandeurs cinématiques

Accéléromètre Anémomètre Annubar Cinémomètre Compte-tours Sonde Pitot Tachymètre Vélocimètre Vibromètre laser

Grandeurs mécaniques

Baromètre Clé dynamométrique Densimètre Dynamomètre Manomètre Pénétromètre Rhéomètre Scissomètre Tensiomètre Tribomètre Vacuomètre Analyseur mécanique dynamique Viscosimètre

Grandeurs électriques

Courant électrique
Galvanomètre Ampèremètre Charge électrique
Électromètre Potentiel électrique
Voltmètre Résistance
Ohmmètre Mégohmmètre Telluromètre Conductimètre Spectromètre Capacimètre Coulombmètre Diélectrimètre Fréquencemètre Multimètre
Tension Intensité Oscilloscope Testeur de composant

Électromagnétisme et optique

Actinomètre
Actinographe Bolomètre Colorimètre
Spectre lumineux Champ magnétique
Fluxmètre Inductancemètre Magnétomètre Teslamètre Diffractomètre Luxmètre Photomètre Polarimètre Radiomètre Spectrophotomètre Strabomètre

Puissance / énergie

Wattmètre Compteur électrique

Quantité de matière

Analyseur thermogravimétrique Balance Détecteur de particules
Chambre à brouillard Chambre à bulle Chambre à étincelles Chambre à fils Chambre d'ionisation Humidité
Hygromètre Thermo-hygromètre Thermobalance Oxymètre Pèse-personne Peson Poids public

Radioactivité

Compteur Geiger Dosimètre Radiamètre

Superficies Planimètre
Température

Calorimètre Thermistance Thermocouple Thermomètre Thermoscope

Temps

Astrolabe Cadran solaire Chronomètre Clepsydre Datation radioactive Horloge
à quartz atomique électrique nucléaire Minuteur Montre Pendule Sablier

Volumes et débits

Aréomètre Balomètre Burette Courantomètre Débitmètre Eudiomètre Éprouvette graduée Fiole jaugée Marégraphe Micropipette Pipette Compte-gouttes Pycnomètre Spiromètre Verre doseur

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Conséquences politiques de l'assassinat de Matteotti
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Francesco Giunta (né le 21 mars 1887 à San Piero a Sieve, dans la province de Florence, en Toscane et mort le 8 juin 1971 à Rome) est une personnalité politique italienne du Parti national fasciste.
Biographie
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Francesco Giunta fut secrétaire général du PNF.

En avril 1947, les principaux accusés de l'assassinat de Giacomo Matteotti, Amerigo Dumini, Amleto Poveromo et Giuseppe Viola, sont condamnés à la détention perpétuelle (sanction la plus lourde en Italie depuis l'abolition de la peine de mort la même année), commuée, vu leur âge, en trente ans de réclusion. Giunta figura parmi les personnes examinées mais non condamnées conjointement avec Cesare Rossi, Augusto Malacria, Filippelli et Panzeri.

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Giacomo Matteotti (né le 22 mai 1885 à Fratta Polesine, dans la province de Rovigo en Vénétie - assassiné à Rome le 10 juin 1924) était un député socialiste italien.

Son assassinat par un groupe fasciste et les événements qui suivirent sont considérés comme l'un des tournants majeurs du régime mussolinien vers une forme plus autoritaire de gouvernement.

Sommaire

1 Biographie
2 Conséquences politiques de l'assassinat de Matteotti
3 Les assassins
4 Œuvres
5 Bibliographie
6 Notes et références
7 Liens externes

Biographie
Tombeau de Giacomo Matteotti, Fratta Polesine, Rovigo
Plaque commémorative à Civitavecchia (RM)

Issu d’une famille aisée, Giacomo Matteotti entreprend avec succès des études de droit à l'issue desquelles il est diplômé de l'université de Bologne en 1907. Dans sa jeunesse, il prend contact avec des mouvements socialistes, dont il devient une figure de proue. Prônant la neutralité de l'Italie lors de la Première Guerre mondiale, il est emprisonné en Sicile.

Membre actif du Parti socialiste italien (PSI), il est élu député en 1919, alors que l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique, ponctuée de grèves sévèrement réprimées. Meneur avec Filippo Turati de l'aile réformiste du PSI, il est expulsé du parti après sa scission en 1922, il est un des fondateurs du Parti socialiste unitaire (1er octobre 1922) et il en devient secrétaire général jusqu'à sa mort.

Les élections législatives de la Chambre des députés en avril 1924 se déroulent dans un climat de violence et de fraudes. Le Listone, liste de députés établie par Mussolini constituant un « Bloc national » comprenant le Parti national fasciste, remporte la victoire. Matteotti continue de dénoncer les méthodes employées en particulier par les fascistes, ainsi que le caractère totalitaire du gouvernement de Benito Mussolini. Le 30 mai, à la Chambre des députés, il s'élève contre le régime dans un discours proposant l’invalidation des élections qui a donné une majorité écrasante au « Bloc national » de 355 sièges contre 176 pour les partis d'opposition.

Le 10 juin 1924, l'après-midi, tandis qu'il se rendait à pied de chez lui au palais du Parlement, il est enlevé par un groupe de squadristi fascistes et il est retrouvé roué de coups et poignardé1. Le corps du député ne sera découvert que le 16 août 1924.
Conséquences politiques de l'assassinat de Matteotti

Sa disparition provoque le 27 juin 1924 une réaction de protestation (que l'on nomme sécession aventiniana) des députés de l'opposition qui décident de se retirer, refusant ainsi de siéger. Pendant quelques semaines, le gouvernement semble sur le point de tomber, emporté par une vague d'indignation nationale.

Le 12 septembre 1924, le député fasciste Armando Casalini est assassiné dans le tramway de Rome. L'assassin, Giovanni Corvi, s'il ne semblait pas appartenir à une formation politique quelconque, déclarera cependant avoir agi pour venger Matteotti2.

Toutefois, Benito Mussolini, dans un discours à la Chambre des députés le 3 janvier 1925, déclare qu'il assume « personnellement la responsabilité politique, morale et historique » des excès de ses escadrons lors des années passées, sans faire mention de l'assassinat de Matteotti. Il annonce en même temps la répression violente des opposants au régime, que ce soit la presse, les organes politiques ou les personnes physiques.

« Je déclare ici, en présence de cette Assemblée et en présence de tout le peuple italien, que j'assume, moi seul, la responsabilité politique, morale, historique de ce qui s'est produit.
Si les phrases plus ou moins déformées suffisent à pendre un homme, sortez le gibet et sortez la corde ! Si le fascisme n'a été que huile de ricin et bastonnade et non en fait une passion superbe de la meilleure jeunesse italienne, la faute m'en revient ! Si le fascisme a été une association de criminels, je suis le chef de cette association de criminels ! »

Les assassins

Giovanni Marinelli fut initialement inquiété pour la séquestration (mais non l'homicide) de Matteotti. Pourtant, il ne fut jamais poursuivi, jusqu'à l'amnistie du 31 août 1925.

En 1926 eut lieu le procès de Chieti de certains assassins de Matteotti, des militants fascistes. Il est toujours incertain qu'ils aient agi sur ordre de Mussolini ou indépendamment. Trois d'entre eux, Albino Volpi, Amerigo Dumini et Amleto Poveromo furent condamnés à six ans de prison, mais ils furent libérés avant d'avoir purgé l'intégralité de leur peine.

Après la Seconde Guerre mondiale, un nouveau procès est ouvert.

En avril 1947 à Rome, les principaux accusés, Amerigo Dumini, Amleto Poveromo et Giuseppe Viola, sont condamnés à la détention perpétuelle (sanction la plus lourde en Italie depuis l'abolition de la peine de mort la même année), commuée, vu leur âge, en trente ans de réclusion. Parmi les personnes examinées mais non condamnées figurent Francesco Giunta, Cesare Rossi, Augusto Malacria, Fillippo Filippelli (directeur du Corriere italiano) et Filippo Panzeri.

Ce second procès ne permettra pas de prouver de manière définitive la responsabilité directe de Mussolini.
Œuvres

Machiavelli, Mussolini and Fascism, Londres, English Life, 1924
The fascisti exposed; a year of fascist domination, Londres, Independent labour party publication Dept., 1924 (réédition: New York, H. Fertig, 1969)

Bibliographie

(it) Luigi Cyaheled, Matteotti è vivente, Naples, Casa Editrice Vedova Ceccoli & Figli, 1924.
(it) Carlo Silvestri, Matteotti, Mussolini e il dramma italiano, Rome, Ruffolo, 1947.
(it) Renzo De Felice, Mussolini il fascista, I, La conquista del potere. 1921-1925, Turin, Einaudi, 1966.
(it) Carlo Rossini, Il delitto Matteotti fra il Viminale e l’Aventino, Bologne, Il Mulino, 1968.
(it) Antonio G. Casanova, Matteotti. Una vita per il socialismo, Milan, Bompiani, 1974.
(it) Adrian Lyttelton, La conquista del potere. Il fascismo dal 1919 al 1929, Rome-Bari, Laterza, 1974.
(it) Ives Bizzi, Da Matteotti a Villamarzana. 30 anni di lotte nel Polesine (1915-1945), Treviso, Giacobino, 1975.
(it) Carlo Silvestri, Matteotti, Mussolini e il dramma italiano, Milan, Cavallotti editore, 1981.
(it) Alexander J. De Grand, Breve storia del fascismo, Rome-Bari, Laterza, 1983.
(it) Matteo Matteotti, Quei vent’anni. Dal fascismo all’Italia che cambia, Milan, Rusconi, 1985.
(it) Fabio Andriola, Mussolini. Prassi politica e rivoluzione sociale, S.l., F.U.A.N., 1990.
(it) Mauro Canali, Il delitto Matteotti. Affarismo e politica nel primo governo Mussolini, Camerino, Università degli studi, 1996; Bologne, Il Mulino, 1997. ISBN 88-15-05709-9; 2004. ISBN 88-15-09729-5
(it) Valentino Zaghi, Giacomo Matteotti, Sommacampagna, Cierre, 2001. ISBN 88-8314-110-5
(it) Marcello Staglieno, Arnaldo e Benito. Due fratelli, Milan, Mondadori, 2003. ISBN 88-04-51264-4
(it) Mauro Canali, Il delitto Matteotti, Bologne, Il Mulino, 2004.
(it) Nunzio Dell'Erba, Matteotti: azione politica e pensiero giuridico, in Patria indipendente, 28 maggio 2004, a. LIII, nn. 4-5, pp. 21–23.
(it) Stanislao G. Pugliese, Fascism, Anti-fascism, and the Resistance in Italy: 1919 to the Present, Rowman & Littlefield, 2004. ISBN 0-7425-3123-6
(it) Enrico Tiozzo, La giacca di Matteotti e il processo Pallavicini. Una rilettura critica del delitto, Rome, Aracne, 2005. ISBN 88-548-0041-4
(it) Gianpaolo Romanato, Un italiano diverso. Giacomo Matteotti, Milan, Longanesi, 2010.
(it) Giovanni Borgognone, Come nasce una dittatura. L'Italia del delitto Matteotti, Bari, Laterza, 2012. ISBN 978-88-420-9833-1

Notes et références

http://www.yrub.com/histoire/lecasmatteotti.htm [archive]
↑ Archives du Time du 22 septembre 1924 [archive]

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Giacomo Matteotti, sur Wikimedia Commons

(it) Citations de Giacomo Matteotti sur Wikiquote
(it) Nouveau café littéraire - Giacomo Matteotti
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Citazioni di Giacomo Matteotti

Ho una dichiarazione sola da farvi: che non vi faccio dichiarazioni. (frase ironica rivolta a fascisti che lo minacciavano in un paesino del Veneto; da Discorsi parlamentari, Stabilimenti tipografici C. Colombo)
Io, il mio discorso l'ho fatto. Ora, a voi preparare il discorso funebre per me. (affermazione rivolta ai suoi compagni dopo l'accusa a Mussolini di elezioni truccate dai fascisti; citato in Emilio Lussu, Marcia su Roma e dintorni, Einaudi, 1976)
L'economia e la finanza italiana nel loro complesso hanno continuato quel miglioramento e quella lenta ricostruzione delle devastazioni della guerra, che erano già cominciati ed avviati negli anni precedenti; ma ad opera di energie sane del paese, non per gli eccessi o le stravaganze della dominazione fascista; alla quale una sola cosa è certamente dovuta: che i profitti della speculazione e del capitalismo sono aumentati di tanto, di quanto sono diminuiti i compensi e le più piccole risorse della classe lavoratrice e dei ceti intermedi, che hanno perduta insieme ogni libertà e dignità di cittadini. (dall'introduzione a Un anno di dominazione fascista)
Mussolini stesso con grande energia ha creato una forma di governo sorretta dalla spada, dalla violenza e dal pervertimento politico. Il vigore delle sue vedute, la potenza dei suoi sradicati seguaci hanno soppresso la democrazia in Italia». (da Machiavelli, Mussolini and Fascism, English life, luglio 1924, pp. 87 e sgg., citato in M. Canali, Il delitto Matteotti Bologna, Il Mulino, 1997)
Nessuno può collaborare agli inganni capitalistici della più trista fata Morgana. (da Avanti!, 4 gennaio 1922)

Citazioni su Giacomo Matteotti
Di pensiero in pensiero, si trovò avventatamente a dire: «Una cosa cui allora si badò poco: era libero docente di diritto penale all'università di Bologna».
«Chi?» domandò il procuratore.
«Matteotti» disse il giudice: ma dallo sguardo guardingo, e con un che di compassionevole, del procuratore, capì di avergli suscitato, oltre che diffidenza, un sospetto di disordine mentale, di sconnessione. L'argomento era spinoso, spinosissimo; e che c'entrava quel particolare della libera docenza? Ma da quel particolare era rampollata nella mente del giudice una constatazione: che Matteotti era stato considerato, tra gli oppositori del fascismo, il più implacabile non perché parlava in nome del socialismo, che in quel momento era una porta aperta da cui scioltamente si entrava ed usciva, ma perché parlava in nome del diritto. Del diritto penale. (Leonardo Sciascia)
«Pellegrino del nulla» appare a noi Giacomo Matteotti quando consideriamo la sua vita e la sua fine in relazione con tutte le circostanze che dànno ad esse un valore non più «personale», ma di indicazione generale e di simbolo.

Un tremblement de terre a touché les régions italiennes des Marches et du Latium. Les villes d'Accumoli, d'Amatrice, Pescara del Tronto et Arquata, proches de l'épicentre de la catastrophe, sont particulièrement atteintes: au moins 267 personnes sont mortes et des dizaines de bâtiments ont été détruits, piégeant encore de nombreux blessés. La secousse et ses répliques ont été ressenties jusqu'à Rome. Le 6 avril 2009, un séisme de magnitude 6,3 avait fait plus de 300 morts dans la région de l'Aquila.
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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:30

Le retournement d'iceberg ou basculement d'iceberg est le réajustement de la position d'un iceberg lié au déplacement de son centre de gravité en raison d'une fonte différentielle entre ses différentes faces et entre ses parties immergées et émergées ou encore de sa fragmentation1. Le basculement peut se faire en partie ou en totalité, l'iceberg inversant alors son sommet et sa base. Au cours de son retournement, des fragments de glace plus ou moins importants peuvent se détacher de l'iceberg.

Le retournement d'iceberg est un phénomène fréquent, notamment pour les plus gros, et il constitue un danger pour la navigation et pour les zones côtières, les retournements des icebergs les plus imposants pouvant provoquer des tsunamis et des parties immergées pouvant surgir subitement de l'eau et entrer en collision avec des navires. Les populations du Groenland et notamment celles riveraines des fjords glacés sont particulièrement exposées.
Références

↑ Douglas R. Macayeal, Dorian S. Abbot et Olga V. Sergienko, « Iceberg-capsize tsunamigenesis », Annals of Glaciology,‎ 2011, p. 51-56 (lire en ligne [archive])

Liens externes

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Douglas R. Macayeal, Dorian S. Abbot et Olga V. Sergienko, « Iceberg-capsize tsunamigenesis », Annals of Glaciology,‎ 2011, p. 51-56 (lire en ligne)

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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:30

La coulée de boue peu recouvrer deux situations :

rupture de pentes de terrains sur-saturés; rupture de poche, surcharge de nappe ;
déclenchement sur une pente par temps hyper sec de pluie importantes.

C'est le plus rapide (jusqu'à 80 km/h) et le plus fluide des différents types de mouvements de terrain. Elle est composée d'au minimum 30 % d'eau et 50 % de limons, vases et autres matériaux argileux. Il convient de ne pas la confondre avec une inondation boueuse et les laves-torrentielles. Les coulées de boue se forment souvent sur des versants et se constituent en cours d'eau à régime torrentiel. La puissance destructrice de certaines d'entre elles permet une comparaison avec les avalanches.

Ce phénomène hydrologique se manifeste en particulier dans les régions arides et semi-arides où l'on peut observer de longues périodes de sécheresse suivies d'averses inattendues et torrentielles. Ces dernières hydratent si brutalement les sols, fortement desséchés, qu'ils s'effritent et font grossir ces cours d'eau temporaires. Il s'agit alors d'un phénomène de solifluxion.

Il existe également un phénomène de coulée de boue par ruissellement lors de cumuls de précipitations importants. Elles touchent les zones agricoles arables où la pente est un facteur déterminant dans la virulence et l'étendue de ces coulées de boue. On peut prendre en exemple l'Alsace1.

L'expression coulée de boue volcanique est utilisée par analogie en géomorphologie volcanique, mais désignée sous le terme spécifique de lahar, coulée volcanique principalement formée d’eau, de cendres volcaniques et de téphras.
Coulée de boue après un orage
Notes et références

↑ [PDF] Les « coulées de boue » dans le Bas-Rhin : analyse à partir des dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle [archive]

Voir aussi

Glissement de terrain
Lahar
Solifluxion
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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:31

La Voie lactée ou la Galaxie (avec une majuscule) est « notre » galaxie, c'est-à-dire celle dans laquelle se situe le Système solaire (et donc la Terre). Elle est partiellement visible dans de bonnes conditions d’observation (absence de pollution lumineuse), notamment sous les tropiques, sous la forme d’une bande plus claire dans le ciel nocturne. Comme nous sommes en son sein, et plus précisément à sa périphérie, il est difficile de connaître sa forme exacte, mais l’on sait qu’elle est assez semblable à celle de la galaxie d'Andromède. Il s’agit non pas d’une galaxie spirale ordinaire mais d’une galaxie spirale barrée, son noyau présentant une barre de faible extension découverte en 1991. Le type de spirale (a, b ou c selon le degré d’ouverture des bras) est lui aussi difficile à déterminer du fait que nous n’avons pas de vue externe de notre galaxie. Divers arguments favorisent des bras plutôt fermés (b) ou plutôt ouverts (c), aussi son type est-il considéré comme étant S(B)bc.

En tout état de cause, sa forme générale est un disque de plus de 100 000 années-lumière (30 kpc) de diamètre comportant un bulbe central, lui-même entouré d’un halo sphérique de faible densité. Elle contient, selon les derniers relevés du télescope spatial Kepler, entre 100 et 400 milliards d’étoiles selon le consensus généralement accepté7 (120 milliards selon une récente estimation8), dont le Soleil, pour une masse totale évaluée comprise entre quelques centaines et quelques milliers de milliards de masses solaires9 selon les estimations10.

Compte tenu de la position très excentrée du Système solaire, les étoiles de notre galaxie les plus éloignées sont distantes d’environ 78 000 al (24 kpc), alors que l’étoile la plus proche du Soleil, Proxima Centauri, se trouve à 4,22 al.

La dénomination « voie lactée » désignait d’abord uniquement la partie observable à l’œil nu de notre galaxie qui crée la bande blanchâtre tracée dans le ciel nocturne par le disque galactique, mais elle est maintenant fréquemment utilisée pour désigner toute notre galaxie : elle s’écrit alors « Voie lactée » avec une majuscule, comme la Galaxie (notre galaxie).

Les scientifiques estiment que la Voie lactée s'est formée il y a 13,2 milliards d'années, soit environ 600 millions d'années après l'âge approximatif de l'Univers. En effet, la plus vieille étoile de la Voie lactée, HE 1523-0901, dont l'analyse spectrale que l'on a obtenu avec un des télescopes de 8.2m du Very Large Telescope (VLT), a révélé la présence des isotopes d'uranium et de thorium utiles pour la datation radiométrique.

Ainsi, l'âge de cette étoile, fixé par l'abondance des éléments radioactifs, est de 13,2 milliards d'années. Puisque l'âge de l'Univers est estimé à 13.8 milliards d'années, HE 1523-0901 s'est donc formée environ 600 millions d'années après le Big Bang. Non seulement, cette étoile est la doyenne de la Voie Lactée, mais il s'agirait certainement d'une des plus vieilles étoiles de l'Univers !

Sommaire

1 Étymologie et histoire du nom
2 Observations et découvertes
2.1 La place du Soleil dans la Galaxie
2.2 La structure spirale
2.3 Type de spirale
2.4 Présence d'une barre
2.5 Le gauchissement de la Voie lactée
3 Observation à l'œil nu
3.1 Interprétations mythologiques
4 Structure et composition
4.1 Le centre galactique
4.2 Les bras spiraux
4.3 Le halo
5 Rotation galactique
6 Positions
6.1 Le Soleil dans notre galaxie
6.2 Notre Galaxie dans l’Univers
7 Dans l'art
7.1 Peinture
7.2 Littérature
7.3 Cinéma
8 Notes et références
9 Voir aussi
9.1 Articles connexes
9.2 Liens externes

Étymologie et histoire du nom

Le nom de « Voie lactée » est emprunté, par l'intermédiaire du latin via lactea, au grec γαλαξίας κύκλος / Galaxías kyklos, où galaxía désignait une offrande de flan au lait11. Cette désignation trouve son origine dans la mythologie grecque : Zeus, désirant rendre Héraclès immortel, lui fit téter le sein d'Héra alors endormie. Celle-ci essaye d'arracher Héraclès de son sein, et y parvient en laissant une giclée de lait s'épandre dans le ciel, formant la Voie lactée12.

Il existe aussi une autre version. Peu de temps après la naissance d’Héraclès, Hermès enlève l’enfant et le place dans le lit d’Héra endormie : aucun des fils de Zeus ne peut devenir immortel s'il n'a tété au sein de la déesse13. Affamé, le bébé s'approche de celle-ci et commence à téter. Se réveillant, Héra aperçoit l'enfant et indignée, le repousse ; le lait divin se répand dans le ciel en une traînée blanchâtre, la Voie lactée14. Dans une autre version, Alcmène abandonne son enfant par crainte de la vengeance d'Héra. Athéna convainc cette dernière d'allaiter le bébé, mais Héraclès tète trop goulûment et Athéna doit le rendre à sa mère15.
Observations et découvertes
Observation du centre galactique à l'aide d'un laser, à l'unité Yepun du VLT de l'observatoire du Cerro Paranal, au Chili.
Notre Galaxie vue par Caroline Herschel en 1785 ; le Système solaire est supposé près du centre (ce que l'on sait être faux, de nos jours).

Dans l'Antiquité, les premières observations des comètes donnent naissance à de nombreuses mythologies de la Voie lactée puis à des interprétations issues de la philosophie naturelle grecque. Aristote dans son traité Du ciel divise le cosmos en monde céleste, composé d'éléments sphériques parfaits et monde sublunaire avec ses objets imparfaits. Dans son traité des Météorologiques, il considère la voie lactée comme un météore atmosphérique placé dans la moyenne région sublunaire16. Théophraste, disciple d'Aristote, regarde la Voie lactée comme le point de suture des deux hémisphères qui réunit et forme la sphère céleste ; là où les hémisphères se rejoignent, elle est selon lui plus brillante qu'ailleurs17. Mais Démocrite et Anaxagore, bien plus anciens, jugent que cette blancheur céleste doit être produite par une multitude d’étoiles, trop petites pour être aperçues distinctement18. Cette conception stellaire de la Voie lactée est apparue en fait d'abord en Inde19. La conception aristotélicienne reste valable en occident pendant le Moyen Âge, sauf pour certains savants comme Albert le Grand ou Averroès qui reprennent la théorie ptoléméenne : l’astronome grec, dans l’Almageste, donne à la Voie lactée une origine stellaire20. L'influence aristotélicienne reste prédominante en occident jusqu'au XVe siècle bien que le philosophe alexandrin néoplatonicien Olympiodore le Jeune dès le VIe siècle réfute cette conception météorologique par deux arguments principaux : des planètes passent parfois devant la Voie lactée ; la Voie lactée n'a aucun effet sur la parallaxe21.

Tandis que plusieurs astronomes arabes et perses du Moyen Âge penchent pour son origine stellaire. Al-Bīrūnī, astronome perse du début du XIe siècle, décrit la galaxie de la Voie lactée comme un rassemblement de nombreuses étoiles nébuleuses. Alhazen, réfute la théorie d’Aristote sur la Voie lactée en opérant une tentative d’observation et de mesure de la parallaxe22 et ainsi « détermina que parce que la Voie lactée n’a pas de parallaxe, elle est très éloignée de la Terre et n’appartient pas à son atmosphère23 ». Au début du XIIe siècle, Avempace, astronome andalous, était d’avis que la Voie lactée est faite d’un grand nombre d’étoiles mais que la réfraction de l’atmosphère terrestre lui donne l’aspect d'un "voile continu", pour appuyer sa thèse, il se servit de la conjonction de Mars et de Jupiter qui a eu lieu en février 1117, et qui avait l'aspect d'une figure élancée, malgré l’aspect circulaire des deux planètes 24.

L’observation à l’œil nu de la Voie lactée ne permet de distinguer qu’une très faible partie des étoiles dont elle se compose. Avec sa lunette astronomique, Galilée découvre dès 1610 que la Voie lactée est un nuage très dense d’étoiles mais considère à tort qu'elle n'est pas constituée de gaz (alors qu'il s'avérera qu'elle regorge de nombreuses nébuleuses). En 1750, le savant Thomas Wright, dans son ouvrage An Original Theory or New Hypothesis of the Universe, étudie sa structure et imagine qu’elle forme un nuage aplati, disque parsemé d’étoiles parmi lesquelles se trouve le Soleil au centre25. Deux autres cosmologues amateurs, Emmanuel Kant (Histoire générale de la nature et Théorie du ciel en 1755) et Jean-Henri Lambert (Lettres cosmologiques de Lambert) plus connus pour leurs traités de philosophie et de mathématiques, parviennent à la même période à des conclusions identiques26. La preuve que les étoiles de notre galaxie sont des objets semblables au Soleil (et donc considérablement plus éloignés étant donné leur faible éclat) date du XIXe siècle avec les observations de l’astronome allemand Friedrich Bessel.

La première tentative de décrire la forme de la Voie lactée et la position du Soleil au sein de celle-ci est effectuée par William Herschel en 1785 en dénombrant les étoiles dans différentes régions du ciel. Malheureusement, ne connaissant pas leur distance, il suppose pour élaborer son modèle quantitatif cinq groupes d'hypothèses de base dont plusieurs se révélèrent fausses (toutes les étoiles ont une même luminosité intrinsèque et leur distance décroît en proportion de leur magnitude apparente ; absence d'extinction interstellaire)19.

En 1845, Lord Rosse construit un télescope suffisamment puissant pour différencier des galaxies elliptiques des galaxies spirales. En 1920, une des conséquences du Grand Débat est la tentative de déterminer la nature elliptique ou spirale de la Voie lactée qui fait alors l'objet d'une quarantaine de modèles différents. Jacobus Kapteyn, en utilisant un raffinement de la méthode d’Herschel, propose un modèle en 1920 à l’image d’une petite galaxie elliptique d’environ 15 kiloparsecs de diamètre, avec le Soleil près du centre. La mise en évidence du phénomène de rotation galactique par Jacobus Kapteyn en 1922 et d'extinction interstellaire par Robert Jules Trumpler en 1930 aboutissent à l'élaboration dans les années 1930 du modèle actuel de galaxie spirale avec un bulbe central19.

