| | Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) | |
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Auteur | Message |
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yanis la chouette
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| Sujet: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:17 | |
| Un peuple que l'on essaye de tuer car résidant sur des terres riches en mineraie, on détruit leurs forets et de plus, on les noit dans l'eau de feu et divers alcools afin d'amoindrir leurs esprits de liberté
Les Baka sont un peuple forestier d'Afrique centrale, vivant principalement au Cameroun et au Gabon. Ce sont des pygmées. Leur population est estimée à 30-40 000 individus couvrant différents pays du bassin du Congo. Considérés comme les derniers chasseurs-cueilleurs, ceux-ci ont été soumis à de nombreux changements sociaux durant ces dernières décennies. Semi-sédentaires, ils vivent aujourd'hui principalement dans des villages créés le long de pistes forestières. « Les parcs nationaux du Cameroun ont été créés sur les terres ancestrales des Baka sans leur consentement. Les Baka qui ont toujours chassé et collecté de nombreux produits dans la forêt, sont maintenant criminalisés parce qu'ils pratiquent la chasse de subsistance, la collecte d'herbes médicinales, de plantes alimentaires ou autres produits de la forêt pour construire leurs maisons, ou même leurs lieux de culte. [...] Des gardes forestiers et des soldats les harcèlent, les torturent et parfois même les tuent parce qu'ils chassent dans les parcs nationaux qui ont été créés sur leurs terres. Un représentant officiel du gouvernement a ouvertement admis que la torture était utilisée pour obtenir des renseignements sur le braconnage. »
Ethnonymie Selon les sources, on peut rencontrer de multiples variantes : Babenga, Babinga, Babingas, Baka Bambuké, Bakas, Bambenga, Bangombe, Bayaka, Bebayaga, Bebayaka, Bibayak, Bibaya, Binga, Bingas, Mbaka, Pygmées Baka2. Ethnomusicologie
La musique des Baka, tout comme des autres ethnies "pygmées", témoignent d'une particularité exemplaire. Reconnue comme d'une extrême complexité, ils explorent l'univers sonore et musical en contrepoint et en agrégeant leurs mélodies de yodel, élément musical que l'on ne retrouve que dans peu de cultures dans ce monde (Simha Arom).
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| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:25 | |
| Baka, l'appel de la forêt http://pluzz.francetv.fr/videos/baka_l_appel_de_la_foret_,142635351.htmlLes Pygmées et autres... Le déplacement et la discrimination détruisent les peuples des forêts Durant des millénaires, des peuples indigènes ont vécu de la chasse et de la cueillette dans les forêts tropicales d’Afrique centrale. Mais ces dernières décennies, leurs territoires ont été dévastés par la déforestation, la guerre et le front pionnier agricole. Avec l’expansion des zones protégées destinées à répondre à ces problèmes, leurs moyens de subsistance sont de plus en plus menacés et les liens étroits qui les unissent à la forêt se desserrent dangereusement. On construit des routes de la mort pour vider les forets de leurs ressources et l'on détruit une culture de la Terre et de la Proximité pour des plaisirs à faible échelle et qui n'ont rien de louable et d'humanistaire... Le modernisme n'est pas renié l'aspect de la culture et de ne pas sombrer dans l'appel du profil... Il y a la Dignité humaine, Animal et Végetal qui rentre en compte dans le code de l'Honneur et de la Dignité: Pour ceux qui concerve encore un aspect de ces valeurs de l'Origine... Ecrit de TAY La chouette effraie | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:43 | |
| Les travaux de recherche menés par Gédéon Anagonou, chercheur en aménagement et gestion des ressources naturelles et de la biodiversité au Laboratoire d’écologie appliquée à la Faculté des Sciences Agronomique de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), au Bénin, concluent que les mangroves qui jalonnent les côtes du Bénin, sont en péril, avec à la clé, des conséquences incommensurables pour la vie humaine.
L’étude, intitulée "L’Evolution des mangroves dans la commune de Ouidah", a été menée dans le sud-ouest du Bénin, dans le cadre de la mise en œuvre prochaine du projet touristique "la Route des Pêches", qui prévoit la construction de multiples infrastructures le long des côtes australes du pays, de Cotonou, la capitale économique, jusqu’à la ville historique de Ouidah.
Pour le directeur du laboratoire d’écologie appliquée de l’UAC, Marcel Houinato, "lorsqu’on évoque le projet de la Route des Pêches, on ne voit généralement que les buildings qui seront érigés à perte de vue, passant sous silence le drame écologique inhérent susceptible d’être fatal aux mangroves."
D’où l’intérêt de cette étude, qui attire l’attention des pouvoirs publics porteurs de ce gigantesque et ambitieux projet d’implantation d’infrastructures touristiques, sur les conséquences potentielles du projet.
Ouidah est une ville touristique chargée d’histoire. Depuis quelques années, sa population ne cesse d’augmenter, grâce à un début de modernisation.
La ville abrite comme d’autres localités de la zone côtière, des mangroves, qui revêtent une importance cruciale pour l’écosystème…
Risques écologiques
En effet, comme l’a souligné le chercheur, les mangroves assurent la protection des côtes contre les vagues et l’érosion due au vent, la conservation de la diversité biologique, la réduction des quantités excessives de polluants, la fourniture de frayères et de nutriments pour de nombreuses espèces de poissons et de crustacés.
Selon les précisions de Gédéon Anagonou, elles servent d’abri et d’habitat à une faune diversifiée, notamment l’avifaune et alimentent des pêcheries estuariennes et côtières.
“Les mangroves finiraient par disparaitre en 2040 si rien n’est fait pour conserver la ressource” Gédéon Anagonou (UAC)
Elles constituent des ressources halieutiques et aussi des sites pour l'écotourisme. Seulement, la forte pression démographique qui s’exerce sur lesdites localités a entrainé la réduction et la dégradation des mangroves. Au nombre des activités décriées, on compte la production du sel, généralement assurée par les femmes, ce qui nécessite une forte utilisation du bois de mangroves, notamment l’avicemia africana et risofora racephora, les principales espèces qu’on y retrouve. A en croire Gédéon Anagonou, la création de nouvelles « taches » (agglomérations, plantations) et la perforation dans les classes (sol nu) sont les types de changements détectés dans le paysage, entre 1980 et 2010. "Lorsque l’évolution des proportions pour chaque classe est