L'Agence spatiale européenne présente en septembre 2016 une cartographie précise de la Voie lactée localisant plus d'un milliard d'étoiles observées par Gaia27.
La place du Soleil dans la Galaxie
Coupe de la Voie lactée avec la position du Soleil.

Les premiers travaux quantitatifs relatifs à la structure détaillée de notre Galaxie remontent à 1918 avec Harlow Shapley. En étudiant la répartition sur la sphère céleste des amas globulaires il parvint à l’image selon laquelle notre Galaxie était une structure symétrique de part et d’autre de son disque visible, et que son centre était situé dans la direction de la constellation du Sagittaire aux coordonnées approximatives de 17h 30m et -30°. Ainsi était-il établi que le Soleil ne pouvait être situé au centre de la Voie lactée28,29. Shapley est de ce fait considéré comme l’auteur d’une seconde révolution copernicienne. Dans son analyse, Shapley put estimer l’ordre de grandeur aujourd’hui admis pour l’extension de la Voie lactée : plusieurs dizaines de milliers de parsecs. Une dizaine d’années plus tard, Bertil Lindblad30 puis Jan Oort31,32 montrèrent indépendamment que les étoiles de la Voie lactée tournaient autour du centre, mais selon une rotation différentielle (c’est-à-dire que leur période orbitale dépendait de leur distance au centre), et qu’un amas globulaire et certaines étoiles ne tournaient pas à la même vitesse que le disque lui-même, suggérant fortement une structure en spirale.
La structure spirale

La mise en évidence explicite de la structure spirale de la Voie lactée eut lieu en 1953 quand furent mis en évidence les trois premières portions de bras spiraux au voisinage du Soleil33,34, par les statistiques de position et de distance de plus de 1 000 étoiles géantes bleues proches. La structure spirale globale de la Voie lactée fut mise en évidence peu après, à l’aide de l’étude de la galaxie par la raie à 21 centimètres prédite en 1944 par Hendrik van de Hulst et résultant de la présence d’hydrogène atomique dans le milieu interstellaire ; ce rayonnement fut observé en 1951 par Edward Mills Purcell et Harold Ewen et utilisé pour cartographier en détail notre Galaxie à partir de 1954 par les Hollandais Hendrik van de Hulst, C. A. Muller et Jan Oort35, Gart Westerhout36 et M. Schmidt37. D’un point de vue plus visuel, c’est la comparaison faite en 1955 entre des photographies panoramiques de la Galaxie et celles d’autres galaxies spirales vues par la tranche (comme NGC 891) qui achevèrent de donner l’aperçu de sa forme38.
Type de spirale

L’observation des autres galaxies montre que les galaxies spirales sont de plusieurs types : avec ou sans barre centrale, et avec des bras spiraux plus ou moins évasés (types Sa à Sc). La position interne du Soleil dans notre Galaxie rend particulièrement difficile la détermination précise du type de spirale, et c’est autant en comparant certaines propriétés de notre Galaxie avec des galaxies extérieures de type connu que par l’observation directe que son type peut éventuellement être déterminé. Cette tâche n’est cependant à l’heure actuelle pas entièrement terminée.

L’observation directe des bras spiraux dans le domaine visible favorise une spirale de type Sc. La taille du bulbe galactique, assez grande favorise par contre un type Sb, tout comme la quantité observée d’hydrogène atomique (HI). Par contre, la présence d’une région HII géante, Westerhout 49 (en) favorise elle, tout comme semble-t-il le taux de formation d’étoiles observé, un type Sc.
Présence d'une barre

Une barre au voisinage du centre galactique a été découverte en décembre 1991 par Leo Blitz et David Spergel39, après avoir été soupçonnée dès 1979 par l’étude de la cinématique des régions HI situés à proximité du centre galactique40,41. Cette découverte tardive s’explique en partie par le fait que la barre est vue de face, et a donc une taille angulaire minimale. Elle est de plus relativement petite, ce qui la rend d’autant plus difficile à séparer du bulbe.
Le gauchissement de la Voie lactée
Article détaillé : Gauchissement de la Voie lactée.

Le disque de la galaxie n’est pas parfaitement plat (voir la deuxième figure de la revue de presse42 de l’Université de Berkeley). Ce gauchissement a une amplitude de 20 000 al (6 kpc) dans la direction nord et de 3 000 al (1 kpc) dans la direction sud. Le gauchissement commence à 30 000 al (9 kpc) du centre galactique (ce qui est à peu près la distance du Soleil au centre de la galaxie, même si le gauchissement de la Voie lactée ne fait pas de doutes, le fait qu’il commence à la distance du Soleil est un curieux hasard et des questions se posent quant à la présence d’un biais observationnel qui fausserait cette valeur). L’hydrogène neutre, la poussière, les molécules telles que le CO et les étoiles font partie de ce gauchissement43.
Observation à l'œil nu
Vue de la sphère céleste entière. Le cercle jaune représente l’écliptique, la ligne grise l’horizon, et la trainée claire la Voie lactée.
En France, à l'écart des lumières des grandes agglomérations, la Voie lactée est bien visible comme ici depuis la ville de Villard-de-Lans.

Visible depuis la Terre sous la forme d’une bande blanchâtre traversant la voûte céleste, le phénomène visuel de la Voie lactée provient en majeure partie des étoiles et du gaz la composant. Si le nombre d’étoiles visibles à l’œil nu est faible (quelques milliers au plus dans de bonnes conditions d’observations), le nombre d’étoiles résolues augmente considérablement à l’aide d’un instrument d’observation (lunette astronomique ou télescope). Cependant, ayant une brillance de surface assez faible, la Voie lactée est relativement difficile à observer à l’œil nu à proximité des grandes villes, ou dans toute région souffrant de pollution lumineuse.

Le plan de la Voie lactée n’est pas aligné avec celui de l’écliptique, mais incliné à environ 60° par rapport à celui-ci. Les deux s’intersectent au niveau des constellations des Gémeaux et, à l’opposé, du Sagittaire. La portion la plus épaisse de la Voie lactée est située dans le Sagittaire, correspondant au renflement du bulbe galactique, entourant le centre galactique. Le fait que la Voie lactée divise le ciel nocturne en deux hémisphères quasi-égaux prouve que le Système solaire est proche du plan galactique, conclusion pour la première fois trouvée par Harlow Shapley en 1918. Les autres constellations traversées par la Voie lactée, sont, d’est en ouest partant des Gémeaux :

Orion
Le Taureau
Le Cocher
Persée
Andromède
Cassiopée
Céphée
Le Lézard
Le Cygne
La Lyre
Le Petit Renard
La Flèche
L’Aigle
Ophiuchus
Le Serpent
L’Écu de Sobieski

pour la partie au nord de l’écliptique. Au sud de l’écliptique, elle traverse les constellations suivantes :

La Couronne australe
Le Scorpion
L’Autel
La Règle
Le Loup
Le Triangle austral
Le Compas
Le Centaure
La Mouche
La Croix du Sud
La Carène
Les Voiles
La Poupe
La Boussole
La Licorne
Le Grand Chien
Les Gémeaux.

Le nombre de constellations effectivement traversées par le disque de la Voie lactée reste imprécis car dépendant de l’extension exacte que l’on donne au disque.

Le disque de la Voie lactée demeure irrégulier par endroits. Cela est en partie dû aux hétérogénéités intrinsèques du disque, ainsi qu’à la présence plus ou moins marquée de gaz et de poussières interstellaires qui l’obscurcissent plus ou moins selon la direction d’observation. Plus précisément, c’est la distance qui nous sépare des régions de forte densité de poussières, appelées nébuleuses obscures, qui détermine l’éclat de la région observée. Les régions les plus denses se manifestent en été, saison la plus favorable à son observation. La portion la moins lumineuse de la Voie lactée est ainsi située à proximité de la constellation de la Croix du Sud, et porte le nom évocateur de Sac à Charbon, qui est une nébuleuse obscure à la fois étendue, dense, et relativement proche de nous (600 années-lumière environ). De plus, le disque de la Voie lactée apparaît légèrement voilé par endroit, conséquence probable d’interactions avec de petites galaxies voisines. Ainsi, le disque semble-t-il parfois posséder quelques excroissances, comme au niveau d’Ophiuchus (voir illustrations en tête d’article et ci-contre), du Loup et de Persée.

D'après un atlas de la pollution lumineuse réalisé en 2016 par la revue Science Advances (en), « la Voie lactée est cachée à plus d'un tiers de l'humanité, dont 60 % des Européens et près de 80 % des Nord-Américains ». Il est impossible de la voir dans certaines parties du monde comme Singapour, le Koweït et Malte ; Madagascar, le Groenland et la République centrafricaine figurent parmi les endroits les moins affectés par cette pollution lumineuse. D'après Fabio Falchi, membre de l'équipe scientifique rédactrice de l'atlas, « c'est la première fois de l'histoire de l'humanité que nous avons perdu un contact direct avec le ciel nocturne »44,45,46,47.
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Interprétations mythologiques
Article détaillé : Interprétations mythologiques de la Voie lactée.

La présence de la bande lumineuse de la Voie lactée dans le ciel a bien sûr donné lieu à de nombreuses interrogations dans de nombreuses civilisations, qui ont souvent inclus la Voie lactée au sein de leur cosmogonie. Ainsi le terme de « Voie lactée » dérive-t-il de la mythologie grecque. Celle-ci expliquait sa présence par la légende d’Héraclès, héros mythologique né de l’union de Zeus et d’une mortelle, Alcmène. Pour lui assurer l’immortalité, Zeus avait mis Héraclès encore nourrisson au sein de son épouse Héra, profitant du sommeil de celle-ci, afin qu’Héraclès puisse devenir immortel en s’abreuvant de son lait. En se réveillant, Héra aperçoit cet enfant qui n’est pas d’elle et le repousse. Le lait qui jaillit encore de son sein se répand alors dans le ciel en une traînée blanchâtre qui forme la Voie lactée. Le terme de « galaxie » trouve d’ailleurs lui aussi racine dans cette légende, puisqu’il est emprunté au latin galaxias, lui-même emprunté au grec γαλαξίας signifiant « voie lactée » (en grec, γαλακτος signifie « lait »). Bien évidemment les interprétations mythologiques des autres civilisations sont radicalement différentes de celle-ci.
Structure et composition
Image en fausse couleur du proche infrarouge du centre galactique.

Les observations du télescope spatial Spitzer datant de 2005 ont permis de réunir des preuves suggérant que la Voie lactée est une galaxie spirale barrée. Elle consiste en un noyau en forme de barre entouré par un disque de gaz, de poussières, et d’étoiles. Le disque galactique présente certaines structures de bras formant approximativement une spirale logarithmique. La distribution de masse à l’intérieur de la Galaxie ressemble fortement à celle d’une galaxie de type SBc, dans la classification de Hubble. Ce genre de galaxie présente en effet des bras vaguement morcelés. Ce fut seulement dans les années 1980 que les astronomes ont commencé à suspecter la Voie lactée d’être une galaxie spirale barrée plutôt qu’une spirale ordinaire, ce que le télescope spatial Spitzer a confirmé en 2005, montrant que la barre centrale de la Galaxie était plus grande que prévu. Cela plaide en faveur d’un classement du type SBbc. En 1970, Gérard de Vaucouleurs avait prédit que la Voie lactée était de type SAB(rs)bc, le « rs » indiquant la présence d’un anneau discontinu autour de la région centrale.

La masse de la Voie lactée est estimée à 5,8×1011 M☉, étant composée de 200 à 400 milliards d’étoiles48. Selon une étude d'astronomes du Caltech49, chaque étoile de la Voie lactée peut abriter une planète, la galaxie étant composée d'au moins 100 milliards de planètes dont 17 milliards de taille terrestre (de type exoplanètes)50. Sa magnitude visuelle intégrée absolue a été estimée à -20,9. On pense que la plupart de la masse de la Galaxie (83 %) provient de la matière noire environnante, formant un halo galactique relativement homogène.
Le centre galactique

Le diamètre du disque galactique, qui présente un renflement en son centre, est de 70 000 à 100 000 années-lumière. La distance séparant le centre du Soleil est, en 2013, estimée à (26 000 ± 1 400) années-lumière [réf. souhaitée]. Autrefois[Quand ?], cette distance était estimée à 35 000 années-lumière.

Le centre galactique abrite un objet compact de très grande masse (nommé Sagittarius A*) qui est supposé être un trou noir supermassif dont la masse est égale à 4 millions de fois celle du Soleil51. La plupart des galaxies contiendraient un tel trou noir en leur centre.

La barre de la Galaxie est d’une longueur d’environ 27 000 années-lumière et est placée à 44 ± 10° par rapport au segment Soleil - centre galactique. Il est principalement composé d’anciennes étoiles rouges, à savoir des naines et des géantes rouges). Cette barre est entourée par un anneau appelé « l’anneau de 5 kpc » (16 000 al). Celui-ci contient une grande partie de l’hydrogène moléculaire présent de la Galaxie et est sans doute la partie la plus active concernant la formation d’étoiles. Vu depuis la galaxie d'Andromède, ce serait l’élément le plus brillant de notre Galaxie.
Sur un fond noir, des taches lumineuses forment une barre à peu près horizontale qui est plus prononcée en hauteur en son centre.
Panorama de la Voie lactée, le centre de la galaxie est visible au milieu de la photo.
Les bras spiraux

Chaque bras décrit une spirale logarithmique (comme toutes les galaxies spirales) d’environ 12 degrés. Il y aurait quatre bras majeurs partant du centre de la Galaxie. En dehors des bras spiraux, il y a aussi l’Anneau extérieur ou l’Anneau de la Licorne, un anneau d’étoiles autour de la Voie lactée, comme le suggèrent les astronomes Brian Yanny et Heidi Jo Newberg, qui se compose de gaz et d’étoiles arrachées à d’autres galaxies, il y a quelques milliards d’années.
Structure observée et extrapolée des bras spiraux
Couleur Bras
Cyan Bras de Persée
Mauve Bras de la Règle et du Cygne (avec une extension nouvellement découverte)
Vert Bras Écu-Croix
Rose Bras Sagittaire-Carène
Il existe au moins deux petits bras ou aux embranchements, y compris :
Orange Bras d’Orion (qui contient le Système solaire)

Comme cela est le cas pour de nombreuses galaxies, la distribution de la masse au sein de la Voie lactée est telle que la vitesse orbitale de nombreuses étoiles de la Galaxie ne dépend pas fortement de leur éloignement avec le centre. Loin du bulbe central ou de la jante extérieure, la vélocité stellaire typique est entre 210 et 240 km/s. Ainsi, la période orbitale de l’étoile est directement proportionnelle à la longueur du chemin parcouru. Ce n’est pas comme dans le Système solaire, où les différentes orbites sont censées avoir une vélocité propre. Cela est une preuve majeure en faveur de l’existence de la matière noire. Un autre aspect intéressant est le problème dit du « Wind-up » concernant les bras spiraux. Si l’on estime que les régions intérieures du bras tournent plus vite que la partie extérieure, alors la structure en spirale sera fortement amincie à cause de cette torsion. Mais les observations confirment que ce n’est pas le cas ; de ce fait, les astronomes proposent que la forme des bras spiraux résulte d’une vague de densité de matière provenant du centre galactique. Ce phénomène peut être comparé à un embouteillage sur l’autoroute — toutes les voitures sont en mouvement, mais il y a des régions ou la circulation est plus lente.
Le halo

Le halo galactique est la composante sphéroïdale de notre galaxie située au-delà du bulbe ; il représente 20 à 25 % de la masse galactique et est peuplé d’étoiles âgées de population II et d’une quantité importante de poussière et de gaz interstellaire, sur lesquelles se diffracte ou se réfléchit la lumière émise par les bien plus nombreuses étoiles du bulbe. Une quantité importante de cette matière interstellaire provient de l’explosion d’anciennes supernovae dans cette région.
Rotation galactique
Vue d'artiste de la Voie lactée, obtenue à partir des mesures de mouvements d’étoiles caractéristiques ; notre galaxie est de type spirale avec un barreau dense autour du bulbe du centre galactique ; le Système solaire est proche de la périphérie, dans un des « bras » de la spirale et, dans le ciel nocturne, on observe la trainée laiteuse de la Voie lactée par sa tranche, plus dense en direction du centre galactique.

Les vitesses spatiales des étoiles sont déterminées :

le long de la ligne de visée par leur vitesse radiale, dont la valeur est fournie par le déplacement des raies spectrales (mesure de l’effet Doppler-Fizeau) ;
sur le plan tangent du ciel par les variations de l’ascension droite et de la déclinaison des étoiles sur de longues périodes (mesure des mouvements propres) ; la distance, mesurée par la parallaxe, permet de calculer les composantes de la vitesse tangentielle à partir des mouvements propres.

L’étude de ces vitesses montre que l’ensemble de notre galaxie est en rotation autour de son centre de masse, appelé centre galactique.

Les vitesses des différents objets se décomposent en :

une vitesse de rotation circulaire autour du centre galactique, qui ne dépend que de la distance au centre galactique ;
une vitesse de mouvement propre ; la vitesse particulière du Soleil est considérée par rapport à un ensemble d’étoiles voisines, appelé centre local des vitesses : elle est de 19,5 km/s vers la constellation d’Hercule (α=18h, δ=30°).

Les objets du halo ont une rotation lente et des orbites excentriques, alors que ceux du disque tournent rapidement. La partie située à moins de 2 000 al (600 pc) du centre galactique semble même tourner de façon solidaire à une vitesse angulaire uniforme, donc avec une vitesse linéaire proportionnelle à la distance du centre de notre galaxie.

Dans le reste du disque, où se trouve le Soleil, la vitesse angulaire des objets décroît tellement vite que la vitesse linéaire de rotation reste quasiment égale à 220 km/s depuis 3 200 al (1 kpc) du centre jusqu’à 50 000 al (15 kpc).

Ainsi, si la période de révolution galactique du Soleil, situé à 28 000 al (8,6 kpc)52 du centre galactique, est évaluée à 226 millions d’années, une étoile située à 3 200 al (1 kpc) fera le tour de notre galaxie en 26 millions d’années seulement. Le Système solaire aurait donc effectué entre 20 et 21 révolutions galactiques depuis sa formation voici 4,55 milliards d’années.

Il semblerait qu’on ait sous-estimé la vitesse de rotation de notre galaxie. Les résultats publiés en 2009 d’un suivi des étoiles les plus brillantes de notre galaxie par un réseau de 10 radiotélescopes, laissent penser qu’au niveau du soleil, la galaxie tourne à une vitesse de 254 km/s, soit 15 % de plus que l’estimation précédente, ce qui pourrait signifier que la masse de la galaxie puisse aussi être revue à la hausse (peut-être de 50 %)53.
Positions
Le Soleil dans notre galaxie

Le Soleil se trouve proche de la périphérie à environ 28 000 années-lumière52 du centre galactique, mais à seulement 50 al du plan équatorial.
Ascension droite Déclinaison Distance depuis le Soleil
Position du centre galactique 17 h 45,6 min −28° 56′ ≈ 28 000 al (8,6 kpc)
(époque J2000.0)
Direction du nord galactique 12 h 51,42 min +27° 7,8′
Notre Galaxie dans l’Univers

La Voie lactée appartient à un groupe de galaxies simplement appelé Groupe local, qui comprend deux grandes galaxies : la Voie lactée et la galaxie d’Andromède (aussi appelé M31), quelques objets intermédiaires et plus de 25 galaxies naines. Le Groupe local est organisé suivant deux sous-groupes, chacun centré sur la Voie lactée et M31 respectivement.

La galaxie d’Andromède est la grande galaxie la plus proche de notre galaxie, à environ 2,5 millions d’années lumière mais il y a beaucoup de petites galaxies très proches. Nombre de galaxies naines du Groupe local sont des satellites54 ou des compagnons de la Voie lactée. La plus proche de toutes est la galaxie du Grand Chien, située à environ 25 000 années-lumière de nous et à 42 000 années-lumière du centre galactique, suivie respectivement par la galaxie du Sagittaire à 80 000 années-lumière, puis par le Grand Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan à 179 000 et 210 000 années-lumière respectivement.

Il est fort probable que notre galaxie ait « avalé » une galaxie assez récemment dans son histoire, la Galaxie du Sagittaire ; mais cette collision, dont l’étude est en cours, n’est pas encore bien modélisée. Notre Galaxie est également en orbite très elliptique autour de la galaxie d’Andromède avec laquelle elle devrait fusionner dans quelques milliards d’années. Cette future galaxie a déjà été baptisée : Milkomeda (de Milk : lait — en référence à Milky Way, c’est-à-dire la Voie lactée — et Meda — en référence à Andromeda).
À propos de cette image
Carte interactive du Groupe local. Cliquer sur les galaxies elles-mêmes — et non sur leur libellé — pour accéder à leur page.

Le Groupe local fait lui-même partie d’une structure plus vaste, un amas de galaxies appelé amas de la Vierge. Cet amas est lui-même au centre d’une structure plus large, un superamas, appelé pour cette raison superamas de la Vierge, ou superamas Local, de façon à limiter les risques de confusion entre amas et superamas de la Vierge. D’autres groupes de galaxies de l’amas de la Vierge sont voisins du Groupe local, parmi lesquels, le groupe IC 342/Maffei, le groupe de M81 et le groupe du Sculpteur.

Comme dans les autres galaxies, il se produit des supernovae à intervalles irréguliers. Si elles ne sont pas trop obscurcies par la matière interstellaire, elles peuvent devenir plus visibles que toutes les autres étoiles de la galaxie hôte. Huit événements de ce type ont été relatés par les astronomes des siècles passés et réinterprétés dans le courant du XXe siècle. Les explosions de ces supernovae historiques ont été vues en 185, 386, 393, 1006, 1054, 1181, 1572, 1604. La plus connue d’entre elle est celle de l’an 1054 qui a donné naissance à la Nébuleuse du Crabe, mais elle n’a sans doute pas été la plus brillante. C’est sans doute celle de l’an 1006 (ou éventuellement de l’an 185) qui peut prétendre à ce titre.

Aucune supernova n’a été observée dans notre galaxie depuis l’invention de la lunette astronomique, ce qui contraste avec le taux estimé de supernovae dans notre Galaxie, de l’ordre de trois par siècle. La dernière supernova observée (par Kepler) se produisit en 1604 dans la constellation d'Ophiuchus. Une autre supernova plus récente date de la seconde moitié du XVIIe siècle mais n’a pas été détectée par les astronomes de l’époque. Son rémanent, Cas A, n’a été découvert qu’au milieu du XXe siècle dans le domaine radio. Un rémanent encore plus jeune, SNR G1.9+0.3 a été daté en 2008. Il est âgé d’environ 140 ans, l’explosion de l’étoile qui lui a donné naissance ayant eu lieu, vue depuis la Terre, vers 1870.

Localisation du Système solaire et de la Voie lactée par rapport au Superamas de la Vierge.

Dans l'art
Peinture

L'Origine de la Voie lactée est un tableau de Rubens, aux environs de 1637
Une œuvre de Tintoret, L'Origine de la Voie lactée, 157055

Littérature

Abîme - La Voie lactée est un poème de Victor Hugo publié dans le Recueil : La Légende des siècles (1855-1876)
La Voie lactée est un long poème de Théodore de Banville chantant la gloire des poètes (dans le recueil Les Cariatides publié en 1843)
Voie lactée est un poème de Guillaume Apollinaire (dans le recueil Alcools publié en 1913)

Cinéma

C’est aussi le titre d’un film de Luis Buñuel (1969)

Sans oublier que la Voie lactée a été traitée de très nombreuses fois dans les œuvres de space opera.
Notes et références

↑ a, b et c Coordonnées correspondant par convention au centre galactique.
↑ Pour le centre galactique.
↑ Vitesse radiale du centre galactique par rapport au Soleil.
↑ En direction du centre galactique.
↑ Pour ce qui concerne la structure générale la de Voie lactée et la position du Soleil dans celle-ci.
↑ « McMillan, P. J. (July 2011). "Mass models of the Milky Way". Monthly Notices of the Royal Astronomical Society 414 (3) : 2446–2457. » [archive], Royal Astronomical Society,‎ 2011
↑ (en) « How Many Stars are There in the Universe? - Universe Today » [archive], sur Universe Today,‎ 4 juin 2013 (consulté le 20 mai 2016)
↑ (en) Ilia Kavaja, Comfort: Harmonious Relativity, FriesenPress, 2016, p. 57.
↑ Pierre Barthélémy, « Dispute d’astronomes sur la masse de la Voie lactée » [archive], sur Passeur de sciences,‎ 16 janvier 2013 (consulté le 20 mai 2016)
↑ (en) Govert Schilling, « Has the Milky Way Lost Weight? » [archive], sur sciencemag.org,‎ 11 janvier 2013 (consulté le 20 mai 2016)
↑ Hésychios d'Alexandrie, à l'article γαλαξία. Voir Louis Gernet et André Boulanger, Le Génie grec dans la religion, Albin Michel, 1970, p. 62.
↑ Bruno Mauguin, « La Voie lactée » [archive], Espace des sciences (consulté le 24 juin 2013)
↑ Allaitement par Héra : première mention, sans détails, chez Lycophron, Alexandra [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], 38-39 et 1327-1328. Condition pour l'immortalité et intervention d'Hermès : pseudo-Ératosthène, Catastérismes, 44 ; chez Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], IX, 25, 2, c'est Zeus qui agit mais on ne précise pas pourquoi. Héra endormie : Hygin, Astronomie [détail des éditions] [(la) lire en ligne [archive]], II, 43.
↑ Catastérismes, 44.
↑ Diodore, IV, 9, 6.
↑ Aristote, Météorologiques, I, 8, 345
↑ Macrobe, Commentaire du songe de Scipion (chapitre XV)
↑ Ferdinand Hoefer, Histoire de l'astronomie depuis ses origines jusqu'à nos jours [archive], Paris, Hachette, 1873, p. 117
↑ a, b et c Frédéric Chaberlot, La Voie Lactée : Histoire des conceptions et des modèles de notre galaxie des temps anciens aux années 1930, CNRS, 2003, 448 p. (ISBN 978-2271061003)
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↑ Josep Puig Montada, « Ibn Bajja » [archive] [WEB], Stanford Encyclopedia of Philosophy,‎ septembre 2008 (consulté le 11 juillet 2008).
↑ L’apparence de la Voie lactée est « un effet optique dû à l’immersion de la Terre dans une couche plate composée d’étoiles de faible luminosité » écrit-il.
↑ Jacques Merleau-Ponty, La science de l'univers à l'âge du positivisme : étude sur les origines de la cosmologie contemporaine, Vrin, 1983, p. 100
↑ Raphaëlle Laurent, « Plus d'un milliard d'étoiles de la Voie lactée localisées » [archive], sur videos.lesechos.fr (consulté le 28 septembre 2016) : « Une cartographie de la Voie lactée d'une précision inégalée, avec la localisation de plus d'un milliard d'étoiles, a été présentée mercredi par l'Agence spatiale européenne, à partir des observations du télescope spatial européen Gaia. »
↑ (en) Harlow Shapley, Studies based on the colors and magnitudes in stellar clusters. VII. The distances, distribution in space, and dimensions of 69 globular clusters, The Astrophysical Journal, 48, 154-181 (1918) Voir en ligne [archive]
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http://berkeley.edu/news/media/releases/2006/01/09_warp.shtml [archive]
↑ (en) E. S. Levine et coll., « The Vertical Structure of the Outer Milky Way H I Disk », The Astrophysical Journal, vol. 643, no 2,‎ 2006, p. 881-896 (résumé [archive], lire en ligne [archive]).
↑ (en) Fabio Falchi et al., « The new world atlas of artificial night sky brightness » [« Le nouvel atlas mondial de la luminosité artificielle du ciel nocturne »], Science Advances, vol. 2, no 6,‎ 10 juin 2016, art. e1600377, 25 p. (DOI 10.1126/sciadv.1600377, résumé [archive], lire en ligne [archive] [PDF])
Les coauteurs de l'atlas sont, outre Fabio Falchi : Pierantonio Cinzano, Dan Duriscoe, Christopher C. M. Kyba, Christopher D. Elvidge, Kimberly Baugh, Boris A. Portnov, Nataliya A. Rybnikova et Riccardo Furgoni.
↑ lefigaro.fr avec AFP, « ⅓ de l'humanité ne voit pas la Voie Lactée » [archive] [php], sur lefigaro.fr, Le Figaro,‎ 11 juin 2016 (consulté le 12 juin 2016).
↑ Claire Levenson, « À cause de la lumière, un tiers de l'humanité ne voit pas la Voie lactée » [archive] [html], sur slate.fr, Slate,‎ 11 juin 2016 (consulté le 12 juin 2016).
↑ (en) Amanda Petrusich, « Fear of the light: why we need darkness » [archive] [html], sur theguardian.com, The_Guardian,‎ 23 août 2016 (consulté le 26 août 2016)
↑ (en)Nicholos Wethington, « How Many Stars are in the Milky Way ? » [archive], sur universetoday,‎ 16 décembre 2008
↑ (en)Staff, « 100 Billion Alien Planets Fill Our Milky Way Galaxy : Study » [archive], sur space.com,‎ 2 janvier 2013
↑ (en)Staff, « 17 Billion Earth-Size Alien Planets Inhabit Milky Way » [archive], sur space.com,‎ 7 janvier 2013
↑ (en) A. M. Ghez, B. L. Klein, M. Morris et E. E. Becklin, « High Proper-Motion Stars in the Vicinity of Sagittarius A*: Evidence for a Supermassive Black Hole at the Center of Our Galaxy », The Astrophysical Journal, vol. 509, no 2,‎ 20 décembre 1998, p. 678 (lire en ligne [archive])
↑ a et b Cette distance de 28 000 al a été confirmée récemment par les mesures d’Hipparcos, le satellite astrométrique de l’ESA.
↑ M Reid, 213e rencontre de la Société américaine d’astronomie (Am. Astron. Soc Meeting 2009).
↑ (en) AlphaGalileo, "Vast Structure of Satellite Galaxies Discovered: Do the Milky Way’s Companions Spell Trouble for Dark Matter?", Royal Astronomical Society (RAS), ScienceDaily (Apr. 25, 2012).
↑ Analyse du tableau « L’Origine de la Voie Lactée » Voir en ligne [archive].

Voir aussi

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Articles connexes

Galaxie
Interprétations mythologiques de la Voie lactée
Monde (univers)
Radiotélescope
Sagittarius A*
Univers

Liens externes

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L’Almageste (arabisation du grec ancien Μεγίστη / mégistè signifiant la plus grande ou la très grande) est une œuvre de Claude Ptolémée datant du IIe siècle. Elle constitue la somme des connaissances les plus avancées de l'Antiquité en mathématiques et en astronomie.

Le titre original était Μαθηματική σύνταξις (Mathématikế sýntaxis), Composition mathématique. Il devint ensuite Ἡ Μεγάλη Σύνταξις, La grande Composition, puis Ἡ μεγίστη, La très grande, arabisé en al-Mijisti, et transcrit ultérieurement en français sous le nom d'Almageste.

Sommaire

1 Histoire
2 Contenu
3 Éditions modernes
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes

Histoire

Le modèle de Ptolémée est mentionné dans une inscription de Canope de 147 ou 148. C'est en s'appuyant sur celle-ci que l'on datait traditionnellement la rédaction de l'Almageste. L'historien N. T. Hamilton a montré1 que cette inscription fait référence à un état du modèle antérieur à celui de l'Almageste, qui n'a pas pu être publiée, selon lui, avant 150.

Les premières traductions en arabe datent du IXe siècle. À cette époque, bien qu'il soit encore présent à Byzance, cet ouvrage était perdu en Europe occidentale, où on en avait quelques vagues souvenirs dans les cercles astrologiques. Une première traduction du grec en latin fut effectuée par Henri Aristippe de Catane, au service de Roger II de Sicile vers 1160. Ce fut elle qui fit connaître en premier le texte de Ptolémée dans l'Europe occidentale.

Au XIIe siècle, vit le jour une version en espagnol qui sera plus tard traduite en latin sous le patronage de l'empereur Frédéric II.

Une autre version, en latin cette fois-ci et provenant directement de l'arabe, a été réalisée par Gérard de Crémone à partir d'un texte provenant de Tolède, en Espagne. Il fut incapable de traduire de nombreux termes techniques - il retint même le nom arabe Abrachir pour Hipparque.

Au XVe siècle, une version grecque, venue de Byzance2, apparut en Europe occidentale et Johannes Müller, mieux connu sous le nom de Regiomontanus, en fit une version abrégée en latin à l'instigation du cardinal Johannes Bessarion. Au même moment, une traduction complète était faite par Georges de Trébizonde. Cette version incluait un commentaire aussi long que l'original. Ce travail de traduction, effectué sous le patronage du pape Nicolas V, était destiné à supplanter l'ancienne traduction. Celle-ci apportait une grande amélioration mais le commentaire fut beaucoup moins apprécié et fortement critiqué. Le pape refusa de dédicacer l'ouvrage et la version de Régiomontanus prédomina durant le siècle qui suivit et encore par après.

La première édition critique fut réalisée par Érasme au XVIe siècle.

Des commentaires sur l'Almageste furent écrits notamment par Théon d'Alexandrie (complets), Pappus d'Alexandrie (fragments) et Ammonius (perdus).
Contenu
Image de la traduction latine de Georges de Trébizonde (v. 1451).

Ptolémée y propose une théorie géométrique pour décrire les mouvements des planètes, de la Lune et du Soleil. Cette théorie des épicycles et les tables astronomiques qui l'accompagnent sont un développement de l'œuvre d'Hipparque. Elles resteront la référence pendant de nombreux siècles dans les mondes occidentaux et arabes. L'Univers y est conçu comme géocentrique, ce qui a livré l'ouvrage à l'oubli à la fin de la Renaissance, quand le modèle héliocentrique de Copernic, Kepler et Galilée a fini par s'imposer malgré les réticences de l'Église.

L'œuvre est constituée de treize livres :

Livre I. Postulats fondamentaux de l'astronomie ; théorie des calculs des arcs sur la sphère ; tables trigonométriques ; mesure de l'obliquité de l'écliptique ; tables de déclinaison et d'ascension droite pour les points de l'écliptique.
Livre II. Théorie des climats ; tables d'ascension oblique ; détermination des heures temporaires.
Livre III. Définition de l'année solaire ; Détermination de sa durée ; Tables du mouvement moyen ; Anomalie du Soleil ; Tables ; Distinction du temps vrai et du temps moyen.
Livre IV. Périodes lunaires, détermination des mouvements lunaires moyens ; l'anomalie et les nœuds ; Tables.
Livre V. Seconde anomalie ou prosneuse (évection)3. Corrections de parallaxes pour le Soleil et la Lune ; Tables.
Livre VI. Diamètres apparents du Soleil et de la Lune ; Calcul des éclipses ; Tables.
Livre VII. Précession des équinoxes ; Catalogue des étoiles boréales.
Livre VIII. Catalogue de 1 022 étoiles et 48 constellations ; Levers et couchers des fixes.
Livre IX. Préliminaires de la théorie des planètes ; Mercure.
Livre X. Théorie de Vénus et de Mars.
Livre XI. Théorie de Jupiter et de Saturne.
Livre XII. Calcul des rétrogradations, stations et digressions maximées.
Livre XIII. Mouvement des planètes en latitude ; prévision de leurs phases d'apparition et de disparition.

Éditions modernes

La première édition (et dernière à ce jour) avec traduction française est celle de l'abbé Nicolas Halma, publiée en deux volumes en 1813 et 18164, réimprimée en 1927 (Hermann, Paris).

En langue anglaise : G. J. Toomer, Ptolemy's Almagest, Princeton University Press, 1998 (ISBN 0-691-00260-6). La traduction la plus récente est de B. M. Perry, de St. John's College, Annapolis, Maryland, États-Unis.
Notes et références

↑ (en) N. T. Hamilton, N. M. Swerdlow et G. J. Toomer, « The Canobic Inscription: Ptolemy's Earliest Work », dans J. L. Berggren et B. R. Goldstein, eds., From Ancient Omens to Statistical Mechanics, 1987
↑ Voir Sciences et techniques dans l'Empire byzantin, transmission vers l'Occident.
↑ Cette partie est considérée par Halma comme l'apport essentiel de Ptolémée (Halma, préface de l'édition de l'Almageste).
↑ En ligne sur Gallica, tome 1 [archive] et tome 2 [archive] (texte grec et traduction de l'abbé Halma)

Voir aussi

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Articles connexes

Figure de la Terre dans l'Antiquité
Géocentrisme

Liens externes

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Commentaire de Théon d'Alexandrie sur le livre III de l'Almageste : première partie, seconde partie et troisième partie

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Apollonios de Perga ou Apollonius de Perge (en grec ancien Ἀπολλώνιος / Apollốnios, v. 262 – v. 190 av. J.-C.) était un géomètre et astronome grec. Il serait originaire de Pergé (ou Perga, ou encore Pergè actuelle Aksu en Turquie). Il est considéré comme l'une des grandes figures des mathématiques hellénistiques.

Sommaire

1 Biographie
2 Travaux
2.1 Les Coniques
2.2 L’analyse des Anciens
2.2.1 Sur la section de rapport
2.2.2 Sur la section d’aire
2.2.3 Sur la section déterminée
2.2.4 Les Contacts
2.2.5 Les Inclinaisons
2.2.6 Les Lieux plans
2.3 Autres œuvres
3 Notes et références
4 Voir aussi
4.1 Article connexe
4.2 Bibliographie
4.3 Liens externes

Biographie

Apollonius serait né à Perge autour de 240 av. J.-C.1. Il enseigna à Alexandrie1.

Une anecdote sur Apollonios raconte qu’il a été est atteint d’une véritable fièvre isopséphique, donnant une méthode pour calculer la valeur d’un vers d’Homère non pas seulement en additionnant les lettres qui le composent mais en les multipliant[réf. souhaitée].
Travaux

Apollonios est célèbre pour ses écrits sur les sections coniques : il a donné à l’ellipse, la parabole et l’hyperbole les noms que nous leur connaissons. On lui attribue en outre l’hypothèse des orbites excentriques pour expliquer le mouvement apparent des planètes et la variation de vitesse de la Lune.

Vitruve indique que l’araignée (l’astrolabe plan) aurait été inventée par Eudoxe de Cnide ou Apollonios2.

Pappus d’Alexandrie a donné des indications sur une série d’ouvrages d’Apollonios perdus qui permirent la déduction de leurs contenus par les géomètres de la Renaissance. Sa méthode novatrice et sa terminologie, spécialement dans le domaine des coniques, a influencé plusieurs mathématiciens postérieurs dont François Viète, Kepler, Isaac Newton et René Descartes.

Ces travaux en font « avec Archimède et Euclide, ses prédécesseurs, [...] l’une des trois figures les plus éminentes de l’âge d’or de la mathématique hellénistique »1.
Les Coniques
Traduction arabe des Coniques datant du IXe siècle (Bibliothèque bodléienne, MS. Marsh 667, fol. 162b et 164a).

Les Coniques ou Éléments des coniques consistent en un ensemble de huit livres dus à Apollonios. Les quatre premiers nous sont parvenus en grec, avec les commentaires d’Eutocios. Les livres V à VII ne nous sont connus, accompagnés des livres I-IV, que dans une traduction arabe due à Thābit ibn Qurra et revue par Nasir ad-Din at-Tusi ; le livre VIII a disparu. L’ensemble de cet ouvrage, avec une reconstitution du huitième livre, a été publié (texte grec et traduction latine), par Edmund Halley en 1710. Celui-ci a, de plus, traduit de l’arabe en 1706 deux autres ouvrages d’Apollonios : De rationis sectione.
L’analyse des Anciens

Outre les Coniques, Pappus mentionne plusieurs autres traités d’Apollonios (les titres en latin sont dus à Commandino) :

Λόγου ἀποτομή, De rationis sectione (« Sur la section de rapport ») ;
Χωρίου ἀποτομή, De spatii sectione (« Sur la section d’aire ») ;
Διωρισμένη τομή, De sectione determinata (« Sur la section déterminée ») ;
Ἐπαφαί, De tactionibus (« Les Contacts ») ;
Νεύσεις, De Inclinationibus (« Les Inclinaisons »3) ;
Τόποι ἐπίπεδοι, De Locis Planis (« Les Lieux plans »).

Ces traités, dont chacun comprenait deux livres, étaient compilés à l’époque où vivait Pappus avec les Coniques et trois ouvrages d’Euclide (le Livre des données, les Porismes et les Lieux plans) sous le titre générique de Trésor de l’Analyse.

Le propos de l’« analyse des Anciens », tel que l’expose Pappus dans le livre VII de sa Collection mathématique, était de trouver une construction à la règle et au compas d’un lieu géométrique donné, ou du moins d’inventorier les cas où une telle construction était possible. Malheureusement, Pappus n’a transmis que des résumés des livres d’Apollonios, de sorte que l’étendue et la portée des méthodes de l’analyse a fait l’objet de multiples gloses du XVIe au XVIIIe siècle. S’appuyant sur les indices donnés par Pappus et leurs spéculations personnelles, une pléiade de mathématiciens fameux se sont essayés à reconstruire les traités perdus d’Apollonios dans leur ordre original.
Sur la section de rapport

Les deux livres du traité De rationis sectione sont consacrés au problème suivant : « Étant données deux droites et un point sur chacune d’elle, mener depuis un troisième point une droite telle qu’elle découpe deux segments (entre chaque point donné et le point d’intersection) dont les longueurs soient dans un rapport donné. »
Sur la section d’aire

Les deux livres du traité De spatii sectione discutent la résolution d’un problème similaire au précédent : il s’agit cette fois de « découper deux segments dont le produit soit égal à un produit donné » ; dans la terminologie géométrique des Anciens, l’énoncé demande que les deux segments « déterminent un rectangle de surface égale à un rectangle donné ».

Une copie arabe de La Section de rapport fut retrouvée à la fin du XVIIe siècle par Edward Bernard (en) à la bibliothèque Bodléienne. Bien qu’il eût commencé la traduction de ce document, ce fut Halley qui la mena à terme, et qui la publia en 1706 avec sa reconstitution du De spatii sectione.
Sur la section déterminée

Le traité traduit par Commandino sous le titre De Sectione Determinata traite pour ainsi dire de problèmes à une dimension d’espace : il s’agit ici de construire sur une droite des segments qui soient dans un rapport donné4.

Plus précisément, les problèmes abordés sont les suivants : « Étant donnés deux, trois ou quatre points sur une droite, trouver un point tel que les segments qu’il forme avec les autres points déterminent deux à deux des rectangles qui soient dans un rapport donné » ; ainsi :

si deux points A, B sont donnés, trouver M tel que M A 2 M B 2 {\displaystyle {\frac {MA^{2}}{MB^{2}}}} {\frac {MA^{2}}{MB^{2}}} soit égal à un rapport k donné ;
si trois points A, B, C sont donnés, trouver M tel que M A × M B M C 2 {\displaystyle {\frac {MA\times MB}{MC^{2}}}} {\frac {MA\times MB}{MC^{2}}} soit égal à un rapport k donné. Une variante étudiée par Apollonios consiste à donner, outre A, B, C, un segment PQ et à chercher le(s) point(s) M tel que M A × M B M C × P Q = k {\displaystyle {\frac {MA\times MB}{MC\times PQ}}=k} {\frac {MA\times MB}{MC\times PQ}}=k ;
si quatre points A, B, C, D sont donnés, trouver M tel que M A × M B M C × M D {\displaystyle {\frac {MA\times MB}{MC\times MD}}} {\frac {MA\times MB}{MC\times MD}} soit égal à un rapport k donné.

Parmi les mathématiciens qui ont cherché à retrouver la solution d’Apollonios, citons :

Snellius (Apollonius Batavus, Leyde, 1608) ;
Alexander Anderson d’Aberdeen, dans son supplément à Apollonius Redivivus (Paris, 1612) ;
et Robert Simson dans ses Opera quaedam reliqua (Glasgow, 1776), de loin la reconstitution la plus détaillée et la plus convaincante.

Les Contacts

Le traité De Tactionibus est consacré au problème générique suivant : « Trois [éléments (points, droites ou cercles ; éventuellement un point, une droite et un cercle ; ou deux droites et un cercle, etc.)] étant donnés de position, décrire un cercle passant par ces points, ou tangent à ces droites ou à ces cercles. »
Article détaillé : Problème des contacts.

Le cas le plus difficile et le plus intéressant historiquement parlant est celui où les trois données sont trois cercles. François Viète, à la fin du XVIe siècle, proposa ce problème (dit « problème d’Apollonius ») à Adrien Romain, qui ne put le résoudre qu’en utilisant une hyperbole auxiliaire pour la construction. Viète lui répondit en publiant une solution « à la règle et au compas » (c’est-à-dire conforme aux exigences de l’analyse des Anciens), dans son livre Apollonius Gallus (Paris, 1600)5.
Les Inclinaisons

Le propos du livre intitulé De Inclinationibus3 consiste à « insérer un segment de longueur donnée entre deux droites sécantes (ou deux cercles, ou une droite et un cercle), de telle façon que ce segment, prolongé, passe par un point donné ». Marin Ghetaldi et Hugo d’Omerique (Analyse géometrique, Cadix, 1698) se sont essayés à ce problème, mais la reconstitution la plus satisfaisante est sans doute celle de Samuel Horsley (1770).
Les Lieux plans

De Locis Planis contient un ensemble de propositions relatives à des lieux qui s’avèrent être des droites ou des cercles. Comme Pappos d'Alexandrie ne donne que des cas particuliers de ce type de problème, les géomètres modernes ont longtemps été réduits aux conjectures pour trouver l’idée directrice de cette catégorie d’énoncés. Aussi chacun y est-il allé de son interprétation, à commencer par Pierre de Fermat6 (1636, publiée finalement dans ses Œuvres, tome I, 1891, p. 3-51). Suivirent entre autres Frans van Schooten (Leyde, 1656) et Robert Simson (Glasgow, 1749).
Autres œuvres

Les Anciens mentionnent d’autres traités d’Apollonios qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous :

Περί τοῦ πυρίου, Sur les miroirs ardents. On pense que ce traité exploitait les propriétés focales des coniques.
Περί τοῦ κοχλίου, Sur l’hélice circulaire (citée par Proclos de Lycie).
Sur le rapport des volumes du dodécaèdre régulier et de l’icosaèdre inscrits dans une sphère.
Ἡ καθόλου πραγματεία, traitait des principes généraux des mathématiques. Il comportait sans doute des remarques et des pistes d’amélioration pour les Éléments d’Euclide.
Dans un traité intitulé Ὠκυτόκιον (Surgissement), Apollonios démontrait, aux dires d’Eutocios, comment encadrer la valeur du nombre π (pi) plus précisément qu’Archimède ne l’avait fait : ce dernier avait en effet proposé 3+1/7 comme valeur par excès (3,1428…) et 3-10/71 comme valeur par défaut (3,1408…).
Le livre I de la Collection mathématique de Pappos (malheureusement mutilé) résume un ouvrage d’Apollonios proposant un système de numération et de multiplication adapté à l’écriture des très grands nombres mieux adapté au langage quotidien que celui proposé par Archimède dans son traité L’Arénaire.
Un développement de la théorie des grandeurs irrationnelles du livre X des Éléments d’Euclide, allant des irrationnels binômes aux irrationnels multinômes, et des irrationnels ordonnés aux irrationnels non ordonnés (cf. les commentaires de Pappos au livre X des Éléments d’Euclide, transmis par l’arabe et publiés par Woepcke, 1856).

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Apollonius of Perga » (voir la liste des auteurs).

↑ a, b et c Micheline Decorps-Foulquier, « Apollonius et le traité des Coniques » [archive], sur Images des Maths,‎ 27 avril 2015.
↑ Vitruve (Arch., ix, 9 « Eudoxe l’astrologue (l’astronome) ou, selon quelques-uns, Apollonios (a inventé) l’araignée » cité par François Nau dans l’introduction à la traduction du Traité de l’astrolabe de Sévère Sebôkht.
↑ a et b La traduction retenue par Paul ver Eecke (Les Inclinaisons), calquée sur le latin, est fallacieuse[réf. nécessaire] comme on le voit à l’énoncé de cette catégorie de problèmes. Une traduction plus parlante serait, à l’exemple des Anglais (On Vergings), de rendre ce terme par Les Alignements. Plus récemment, les chercheurs, suivant l’exemple d’Abel Rey (Rey 1948), tendent à reprendre le terme grec (« problème des neuseis »).
↑ (en) Carl B. Boyer, A History of Mathematics, John Wiley & Sons, Inc., 1991, 2e éd. (ISBN 978-0-471-54397-Cool, « Apollonius of Perga », p. 142 :

« The Apollonian treatise On Determinate Section dealt with what might be called an analytic geometry of one dimension. It considered the following general problem, using the typical Greek algebraic analysis in geometric form: Given four points A, B, C, D on a straight line, determine a fifth point P on it such that the rectangle on AP and CP is in a given ratio to the rectangle on BP and DP. Here, too, the problem reduces easily to the solution of a quadratic; and, as in other cases, Apollonius treated the question exhaustively, including the limits of possibility and the number of solutions. »

.
↑ La préface de l’édition Camerer des œuvres d’Apollonios (Apollonii Pergæi quæ supersunt, ac maxime Lemmata Pappi in hos Libras, cum Observationibus, &c, Gothæ, 1795, 1 vol. in-octavo) contient un historique détaillé de ce problème.
↑ Giulio Giorello (it), Réécrire Apollonius, « Les génies de la science », août-septembre 2007, p. 30-39.

Voir aussi
Article connexe

Théorème de Descartes

Bibliographie

(en) Henk Bos (de), Redefining geometrical exactness (2001) éd. Springer, coll. « Sources and studies in the Hist. of Math. and Phys. Sc. » (ISBN 0-387-95090-7).
Michel Chasles, Aperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes en géométrie, 2e éd., Paris, Gauthier-Villars, 1875 — Première parution en 1837, imprimerie Hayez, Bruxelles
Paul ver Eecke, La Collection mathématique de Pappus d’Alexandrie, Paris, Libr. A. Blanchard, 1932 (réimpr. 1982), « Introduction ».
Abel Rey, L’Apogée de la science technique grecque, vol. V : L’essor de la mathématique, Paris, Albin Michel, coll. « L’Évolution de l’Humanité / La science dans l’Antiquité », 1948, 324 p., 20×14 cm, II, chap. I (« Les Neuseis et la division de l’angle »).

Liens externes

Voir aussi la Bibliographie des IREM (France).
Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Service bibliothécaire national • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale d'Espagne • WorldCat
Micheline Decorps-Foulquier, « Apollonius et le traité des Coniques », sur Images des Maths,‎ 26 avril 2015.
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La solifluxion1 est la descente, sur un versant, de matériaux boueux ramollis par l'augmentation de leur teneur en eau liquide.

Pendant la saison chaude la couche en surface (ou couche active) se met à fondre et glisse littéralement sur la couche inférieure solidifiée par le gel à une vitesse de 0,5 à 1,5 cm par an. En Allemagne, les dépôts de solifluxion datant du dryas récent ont une épaisseur homogène de 0,4 à 0,7 mètres.

Les dépôts en bas des pentes qui résultent de la solifluxion sont appelés colluvions.

Contrairement à d'autres types de glissements de terrain tels que les coulées de boues après des pluies torrentielles ou les coulées de débris, le processus de solifluxion est graduel, voire imperceptible2.

On parle de coulée, de chenal et de loupe de solifluxion, de lobes, de terrasses, ou de glissements en pieds de vache.

Sommaire

1 Voir aussi
1.1 Articles connexes
1.2 Liens externes
1.3 Références

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Solifluxion, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Glissement de terrain
Lahar
Lave torrentielle
Reptation
Risque sismique
Liquéfaction du sol
Géomorphologie
Tremblement de terre
Cryoturbation
sol
Pédologie

Liens externes

(fr) Exemple de relief sculpté par la solifluxion dans le Pays d'Auge

Références

↑ On trouve parfois l'orthographe erronée solifluction par contamination avec l'anglais
↑ Aléas géologiques p. 57 [archive]

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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:36

Les Anciens mentionnent d’autres traités d’Apollonios qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous :

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Περί τοῦ κοχλίου, Sur l’hélice circulaire (citée par Proclos de Lycie).
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Dans un traité intitulé Ὠκυτόκιον (Surgissement), Apollonios démontrait, aux dires d’Eutocios, comment encadrer la valeur du nombre π (pi) plus précisément qu’Archimède ne l’avait fait : ce dernier avait en effet proposé 3+1/7 comme valeur par excès (3,1428…) et 3-10/71 comme valeur par défaut (3,1408…).
Le livre I de la Collection mathématique de Pappos (malheureusement mutilé) résume un ouvrage d’Apollonios proposant un système de numération et de multiplication adapté à l’écriture des très grands nombres mieux adapté au langage quotidien que celui proposé par Archimède dans son traité L’Arénaire.
Un développement de la théorie des grandeurs irrationnelles du livre X des Éléments d’Euclide, allant des irrationnels binômes aux irrationnels multinômes, et des irrationnels ordonnés aux irrationnels non ordonnés (cf. les commentaires de Pappos au livre X des Éléments d’Euclide, transmis par l’arabe et publiés par Woepcke, 1856).

La reptation (ou creeping en anglais) est un lent mouvement des particules superficielles du sol vers le bas des versants.

Plusieurs processus peuvent engendrer une reptation :

les successions de gel/dégel (solifluxion) :
pipkrakes (soulèvement et retombée des cailloux à la surface du sol par la glace),
cryoreptation (soulèvement et retombée des agrégats du sol par formation et fonte de lentilles de glace) qui peut aboutir avec la saturation en eau à la gélifluxion) ;
les variations de volume du sol dues à l'humidité ou la température ;
l'impact des gouttes d'eau sur le sol (effet splash) et le ruissellement diffus ;
l'activité biologique (terriers, chablis, piétinement) ;
l'activité humaine (labours).

En nivologie, la reptation désigne également le glissement lent d'une plaque de neige1,2 ou le déplacement par charriage de neige3,4.


Ce terme de reptation peut également être utilisé du point de vue de la motilité cellulaire, en effet la reptation est un déplacement cellulaire au sein des milieux intercellulaires (pour les organismes pluricellulaires). Par exemple les macrophages, lymphocytes, fibroblastes, ostéoblastes, ... se déplacent par "reptation" au sein de ces milieux extracellulaires.

Sommaire

1 Voir aussi
1.1 Articles connexes
1.2 Bibliographie
2 Notes

Voir aussi
Articles connexes

Glissement de terrain
Solifluxion
Instabilité gravitaire

Bibliographie

Roger Brunet (dir.), Les Mots de la géographie, Paris, Reclus-La Documentation française, 1993, ISBN 2110030364, article « reptation », page 429.
Pascal Bertran, Reptation in Pascal Bertran (Dir.) Dépôts de pente continentaux. Dynamique et faciès, Quaternaire, Hors-Série n°1, 2004, ISSN 1142-2904, p. 80 à 83 [présentation en ligne]

Notes

↑ « Définition de reptation et photo » [archive], Skitour
↑ « Reptation du manteau neigeux, glissement de neige » [archive], Groupe de travail Services de prévision d'avalanches européens
↑ « Reptation » [archive], Google
↑ « Formation des congères » [archive], Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer de France (consulté le 17 avril 2007)
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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:37

L'héliocentrisme est une théorie physique qui s'oppose au géocentrisme en plaçant le Soleil (plutôt que la Terre) au centre de l'Univers. D’après les variantes plus modernes, le Soleil n'est plus le centre de l'Univers, mais un point relatif autour duquel s'organise notre propre système solaire. Même si le sens de cette affirmation a varié depuis les premières théories héliocentriques, ce modèle reste globalement accepté pour décrire le système solaire.

Bien que quelques précurseurs, comme Aristarque de Samos (vers -280), aient envisagé le mouvement de la Terre autour du Soleil, l'héliocentrisme prend son véritable essor avec les travaux de Nicolas Copernic, qui fut le premier à proposer un modèle héliocentrique incluant la Terre et toutes les planètes connues à l'époque. On doit à Galilée les observations astronomiques et les premiers principes mécaniques justifiant l'héliocentrisme, et à Johannes Kepler un modèle bien plus précis du système solaire, se démarquant notamment par l'introduction d'orbites elliptiques des planètes admettant le Soleil comme un de leurs foyers, et non plus circulaires.

La théorie de l'héliocentrisme s'est opposée à la théorie du géocentrisme, lors de la controverse ptoléméo-copernicienne, entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle : l'héliocentrisme fut l'objet d'interdits religieux, d'abord de la part des Protestants (Luther condamna Copernic), puis après une période d'intérêt par l'Église catholique en 1616. Galilée fut condamné à se rétracter en 1633 pour son livre le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde. Les interdits furent levés en 1741 et 1757 par Benoît XIV.

Enfin, en 1687, Isaac Newton propose une formulation mathématique de la gravitation, et des lois de mécaniques qui permettent de démontrer les lois empiriques de Kepler. À partir du XVIIe siècle, l'héliocentrisme devint progressivement la représentation du monde communément adoptée en Occident. Au début du XVIIIe siècle, les observations confirmèrent définitivement la théorie de la gravitation de Newton, expliquant très précisément les phénomènes astronomiques alors observés. Déjà, dans la théorie de Newton, la position du Soleil comme point fixe du Système solaire est la limite obtenue en admettant que la masse du Soleil est infinie, pour simplifier les calculs et s'affranchir des problèmes d'évaluation des masses. La correction obtenue est toutefois si faible que le fait de considérer le Soleil comme fixe n'est pas tenu comme faux.

L'idée que le Soleil ne soit que le centre du système solaire et que l'Univers en soit dépourvu apparaît dans les écrits du moine Giordano Bruno. La cosmologie moderne l'approuve pour deux raisons : d'une part le Soleil lui-même est en révolution autour du centre galactique, et les galaxies elles-mêmes sont en mouvement. D'autre part, la cosmologie moderne considère que l'Univers ne peut admettre de centre, ni même de point privilégié — ce principe a été nommé principe de Copernic.

Divers sondages conduits sur la période 2004-2012 montrent cependant que le principe de l'héliocentrisme n'est pas encore compris par une large partie du grand public : 34 % des Européens, 30 % des Indiens, 28 % des Malaisiens, 26 % des Américains ou 14 % des Sud-Coréens pensent ainsi que c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre1.

Sommaire

1 Précurseurs de Copernic
1.1 Astronomie indienne antique
1.2 Grèce antique
1.3 Astronomie indienne médiévale
1.4 Astronomie musulmane
1.5 Moyen Âge européen
2 Le système de Copernic
2.1 Apports du modèle
2.2 Oppositions
2.2.1 Oppositions théologiques
2.2.2 Réfutations astronomiques
2.2.3 Réfutations physiques
3 Les héritiers de Copernic
3.1 Le système de Kepler
3.2 Les observations de Galilée
3.3 La théorie de Newton
3.4 Validations expérimentales
3.5 Le problème à N corps
4 Autres questions
4.1 Le Soleil, centre de l’univers ou seulement du système solaire ?
4.2 À quoi correspond physiquement ce centre ?
5 L'héliocentrisme dans l'imaginaire occidental
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Articles connexes

Précurseurs de Copernic

Contrairement à une idée répandue, Copernic n'a pas inventé l'héliocentrisme. Cette hypothèse est beaucoup plus ancienne, mais elle a eu du mal à se diffuser en Occident car, d'une part, elle semblait être en contradiction avec un certain nombre d'observations comme le mouvement apparent du Soleil dans le ciel ou le fait que tout semble attiré par la Terre et, d'autre part, elle s'opposait à certains dogmes religieux.
Astronomie indienne antique

La première mention connue de l'héliocentrisme se trouve dans des textes védiques datant des IXe et VIIIe siècles av. J.-C. [réf. nécessaire]
Grèce antique
Représentation par Valentin Naboth en 1573 du modèle astronomique géo-héliocentrique d'Héraclide transmis par Martianus Capella

Au Ve siècle av. J.-C., Philolaos de Crotone est le premier penseur grec à affirmer que la Terre n'était pas au centre de l'Univers. Il fait tourner notre planète en un jour autour d'un « Feu central ». Comme elle tourne sur elle-même également en un jour, ce feu central nous est invisible et nous percevons uniquement sa lumière reflétée par le Soleil.

Héraclide du Pont, disciple de Platon et d'Aristote, propose vers 340 av. J.-C. une théorie héliocentrique pour les orbites de Vénus et de Mercure, tout en gardant le principe du géocentrisme pour la Terre2. Il soutient aussi la thèse de la rotation de la Terre sur elle-même, afin d'expliquer le mouvement apparent des étoiles au cours de la nuit.

L'astronome et mathématicien Aristarque de Samos pousse plus loin le raisonnement d'Héraclide. Ayant évalué le diamètre du soleil, il émet au IIIe siècle av. J.-C. l'hypothèse que, puisque le diamètre de celui-ci est beaucoup plus important que celui de la Terre, c'est autour de lui que doivent tourner les autres planètes. Conscient qu'une telle théorie devrait faire apparaître une parallaxe dans l'observation des étoiles, il place la sphère des étoiles fixes à une très grande distance du Soleil. On connaît cette théorie notamment par les critiques qu'en fait Archimède et l'hypothèse héliocentrique fut rejetée par la majorité des scientifiques de l'Antiquité.

Toutefois, la théorie d'Héraclide du Pont était couramment exposée dans les manuels anciens, comme le montre le fait que sept siècles après son apparition, elle est encore présentée dans les Noces de Philologie et de Mercure, un manuel encyclopédique de Martianus Capella, rédigé vers 4202. Cet ouvrage extrêmement populaire durant tout le Moyen Âge était connu de Copernic, puisque ce dernier le mentionne dans le De revolutionibus orbium coelestium (I,10). En outre, tout indique que Copernic connaissait aussi la théorie d'Aristarque, mais qu'il a délibérément effacé de son manuscrit final la référence qu'il y faisait, retrouvée dans un de ses brouillons3.
Astronomie indienne médiévale

Des astronomes indiens comme Âryabhata ou Bhāskara II au XIIe ont développé des modèles héliocentriques de l'Univers.

Dans son ouvrage Āryabhaṭīya, Âryabhata propose au Ve siècle un modèle où la Terre tourne autour de son axe et autour d'un Soleil stationnaire. Il découvre également que la Lune et les planètes réfléchissent la lumière du Soleil, que leur orbite autour du Soleil est elliptique, ce qui lui permet de prévoir avec précision les éclipses de Soleil et de Lune.[réf. nécessaire]

Au XIIe Bhāskara II publie Siddhanta-Shiromani, un traité d'astronomie dans lequel il approfondit les travaux de Âryabhata. Il y mentionne notamment la loi de la gravité. Il découvre également que la vitesse de révolution des planètes n'est pas uniforme.

Les travaux d'Âryabhata ayant été traduits en arabe au VIIIe siècle et en latin au XIIIe, il n'est pas exclu qu'ils aient influencé Copernic.
Astronomie musulmane

Connaissant les anciens travaux grecs et indiens, certains astronomes musulmans ont élaboré des modèles héliocentriques, à l'instar de l'astronome perse Nasir ad-Din at-Tusi[réf. nécessaire], qui publia, dans son ouvrage Zij-i ilkhani (en) (Tables ilkhaniennes), un ensemble de tables de calcul des positions planétaires particulièrement avancé pour le XIIe siècle.

Avant lui, et 500 ans avant Copernic, Al-Bīrūnī dans son canon d'astronomie (al-Qanûn al-Mas'ûdi), montre, tout en admettant le géocentrisme, que les faits astronomiques peuvent s'expliquer dans l'hypothèse du mouvement de la Terre autour du Soleil, examinée par les savants grecs de l'Antiquité dont il connaissait les écrits4.
Moyen Âge européen

Au XIVe siècle, des auteurs comme Jean Buridan ou Nicole Oresme ont abordé la question de la possibilité du mouvement de rotation diurne de la Terre[réf. nécessaire].

Un siècle plus tard, le théologien et cardinal Nicolas de Cues réexamine ces travaux et postule, en se basant sur des arguments théologiques, que la taille de l'Univers n'est pas finie, et que la Terre est un astre en mouvement, de même nature que ceux que l'on voit dans le ciel.

Dans son Codex Leicester paru en 1510, Léonard de Vinci découvre que la lumière cendrée de la Lune est due à la réverbération de la Terre. Il émet l'hypothèse que la Terre est un astre de même nature que la Lune.
Le système de Copernic
Système héliocentrique simplifié de Copernic extrait de De revolutionibus.

Le système imaginé par Copernic au XVIe siècle va annoncer l'abandon progressif du système géocentrique utilisé jusqu'alors comme modèle de l'Univers.

Le système de Copernic est un système théorique destiné à simplifier les calculs astronomiques. Il se fonde sur trois principes :

le mouvement circulaire est parfait ;
les mouvements sont des mouvements circulaires uniformes ou des combinaisons de mouvements circulaires uniformes ;
les mathématiques se doivent de trouver les modèles les plus simples pour expliquer les phénomènes naturels.

Dans son livre De revolutionibus, il énonce une série de postulats :

la Terre n'est pas le centre de l'Univers, mais seulement le centre du système Terre/Lune ;
toutes les sphères tournent autour du Soleil, centre de l'Univers ;
la Terre tourne autour d'elle-même suivant un axe Nord/Sud ;
la distance Terre/Soleil est infime comparée à la distance Soleil/autres étoiles.

Apports du modèle

Ces postulats lui permettent de placer les différentes planètes dans le bon ordre par rapport à leur distance au Soleil. Il n'est donc plus nécessaire de faire appel aux épicycles pour expliquer les mouvements rétrogrades.
Les orbites de la Terre et de Mars dans le système héliocentrique de Copernic.

Cependant, il est obligé de compliquer son modèle pour tenir compte des variations de vitesse et de distance sur les trajectoires (en effet, les trajectoires ne sont pas circulaires, mais elliptiques). Il reconstitue alors un système complexe de déférents et épicycles.

Copernic pense que le centre de l'orbite terrestre (Ot sur le schéma) décrit un épicycle dont le centre tourne lui-même sur un excentrique (en pointillés). De même, le centre du déférent des planètes (Om pour celle de Mars) n'est situé ni sur le Soleil, ni sur la Terre, mais un peu à côté. Les planètes, elles, tournent autour d'un épicycle centré sur leur déférent. La Lune, elle, tourne toujours autour de la Terre (avec un système d'épicycle et de déférent).

Il lui semble également plus rationnel de faire mouvoir un corps relativement petit que des corps extrêmement grands comme le Soleil, ou la sphère des étoiles.

Les deux principaux atouts de sa théorie sont donc la simplicité des trajectoires (relative, à cause de la conservation des épicycles causée par le choix d'orbites circulaires) et surtout le fait qu'elle explique pourquoi Vénus et Mercure restent à proximité du Soleil.
Oppositions

Malgré ces apports, le modèle de Copernic était largement contradictoire avec l'état de la connaissance de son époque.
Oppositions théologiques

Son traité De revolutionibus Orbium Coelestium paraît en 1543. Malgré la prudence de sa préface, écrite par son ami Andreas Osiander, et qui précise que le système héliocentrique est un simple modèle mathématique permettant d'améliorer les calculs, l'ouvrage n'est pas bien perçu par les autorités religieuses. Le pasteur protestant Luther le traite de sot, et argue que le Soleil ne peut être fixe, car dans le Livre de Josué qui fait partie de la Bible, Josué ordonne au Soleil de s'arrêter5. La Sainte Inquisition lui emboîte le pas en déclarant la thèse de Copernic incompatible avec les Saintes Écritures. Son ouvrage très scientifique n'a d'audience que parmi ses pairs, il sera mis à l'Index à partir de 1616.
Réfutations astronomiques

Les observations expérimentales de l'époque faisaient apparaître la taille apparente de Mars, ou de Vénus, comme étant fixe au cours de l'année, ce qui est contradictoire avec le modèle de Copernic dans lequel la distance entre la Terre et ces planètes est variable tout au long de leur révolution.

Pour Tycho Brahe, la révolution de la Terre autour du soleil devrait faire apparaître une modification de l'angle d'observation des étoiles fixes. Ne parvenant pas à mesurer cette parallaxe, il estima avoir invalidé la théorie de Copernic quelques années après sa parution. En fait, il avait sous-estimé la distance des étoiles, qui rend la variation de l'angle trop faible pour être mesurable par les instruments de son époque.
Réfutations physiques

Si la Terre tourne sur elle-même, comment se fait-il que les objets restent à sa surface alors que « la poussière qu'on jette sur une pirouette [une toupie] pendant qu'elle tourne n'y peut demeurer, mais est rejetée par elle vers l'air de tous côtés6 » ? Et comment se fait-il que la Lune accompagne la Terre dans son mouvement de révolution autour du Soleil ?

Si la Terre est en révolution autour du Soleil, elle doit se déplacer à une très grande vitesse. Or, quand on laisse tomber une pierre du haut d'une tour, elle en tombe précisément au pied : c'est bien que la tour, et donc la Terre à laquelle elle est attachée, est restée fixe pendant la chute de la pierre.

Il devrait y avoir constamment un vent d'est, comme le vent relatif que l'on ressent en se déplaçant à grande vitesse.

La réponse à cet argument sera donnée par Galilée avec son principe de relativité, qui explique l'absence d'un tel effet. Plus tard, le développement de la mécanique newtonienne montre que si le contre-argument de Galilée est juste, en revanche le mouvement de rotation provoque des effets mesurables, contrairement au mouvement de translation, et qu'il faut donc introduire des forces fictives pour en rendre compte.

Il faut souligner que l'argument évoqué ici engendrerait un effet très supérieur à ces forces fictives. Par exemple, pour la chute de la pierre, son décalage avec le pied de la tour devrait être de 40 000 km x [temps de chute] / 24h. La force de Coriolis provoque une déviation vers l'est, mais beaucoup plus faible que celle évoquée ici, trop faible pour être perçue dans la vie courante. En revanche, des expériences précises ont mis en évidence cette déviation, qui a ainsi servi d'argument pour démontrer la rotation de la Terre7.
Les héritiers de Copernic
Article détaillé : Révolution copernicienne.

Les oppositions à l'héliocentrisme n'étaient donc pas d'ordre uniquement religieux, mais provenaient également du milieu scientifique, qui présentait des contre-arguments extrêmement solides en comparaison des avantages de la théorie par rapport au modèle géocentrique. La plupart des réponses proposées par les partisans de Copernic ne sont que des hypothèses ad hoc (l'atmosphère ou les objets en chute libre suivent la Terre dans son mouvement, les étoiles sont extrêmement lointaines…) qu'il est alors impossible de confirmer expérimentalement.

Dans un premier temps, le modèle de Copernic sera donc surtout vu comme un outil de calcul. C'est ainsi, par exemple, que pour établir ses Tables pruténiques, Erasmus Reinhold utilisera les formules de Copernic dans un système géocentrique. Il faudra encore toute une succession de découvertes pour valider la théorie, puis pour l'affiner. Ces découvertes auront de profondes implications sur la représentation de la place de l'être humain dans l'univers.
Le système de Kepler

Utilisant les observations de Tycho Brahe, Kepler (1571–1630) confirme la thèse de Copernic en remarquant que les plans des trajectoires des planètes passent tous par le Soleil. Mais, il ne peut conserver l'idée de mouvement circulaire : les planètes tournent autour du Soleil suivant des trajectoires elliptiques. Ce sont les lois de Kepler.
Les observations de Galilée

Grâce à ses observations, Galilée (1564–1642) montre les failles du système géocentrique et prouve la cohérence du système héliocentrique.

À l'aide d'une lunette astronomique, il révise un certain nombre de résultats expérimentaux :

les variations des tailles de Mars et Vénus deviennent visibles, tout comme les phases de Vénus prédites par Copernic ;
il observe les lunes de Jupiter, ce qui invalide l'argument qui rendait la Lune incapable de suivre la Terre dans sa révolution ;
il découvre le relief lunaire, ce qui invalide la conception aristotélicienne de l'invariabilité du monde supralunaire.

Il réalise des expériences sur des plans inclinés et introduit la notion de principe d'inertie, qui explique pourquoi les corps tombent à la verticale.
La théorie de Newton

Robert Hooke puis Isaac Newton, en inventant et exploitant le principe de la force gravitationnelle, prouvent la validité des lois expérimentales de Kepler.

Cette force explique pourquoi les objets sont retenus à la surface de la Terre, en dépit sa révolution autour du Soleil et pourquoi la Lune suit la Terre dans cette révolution.
Validations expérimentales

Après les travaux de Newton, le modèle héliocentrique acquiert une grande cohérence interne, mais n'est pas confirmé expérimentalement. Il n'existe encore aucune observation qui permette de prouver que la Terre est bien en mouvement par rapport aux étoiles lointaines. La principale prédiction du modèle, le mouvement relatif des étoiles causé par la parallaxe, n'a toujours pas été vérifiée.

C'est grâce à la publication des travaux de James Bradley sur l'aberration de la lumière en 1727 qu'on découvre la première preuve expérimentale du mouvement de la Terre autour du Soleil.

La première mesure de la parallaxe d'une étoile ne sera, elle, publiée qu'un siècle plus tard, en 1838 par l'Allemand Friedrich Wilhelm Bessel.

Le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même sera, lui, confirmé expérimentalement par Foucault en 1851, grâce à son expérience du pendule de Foucault.
Le problème à N corps

Les équations de Newton fournissent une solution exacte dans le cas d'un corps isolé en orbite autour d'un autre, dit problème à deux corps. Pour le système solaire, elles ne sont qu'une approximation puisqu’elles négligent les interactions réciproques des planètes.

La résolution du problème à N corps est nécessaire pour affiner l'évaluation des orbites des planètes. En 1785, dans Théorie de Jupiter et de Saturne, Pierre-Simon de Laplace introduit le calcul des perturbations, une méthode approchée basée sur le développement en série. Il montre que l'interaction réciproque de ces deux planètes entraîne une légère fluctuation de leur orbite sur une période de 80 ans.

En 1889, Henri Poincaré démontre que le problème n'est pas soluble, et que le Système solaire est chaotique : la sensibilité aux conditions initiales fait qu'il est impossible de prévoir à long terme la trajectoire des planètes.
Autres questions
Le Soleil, centre de l’univers ou seulement du système solaire ?

Copernic fait du Soleil le centre, non seulement du système solaire, mais de l'univers tout entier. Il imagine d'autre part une sphère des étoiles fixes. Cette vision est remise en cause par Giordano Bruno par exemple, mais les techniques expérimentales de l'époque ne permettaient pas d’aboutir à une conclusion scientifique sur la nature des étoiles.

En 1718, l'astronome britannique Edmond Halley met en évidence le mouvement propre des étoiles en comparant les déplacements angulaires de α Canis Majoris (Sirius) et α Bootis (Arcturus). Il n'existe donc pas de sphère des étoiles fixes.

En 1783, William Herschel analyse le déplacement du Soleil en observant le mouvement propre de 14 étoiles. Il découvre que le Soleil se déplace à la vitesse de 20 km/s vers l'apex, qu'il situe dans la constellation d'Hercule. Le Soleil n'est donc pas immobile dans l'univers. Mais Herschel le place quand même au centre de la Galaxie.

Par ailleurs, Emmanuel Kant sera le premier à spéculer que la Galaxie n'est qu'un « univers-île » (galaxie) parmi de nombreuses autres. Jusqu'aux années 1910, les scientifiques s'accordent pour réduire l'Univers à notre Galaxie, dont le Soleil serait le centre. Harlow Shapley est un des premiers à affirmer que le Soleil n'est pas au centre de notre Galaxie, il continue cependant de voir l'univers comme une seule galaxie. Le 26 avril 1920, il en débat publiquement à l'Académie des sciences des États-Unis avec Heber Curtis qui estime que les nébuleuses sont extra-galactiques.

À l'époque, les données expérimentales sont contradictoires, et le débat s'achève sans que Shapley et Curtis révisent leurs positions. La multiplicité des galaxies ne sera définitivement acceptée par la communauté scientifique qu'après les mesures de Edwin Hubble en 1924. L'idée d'un centre de l'Univers a aujourd'hui perdu de son sens avec le modèle cosmologique du Big Bang.
À quoi correspond physiquement ce centre ?

Aujourd'hui, où il est admis qu'il n'y a pas de centre absolu de l'univers, il faut comprendre la définition d'un centre du système solaire comme le choix consensuel d'un modèle considéré comme le plus pertinent pour un problème donné, car le plus simple à utiliser. En effet, selon le principe de la relativité, les lois physiques ne dépendent pas du référentiel choisi, seule leur expression mathématique sera différente.

En cinématique, le choix d'un référentiel dans l'espace étant toujours libre, on peut ainsi fixer arbitrairement le centre du système solaire. Cela signifie que l'on peut faire des calculs exacts en considérant, comme l'a fait Tycho Brahe au XVIe siècle, que la Terre est le centre de l'Univers, que le Soleil et la Lune tournent autour d'elle, et que tout le reste tourne autour du Soleil. Ces deux modèles sont donc tout aussi « réels » l'un que l'autre, et seule la régularité des trajectoires dans le modèle héliocentrique lui donne une vérité plus forte aux yeux des physiciens. Dans certains cas particuliers (comme des lancements de sondes spatiales), le modèle géocentrique est d'ailleurs toujours utilisé car il permet de simplifier les équations.

En dynamique également, la complexité de l'expression des forces et des accélérations va dépendre du référentiel choisi. Cette expression sera la plus simple si on choisit un référentiel galiléen. Une bonne approximation d'un tel référentiel est obtenue en prenant le Soleil comme origine, et des axes dirigés vers des étoiles lointaines. Dans un tel référentiel, la Terre tourne autour du Soleil. Une mécanique est possible dans un référentiel lié à la Terre, mais sera plus difficile à exprimer car il faut introduire des forces d'inertie.

En revanche, si l'on considère la trajectoire du Système solaire dans l'univers, il est tout à fait légitime de considérer son centre d'inertie. Dans le Système solaire, il est très proche du centre d'inertie de notre étoile, mais ceci n'a rien d'universel : dans les systèmes à étoiles multiples, ce centre peut être en un point quelconque.
L'héliocentrisme dans l'imaginaire occidental

Jean-François Stoffel, en analysant quelques passages célèbres du De revolutionibus (1543), a cherché à examiner la part qui revient au culte solaire dans la volonté de Copernic de positionner l'astre du jour comme sur un « trône royal », au milieu de la famille des astres qui l'entourent. Il a cherché à explorer l'influence de la cosmologie à l'époque moderne sur l'héliolâtrie traditionnelle. Il pense à deux appréciations différentes :

dans la première, l'héliocentrisme, en centralisant le Soleil, aurait accordé à cet astre une position cosmologique conforme à son indiscutable importance physique, astronomique et symbolique ; la science moderne aurait alors contribué à renforcer le culte solaire par le seul positionnement de ce luminaire au centre du cosmos ;
dans la seconde, au contraire, en conduisant au désenchantement du monde, l'héliocentrisme aurait mis fin aux nombreuses analogies solaires qui étaient auparavant de mise ; la science moderne aurait alors été plutôt le lieu de destruction de l'héliolâtrie antique8.

Notes et références

↑ 'Science and Engineering Indicators 2014 ch.7 Science and Technology: Public Attitudes and Understanding' [archive]p.23
↑ a et b (en) William Harris Stahl, Martianus Capella and the Seven Liberal Arts : volume I. The quadrivium of Martianus Capella. Latin traditions in the mathematical sciences, New York, Columbia University Press, 1971, p. 175.
↑ Voir édition de Thorn, (la) Nicolai Copernici Thorunensis De revolutionibus orbium coelestium libri VI, 1873, p. 34 [archive]. Voir aussi Stahl, p. 176.
↑ Le Courrier, UNESCO, juin 1974 "Autour de l'an mil en Asie centrale un esprit universel AL-BIRUNI" [archive]
↑ Js 10,12-13
↑ René Descartes, Les principes de la philosophie, p. 346 [archive], édition de 1681.
↑ Pierre Causeret, Lavabos, Coriolis et rotation de la Terre [archive], site terre.ens-lyon.fr.
↑ L'idole dans l'imaginaire occidental, Actes d'un colloque international organisé à l'Université catholique de Louvain en avril 2003, études réunies et présentées par Ralph Dekoninck et Myriam Wattee-Delmothe, L'Harmattan, 2005 — Jean-François Stoffel, « Cosmologie versus idolâtrie ; l'exemple de la désacralisation du Soleil » [archive], dans Ralph Dekoninck et Myriam Watthee-Delmotte, L'idole dans l'imaginaire occidental, p. 195-196.

Annexes
Articles connexes

Histoire de l'astronomie
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Aristote
Galilée (savant)
Révolution copernicienne
Représentation du monde

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En agriculture et agronomie, le labour (ou labourage) est une technique (ou façon culturale) de travail du sol, ou plus précisément de la couche arable d'un champ cultivé. Généralement effectué avec une charrue, il consiste à ouvrir la terre à une certaine profondeur, à la retourner, avant de l'ensemencer ou de la planter. Le labour est typique de l'agriculture industrielle et est généralement évité en agriculture de conservation.

Par extension, le terme « labour » désigne le champ labouré (par opposition à la partie non labourée, le « guéret »). Il est dérivé du verbe « labourer », du latin, laborare, travailler. C'est un doublet indirect de « labeur ».

De nos jours, les agriculteurs labourent avec des charrues en métal tractées par un tracteur ou portées par l'intermédiaire de l'attelage trois-points. Les plus populaires sont réversibles car elles prennent moins de temps et elles compactent moins le sol.

Depuis peu, on expérimente un labour très profond sur lequel les arbres semblent particulièrement bien pousser, avec aussi quelques expériences agricoles (culture sur sol inversé en rizière par exemple).

Malgré ses nombreux avantages sur la productivité à court terme, le labour présente des graves impacts sur l'environnement à long terme.

Sommaire

1 Histoire du labour
1.1 Labour traditionnel
2 Avantages
2.1 Avantages structuraux
2.2 Avantages biologiques
3 Désavantages
3.1 Désavantages structuraux
3.2 Désavantages biologiques
4 Alternatives
5 Aspects théoriques
6 Types de labour
7 Conditions de réalisation du labour
8 La jachère
9 Notes et références
10 Voir aussi
10.1 Articles connexes
10.2 Liens externes

Histoire du labour
Labour traditionnel
Avantages

Le labour présente plusieurs avantages à court terme.
Avantages structuraux

Le labour, par son travail du sol, améliore sa structure. Il efface les empreintes de pneus et les ornières causées par les lourdes machines de récolte. Par ailleurs, il facilite le semis par un semoir moins pesant.

En climat continental (tempéré froid), à une profondeur ne dépassant pas 20 centimètres, le labour aère le sol. Il mélange les résidus de culture, les fumiers solides, la chaux et les engrais minéraux avec la terre tout en y introduisant de l'oxygène. Ce faisant, il réduit les pertes d'azote par volatilisation, accélère la minéralisation et augmente l'azote disponible à court terme pour la décomposition de la matière organique.
Avantages biologiques
Le labour contrôle plusieurs mauvaises herbes vivaces et repousse la croissance des autres mauvaises herbes au printemps en même temps que la culture. Il brise également le cycle des maladies et contrôle plusieurs ennemis des cultures (limaces, tipules, mouches des semis, noctuelles, pyrales, vers gris). Il fait augmenter le nombre de vers de terre "mangeurs de terre" qui constituent la faune endogée, au détriment des gros vers de terre fouisseurs, qui eux font partie de la faune anécique.

Désavantages
Labour. Angleterre. Deuxième Guerre mondiale

Le labour présente de graves inconvénients, qui se révèlent surtout dans la longue durée.
Désavantages structuraux

Même si le labour efface en apparence les traces faites par la machinerie agricole, il forme une semelle de labour, c'est-à-dire une couche compacte de sol. Le labour des sols humides, notamment, génère une compaction accrue qui empêche la percolation de l'eau et rend le milieu anoxique1. Il fait disparaître la couche d'humus superficielle (les complexes argilo-humiques) et expose ainsi le sol à l'érosion (qui peut être très importante sur les sols fragiles tels que les sols limoneux développés sur Lœss). Cela entraîne une diminution importante de la qualité et la quantité de la matière organique en surface. Il expose le sol à la déshydratation et aux ultraviolets solaires [réf. nécessaire].

Avec les méthodes de labour actuelles, certains sols, sensibles à l'érosion, s’érodent d’un millimètre par an. Or, pour reconstituer cette minuscule épaisseur, il faut dix années2.
Désavantages biologiques

À cause de la perte de matière organique et de la formation de milieux anoxiques, le labour dégrade la biodiversité des microorganismes et petits organismes du sol, qui entretiennent sa qualité et son aération3. L'enfouissement des résidus végétaux de surface et les amendements organiques favorise leur décomposition anaérobie (dans le cas du labour en profondeur), ce qui nuit aux champignons utiles (ceux-ci sont tous aérobies), favorise l'acidification du sol, ainsi que les nématodes (qui peuvent parasiter les racines) et certaines bactéries anaérobies (qui minéralisent trop rapidement la matière organique), ce qui se traduit par une perte de nitrates (très solubles dans l'eau) et nécessite un coûteux besoin d'engrais (au risque de polluer la nappe phréatique).

Le labour perturbe aussi les vers de terre, en particulier les vers de terre anéciques (qui font des galeries verticales), et en ne les incitant plus à remonter chaque nuit en surface, puisqu'ils trouvent la matière organique enfouie. Leur travail d'aération du sol est donc diminué ou interrompu en surface. La diminution de la biomasse en vers de terre, associée à la disparition du mulch (litière) en surface du sol, modifie rapidement les caractéristiques de la couche de surface du sol (la couche arable) qui devient homogène.
Alternatives

Le labour est, pour ces raisons, ainsi que pour réduire le temps de travail et réduire la consommation de carburants, de plus en plus remis en cause, notamment sur les sols fragiles, secs, ou exposés aux climats tropicaux, pour ses conséquences sur la dégradation des sols. Cependant, les cultures sans labour sont techniquement plus exigeantes, délicates et complexes. Une des alternatives au labour est l'agriculture de conservation.

Celle-ci met en œuvre du semis direct sous couvert, l'alternative la plus radicale et la plus efficace au labour. Les TCS (techniques culturales simplifiées) et TSL (Travail du sol sans labour) permettent de se passer du labour, notamment dans une phase de transition vers le semis direct sous couvert. Il est à noter que tout travail profond du sol qui mélange (et non fissure) les différents horizons du sol provoque les mêmes effets délétères que le labour.

Ces techniques peuvent être adaptées à de nombreux types de sol. Sur les sols dégradés, les rendements peuvent souvent doubler et permettre une résistance à la sécheresse et une résilience écologique très améliorée4 et sont toujours très améliorés.

Une autre conception des labours, avec des outils innovants, plus légers et moins destructeurs du sol, est également pratiquée. Ces outils, conçus au départ par Jean Nolle, fonctionnent avec la traction animale.
Aspects théoriques
Schéma
1. Guéret (terrain non labouré)
2. bande en cours de détachement
3. Bandes retournées
4. Coupe verticale
5. Coupe horizontale
6. Muraille
7. Fond de raie
8. Sillon

Sous l'effet de l'avancement, les pièces travaillantes de la charrue pratiquent deux découpes, une verticale réalisée par le coutre et une horizontale réalisée par le soc. La bande de terre ainsi détachée, dite bande de labour, de section parallélépipédique, est entraînée sur le versoir, qui la soulève et la retourne dans la raie créée lors du passage précédent. Ce retournement provoque une fragmentation de la bande de labour en mottes.

L'opération crée un sillon formé d'une raie ouverte et d'une bande de labour retournée. La raie est délimitée par une paroi verticale, la muraille, et un fond de raie horizontal, qui résultent des coupes exécutées. Le côté opposé, marqué par une crête de labour plus ou moins irrégulière, est délimité par la bande qui vient d'être retournée. Ce sillon sera comblé par le retournement d'une autre bande lors du passage suivant. Le premier sillon, appelée enrayure, laisse une bande retournée sur le sol non labouré, formant un relief. Le dernier sillon tracé restera ouvert formant en limite de parcelle ou de planche de labour une « dérayure » qui sera aplanie ultérieurement par des façons culturales superficielles.

Le rapport entre la largeur de la bande (écart entre deux murailles successives) et la profondeur du sillon (hauteur de la muraille) varie en général de 1 (labour profond) à 1,6 (labour superficiel). Pour des labours de profondeur moyenne, jusqu'à 30 cm, ce rapport est généralement égal à 1,4. Dans ce cas, la bande est retournée par une rotation d'environ 135° et se couche à 45° sur la bande retournée lors du passage précédent.

Le degré d'émiettement de la bande de labour dépend de plusieurs facteurs, dont les plus déterminants sont les suivants :

le rapport largeur-profondeur : les bandes proportionnellement plus larges sont soumises à de plus fortes sollicitations mécaniques du fait de l'augmentation de l'angle de retournement ;
la forme du versoir : un versoir hélicoïdal accompagne la bande de labour dans son mouvement de retournement tandis qu'un versoir cylindrique provoque un basculement plus brutal et donc une fragmentation plus forte ;
la vitesse d'avancement : les sollicitations augmentent avec la vitesse ;
la texture du sol : elle détermine sa cohésion, celle-ci est plus faible pour les sols sableux et plus forte pour les sols argileux. Dans le cas limite d'un terrain sableux, à structure incohérente, le labour ne fera qu'un simple travail de mélange sans retournement. Dans les sols bien pourvus en argile, le degré d'émiettement dépend de l'humidité.
État plastique des sols colloïdaux (lié à l'humidité) : un sol sec, à cohésion forte, subit un faible taux d'émiettement et il se forme des mottes plutôt grandes. Au-delà d'un certain taux d'humidité, la bande de labour tend à être moulée par le versoir sans se désagréger. À un niveau d'humidité intermédiaire, on obtient un certain degré d'émiettement.

Types de labour
Méthodes de labour en plan
1. Labour en planche en adossant
2. Labour en planche en refendant
3. Labour à plat

Selon son déroulement en plan et le type de charrue utilisée, le labour peut se faire de deux manières :

le labour à plat, les bandes de terre étant toujours rejetées du même côté. Il nécessite l'usage d'une charrue réversible de façon à pouvoir inverser le sens du déversement lors d'un aller et retour ;
le labour en planches ou billons. C'est le seul réalisable avec une charrue simple qui tourne autour de la parcelle, et il peut se faire :
soit en refendant, les bandes étant rejetées vers l'extérieur de la planche (laissant au centre de la planche une « dérayure »),
soit en adossant, les bandes étant rejetées vers l'axe de la planche (laissant au centre de la planche un « ados »).

On peut distinguer selon la profondeur du travail :

les labours légers, de 10 à 15 cm, réalisés notamment pour la reprise de labours au printemps,
les labours moyens, de 15 à 30 cm, les plus répandus, notamment pour la culture des céréales,
les labours profonds, de 30 à 40 cm, pour des cultures à enracinement profond (betterave, luzernes, etc.),
au-delà de 40 cm, des labours de défoncement, sont réalisés notamment pour permettre la mise en culture de nouvelles terres ou pour préparer la plantation de vergers.

On peut distinguer selon l'inclinaison des bandes :

labour dressé,
labour jeté,
labour plat.

Conditions de réalisation du labour

Le labour effectué dépend principalement de deux séries de facteurs : le type de sol et son état, essentiellement son degré d'humidité d'une part, les réglages du matériel d'autre part.

Un bon labour, permettant une bonne fragmentation du sol, doit être réalisé dans des conditions d'humidité optimales variables selon ses caractéristiques. Un labour réalisés sur un sol trop sec n'aura pas de bon effets

En conditions trop humides, le poids du tracteur dont une file de roues roule généralement en fond de raie tasse la terre et peut provoquer la formation d'une « semelle de labour », ce qui crée un obstacle au développement des racines.
La jachère

Pratiquée périodiquement au sein de la rotation des cultures, la jachère permettait autrefois aux sols labourés de reconstituer une couche humique plus riche et un sol plus résilient aux aléas climatiques et au labour. Ces pratiques furent progressivement abandonnées à partir du XVIIe siècle avec l'introduction des légumineuses fourragères (luzernes, trèfles) qui permettaient de reconstituer rapidement la fertilité des sols (rotation de Norfolk).

L'avènement des engrais chimiques à bas prix et les nouvelles contraintes économiques (investissement dans le matériel, pression sur le foncier, demande agricole, politique du prix garanti) ont ensuite favorisé la production unique de quelques cultures bien pourvues en aide communautaire (céréales à paille, maïs, tournesols) au détriment du bon sens agronomique. L'Union européenne avait dans le cadre de la première PAC imposé un taux minimal de jachère. Cette décision n'avait aucun intérêt agronomique et fut uniquement motivée par la volonté de freiner la production céréalière, excédentaire à l'époque. Les jachères PAC n'étaient pas tournantes: les mauvaises terres restaient en jachère pendant des années et les meilleures terres restaient cultivées sans interruption. Depuis la récente crise du marché alimentaire l'UE a abandonné cette contrainte.

La jachère est de nos jours une technique obsolète, l'utilisation de couvert améliorant et des techniques d'agriculture de conservation permet de produire de façon régulière et rentable sans entamer le potentiel agronomique des sols.
Notes et références

↑ (en) J. E Weaver, Relation of hardpan to root penetration in the Great Plains, Ecology, 1922 (lire en ligne [archive])
↑ David Montgomery, Université de Washington (Seattle), étude parue dans GSA Today, une revue de la Geological Society of America
↑ Jean-François Ponge, 2000. Biodiversité et biomasse de la faune du sol sous climat tempéré. Comptes-Rendus de l'Académie d'Agriculture de France 86(Cool: 129-135.[1] [archive]
↑ ex : expérience suivie en 1999-2000 par le CIRAD au Maroc de semis direct, avec Lucien Séguy (Cirad), C. Bourguignon (LAMS) et JC. Quillet (agriculteur)

Voir aussi
Articles connexes

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Surlabourage
Instrument aratoire
Travail du sol
Sous-solage
Plantation sur sol inversé
Bois raméal fragmenté
Humus
Scopélisme
Reille (agriculture)

Liens externes

Vidéos :

(fr) Conférence (filmée) de Claude Bourguignon, 1re partie
(fr) Conférence (filmée) de Claude Bourguignon, 2e partie

Textes :

« L'Amérique abandonne la charrue », article du Figaro, 19 novembre 2005
Rapport CIRAD 2005
Erosion des sols fertiles.
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MessageSujet: Re: Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca   Anas platyrhynchos, Donald Trump, Prairial et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 10 Nov à 9:38

Le bois raméal fragmenté, ou bois raméaux fragmentés (BRF), est un mélange non composté de résidus de broyage (fragmentation) de rameaux de bois (branches), issu majoritairement d'arbres feuillus.

Par extension, le terme désigne une technique de culture agricole imaginée au Canada qui, par l'introduction du broyat dans la couche supérieure du sol ou en paillis, cherche à recréer un sol riche, aéré et riche en micro-organismes, comme on en trouve souvent en forêt. Le BRF favorise en effet la pédogenèse nécessaire à la création de l'humus.

Son utilisation peut avantager l'agriculture de type biologique ou une agriculture de protection. Il est parfois utilisé en jardinage, à partir des tailles de haies par exemple.

Le BRF sert principalement à réinstaller l'activité biologique mise à mal par le travail du sol (labour) qui détruit le lieu de vie des habitants du sol (pédofaune) en le bouleversant et le mettant à nu. On incorpore pour cela le BRF en surface (0 à 4 cm, voire jusqu'à 20 cm ou plus sur un sol très dégradé), puis les vers de terre se nourrissent de la cellulose pendant que les champignons dégradent la lignine.

Sommaire

1 Historique
2 Types de bois utilisables
3 Composition du bois raméal
4 Rôle
5 Processus
5.1 Faim d'azote
6 En pratique
6.1 Pré-requis
6.2 Production
6.3 Utilisation
7 Annexes
7.1 Articles connexes
7.2 Bibliographie
7.3 Liens externes
8 Notes et références

Historique

La technique du BRF vient du Québec, où elle a été expérimentée un peu par hasard, à partir de 1970. Des ingénieurs agronomes ont broyé en hiver de jeunes branches, ont étalé le broyat obtenu sur des terres agricoles et l’ont incorporé au printemps dans la couche superficielle de la terre1.

Les résultats ont été impressionnants :

amélioration de la structure des sols (gros apports d’humus) ;
effet fertilisant avec rendements accrus ;
réduction importante des besoins en eau ;
moins de maladies ;
le tout sans travail de la terre ni désherbage, ni traitements.

Types de bois utilisables

Le bois de grosses branches (dit « caulinaire ») ne convient pas en BRF (il peut être utilisé en bois énergie). Son rapport C/N très élevé (600) nécessite une très grande quantité d'azote lors de la dégradation. Seul l'aubier et les rameaux jeunes (diamètre < 7 cm2) provenant d'un mélange d'arbres nobles (bois durs à forte teneur en tannins tels que le chêne, le châtaignier, l'érable, le hêtre, le robinier) sont utilisables en BRF. En effet, les tanins se trouvent principalement dans le duramen.

Les résineux sont à éviter en raison de leur lignine spécifique (10 à 20 % sont toutefois tolérés en mélange). La résine n'a pas de caractère aggradant car elle est constituée de dérivés de diterpènes (partie colophane) et de monoterpènes (partie térébenthine). Il faut noter que seuls les genres Pinus, Picea, Larix et Pseudotsuga ont des canaux résinifères. Les thuyas sont eux caractérisés par des constituants du duramen toxiques pour les microorganismes, dérivés de tropolones (thujaplicines) à caractère phénolique, et sont donc à proscrire dans le BRF.

L'acidification des sols par le BRF est parfois crainte par certains mais c'est un effet qui n'a jamais été observé. Au contraire, en sols acides, les BRF de feuillus ont tous plus ou moins tendance à augmenter le pH.

En ce qui concerne le côté imputrescible de certaines essences, il ne faut pas confondre l'imputrescibilité du bois de tronc séché (cas des planchers ou des charpentes en châtaignier) avec celle des rameaux broyés humides et au sol. En effet, le robinier, aux propriétés d'imputrescibilité reconnues, a par exemple donné de très bons résultats en Ukraine. Même le mélèze (lui aussi imputrescible), bien qu'étant un gymnosperme, a donné des résultats corrects en régénération forestière au Québec, c'est le meilleur des gymnospermes pour l'usage en BRF (devançant même certains feuillus).
Composition du bois raméal

Parce que les plus exposées à la lumière, et les plus actives, les branches et rameaux (ou les très jeunes arbres) qui composent le BRF sont la partie la plus riche de l’arbre. On y retrouve 75 % des minéraux, des acides aminés, des protéines, phytohormones et des biocatalyseurs (enzymes).

Ce bois raméal contient des celluloses, hémicelluloses et lignines, de très nombreuses protéines, tous les acides aminés, presque tous les types de sucres et amidons, en plus de polysaccharides intermédiaires. Il faut ajouter un nombre incalculable de systèmes enzymatiques, d'hormones, mais surtout de polyphénols, huiles essentielles, terpènes, tanins et autres…, associés à divers degrés à tous les nutriments nécessaires à la synthèse et à la régulation de la vie.

Parmi tous ces produits, un très grand nombre sont fragiles (enzymes, hormones et certaines protéines et chaînes d'acides aminés). D'autres seront des sources énergétiques immédiates comme les sucres, suivis des celluloses et des hémicelluloses. Reste la lignine, molécule tridimensionnelle - l'une des plus complexes du monde végétal - qui sera une source d'énergie importante, mais d'accès difficile, puisque cette énergie est contenue dans des cycles aromatiques que peu d'êtres vivants peuvent dégrader pour en tirer bénéfice. Des protozoaires et des bactéries peuvent le faire, lentement, mais les plus importants sont des champignons du groupe des basidiomycètes3.

Un mètre cube de BRF équivaudrait à environ 250 kg de bois sec4 ou 370 kg humide, contenant au départ environ 1,7 kg d'azote. Une fois décomposés, ces 370 kg de BRF donnent 75 kg d'humus stable, lesquels contiennent environ 3,5 kg d'azote (4 à 5 %) . L'humus est une matière très stable, mais tout de même sujet à la minéralisation qui permet de relarguer de l'azote assimilable. Cette minéralisation naturelle représente, sous climat continental, entre 2 et 3 % du poids de l'humus par an. Hormis les chaulages et le travail du sol qui sont connus pour l'accentuer, la minéralisation est le résultat de l'activité biologique partiellement pilotée par les plantes, à travers le nuage de bactéries qui accompagne leurs racines.
Rôle

Le BRF a différents rôles :

rôle nutritif : il permet de régénérer et entretenir la richesse d'un sol, et de constituer des réseaux trophiques grâce au rôle prépondérant de la jeune lignine (présente sous forme d'oligomères ou de monomères) et à l'action fondamentale des basidiomycètes dans la dépolymérisation de la lignine, conduisant à la production de glomalines favorables à la pédogenèse, avec une influence majeure sur la conservation et la distribution de l'eau biologiquement active par symbiose entre les hyphes mycéliens et les racines.

rôle irrigateur et structurateur du sol : les fragments de bois raméal disséminés dans la couche superficielle du sol absorbent les pluies en évitant ou limitant le lessivage, puis empêchent les remontées d'eau par capillarité et donc l'évaporation qui caractérise cette zone du sol, notamment en l'absence de couvert végétal. La présence de fragments de bois à volume variable selon le niveau d'humidité contribue également à l'aération du sol.

rôle thermorégulateur : en outre, le BRF s'avère avoir un effet tampon sur la température du sol qui est, de par sa présence, moins chaud en été. Ceci a un effet protecteur sur la plante poussant dans le BRF comme sur la pédofaune.

Ajouter du BRF permet de reconstruire durablement un écosystème au niveau du sol.

Cette technique est utilisable par toutes les formes de culture, potagers privés, maraîchage, agriculture, nouvelles plantations et établissements de haies, sylviculture, arboriculture…
Processus

Le processus de décomposition d'éléments végétaux fait appel à l'activité animale, microbienne et cryptogamique (champignons) du sol. C'est une lente mais inexorable transformation. Les filaments de mycélium produisent des glomalines qui sont des "colles" humiques d'où les phénomènes d'aggradation. Il y a cumul entre les réseaux mycéliens et la production de glomalines. Cela produit des sols structurés et enrichis en humus stable.

La dépolymérisation de la lignine produit des polyphénols antioxydants (la guaïcyl et la syringyl, les deux polyphénols les plus importants avec les tannins) qui jouent un rôle primordial dans la pédogenèse. Ils empêchent le lessivage de l'azote en automne et favorisent sa réorganisation dans la fabrication de l'humus.

La présence de lignine jeune favorise le développement rapide des champignons (basidiomycètes) qui dégradent le bois. Associé à une présence élevée de carbone (c/n du BRF = 50), l'azote présent dans les rameaux est rapidement consommé. La prolifération des champignons va entrainer une réorientation et stabilisation de l'azote vers l'humification.

L'incorporation du BRF au début du printemps permet d'obtenir un sol de type Mull (humus) (qui contient le plus de vers de terre) alors qu'en le laissant en surface, on obtient plutôt un moder (qui contient plutôt des arthropodes).

Avec le BRF la question de l'énergie est d'importance. En effet, le BRF fournit de l'énergie chimique, un « combustible » pour la vie du sol en quelque sorte, et ce grâce à la lignine, noyau d'hémicellulose, de cellulose et de sucres. La lignine met du temps pour être digérée par quelques organismes seuls capables de cet exploit. Ce sont pour l'essentiel des pourritures blanches ainsi nommées en raison de leur aspect (champignons lignivores fréquents dans les vieux tas de bois). La digestion de la lignine par le sol produit une quantité importante d'énergie. Ce « carburant » accessible aux champignons, qui le réintègrent via le réseau trophique du sol, leur donne un pouvoir structurant : ils sécrètent des antibiotiques limitant certaines bactéries ; leur action rend la cellulose du BRF accessible aux micro-organismes qui alimentent une chaîne trophique, où les déjections des vers de terre servent de nourriture à des micro-arthropodes dont les déjections alimentent d'autres organismes qui produisent finalement des nutriments assimilables par les plantes.
Faim d'azote

Les apports de BRF « vampirisent » l'azote disponible (entre autres) car les champignons notamment en ont besoin pour s'installer. Cet azote est prélevé dans les réserves du sol provoquant une pénurie temporaire de cet élément. La dégradation de la lignine par les champignons produit des polyphénols qui sont des antioxydants. Les nitrates sont une forme oxydée de l'azote (NO3). Comme il y a beaucoup moins de nitrates, un apport de fertilisant peut s'avérer utile.

Les cultures en place ou celles à venir risquent de manquer d'azote (plus ou moins importante selon la nature du sol). Ce déficit en azote est défavorable aux cultures pendant les deux à six premiers mois. Pour compenser ce manque, on peut installer, la première année avant l'épandage du BRF, un engrais vert de la famille des légumineuses, trèfle ou luzerne par exemple. On pourrait également être tenté d'épandre simultanément au BRF une fumure (type lisier) riche en azote pour compenser la faim d'azote mais ce serait une erreur car, selon Gilles Lemieux, « l'application de BRF se fait sans apport d'azote ni utilisation d'insecticides ou d'herbicides. Un apport d'azote peut mettre en danger la durabilité du sol en accélérant indûment la dégradation des polyphénols hydrolysables et des celluloses. Cela peut aussi modifier la structure des agrégats, leurs propriétés physico-chimiques et plus important encore, compromettre la minéralisation de l'azote. » En effet, selon J.-C. Tissaux5, « les champignons peuvent utiliser l'azote sous forme d'ammonium et d'acides aminés mais très rares sont ceux qui l'utilisent sous forme de nitrates »6. La quantité optimale d'azote pour la croissance de plusieurs basidiomycètes en milieu synthétique a été évaluée à 0,07-0,11 % en poids pour 11-12 % de carbone sous forme de glucose. Cela donne un rapport C/N de 100-1707.

Les épandages de BRF réalisés en automne sont mieux intégrés du fait de la pluie ou de la neige. À ce moment-là, il y a assez de nitrates dans le sol et les plantes en utilisent peu. On peut sans risque apporter le BRF qui en plus fera office de pompe à nitrate. Les épandages après le mois de janvier sont à proscrire car il s'installe alors une forte concurrence vis-à-vis de l'azote. Cette concurrence est d'autant plus forte que l'apport de BRF est élevé.
En pratique
Pré-requis

L'utilisation de BRF n'est rapidement efficace que sur sol vivant. c'est-à-dire un sol où l'on cultive et protège la vie biologique qu'il héberge.

Les outils de travail du sol sont les premiers destructeurs du sol vivant. Il faut environ 5 ans pour restaurer la vie d'un sol mort. La première cause de la mort des sols est la compaction et le travail mécanique profond. Un sol compacté s'oppose à la pénétration des racines. L'apport de BRF n'est pas une solution dans ces cas là.

Pour "ressusciter" les sols morts, une solution consiste à semer des engrais verts et à pratiquer le paillage de façon à laisser un maximum de résidus frais de plantes en surface.

Les premiers apports de BRF se font toujours en petites quantités, à l'automne. Un sol mort ne peut digérer la lignine. L'aggradation est un processus assez lent. Il faut 3 à 4 ans pour mesurer une différence de porosité dans les sols. Plus les sols sont lourds et hydromorphes, plus il faut travailler avec des plantes à racines pivots qui constituent d'excellentes alliées pour rapidement restaurer les échanges verticaux dans les sols. La restructuration par les adventices est souvent spectaculaire. Le rumex et le chardon restaurent par exemple un sol dégradé en 3 ans. Il y a cependant un compromis à trouver entre adventices et cultures.

Une fois le sol revenu à la vie, le seul travail possible est un binage sur 2 cm sans oublier, en toute circonstances, d'entretenir le sol vivant en l'alimentant par des paillages et des apports organiques.
Production

Plus le diamètre des rameaux est faible, meilleur sera l'effet sur le sol (tout diamètre supérieur à 7 cm est à proscrire). L'idéal est que ces rameaux ou branchages soient broyés pendant la période dormante donc sans leurs feuilles, en fin d'automne. On privilégie le bois jeune car il contient de la lignine en formation, plus attaquable par les champignons et les bactéries que la lignine adulte présente dans le tronc des arbres. Ces branches contiennent une matière azotée indispensable au développement de ces bactéries et champignons.

On préconise de ne pas mettre trop de feuilles dans le BRF car incorporer du feuillage en grande quantité favorise les bactéries au détriment des champignons et on se rapproche alors d'un processus de compostage classique.

Les branchages peuvent provenir de la taille et de l'élagage des arbres d'ornement, de la taille des arbres fruitiers et des haies (attention aux résineux dont la part ne doit pas dépasser 10 à 15 % du total).

Le bois est fragmenté dans un broyeur pour faciliter l'attaque de la lignine par les bactéries et les champignons. En effet, l'écorce de ces branchettes est protégée des insectes et des bactéries par une couche de cutine. La lacération met le bois à nu et le rend immédiatement attaquable par bactéries et champignons.

On évitera les branches mortes et sèches qui risquent de pomper l'eau du sol plutôt que de le maintenir humide. Ces branches mortes sont appauvries en nutriments. Il vaut mieux ne pas les utiliser ou en très petites proportions, et de préférence en mélange au reste du broyat.

En termes purement économiques pour les sylviculteurs, la production de BRF peut être concurrencée par celle de bois énergie8. Il faut également éviter l'exportation intempestive des rameaux des forêts. Le prélèvement appauvrit le milieu et ne permet pas à l'écosystème de se régénérer correctement.
Utilisation

Récolte du bois raméal : En climat tempéré, récolter les rameaux de moins de 7 cm de diamètre de la fin de l'été jusqu'au début de l'hiver.
Fragmentation : broyer pour obtenir des éclats de 5 cm maximum.
Épandage : aussitôt l'opération de broyage terminée, tous les trois ans entre 150 à 300 mètres cubes de BRF par hectare sur une couche d'environ 3 cm. Le BRF de résineux est à éviter; il convient de ne pas en incorporer plus de 10 à 15 %. Si le broyat ne peut pas être épandu frais, c'est-à-dire lorsqu'il est encore vert, le stocker en andains de moins d'un mètre de haut, sur un endroit bien drainé, puis l'épandre à l'automne suivant.
Incorporer par griffage au sol, sur 5 à 10 cm (suivant la nature du sol), le processus devant rester aérobie. Au-delà de 15 cm de profondeur le processus de décomposition attendu ne fonctionnera pas.
Si la première application de BRF est effectuée en fin d'hiver ou au printemps, effectuer un apport d'azote la première année seulement (compost ou fumier)
Semer et ne plus perturber le sol.
Si les sols sont humides et gorgés d'eau, retarder ou anticiper les incorporations (question d'aérobiose encore une fois) et préférer des apports réguliers (1 fois l'an) en faible quantité : 20 t/ha maxi soit entre 40 et 50 m3.
Les apports de fin d'été jusqu'au début de l'hiver sont les plus favorables. Ils peuvent se réaliser dans des cultures intermédiaires en place (épandage en petite dose en surface dans un couvert végétal ou culture principale)
Pour accélérer le processus, on peut enclencher la chaîne trophique en "inoculant" les BRF avec des basidiomycètes en ajoutant de la litière forestière9.
L'apport de BRF crée un nouveau milieu, avec un nouvel équilibre. Les ravageurs (limaces, rongeurs) arrivent toujours les premiers (dès la première année), les régulateurs (carabes, vers luisants, rapaces) toujours plus tard. Le non-travail du sol sur plus de 50 % de la surface est recommandé pour ne pas déranger les œufs et larves de carabes.
En France, Jean Pain a mis au point depuis la fin des années 1960, une technique de compost de broussailles qui utilise également la fragmentation de rameaux, avec comme dérivés utilisables la production d'eau chaude et de méthane10.

Annexes
Articles connexes

Terra preta
Charbon actif
Sol (pédologie)
Compostage (biologie)
Culture en lasagne
Mycorrhization
Mucigel
Rapport C/N
Compost
Paillage
Gestion restauratoire
Bois mort
Saproxylophages
Érosion des sols
Déchiqueteuse de bois

Bibliographie

Dupéty J & Bertrand B (2007)« BRF vous connaissez ? », 128p. Éditions de Terran.
Asselineau E & Domenech G (2007) « De l'arbre au sol, les BRF », 192p. Éditions du Rouergue. * Daniel Henry – 2005 – « Sol et écosystème : manifeste pour un nouveau regard » ; Université de Laval – Québec – Faculté de Foresterie et de Géomatique, Département des Sciences du Bois et de la Forêt – Groupe de Coordination sur les bois raméaux – publication no 208.
Tissaux JC (1996) « Une revue bibliographique des principaux mécanismes pédogénétiques pour caractériser le rôle du bois raméal fragmenté (BRF) dans le processus d'humification » - Groupe de Coordination sur les bois raméaux – Université Laval – Québec – Département des Sciences du Bois et de la Forêt – Publication no 60 – disponible en pdf.
Centre des Technologies Agronomiques Communauté Français BRF en agriculture wallonne (Rue de la Charmille, 16 – 4577 Strée).
Lemieux G & Godron M (2001) « Sur les cycles de la matière organique forestière » Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux – Université Laval – Québec – Département des Sciences du Bois et de la Forêt – Publication no 139.
Lemieux G (1988) L'importance du bois raméal dans la" synthèse" de l'humus ; novembre 1988 (deuxième édition 1992) ; Publication nº 11, édité par le Groupe de Coordination sur les Bois Raméaux ;

Université Laval (Département des Sciences du Bois et de la Forêt), Québec

Lemieux G (1989) L'intersuffisance des écosystèmes épigé et hypogé (traduction de «Bootstrapping in ecosystems» D.A. Perry, M.P. Amaranthus, J.G. Borchers, S.L. Borchers et R.E. Brainerd Department of Forest Science, Oregon State University, Corvallis 97331 USA. BioScience, 39(4), 230-237.

Liens externes

Le colloque BRF de Toulouse Auzeville en juin 2010 accueilli par l'ENFA juin 2010
Rapport final du projet : Mise en œuvre de la technique du Bois Raméal Fragmenté (BRF) en agriculture wallonne, juin 2006
Augmenter la capacité de rétention en eau des sols, en cultures légumières, par l’utilisation des Bois Raméaux Fragmentés
Conférence vidéo de Jacky Dupéty à TEDxParis 2011
Le BRF, un outil pour doper les sols en matières organiques, TCS n°37 - Mars / avril / mai 2006

Notes et références

↑ « Fiche pratique : Faire son BRF (bois raméal fragmenté) et l'utiliser » [archive], sur Ooreka.fr (consulté le 5 juin 2016)
↑ La section de 7 cm a été définie car c'est la norme de foresterie (en France comme au Québec) qui autorise le bucheron à ne pas ramasser le bois (rémanence). En fait, une section de 3 ou 4 cm serait la section idéale car on obtient alors uniquement de la matière vivante plus facilement dégradée.
↑ Lemieux, G. Département des sciences du bois et de la forêt Université Laval, Québec - Cet univers caché qui nous nourrit: le sol vivant. [archive]
↑ Source : projet de SRCAE Nord-Pas-de-Calais [archive], Fig 15 page 36 de la version papier, "Gisement brut de bois énergie par type de ressource (AXENNE – 2010)"
↑ Tissaux, J.C. (1996) «Une revue bibliographique des principaux mécanismes pédogénétiques pour caractériser le rôle du bois raméal fragmenté (BRF) dans le processus d'humification». 34 pages, Université Laval, ISBN 2-921728-18-4
↑ Kirk et Fenn, [1982]; Rayner et Boddy, [1988]
↑ Cowling et Merrill, [1966]
↑ Forum BRF [archive]
↑ Larochelle, 1994, L'impact du BRF sur la dynamique de la mésofaune du sol [archive]
↑ [1] [archive] Article de Jean Pain, extrait de Encyclopédie d'Agriculture Biologique, publiée vers 1975 par les éditions Debard sous la direction d'Henri Messerchmit. Cité dans On Peut Le Faire, fiche technique.

J.F. Barral & H. Sagnier, 1888. Dictionnaire d'Agriculture- Encyclopédie agricole complète"
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Euctémon

Euctémon (fl. 432 av. J.-C.) est un astronome athénien. Il était un contemporain de l'astronome Méton et a travaillé en étroite collaboration avec lui. On sait peu de choses de son travail en dehors de son partenariat avec Méton et ce qui est mentionné par Ptolémée.

Avec Méton, il a fait une série d'observations des solstices (les moments où le soleil est à la plus grande distance de l'équateur) afin de déterminer la durée de l'année tropique. Geminos de Rhodes et Ptolémée le citent comme source sur le lever et le coucher des astres. B. L. van der Waerden a déterminé qu'Euctémon avait été influencé par l'astronomie babylonienne tout y apportant des améliorations du point de vue de la précision1. Le travail d'Euctémon et Méton est l'une des premières réalisations effectives, avec l'échelle numérique des intervalles musicaux, des théories pythagoriciennes de l'ordonnancement numérique de l'univers2.

La Description de la Grèce de Pausanias le Périégète donne les noms des enfants de Damon, Philogenes et Euctémon3.

Le cratère lunaire Euctemon a été nommé en son honneur.
Références

↑ B. L. van der Waerden, Greek astronomical calendars I. The parapegma of Euctemon [archive], Archive for History of Exact Sciences 12. I. 1984, Volume 29, Issue 2, pp 101-114.
↑ Maurice Caveing, La proportionnalité des grandeurs dans la doctrine de la nature d'Aristote [archive], Revue d'histoire des sciences, 1994, Volume 47, Numéro 47-2, pp. 163-188.
↑ Thomas Hockey, The Biographical Encyclopedia of Astronomers, Springer Publishing, 2009 (ISBN 978-0-387-31022-0, lire en ligne [archive]).

Voir aussi
Lien externe

Imago Mundi: Euctemon


En astronomie et dans l'établissement des calendriers, le cycle de Méton ou cycle métonique est un commun multiple approximatif des périodes orbitales de la Terre et de la Lune.
Système Solaire Héliocentrique.
Définition

C'est par définition la durée de 235 mois synodiques lunaires. En effet, 235 mois synodiques surpassent 19 années tropiques de seulement une heure 27 minutes et 33 secondes ; donc au bout de 19 ans, les mêmes dates de l'année correspondent presque aux mêmes phases de la Lune. Cependant, après 312,5 années tropiques, la différence est de un jour complet.

Le nom cycle de Méton provient de l'astronome grec Méton qui avait déjà remarqué cette coïncidence aux environs de -432, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers -380.
Mais des écrits cunéiformes semblent indiquer que ce cycle était déjà connu en Mésopotamie dès le VIe siècle av. J.-C. et était utilisé pour prédire les éclipses.

Les 19 années tropiques contiennent 6 940 jours qui se répartissent en 110 mois caves de 29 jours et 125 mois pleins de 30 jours.

Le rang d'une année dans ce cycle s'appelle nombre d'or, parce qu'il était gravé chaque année sur les piliers d'un temple à Athènes. Par la suite vers l'an 800, il sera utilisé pour le calcul de la date de Pâques.

Le cycle de Méton est employé dans les calendriers luni-solaires. En effet, dans un calendrier luni-solaire typique, la plupart des années sont des années lunaires de douze mois, mais 7 des 19 années possèdent un mois supplémentaire, connu sous le nom de mois intercalaire ou embolismique.

Dans les calendriers babyloniens et hébreux antiques, les années de rang 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19, sont les années de treize mois du cycle métonique.

L'an 1 de l'Ère chrétienne est officiellement relié au Nombre d'or numéro deux du cycle de Méton. En effet, pour déterminer le Nombre d'or d'une année, il suffit de soustraire (n fois 19) de cette année et d'ajouter 1 au reste trouvé. L’an 1 est donc 1-(19×0)+1=2. Autre exemple : année 2008 Nombre d'or = 2008-(19x105)+1= 14

Il existe également deux autres cycles similaires : le octaeteris (8 ans ≈ 99 lunaisons, cf. calendrier attique) et le tritos (11 ans ≈ 136 lunaisons).

Le cycle de Méton est également proche (à un demi-jour près) de 255 mois draconitiques. C'est donc également un cycle d'éclipse (faible), qui dure seulement 4 ou 5 éclipses.
Le tritos, proche de 146,5 mois draconitiques, est un meilleur cycle d'éclipse. Mais ils n'ont rien de comparable avec le saros.
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Le saros est, en astronomie, une période de 223 mois synodiques ou lunaisons (environ 18 ans) qui peut être utilisée pour prédire les éclipses de Soleil et de Lune. Un saros après une éclipse, le Soleil, la Terre et la Lune retrouvent approximativement la même géométrie relative et une éclipse presque identique se produit.

Sommaire

1 Définition
2 Calcul
3 Séries
4 Exemple
5 Historique
5.1 Références
5.2 Articles connexes
5.3 Liens externes

Définition

Le saros est une période de 6 585,32 jours, soit 18 ans, 10 ou 11 jours et 8 heures - selon que l'intervalle contient 4 ou 5 années bissextiles - qui dérive de trois périodes de l'orbite de la Lune : le mois synodique, le mois draconitique et le mois anomalistique. Pour qu'une éclipse se produise, il faut que la Lune soit située entre la Terre et le Soleil (pour une éclipse solaire) ou que la Terre soit située entre le Soleil et la Lune (pour une éclipse lunaire). Ceci ne peut se produire que lorsque la Lune est nouvelle ou pleine, respectivement, événements contrôlés par la période synodique de la Lune, d'environ 29,53 jours. La plupart du temps toutefois, l'ombre de la Lune ou de la Terre ne tombe pas sur la surface de l'autre corps : une éclipse ne peut se produire que si les trois objets célestes sont presque alignés. Cette condition n'est réalisée que lors d'une pleine ou d'une nouvelle Lune se produisant près de l'écliptique, c'est-à-dire à proximité de l'un des deux nœuds de l'orbite lunaire. La période entre deux passages successifs au même nœud est donnée par le mois draconitique, 27,21 jours. La combinaison de ces deux périodes produit des conditions propices à une éclipse tous les 5 ou 6 mois. Cependant, pour que deux éclipses aient la même apparence et durée, les distances entre la Terre et la Lune, et entre la Terre et le Soleil doivent être les mêmes dans les deux cas. La période mise par la Lune pour orbiter la Terre une fois et revenir à la même distance est donnée par le mois anomalistique, 27,55 jours

Après un saros, la Lune a terminé environ un nombre entier de mois synodiques (223), draconitiques (242) et anomalistiques (239), et la géométrie Terre-Soleil-Lune est presque identique : la Lune présente la même phase, se situe au même nœud et à la même distance de la Terre. De plus, comme le saros est très proche de 18 années, la Terre est à peu près à la même distance du Soleil et lui est inclinée dans presque la même orientation1. Si la date d'une éclipse est connue, alors une éclipse presque identique se produit un saros plus tard.

Un saros n'est pas un nombre entier de jours, mais comprend un intervalle résiduel de 8 heures (⅓ de jour). Du fait de la rotation de la Terre, cet intervalle conduit à un décalage d'environ 120° vers l'ouest entre deux éclipses distantes d'un saros. Toutefois, après trois saros, une éclipse se produit à la même heure locale. Cette période de trois saros (19 756 jours, soit 54 ans et 1 mois) est appelée exeligmos. Entre deux éclipses distantes d'un saros, une quarantaine d'autres éclipses se produisent, mais avec une géométrie différente.
Calcul

Si S désigne la période de révolution synodique de la Lune (29,530588853 jours) et D sa période de révolution draconitique (27,212220817 jours), alors l'intervalle de temps d représentant le saros s'obtient en résolvant l'équation aux inconnues entières m et n par décomposition de réels en fractions continues : S×m = D×n.

La valeur précise de d ainsi obtenue est 6 585,321314 jours.
Séries
Schéma d'une série d'éclipses lunaires se produisant près du nœud descendant. La première éclipse de cette série passe près du bord sud de l'ombre de la Terre et le trajet de la Lune est décalé vers le nord à chaque saros successif.

Le saros est basé sur le fait que 223 mois synodiques sont approximativement égaux à 242 mois draconitiques et à 239 mois anomalistiques. Cette correspondance n'est pas parfaite et la géométrie de deux éclipses distantes d'un saros diffère légèrement. En particulier, l'endroit où le Soleil et la Lune rentrent en conjonction se déplace vers l'ouest d'environ 0,5° par rapport aux nœuds lunaires à chaque saros, ce qui conduit à une série d'éclipses, appelée « série de saros », dont l'apparence change lentement.

Une série de saros débute par une éclipse partielle et, à chaque saros successif, la trajectoire de la Lune est décalée vers le nord (si l'éclipse se produit près du nœud descendant) ou vers le sud (pour le nœud ascendant). À un certain moment, les éclipses ne se produisent plus et la série se termine. Une série de saros dure entre 1 226 et 1 550 ans et comporte entre 69 et 87 éclipses (la plupart des séries en comprennent 71 ou 72). Entre 39 et 59 (généralement environ 43) éclipses d'une série données sont centrales, c'est-à-dire totales, annulaires ou hybrides, les autres étant partielles. À n'importe quel moment, environ 40 séries de saros distinctes se produisent.

Les séries de saros sont numérotées selon le type d'éclipse (solaire ou lunaire) et selon le nœud ascendant ou descendant2,3. Pour les éclipses solaires, les numéros impairs correspondent aux éclipses se produisant près du nœud ascendant, les numéros pairs près du nœud descendant. Pour les éclipses lunaires, la numérotation est moins rigoureuse. L'ordre des séries est déterminé par la date à laquelle chaque série culmine, c'est-à-dire quand une éclipse est au plus près de l'un des nœuds. La série no 1 comprend par convention la première éclipse s'étant produite après 2000 av. J.-C. (qui n'était pas d'ailleurs la première de sa série). Les tables des séries comprennent toutes les éclipses solaires entre 2000 av. J.-C. et 30004,5.
Exemple

Le saros 145 (en) (dont fait partie l'éclipse solaire du 11 août 1999) est une série de 77 éclipses, débutant le 4 janvier 1639 et se terminant le 17 avril 3009, soit 1 370,29 ans6. Les éclipses successives sont les suivantes :

14 éclipses partielles, du 4 janvier 1639 au 26 mai 1873 ;
1 éclipse annulaire, le 6 juin 1891 ;
1 éclipse hybride, le 17 juin 1909 ;
41 éclipses totales, du 29 juin 1927 au 9 septembre 2648 ;
20 éclipses partielles, du 20 septembre 2666 au 17 avril 3009.

Les deux schémas suivants illustrent deux éclipses totales de cette série, distantes d'un saros.

Historique

Le premier témoignage historique du saros est attesté chez les astronomes chaldéens7. Le terme ne désigne cependant pas l'actuel saros, mais une période de 222 mois lunaires et n'a alors rien à voir avec les éclipses. Le terme akkadien « šár » signifie « cercle », « totalité », « horizon » ; comme nombre, il possède la valeur 3 6008. Le concept actuel de saros est connu dans le monde grec, en particulier par Hipparque, Pline l'Ancien9 et Ptolémée10, mais sous des noms différents. Un calcul mécanique du cycle est présent dans la machine d'Anticythère.

Le terme actuel dérive du grec ancien σάρος (sáros), employé par l'astronome Edmond Halley en 1691 après l'avoir découvert dans la Souda, une encyclopédie byzantine de la fin du IXe siècle11,12 qui le dérive des Chroniques d'Eusèbe de Césarée, qui cite lui-même Bérose. Halley interprète ce terme de manière incorrecte : la Souda appelle « saros » une période de 222 mois lunaires sans rapport avec les éclipses. Bien que l'erreur d'Halley soit mise en évidence par Guillaume Le Gentil en 1756, le nom reste13.

(fr) Paul Couderc, Histoire de l'astronomie, vol. 165, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1966 (réimpr. 6e éd. 1974) (1re éd. 1945), 128 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Références

↑ (en) Mark Littmann, Fred Espenak et Ken Willcox, Totality: Eclipses of the Sun, Oxford University Press, 2008 (ISBN 0-19-953209-5)
↑ (en) G. van den Bergh, Periodicity and Variation of Solar (and Lunar) Eclipses, Haarlem, H.D. Tjeenk Willink & Zoon N.V., 1955
↑ (en) Bao-Lin Liu et Alan D. Fiala, Canon of Lunar Eclipses, 1500 B.C. to A.D. 3000, Willmann-Bell, 1992
↑ (en) Jean Meeus, Mathematical Astronomy Morsels III, Richmond, VA, Willmann-Bell, 2004, chap. 18
↑ (en) Fred Espenak et Jean Meeus, « "Five Millennium Canon of Solar Eclipses: -1999 to +3000" (NASA/TP-2006-214141) » [archive], NASA STI Program Office,‎ 2006
↑ (en) « Saros Series 145 » [archive], NASA Eclipse Web Site
↑ (en) T.G. Pinches et J.N. Strassmaier, Late Babylonian Astronomical and Related Texts (tablettes 1414, 1415, 1416, 1417, 1419), Brown University Press, 1955
↑ (en) « šār » [archive], Akkadian Dictionnary
↑ (la) Pline l'Ancien, Histoire naturelle
↑ (la) Claude Ptolémée, Almageste, vol. IV
↑ (en) F.R. Stephenson, Historical Eclipses and Earth's Rotation, Cambridge University Press, 1997
↑ (en) « Headword: Σάροι » [archive], Suda On Line
↑ (en) Patrick Rocher, « L'Origine du nom « Saros » » [archive], IMCCE

Articles connexes

Éclipse
Éclipse solaire
Éclipse lunaire
Inex
Machine d'Anticythère

Liens externes

(en) « Eclipses and the Saros », NASA Eclipse Web Site
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L’Ecole Nationale de Formation Agronomique de Toulouse-Auzeville organise les 17 et 18 juin 2010, le colloque « Développer les Bois Raméaux Fragmentés : un enjeu pour l’agriculture, un défi pour la formation ».
Les pratiques culturales innovantes mettant en œuvre les BRF suscitent un intérêt auprès des formateurs, d’un point de vue scientifique, technique et de son application dans le secteur professionnel agricole, ainsi que le domaine forestier, la gestion des espaces verts,…
L’émergence de ces pratiques interroge également l’ENFA en tant qu’établissement qui a vocation à former les enseignants des établissements d’enseignement agricole. En effet, les questions de formation à ces nouvelles pratiques ne manqueront pas de se poser à terme.
Ce colloque se propose donc de croiser les regards des professionnels et experts de cette technique ainsi que les acteurs de la formation afin d’interroger ces nouvelles activités pour mieux la comprendre sous l’angle des expérimentateurs et des formateurs potentiels.

Ce colloque est ouvert à un large public : agriculteurs et forestiers, agents de collectivités, enseignants et chercheurs, conseillers en agriculture et agents de développement, étudiants ... 20 places pour les stagiaires français inscrits dans le cadre du programme de formation continue de la DGER

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La machine d'Anticythère, appelée également mécanisme d'Anticythère, est considérée comme le premier calculateur analogique antique permettant de calculer des positions astronomiques. C'est un mécanisme de bronze comprenant des dizaines de roues dentées, solidaires et disposées sur plusieurs plans. Il est garni de nombreuses inscriptions grecques.

On ne connaît de la machine d'Anticythère qu'un exemplaire, dont les fragments ont été trouvés en 19011 dans une épave, près de l'île grecque d'Anticythère2, entre Cythère et la Crète. L'épave était celle d’une galère romaine, longue d'une trentaine de mètres, qui a été datée d'avant 87 av. J.-C.

La machine d'Anticythère est le plus vieux mécanisme à engrenages connu. Ses fragments sont conservés au musée national archéologique d'Athènes.

Sommaire

1 Histoire
1.1 Débats sur l'origine et la datation de la machine d'Anticythère
1.2 Découverte
1.3 Premières études et premières hypothèses
1.4 Seconde moitié du XXe siècle
1.5 Études au XXIe siècle
2 Description
2.1 Mécanisme
2.1.1 Volume
2.1.2 Engrenages
2.1.3 Utilisation
2.2 Inscriptions
3 Objets similaires dans la littérature antique
4 Galerie
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Filmographie
6.3 Article connexe
6.4 Liens externes

Histoire
Débats sur l'origine et la datation de la machine d'Anticythère

Faute d'indices plus complets, les premières études avaient assimilé l’âge du mécanisme à la date du naufrage du navire, soit entre 87 et 60 av. J.-C. Cette date de -87 correspond historiquement à l'époque hellénistique, avec la présence de la dynastie des Lagides en Égypte antique, qui aurait repris le savoir des anciens Égyptiens et ce, notamment, grâce au zodiaque de Denderah. À cette époque existaient de nombreux échanges entre la Grèce et l’Égypte antique. Il est donc possible, selon l'astro-physicien et astronome Denis Savoie, que la machine d'Anticythère se soit retrouvée dans les fonds marins des côtes grecques à la suite du naufrage d'un navire provenant d'Alexandrie, en Égypte. En effet, toujours selon Denis Savoie3, aucun des grands astronomes antiques grecs ne nous a laissé le moindre écrit direct tendant à prouver qu'il existait réellement un savoir astronomique grec assez avancé pour construire la machine d'Anticythère. Cependant la découverte de restes humains provenant d'un des membres de l'équipage devrait, grâce à des analyses ADN, permettre de préciser la date du naufrage et l'origine des membres d'équipage4.

Cependant, par la suite, une estimation du mécanisme a été proposée entre la fin du IIIe et la moitié du IIe siècle av. J.-C.5 Les études les plus récentes ont été menées en 2014 par deux chercheurs, l'un argentin, Christian Carman, historien des sciences à l'Université de Quilmès, et l'autre américain, James Evans, professeur à l'Université de Puget Sound de l'état de Washington ; ces études proposent, elles aussi, une datation assez ancienne, fondée sur la forme des lettres grecques de l'inscription figurant au dos de la machine, et situent la date de fabrication du mécanisme entre 100 et 150 av. J.-C.6,7,8. Mais le fait nouveau, selon l'estimation de ces chercheurs, est que le calendrier du mécanisme d'Anticythère aurait été connu dès 205 av. J.-C., c'est-à-dire sept ans seulement après la mort d'Archimède9.

L'identité du concepteur est débattue. Il pourrait s'agir de l'une des personnes suivantes :

Archimède de Syracuse (-287 à -212), père de la mécanique statique.
un disciple d'Archimède, évoqué par Cicéron10 ;
Hipparque de Nicée (-190 à -120), fondateur de la trigonométrie ;
Posidonios de Rhodes (-135 à -51), selon les indications de son ami Cicéron11.

Le lieu de conception pourrait avoir été soit Rhodes, car l'astronome Hipparque et le savant Posidonios y vivaient, et cette île était un centre intellectuel très important à l'époque, notamment dans le domaine astronomique ; soit Syracuse, car c'est à Syracuse que vivait Archimède dont des témoignages laissent penser qu'il avait réalisé (ou fait réaliser) au moins deux autres mécanismes de bronze ayant des fonctions comparables.
Découverte
Article détaillé : Épave d'Anticythère.

Peu avant Pâques 1900, deux caïques de pêcheurs d'éponge grecs (au scaphandre) de Symi, l'Euterpe et la Calliope, en route vers l'Afrique du Nord, font escale sur la côte nord-est d'Anticythère, devant s'y abriter à cause d'une tempête au large. Le 4 avril 1900, profitant d'une accalmie, l'un des plongeurs, Elias Lykopantis (ou Stadiatis), remonte et raconte qu'il a vu des hommes nus et des chevaux : il vient de découvrir par hasard l'épave antique gisant par 62 mètres de fond environ12. Il en remonte un objet de la cargaison, la main d'une statue en bronze — elle appartient à la statue dite du Philosophe. Les pêcheurs ne modifient pas leurs plans pour autant, et ce n'est qu'au retour, à l'automne, qu'ils avertissent les autorités grecques — plutôt que le gouvernement ottoman dont Symi dépend à l'époque — par patriotisme hellénique. Le gouvernement grec dépêche aussitôt sur place des navires de sa marine de guerre, le 24 novembre 1900. Les opérations de renflouement de l'épave durent jusqu'en septembre 1901, et se soldent par la mort accidentelle d'un pêcheur et la paralysie de deux autres, frappés par le mal des profondeurs13. De nombreuses statues et statuettes en bronze et en marbre en sont retirées, dont la plus célèbre est un éphèbe, dit éphèbe d'Anticythère, souvent attribué à Euphranor ou à Lysippe (ces découvertes remplissent actuellement trois salles du Musée national archéologique d'Athènes), ainsi que des objets divers (instruments chirurgicaux, lyre en bronze, etc.).

On considère que la découverte de la machine à proprement parler date du 17 mai 1902 quand l'ex ministre Spiridon Stais s'aperçoit qu'un agglomérat rapporté du site recèle des inscriptions et des engrenages incrustés. Un examen révèle qu'il s'agit d'un mécanisme oxydé, dont il reste trois morceaux importants et 82 fragments plus petits.

En 1976, la Calypso est sur place et l'équipe du commandant Cousteau explore l'épave. Entre autres objets, elle y découvre 36 pièces d'argent et quelques pièces de bronze14 frappées à Éphèse et Pergame, qui ont permis de préciser la date du naufrage et la provenance probable du navire : en -86, l'armée romaine reconquiert la Grèce et met la ville de Pergame à sac. Le navire, à destination de Rome, aurait sombré lors d'une tempête. On retrouve également dans l'épave des amphores provenant de Rhodes et de l'île de Kos, qui ont pu être datées de la même époque que celle des pièces, ainsi que des verreries et de nombreuses sculptures de bronze et pierre, évoquant un butin.
Premières études et premières hypothèses

Le soin et l'adresse avec lesquels cette machine fut réalisée, ainsi que les capacités nécessaires en mécanique et en astronomie remettent en question les connaissances historiques sur les sciences grecques. En effet, aucun objet de même âge et de même complexité n'était connu dans le monde et il faut attendre près d'un millénaire pour voir apparaître des mécanismes comparables15. Dès 1905, le philologue allemand Albert Rehm (de) est le premier à comprendre qu'il s'agit d'un calculateur astronomique.
Seconde moitié du XXe siècle

Derek J. de Solla Price, physicien et historien des sciences à l'université Yale, confirma l'hypothèse de Rehm. En utilisant des radiographies aux rayons gamma, il étudia les fragments de la machine et fit apparaître un dispositif extrêmement complexe, comprenant, outre la vingtaine de roues dentées déjà répertoriées, des axes, des tambours, des aiguilles mobiles et trois cadrans gravés d'inscriptions et de signes astronomiques. En 1959, il publia un article préliminaire dans Scientific American, puis consigna les résultats de ses recherches dans Gears From The Greeks: The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from circa 80 BC, en 1974. Selon Price, la machine fonctionnait à l'aide d'une manivelle et permettait de répondre à des questions d'ordre astronomique. Price découvrit en particulier que l'un des mécanismes correspondait à un cycle lunaire ancien utilisé à Babylone.

Par la suite, Allan Bromley (en) et Michael Wright (en) firent des études plus approfondies et corrigèrent certaines erreurs de la reconstruction de Price.
Études au XXIe siècle

Comme il est impossible de démonter le mécanisme fortement corrodé sans l’endommager gravement et que les moyens d'étude classiques, tel que la radiographie, s’avéraient inadaptés, toute nouvelle étude du disque fut bloquée ; en 2000, l’astronome Mike Edmunds (en) de l’université de Cardiff et le mathématicien Tony Freeth eurent l’idée d’utiliser un scanner à rayons X.

Pour étudier un si petit objet (de quelques centaines de grammes), il faut construire un scanner à rayons X (en fait, un tomographe à la fois de très haute résolution et de 450 kilovolts pour que le faisceau puisse traverser l'objet dans le sens de la longueur), pesant, avec sa console, plus de huit tonnes. L'appareil, construit par X-Tek Systems16, s’avère capable de reconstituer et produire des images tridimensionnelles avec une précision de 50 microns.

Pour parachever cette nouvelle expertise scientifique, Edmunds rassembla, à l'automne 2005, une équipe pluri-disciplinaire associant des astronomes, des physiciens, des mathématiciens et des paléographes des trois universités les plus concernées, en impliquant les départements suivants :

Université de Cardiff, école de physique et d’astronomie ;
Université d’Athènes : section d’astronomie, astrophysique et mécanique (responsable : Pr Xénophon Moussas) ;
Université Aristote de Thessalonique : section d’astrophysique, astronomie et mécanique du département de physique (responsable : Pr John Seiradakis).

Schéma du mécanisme.

Pour Xénophon Moussas, directeur du laboratoire d'astrophysique de l'université d'Athènes, qui participe aux investigations en cours sur le disque, la machine est plus complexe que les astrolabes connus jusqu'alors qui ne comportent que quelques engrenages et roues à dents17. Avec son équipe, Xénophon Moussas réussit jusqu'en 2006 à déchiffrer 2 000 nouveaux caractères — Price n'en avait déchiffré « que » 900 —, y compris sur les disques à l'intérieur de la machine. Ces textes sont à la fois un mode d'emploi de l'appareil et un traité d'astronomie.

Il est désormais certain qu'il s'agissait d'un calculateur analogique qui décrivait les mouvements solaire, lunaire et des planètes visibles à l’œil nu, sans que l'on puisse à proprement parler d'horloge astronomique car le mécanisme était actionné par une manivelle. Elle servait également à prévoir les éclipses.

D’autre part, la forme des caractères, comparée à celles d'autres inscriptions de la même époque, conduit les experts à dater la pièce de la fin du IIe siècle avant notre ère.

L'équipe du projet de recherche a communiqué les résultats des analyses en cours lors d'une conférence internationale à Athènes18, le 30 novembre et le 1er décembre 2006. La première publication a été faite dans la revue scientifique Nature19.

En 2011, l'entreprise Hublot reproduit la machine d'Anticythère en la miniaturisant à l'échelle d'une montre bracelet20 exposée pour la première fois au Musée des Arts et Métiers, à Paris, puis au Musée National Archéologique d'Athènes.
Description

La machine d’Anticythère comprenait :

un châssis en bois : ses dimensions étaient proches de 340 x 180 x 90 mm ; il comportait deux portes, une à l'avant, et une à l'arrière portant des inscriptions se référant à son fonctionnement et aux cycles présentés.
un mécanisme à engrenages : 82 fragments ont été retrouvés lors de différentes campagnes de recherche, dont 4 comprennent une ou plusieurs roues dentées, et 16 autres des inscriptions ou détails significatifs.

Mécanisme
Modèle reconstruit de la machine par Mogi Vicentini.
Volume

Le mécanisme occupe le volume d'un boîtier haut de 210 mm, large de 160 mm et épais de 50 mm (dimensions d’un livre de taille moyenne).
Engrenages

Fabriqué en bronze, le mécanisme est constitué d'une trentaine de roues dentées qui ont été identifiées (il a pu en comprendre d'autres), probablement actionnées par une manivelle. Son fonctionnement, basé sur une modélisation mathématique de la course des astres, repose sur la rotation d'engrenages de tailles différentes entraînant des aiguilles indiquant la position des astres à un moment donné. Selon Freeth21, une clé ou une manivelle (manquante) sert à actionner la roue principale qui entraîne l'ensemble des engrenages et les aiguilles nécessaires à la lecture des indications. La face avant possède un cadran circulaire à 365 positions (représentant les 365 jours du calendrier égyptien) et deux cadrans (indiquant les positions de la Lune et du Soleil par rapport au Zodiaque). La face arrière comporte deux cadrans en spirale représentant deux calendriers astronomiques utilisés pour prédire des éclipses de la Lune et du Soleil : un cadran à 235 positions (correspondant au cycle de Méton de 19 ans, soit 235 lunaisons), et un cadran à 223 positions (correspondant au saros, cycle d’un peu plus de 18 ans, exactement 223 lunaisons ou 6585 jours 1/3).

Les nombres qui interviennent dans les engrenages sont principalement22 :

365 : nombre de jours du calendrier égyptien
19 : nombre d'années du cycle de Méton
235 : nombre de lunaisons du cycle de Méton
238 : nombre de mois anomalistiques dans un saros
223 : nombre de lunaisons dans un saros
127 : 235 + 19 2 {\displaystyle {\frac {235+19}{2}}} {\displaystyle {\frac {235+19}{2}}}
53 : 2 × 127 × 223 − 235 × 239 9 {\displaystyle {\frac {2\times 127\times 223-235\times 239}{9}}} {\displaystyle {\frac {2\times 127\times 223-235\times 239}{9}}}. Ce nombre intervient dans le taux annuel de rotation de l’orbite elliptique de la Lune 23

Utilisation

On tourne la clé ou la manivelle pour régler le mois et l'année sur le cycle métonique, le calendrier égyptien placé sur l'autre face permettant de régler le jour.

Pour prédire une éclipse, on fait tourner la manivelle jusqu'à ce que l'aiguille du cadran du Saros tombe sur une inscription correspondant à une éclipse. Le cadran métonique indique alors le mois et l'année de cette éclipse. Pour calculer le jour précis de l'éclipse, on se reporte sur la face avant et on tourne la manivelle pour mettre les aiguilles indiquant les positions de la Lune et du Soleil en phase (position de la nouvelle lune pour une éclipse solaire) ou en opposition de phase (position de la pleine lune pour une éclipse lunaire), l'aiguille du calendrier égyptien indiquant le jour précis de l'éclipse. Cette méthode est relativement fiable pour les éclipses lunaires, visibles de toute la Terre, mais seulement probable pour les éclipses solaires, celles-ci n'étant visibles que sur une étroite bande de la Terre. D'autres cadrans donnent des informations complémentaires, telles que la date des divers jeux antiques. La machine peut aussi donner l'heure de l'éclipse et prédire sa couleur (la Lune prend une couleur rouge lors de certaines éclipses). Elle est considérée comme le plus bel exemple mécanique des mathématiques de la Grèce antique.
Inscriptions

Elles sont composées de plus de 2 200 lettres grecques. Ces lettres gravées sur le bronze sont petites (1,5 à 2,5 mm de hauteur) et plus ou moins érodées. Leur graphisme indique leur datation aux alentours de 100 av. J.-C.

Les inscriptions, déchiffrées à 95 %24, se divisent en deux types :

un texte astronomique « étrange » à l'avant du mécanisme (les mots Vénus, Hermès/Mercure, le zodiaque y apparaissent).
un « mode d'emploi » à l'arrière, combinant des indications sur les roues dentées, les périodes de ces roues et les phénomènes astronomiques.

La nature des inscriptions suggère une origine sicilienne (Syracuse), où vivaient les héritiers d'Archimède. Il apparait sur le cadran supérieur les noms de six villes accueillant des jeux panhelléniques, dont cinq noms ont pu être déchiffrés, dont celui d'Olympie. Ce cercle divisé en quatre secteurs tournait d'un quart de tour pour une année, décrivant ainsi le cycle d'une olympiade25.
Objets similaires dans la littérature antique

Cicéron évoque deux machines semblables (un planétarium mécanique, et probablement une « sphère céleste automatique », dont l'une au moins aurait été fabriquée au IIIe siècle av. J.-C.)26.

La première, sûrement construite par Archimède, se retrouva à Rome grâce au général Marcus Claudius Marcellus. Le militaire romain la rapporta après le siège de Syracuse en 212 av. J.-C., où le savant grec trouva la mort. Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède (peut-être dû aux machines défensives utilisées pour la défense de Syracuse), et c'est le seul objet appartenant au savant qu'il prit, venant s'ajouter au nombre considérable d’œuvres d'art pillées qui devaient être ramenées à Rome. Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et, selon Cicéron, Lucius Furius Philus l'examina avec Caius Sulpicius Gallus au cours du IIe siècle av. J.-C.. Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune et de cinq planètes :

« Hanc sphaeram Gallus cum moveret, fiebat ut soli luna totidem conversionibus in aere illo quot diebus in ipso caelo succederet, ex quo et in [caelo] sphaera solis fieret eadem illa defectio, et incideret luna tum in eam metam quae esset umbra terrae, cum sol e regione…10 ».
Traduction : « Lorsque Gallus actionnait cette sphère, il se produisait que la Lune succédait au Soleil en autant de tours dans le cuivre que de jours dans le ciel même, par quoi il se produisait aussi dans le cadran du Soleil le même retard, et la Lune tombait dans le cône constitué de l’ombre de la terre au moment même où le soleil, dans la direction… (lacune) »

Cicéron mentionne un objet analogue construit par son ami Posidonios11.

Les deux mécanismes évoqués se trouvaient à Rome, plus d'un siècle avant le naufrage d'Anticythère pour le premier, et dans les mêmes années pour le second. Il existait donc au moins trois engins de ce type.

Par ailleurs, il semble que la machine d'Anticythère soit trop sophistiquée pour ne constituer qu'une œuvre unique[réf. nécessaire].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Antikythera mechanism » (voir la liste des auteurs).

↑ Scientific American, June 1959 p. 60-70.
↑ Le Hir, nov. 2006
↑ Denis Savoie, « État des sources et transmission de l'astronomie antique » [archive], sur Canal-U (consulté le 11 novembre 2015), conférence de l'Institut d'astrophysique de Paris.
↑ Le Monde du 19/09/2016 Un squelette humain vieux de 2 000 ans trouvé sur le lieu de naufrage d’un navire romain [archive].
↑ (en) G. Pastore, Le planétaire d’Archimède retrouvé : Sciences, technologie, histoire, littérature et archéologie, certitudes et suppositions sur le plus ancien et extraordinaire calculateur astronomique. Avec deux autres études scientifiques sur le planétaire d'Anticythère et sur la Petite Cruche de Ripacandida (ISBN 9788890471544, présentation en ligne [archive]).
↑ (en) C.C. Carman et J. Evans, « On the epoch of the Antikythera mechanism and its eclipse predictor », Archive for History of Exact Sciences, vol. 68, no 6,‎ 2014, p. 693 (présentation en ligne [archive])
↑ (en) John Markoff, « On the Trail of an Ancient Mystery : Solving the Riddles of an Early Astronomical Calculator », The New York Times,‎ 25 novembre 2014 (lire en ligne [archive])
↑ (el) « Αρχαιότερος από τις ως σήμερα εκτιμήσεις ο Μηχανισμός των Αντικυθήρων », Το Βημα,‎ 25 novembre 2014 (lire en ligne [archive]).
↑ Extrait de Carman et Evans 2014, cf. (en) « On the epoch of the Antikythera mechanism and its eclipse predictor » [archive], sur antikythera-mechanism (consulté le 11 novembre 2015).
↑ a et b Cicero, De Re Publica I, 14 (22), texte et traduction [archive] ; une traduction [archive] est disponible sur le site Itinera Electronica
↑ a et b Cicero, De Natura Deorum II, 34 (88), Extrait traduit in: Long et Sedley, Les Philosophes hellénistiques, trad. Pierre Pellegrin et Jacques Brunschwig, Paris : Flammarion, coll. GF, 2001, tome II Les Stoïciens, 54 L texte et traduction [archive] Une traduction [archive] est disponible sur le site d’Itinera Electronica
↑ Michael Wright, La fabuleuse histoire de la science, documentaire de la BBC, 2011
↑ Les circonstances de la découverte de l'épave d'Anticythère ont fait l'objet d'une conférence d'H. Vratsanou à la Société de Amis du Conseil national archéologique en février 2007 : le quotidien grec Éleuthérotypia en a donné (el) un long compte-rendu [archive]
↑ conservées au musée d'Athènes
↑ Freeth 2010, p. 65
↑ Site de X-Tek Systems [archive]
↑ AFP, conférence de presse du 9 juin 2006
↑ conférence internationale à Athènes [archive]
↑ In search of lost time [archive], Jo Marchant, Nature 2006;444;534-538
↑ Hublot : La machine d'Anticythère [archive]
↑ Freeth 2010
↑ Tony Freeth, 2010 et Mike Beckham, 2012.
↑ Pour les Babyloniens, le taux annuel de rotation de l’orbite elliptique de la Lune est de 0,112579655 tour par an ; la valeur réelle étant 0,112987, l’écart est de 0,36 %.
↑ (en) En ligne : iol.co.za [archive], reproduction de l'article du Pretoria News, p.9, 6 juin 2006
↑ Voir article de la BBC « Olympic link to early 'computer' » [archive] en date du 30 juillet 2008
↑ Académie des sciences de Grèce (?), ΣΥΝΕΔΡΙΟ ; Ο ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ, ΤΟ ΕΛΛΗΝΙΚΟΚΟΣΜΟ ΣΥΣΤΗΜΑ ΚΑΙ Η ΣΥΓΧΡΟΝΗ ΠΑΓΚΟΣΜΙΑ ΚΟΙΝΩΝΙΑ [archive] voir p 11/13 du PDF

Voir aussi

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la machine d'Anticythère, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Livres

(en) Derek De Solla Price, « Gears from the Greeks: The Antikythera Mechanism—A Calendar Computer from ca. 80 B.C. », in: Science History Publications, New York, 1975 (ISBN 0-87169-647-9) - Reprise de l'article publié dans Transaction of The American Philosophical Society, New Series, Volume 64, Part 7, 1974
(en) Jo Marchant, Decoding the Heavens, Windmill Books, 2009 (ISBN 978-0-099-51976-Cool
(en) Lucio Russo (en), The Forgotten Revolution: How Science Was Born in 300 BC and Why it Had to Be Reborn, Springer, 2004 (ISBN 3-540-20396-6)
(it) Giovanni Pastore, Il planetario di Archimede ritrovato, Roma : [s.n.], 2010 (ISBN 9788890471520)
(en) M. Allen, W. Ambrisco, e.a., The Inscriptions of the Antikythera Mechanism (= Almagest, 7.1), Turnhout, Brepols Publishers, 2016 (ISSN 1792-2593)

Journaux, revues, sites web

J. Theofanidis, « Sur l'instrument en cuivre, dont des fragments se trouvent au Musée archéologique d'Athènes et qui fut retiré du fond de la mer d'Anticythère en 1902 », Praktika tēs Akadēmias Athēnōn, vol. 9,‎ 1934, p. 140-149 (présentation en ligne)
Pierre Le Hir, « Le Secret du mécanisme astronomique d'Anticythère », Le Monde,‎ 9 juin 2006 (lire en ligne)
Myriam Détruy, « Mécanisme d'Anticythère, l'horloge mystérieuse », Ciel et Espace, no 436,‎ septembre 2006, p. 54
Pierre Le Hir, « Le mystérieux mécanisme d'Anticythère remet à l'heure la science des Grecs », Le Monde,‎ 30 novembre 2006 (lire en ligne)
François Tonic, « Le mécanisme d'Anticythère », Les grands secrets de l'archéologie, no 8,‎ printemps 2008
Tony Freeth, « L'horloge astronomique d'Anticythère », Pour la Science, no 389,‎ mars 2010, p. 64-71
(en) M. T. Wright, « A Planetarium Display for the Antikythera mechanism », Horological Journal, vol. 144, no 5,‎ mai 2002, p. 169-173
(en) Jarrett A. Lobell, « The Antikythera Mechanism », in: Ciel et Espace n° 441, février 2007, p. 60-63
(en) J. Reece Roth, « Gears From The Greeks : The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from Circa 80 BC » [PDF],‎ 31 août 2007

Filmographie

Mike Beckham, La Fabuleuse Machine d'Anticythère, documentaire de 74 min, 2012, diffusé sur ARTE le 1er avril 2012, rediffusé en août 2013, puis en janvier 2014

Article connexe

Mathématiques de la Grèce antique

Liens externes

(en)(el)(fr) Site officiel de l'équipe de recherche sur la machine d'Anticythère
(en)(el)(fr) Vidéos projetées lors des expositions sur la machine d'Anticythère
(en) Simulation du mécanisme pour Windows
Jean-Luc Goudet, Les secrets du mécanisme d'Anticythère : un calculateur vieux de 2000 ans sur le site Futura-Sciences
(en) The Antikythera Mechanism I et II, American Mathematical Society
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Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune (en grec ancien Περὶ μεγεθῶν και ἀποστημάτων Ἡλίου και Σελήνης)1 est une œuvre en deux livres de l’astronome grec Hipparque (IIe siècle av. J.-C.). Le texte a disparu mais l’œuvre est partiellement connue à travers les écrits de divers auteurs antiques. Le titre complet est mentionné par Théon de Smyrne (IIe siècle) et sa forme abrégée, Des grandeurs et des distances, par Pappos d'Alexandrie (IVe siècle). Pour le contenu, des éclairages nous sont fournis par les mêmes Pappos et Théon, par l'Almageste de Ptolémée (IIe siècle) et accessoirement par Strabon. Les autres sources2 sont peu significatives. Plusieurs historiens des sciences ont tenté de reconstituer la démarche scientifique et mathématique d’Hipparque dans cette œuvre.

Sommaire

1 Les sources principales
1.1 Ptolémée
1.2 Pappos d'Alexandrie
2 Reconstitutions modernes
2.1 Hultsch
2.2 Swerdlow : reconstitution d'après le livre II
2.3 Toomer : reconstitution d'après le livre I
3 Conclusions
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes

Les sources principales
Ptolémée

Voici ce que dit Ptolémée3 :

« Hipparque a bien fait cette recherche, par le moyen du Soleil surtout. Car, à partir de certaines particularités du Soleil et de la Lune dont nous parlerons par la suite et qui font que, la distance de l'un des deux luminaires étant donnée, celle de l'autre s'en déduit, il essaie par des conjectures sur celle du Soleil de démontrer celle de la Lune. Il suppose d'abord pour le Soleil la plus petite parallaxe possible pour en déduire la distance ; après cela, par le moyen d'une éclipse solaire, il fait son calcul d'abord avec cette petite parallaxe considérée comme nulle, puis avec une parallaxe plus grande. De cette manière, il trouve deux distances différentes pour la distance de la Lune. Mais il est difficile de choisir entre ces valeurs, puisque non seulement on ignore la vraie parallaxe solaire, mais même si le Soleil a une parallaxe. »

Ptolémée donne ici les grandes lignes du raisonnement d’Hipparque, mais, comme il n’approuve pas la méthode, il n’entre pas dans les détails. L’idée centrale d'Hipparque est la suivante : Si on ne constate pas de parallaxe pour le Soleil, c’est qu'elle est trop petite pour être visible. Il prend donc comme parallaxe du Soleil le plus petit angle perceptible par l’œil, ce qui le conduira, au bout du raisonnement, à une distance minimale de la Lune par rapport à la Terre. En considérant d'autre part la parallaxe comme quasi nulle, il obtiendra une valeur maximale pour cette distance. Faute de déterminer la distance exacte, il aura obtenu une "fourchette" (cfr. infra).
Pappos d'Alexandrie

Pappos est un commentateur de Ptolémée, mais ses textes contiennent des détails absents de l’Almageste, ce qui confirme que le traité d’Hipparque était encore disponible à son époque, au IVe siècle. Extraits des Commentaires de l'Almageste de Pappos4 :

Certes, Hipparque a effectué une telle recherche, surtout à partir du Soleil, mais pas de manière exacte. En effet, comme la Lune, lors des syzygies et lorsqu'elle est proche de sa plus grande distance, apparaît égale au Soleil et comme les diamètres du Soleil et de la Lune (dont une étude sera faite ci-dessous) sont connus, il s'ensuit que si la distance d'un des deux astres est donnée, la distance de l'autre est aussi connue. Conformément au théorème 12, si on a la distance de la Lune et les diamètres du Soleil et de la Lune, on obtient la distance du Soleil. Hipparque tente, en conjecturant la parallaxe et la distance du Soleil, de calculer la distance de la lune, mais en ce qui concerne le Soleil, non seulement la valeur de sa parallaxe est douteuse, mais aussi le fait de savoir s'il a vraiment une parallaxe. Ainsi, Hipparque était dans le doute, non seulement sur la valeur de la parallaxe, mais aussi sur l'existence même de la parallaxe. Dans le premier livre de "Sur les grandeurs et les distances" il suppose que la terre a la proportion d'un point et est le centre du soleil5. Et par le biais d'une éclipse qu'il présente...

Et plus loin :

Dans le livre I des "Grandeurs et distances", il fait les observations suivantes : une éclipse de Soleil qui, dans la région de l'Hellespont, était une éclipse exacte du disque solaire entier, telle qu'aucune partie n'en était visible, avait approximativement les 4/5 éclipsé à Alexandrie en Égypte. Par cette entremise, il montre dans le livre I que, en prenant comme unité le rayon terrestre, la distance minimale de la lune est 71 et la maximale est 83. La moyenne est donc 77... Alors ensuite, il montre lui-même dans le livre II des "Grandeurs et distances", à partir de nombreuses considérations, que, en prenant comme unité le rayon terrestre, la distance minimale de la lune est 62 et la moyenne est 67 1/3, et que la distance du Soleil est 490. Il est clair que la distance maximale de la Lune est 72 2/3.

Dans le premier extrait, Pappos reprend les propos de Ptolémée, mais il précise qu'Hipparque a utilisé le théorème 12, un théorème présent dans Ptolémée et qui nous est parvenu. Le second fournit d'autres détails qui rendent possible une reconstitution. En particulier, il est clair qu'Hipparque a mis en œuvre deux procédés distincts et donne les résultats obtenus par chacun. Il donne en outre des indications qui peuvent mener à l'identification de l'éclipse.
Reconstitutions modernes

Trois tentatives de reconstitutions ont été recensées et analysées par Neugebauer6 :
Hultsch
Figure 1 : reconstitution de Hultsch.

La première tentative fut réalisée par Friedrich Hultsch7 en 1900, mais elle fut réfutée en 1969 par Noel Swerdlow et par G. J. Toomer en 1974.

Friedrich Hultsch estimait que la source de Pappos comportait une erreur de copie et que la distance du soleil calculée par Hipparque devait être 2490 et non 490 rayons terrestres8. En numération grecque, un seul caractère muni d'un signe diacritique différencie ces deux nombres. Son analyse reposait sur un texte de Théon de Smyrne qui indique qu'Hipparque avait trouvé que la grandeur du soleil valait 1880 fois celle de la terre, et que la grandeur de la terre valait 27 fois celle de la lune.

En supposant que Théon parlait de volumes, il obtient un rayon solaire (AB) égal à 12+1/3 rayons terrestres et un rayon lunaire (CD) égal à 1/3 de rayon terrestre.

Considérant que l'observateur terrestre (T) voit le Soleil de la même grandeur que la Lune (figure 1), les triangles ABT et CDT sont semblables et leurs côtés sont proportionnels. Si l'on suppose, avec Hipparque, que la distance Terre-Lune (TD) vaut 67+1/3 (rayons terrestres), on a :

T B = A B C D T D ≈ 12 + 1 / 3 1 / 3 ( 67 + 1 / 3 ) = 2491 + 1 / 3 ≈ 2490 {\displaystyle TB={\frac {AB}{CD}}TD\approx {\frac {12+1/3}{1/3}}(67+1/3)=2491+1/3\approx 2490} {\displaystyle TB={\frac {AB}{CD}}TD\approx {\frac {12+1/3}{1/3}}(67+1/3)=2491+1/3\approx 2490}

Swerdlow : reconstitution d'après le livre II
Figure 2 : reconstitution de Swerdlow, d'après une figure de Ptolémée

Swerdlow9 considère qu'Hipparque calcule les distances du Soleil et de la Lune en utilisant une construction présente dans Ptolémée. Il n'est pas absurde, en effet, de penser que ce calcul fut initialement développé par Hipparque, qui fut une source primaire de l'Almageste.

En effectuant le calcul qui suit, Swerdlow put aboutir au résultats d'Hipparque (67 1/3 pour la Lune et 490 pour le Soleil), en utilisant certaines approximations bien précises.

Si l est le rayon lunaire et L la distance Terre-Lune par rapport aux centres de ces astres ; si s et S sont les valeurs correspondantes pour le Soleil, la trigonométrie donne :

ℓ = L tan ⁡ θ ≈ L sin ⁡ θ {\displaystyle \ell =L\tan \theta \approx L\sin \theta } {\displaystyle \ell =L\tan \theta \approx L\sin \theta }

et

h = tan ⁡ φ tan ⁡ θ ℓ ≈ φ θ ℓ ≈ φ θ L sin ⁡ θ {\displaystyle h={\frac {\tan \varphi }{\tan \theta }}\ell \approx {\frac {\varphi }{\theta }}\ell \approx {\frac {\varphi }{\theta }}L\sin \theta } {\displaystyle h={\frac {\tan \varphi }{\tan \theta }}\ell \approx {\frac {\varphi }{\theta }}\ell \approx {\frac {\varphi }{\theta }}L\sin \theta }

En traçant x et h parallèles équidistantes à t, on obtient :

ℓ + x = t + ( t − h ) = 2 t − h ≈ 2 − ( φ θ + 1 ) L sin ⁡ θ {\displaystyle \ell +x=t+(t-h)=2t-h\approx 2-({\frac {\varphi }{\theta }}+1)L\sin \theta } {\displaystyle \ell +x=t+(t-h)=2t-h\approx 2-({\frac {\varphi }{\theta }}+1)L\sin \theta }

et par les triangles semblables :

t x = S S − L ⇒ S = L 1 − x {\displaystyle {\frac {t}{x}}={\frac {S}{S-L}}\Rightarrow S={\frac {L}{1-x}}} {\displaystyle {\frac {t}{x}}={\frac {S}{S-L}}\Rightarrow S={\frac {L}{1-x}}}

La combinaison de ces équations donne :

S ≈ L ( φ θ + 1 ) L sin ⁡ θ − 1 = 1 / ( ( φ θ + 1 ) sin ⁡ θ − 1 L ) {\displaystyle S\approx {\frac {L}{\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)L\sin \theta -1}}=1/\left(\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)\sin \theta -{\frac {1}{L}}\right)} {\displaystyle S\approx {\frac {L}{\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)L\sin \theta -1}}=1/\left(\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)\sin \theta -{\frac {1}{L}}\right)}

Les valeurs adoptées par Hipparque pour θ, ϕ et L se trouvent dans l'Almageste et dans Pappos. Ptolémée dit qu'Hipparque a trouvé que l'orbite de la lune mesure 650 fois son cercle et que le diamètre angulaire de l'ombre de la terre est 2,5 fois celui de la lune10. D'autre part, Pappos nous informe que la valeur retenue en définitive par Hipparque comme distance moyenne de la Lune est de 67 1/3 rayons terrestres11.

En d'autres termes,

θ, le diamètre angulaire apparent de la Lune vaut 360°/650 = 0,554°
ϕ, le diamètre angulaire apparent de l'ombre de la terre au niveau de l'orbite lunaire, vaut 2.5 X θ = 1,385°
L, la distance Terre-Lune vaut 67 1/3 rayons terrestres.

Selon Swerdlow, Hipparque calcule l'expression ci-dessus en arrondissant les résultats comme suit (en sexagésimal) :

ℓ ≈ L sin ⁡ θ ≈ 0 ; 19 , 30 {\displaystyle \ell \approx L\sin \theta \approx 0;19,30} {\displaystyle \ell \approx L\sin \theta \approx 0;19,30}

et

h ≈ φ θ ℓ ≈ 0 ; 48 , 45 {\displaystyle h\approx {\frac {\varphi }{\theta }}\ell \approx 0;48,45} {\displaystyle h\approx {\frac {\varphi }{\theta }}\ell \approx 0;48,45}

Puis, étant donné que

ℓ + h ≈ φ θ L sin ⁡ θ + L sin ⁡ θ = ( φ θ + 1 ) L sin ⁡ θ {\displaystyle \ell +h\approx {\frac {\varphi }{\theta }}L\sin \theta +L\sin \theta =\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)L\sin \theta } {\displaystyle \ell +h\approx {\frac {\varphi }{\theta }}L\sin \theta +L\sin \theta =\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)L\sin \theta }

il s'ensuit que

S ≈ L / ( ℓ + h − 1 ) ≈ 67 ; 20 / 0 ; 8 , 15 ≈ 489.70 ≈ 490 ℓ ≈ L sin ⁡ θ ≈ 0 ; 19 , 30 {\displaystyle S\approx L/(\ell +h-1)\approx 67;20/0;8,15\approx 489.70\approx 490\ell \approx L\sin \theta \approx 0;19,30} {\displaystyle S\approx L/(\ell +h-1)\approx 67;20/0;8,15\approx 489.70\approx 490\ell \approx L\sin \theta \approx 0;19,30}

Swerdlow utilise ce résultat pour montrer que 490 était la leçon correcte du texte de Pappos, invalidant ainsi l'interprétation de Hultsch. Toutefois, ce résultat est très dépendant des approximations et arrondis utilisés. Néanmoins, son raisonnement a été largement accepté, bien qu'il restât aussi la question de avoir d'où Hipparque tire la distance lunaire de 67 1/3.

Conformément à Pappos et Ptolémée, Swerdlow suggère qu'Hipparque considérait les 490 rayons terrestres comme la distance minimale possible de la Terre au Soleil. Cette distance correspond à une parallaxe solaire de 7', qu'il pensait être le plus grand angle qui soit indiscernable. En fait, la résolution normale de l'œil humain est de 2'.

La formule utilisée plus haut peut, bien entendu être inversée pour obtenir la distance lunaire à partir de la distance solaire :

L ≈ S ( φ θ + 1 ) S sin ⁡ θ − 1 = 1 / ( ( φ θ + 1 ) sin ⁡ θ − 1 S ) {\displaystyle L\approx {\frac {S}{\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)S\sin \theta -1}}=1/\left(\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)\sin \theta -{\frac {1}{S}}\right)} {\displaystyle L\approx {\frac {S}{\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)S\sin \theta -1}}=1/\left(\left({\frac {\varphi }{\theta }}+1\right)\sin \theta -{\frac {1}{S}}\right)}

Soit, avec les valeurs définies plus haut :

L ≈ 1 / ( ( 2.5 + 1 ) sin ⁡ 0.277 ∘ − 1 490 ) ≈ 67.203 ≈ 67 1 / 3 {\displaystyle L\approx 1/\left((2.5+1)\sin 0.277^{\circ }-{\frac {1}{490}}\right)\approx 67.203\approx 67\ 1/3} {\displaystyle L\approx 1/\left((2.5+1)\sin 0.277^{\circ }-{\frac {1}{490}}\right)\approx 67.203\approx 67\ 1/3}

Toomer prolonge le raisonnement en observant que si la distance solaire croît considérablement, la valeur de -1/S tend vers zéro et la distance lunaire s'approche de sa valeur moyenne minimale :

L ≈ 1 / ( ( 2.5 + 1 ) sin ⁡ 0.277 ∘ − 0 ) ≈ 59.10 {\displaystyle L\approx 1/\left((2.5+1)\sin 0.277^{\circ }-0\right)\approx 59.10} {\displaystyle L\approx 1/\left((2.5+1)\sin 0.277^{\circ }-0\right)\approx 59.10}

ce qui est proche de la valeur retenue ultérieurement par Ptolémée.
Toomer : reconstitution d'après le livre I

En plus de l'explication de la distance lunaire minimale telle que la trouva Hipparque, Toomer (en)12 parvint à décrire la méthode du premier livre, qui utilise une éclipse solaire. Pappos indique que l'éclipse fut totale dans la région de l'Hellespont, mais fut observée au 4/5 de la totalité à Alexandrie.

Si Hipparque suppose que le Soleil est infiniment distant cfr. Pappos : « La terre a la proportion d'un point au centre (de l'orbite) du Soleil », alors la différence dans la magnitude de l'éclipse doit être due exclusivement à la parallaxe et, par suite, à la distance de la lune. En se basant sur des données issues de l'observation, il devrait pouvoir déterminer cette parallaxe et dès lors la distance de la lune. Hipparque devait connaître φ A {\displaystyle \varphi _{A}} {\displaystyle \varphi _{A}} et φ H {\displaystyle \varphi _{H}} {\displaystyle \varphi _{H}}, les latitudes d'Alexandrie et de l'Hellespont, respectivement. Il devait aussi connaître δ {\displaystyle \delta } \delta , la déclinaison de la Lune au moment de l'éclipse, et μ {\displaystyle \mu } \mu , qui représente la différence de magnitude de l'éclipse entre les deux régions.
HipparchusEclipse.png

Soit t le rayon terrestre et crd la fonction corde, définie par la table des cordes d'Hipparque.

A H = t crd ∠ A O H = t crd ( φ H − φ A ) {\displaystyle AH=t\ {\mbox{crd}}\ \angle AOH=t\ {\mbox{crd}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})} {\displaystyle AH=t\ {\mbox{crd}}\ \angle AOH=t\ {\mbox{crd}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})}

Comme la lune est très lointaine, on peut admettre l'approximation ζ ′ ≈ ζ {\displaystyle \zeta '\approx \zeta } {\displaystyle \zeta '\approx \zeta }. De cette manière, on a :

ζ = φ H − δ {\displaystyle \zeta =\varphi _{H}-\delta } {\displaystyle \zeta =\varphi _{H}-\delta }
∠ Z H A = 180 ∘ − ∠ O H A {\displaystyle \angle ZHA=180^{\circ }-\angle OHA} {\displaystyle \angle ZHA=180^{\circ }-\angle OHA}
∠ O H A = 180 ∘ − ∠ A O H 2 = 180 ∘ − ( φ H − φ A ) 2 {\displaystyle \angle OHA={\frac {180^{\circ }-\angle AOH}{2}}={\frac {180^{\circ }-(\varphi _{H}-\varphi _{A})}{2}}} {\displaystyle \angle OHA={\frac {180^{\circ }-\angle AOH}{2}}={\frac {180^{\circ }-(\varphi _{H}-\varphi _{A})}{2}}}

Donc,

∠ Z H A = 90 ∘ + 1 2 ( φ H − φ A ) {\displaystyle \angle ZHA=90^{\circ }+{\frac {1}{2}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})} {\displaystyle \angle ZHA=90^{\circ }+{\frac {1}{2}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})}
∠ M H A = θ = ∠ Z H A − ζ ′ ≈ ∠ Z H A − ζ = 90 ∘ + 1 2 ( φ H − φ A ) + δ {\displaystyle \angle MHA=\theta =\angle ZHA-\zeta '\approx \angle ZHA-\zeta =90^{\circ }+{\frac {1}{2}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})+\delta } {\displaystyle \angle MHA=\theta =\angle ZHA-\zeta '\approx \angle ZHA-\zeta =90^{\circ }+{\frac {1}{2}}(\varphi _{H}-\varphi _{A})+\delta }

Connaissant AH et θ, la valeur de µ suffit pour obtenir D'. Puisque l'éclipse était totale en H et au 4/5 de la totalité en A, µ vaut 1/5 du diamètre apparent du Soleil. Cette valeur était bien connue d'Hipparque, qui lui attribuait 1/650 de cercle. La distance entre les centres de la Lune et de la Terre résultera donc de D ≈ D ′ + t {\displaystyle D\approx D'+t} {\displaystyle D\approx D'+t}.

Toomer a déterminé comment Hipparque obtint la corde des petits angles. Les valeurs qu'il attribue pour les latitudes de l'Hellespont (41 degrés) and Alexandrie (31 degrés) sont connues par la Géographie de Strabon. Quant à la déclinaison, il faut savoir, pour la déterminer, de quelle éclipse Hipparque fit usage.

Sachant qu'Hipparque attribuait à la distance Terre-Lune une valeur proche de 71 rayons terrestres et connaissant la région où se produisit l'éclipse, Toomer détermina qu'il s'agissait de l'éclipse du 14 mars 190 av. J.-C., qui concorde en outre avec les données historiques dont on dispose. Cette éclipse fut totale à Nicée, lieu de naissance probable d'Hipparque. Elle est également mentionnée par Strabon13. La déclinaison de la lune à ce moment était de : δ = − 3 ∘ {\displaystyle \delta =-3^{\circ }} {\displaystyle \delta =-3^{\circ }} Par la trigonométrie des cordes, on a :

θ = 54 ∘ + δ {\displaystyle \theta =54^{\circ }+\delta } {\displaystyle \theta =54^{\circ }+\delta }
A H = t crd 10 ∘ ≈ t 600 3438 {\displaystyle AH=t\ {\mbox{crd}}\ 10^{\circ }\approx t\ {\frac {600}{3438}}} {\displaystyle AH=t\ {\mbox{crd}}\ 10^{\circ }\approx t\ {\frac {600}{3438}}}
μ = 360 ∗ 60 5 ∗ 650 {\displaystyle \mu ={\frac {360*60}{5*650}}} {\displaystyle \mu ={\frac {360*60}{5*650}}}
D ′ = crd 2 θ ∗ A H crd μ ∗ 2 R = crd ( 108 ∘ + 2 δ ) ∗ 600 ∗ 5 ∗ 650 21600 ∗ 2 ∗ 3438 t {\displaystyle D'={\frac {{\mbox{crd}}\ 2\theta *AH}{{\mbox{crd}}\ \mu *2R}}={\frac {{\mbox{crd}}\ (108^{\circ }+2\delta )*600*5*650}{21600*2*3438}}t} {\displaystyle D'={\frac {{\mbox{crd}}\ 2\theta *AH}{{\mbox{crd}}\ \mu *2R}}={\frac {{\mbox{crd}}\ (108^{\circ }+2\delta )*600*5*650}{21600*2*3438}}t}

et en utilisant la table des cordes d'Hipparque, on obtient :

crd ( 108 ∘ + 2 ( − 3 ∘ ) ) = crd 102 ∘ ≈ 2 ∗ 3438 sin ⁡ 56 ∘ ≈ 5340 {\displaystyle {\mbox{crd}}\ (108^{\circ }+2(-3^{\circ }))={\mbox{crd}}\ 102^{\circ }\approx 2*3438\sin 56^{\circ }\approx 5340} {\displaystyle {\mbox{crd}}\ (108^{\circ }+2(-3^{\circ }))={\mbox{crd}}\ 102^{\circ }\approx 2*3438\sin 56^{\circ }\approx 5340}

donc

D ′ = 5340 ∗ 600 ∗ 5 ∗ 650 21600 ∗ 2 ∗ 3438 t ≈ 70.1 t ⇒ D ≈ D ′ + t ≈ 71.1 t {\displaystyle D'={\frac {5340*600*5*650}{21600*2*3438}}t\approx 70.1t\Rightarrow D\approx D'+t\approx 71.1t} {\displaystyle D'={\frac {5340*600*5*650}{21600*2*3438}}t\approx 70.1t\Rightarrow D\approx D'+t\approx 71.1t}

Ce qui concorde avec les 71 rayons terrestres rapportés par Pappos d'Alexandrie.
Conclusions

Si ces reconstitutions reflètent réellement le contenu des Grandeurs et distances, on ne peut que trouver ce travail remarquable. C'est tout au moins l'avis de Toomer 14:

Ce procédé, si je l'ai construit correctement, est tout à fait remarquable (...) Ce qui est étonnant, c'est la sophistication dans l'approche du problème par deux méthodes différentes et aussi la totale honnêteté avec laquelle Hipparque révèle ses résultats discordants (...) qui appartiennent néanmoins au même ordre de grandeur et, pour la première fois dans l'histoire de l'astronomie, constituent une bonne approximation.

En tout état de cause, en effet, même si Ptolémée et Pappos font quelque peu la fine bouche, les résultats obtenus par Hipparque pour la distance Terre-Lune sont remarquablement proches de la réalité, puisque la distance moyenne de la lune est en réalité d'approximativement 60,2 rayons terrestres équatoriaux. Comme l'évaluation du dit rayon terrestre était meilleure chez Ératosthène (et donc chez Hipparque) que chez Ptolémée, ce dernier était, finalement, plus éloigné de la réalité. Il est intéressant de remarquer que si l'on applique le procédé du livre II avec les valeurs présentes chez Théon de Smyne et chez Cléomède, on aboutit respectivement à 60,5 et 61 rayons terrestres.

Pour la distance Terre-Soleil, à l'inverse, Hipparque était loin du compte, puisque la distance moyenne est d'environ 23 455 rayons terrestres : avec des triangles aussi étirés, la moindre différence d'angle entraîne des écarts considérables pour la distance.

Cette approche, qui consiste à déterminer les limites d'une quantité inconnue n'était pas neuve : Aristarque de Samos fit de même, tout comme Archimède pour le nombre pi. Mais dans ce cas, les limites reflétaient une incapacité de déterminer une constante mathématique et non une incertitude dans l'observation.
Notes et références

↑ Peri megethôn kai apostèmátôn Hèliou kai Sélènès
↑ Théon de Smyrne, Chalcidius et Proclos : cfr. Neugebauer, A history of ancient mathematical astronomy, p. 327.
↑ Almageste (V, 11) : La traduction s’inspire de celle de N. Halma (13 livres, vers 140) éditée et traduite par l’abbé N. Halma, Paris, 2 vol., 1813-1817, réimpression en 2 volumes (Hermann, Paris - 1927), p. 326-327, mais elle est légèrement adaptée en un français plus moderne.
↑ Pappos, Commentaires de l'Almageste (V, 11.)
↑ Il faut probablement entendre "est le centre de l'orbite solaire", c'est-à-dire qu'elle n'est qu'un point par rapport à l'immensité de l'orbite solaire.
↑ Otto Neugebauer, A history of ancient mathematical astronomy, Berlin ; New York : Springer-Verlag, 1975, p. 325-329.
↑ F. Hultsch, Hipparchos über die Grösse und Entfernung der Sonne, Berichte über die Verhandlungen der Königl. sächsischen Gesellsch. D. Wissenschaft, Philol.-hist. Cl. 52 (1900), Leipzig, pp. 169-200.
↑ Ptolémée obtient 1210 rayons (cf. Neugebauer, Op. cit., p. 325.)
↑ Noel Swerdlow, "Hipparchus on the distance of the sun," Centaurus 14 (1969), 287-305.
↑ Almageste, IV, 9.
↑ Pappos, Collection mathématique, VI.
↑ G. J. Toomer, "Hipparchus on the distances of the sun and moon," Archive for History of Exact Sciences 14 (1974), 126-142.
↑ Strabon, Ab Urbe condita, VIII, 2.
↑ G. J. Toomer, Op. cit.

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Les Éléments (en grec ancien Στοιχεία / stoïkheïa) sont un traité mathématique et géométrique, constitué de 13 livres organisés thématiquement, probablement écrit par le mathématicien grec Euclide vers 300 av. J.-C. Il comprend une collection de définitions, axiomes, théorèmes et leur démonstration sur les sujets de la géométrie euclidienne et de la théorie des nombres primitifs.

Les Éléments sont le plus ancien exemple connu d'un traitement axiomatique et systématique de la géométrie et son influence sur le développement de la logique et de la science occidentale est fondamentale. Il s'agit probablement du recueil qui a rencontré le plus de succès au cours de l'Histoire : les Éléments furent l'un des premiers livres imprimés (Venise, 1482) et n'est précédé que par la Bible pour le nombre d'éditions publiées (largement plus de 1 000). Pendant des siècles, il a fait partie du cursus universitaire standard.

Sommaire

1 Principes
2 Postérité
3 Histoire
4 Axiomatisation ultérieure
5 Livres
6 Références
7 Bibliographie
8 Voir aussi
8.1 Liens externes
8.2 Articles connexes

Principes
Une des plus anciennes versions connues des Éléments : le P. Oxy. 29 (en) (fragment daté des environs de l'an 300, ou peut-être de l'an 100).

La méthode d'Euclide a consisté à fonder ses travaux sur des définitions, des « demandes » (postulats), des « notions ordinaires » (axiomes) et des propositions (problèmes résolus, au nombre de 470 au total dans les treize livres). Par exemple, le livre I contient 35 définitions (point, ligne, surface, etc.), cinq postulats et cinq notions ordinaires.

Postulats du livre I :

Un segment de droite peut être tracé en joignant deux points quelconques.
Un segment de droite peut être prolongé indéfiniment en une ligne droite.
Étant donné un segment de droite quelconque, un cercle peut être tracé en prenant ce segment comme rayon et l'une de ses extrémités comme centre.
Tous les angles droits sont congruents.
Si deux lignes droites sont sécantes avec une troisième de telle façon que la somme des angles intérieurs d'un côté est inférieure à deux angles droits, alors ces deux lignes sont forcément sécantes de ce côté.

Notions ordinaires du livre I1 :

Deux choses égales à une troisième sont aussi égales entre elles.
Si des grandeurs égales sont ajoutées à d'autres grandeurs également égales entre elles, leurs sommes sont égales.
Si des grandeurs égales sont soustraites à d'autres grandeurs égales, leurs différences sont égales.
Des grandeurs qui coïncident, s'adaptent avec une autre, sont égales entre elles.
Le tout est plus grand que la partie.

Postérité
Codex Vaticanus 190.

Le succès des Éléments est dû principalement à sa présentation logique et organisée. L'utilisation systématique et efficace du développement des démonstrations à partir d'un jeu réduit d'axiomes incita à les utiliser comme livre de référence pendant des siècles.

Tout au long de l'Histoire, quelques controverses entourèrent les axiomes et les démonstrations d'Euclide. Néanmoins, les Éléments restent une œuvre fondamentale dans l'histoire des sciences et furent d'une influence considérable. Les scientifiques européens Nicolas Copernic, Johannes Kepler, Galileo Galilei et particulièrement Isaac Newton furent tous influencés par les Éléments et appliquèrent leur connaissance du livre à leurs propres travaux. Certains mathématiciens (Bertrand Russell, Alfred North Whitehead) et philosophes (Baruch Spinoza) ont également tenté d'écrire leurs propres Éléments, des structures déductives axiomatiques appliquées à leurs disciplines respectives.

Des cinq postulats énoncés dans le livre I, le dernier, dont on déduit le postulat des parallèles : « en un point extérieur à une droite, ne passe qu'une unique droite qui lui est parallèle », a toujours semblé moins évident que les autres. Plusieurs mathématiciens soupçonnèrent qu'il pouvait être démontré à partir des autres postulats, mais toutes les tentatives pour ce faire échouèrent. Vers le milieu du XIXe siècle, il fut démontré qu'une telle démonstration n'existe pas, que le cinquième postulat est indépendant des quatre autres et qu'il est possible de construire des géométries non euclidiennes cohérentes en prenant sa négation.
Histoire

Des traces écrites de notions de longueurs et d'orthogonalité apparaissent en Mésopotamie à une période située entre 1900 et 1600 av. J.-C. On y trouve trace d'une connaissance du « théorème de Pythagore » au moins en tant que règle de calcul.

Bien que la plupart des théorèmes lui soient antérieurs, les Éléments étaient suffisamment complets et rigoureux pour éclipser les œuvres géométriques qui les ont précédés et peu de choses sont connues sur la géométrie pré-euclidienne. Par exemple, si on en croit le néoplatonicien Proclus (Ve siècle), Hippocrate de Chios fut, au Ve siècle av. J.-C., le premier auteur connu de la tradition ayant écrit des éléments de géométrie, mais ceux-ci ne nous sont pas parvenus2.

Son auteur Euclide, actif autour de 300 av. J.-C., paraît avoir été influencé par Aristote (-384-322 av. J.-C.). Son histoire ainsi que celle de son traité sont mal connues.

L'ouvrage fut traduit en arabe après avoir été donné aux Arabes par l'Empire byzantin, puis traduit en latin d'après les textes arabes (Adelard de Bath au XIIe siècle, repris par Campanus de Novare). La première édition imprimée date de 1482 et le livre fut depuis traduit dans une multitude de langues et publié dans plus de 1 000 éditions différentes. Des copies du texte grec existent toujours, par exemple dans la bibliothèque du Vatican ou à la Bodleian Library à Oxford, mais ces manuscrits sont de qualité variable et toujours incomplets3. Par analyse des traductions et des originaux, il a été possible d'émettre des hypothèses sur le contenu originel, dont il ne subsiste aucune copie intégrale.
Axiomatisation ultérieure

Les mathématiciens remarquèrent au fil du temps que les démonstrations d'Euclide nécessitaient des hypothèses additionnelles, non spécifiées dans le texte original, par exemple ce qui est devenu l'axiome de Pasch. David Hilbert a donné en 1899 un développement axiomatique de la géométrie euclidienne du plan et de l'espace dans ses Grundlagen der Geometrie (Les fondements de la géométrie), les axiomes sont explicités, et présentés de façon organisée.
Livres

Les Éléments sont organisés comme suit :

Les livres I à IV traitent de géométrie plane :
Le livre I énonce les propriétés de base de la géométrie : théorème de Pythagore, égalités angulaires et d'aires et parallélisme, somme des angles du triangle, les trois cas d'égalité des triangles.
Le livre II est couramment nommé livre de l'algèbre géométrique, parce qu'il est un livre de géométrie facile à interpréter comme de l'algèbre, ce qu'il n'est pas exactement mais il a été compris et utilisé en mathématiques arabes pour l'algèbre. En particulier, les théorèmes qu'il énonce correspondent en grande partie à nos identités remarquables. Un cas particulier d'un problème correspondant à une équation du second degré est également donné.
Le livre III traite du cercle et de ses propriétés : angle inscrit, puissance d'un point, tangente.
Le livre IV s'occupe de l'inscription et de la circonscription de triangles ou de polygones réguliers dans le cercle.

Les livres V à X font intervenir les proportions :
Le livre V est le traité des proportions de grandeurs.
Le livre VI est celui de l'application des proportions à la géométrie : théorème de Thalès, figures semblables.
Le livre VII est consacré à l'arithmétique : divisibilité, nombres premiers, PGCD, PPCM.
Le livre VIII traite de l'arithmétique des proportions et des suites géométriques.
Le livre IX applique les précédents : infinité des nombres premiers, somme d'une suite géométrique, nombres parfaits.
Le livre X est une tentative de classification des grandeurs irrationnelles. L'irrationalité de 2 {\displaystyle {\sqrt {2}}} {\sqrt {2}} y est démontrée.

Les livres XI à XIII traitent de géométrie dans l'espace :
Le livre XI généralise dans l'espace les livres I à VI : perpendicularité, parallélisme, volumes de parallélépipèdes.
Le livre XII compare ou calcule des aires et volumes en utilisant la méthode d'exhaustion : disque, cônes, pyramides, cylindres et sphère.
Le livre XIII est la généralisation du livre IV dans l'espace : section dorée, les cinq polyèdres réguliers inscrits dans une sphère.

Il existe deux livres apocryphes, présents en annexe dans la traduction de Heath.
Références

↑ Léonard Milodinow, Dans l’œil du compas : la géométrie d'Euclide à Einstein, p. 49. Voir aussi la traduction de Peyrard [archive], légèrement différente.
↑ Cf. Thomas Little Heath, A History of Greek Mathematics, vol. 1 : From Thales to Euclid, CUP, 2013 (1re éd. 1921) (ISBN 978-1-10806306-7, lire en ligne [archive]), p. 182-202.
↑ Cf. (en) Menso Folkerts, The development of mathematics in medieval Europe: the Arabs, Euclid, Regiomontanus, Munich, 1989 (en ligne [archive]) ; repr. Ashgate Variorum 2006 (ISBN 978-0-86078-957-4) .

Bibliographie

Euclide, Les Éléments, traduction, commentaires et notes de Bernard Vitrac [détail des éditions]
Les œuvres d'Euclide, traduction de F. Peyrard, Paris 1819, nouveau tirage par Jean Itard, éd. Albert Blanchard 1993 ; l'édition de 1819 reprend le texte français de son édition trilingue (grec, latin, français) parue en 1814, 1816 et 1818 ; Peyrard prend en compte pour sa traduction du manuscrit 190 de la bibliothèque du Vatican, dont il ne disposait pas encore pour sa traduction partielle de 1804.
Les élémens de géométrie d'Euclide , traduits littéralement et suivis d'un Traité du cercle, du cylindre, du cône et de la sphère, de la mesure des surfaces et des solides, avec des notes, par F. Peyrard, F. Louis (Paris), 1804, traduction par F. Peyrard des livres I, II, III, IV, VI, XI et XII :
texte et figures en ligne sur Gallica.
numérisé au format texte sur le site L'antiquité grecque et latine du moyen âge de Philippe Remacle et al.
Les quinze livres des éléments géométriques d'Euclide plus le livre des donnez du mesme Euclide aussi traduict en françois par ledit Henrion, et imprimé de son vivant traduction de Denis Henrion, 1632, lire en ligne sur Gallica.

Voir aussi
Liens externes

www.wilbourhall.org éditions et traductions numérisées des Éléments, dont l'édition bilingue grec-latin par Heiberg et Menge (de), 1886.
(en) Euclid's Elements adapté pour Internet par D. E. Joyce
Recension des éditions des Éléments d'Euclide (1482-1606)

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Articles connexes

Archimède
Axiome de Pasch
Axiomes de Hilbert
Eudoxe de Cnide
Proclus
Pythagore
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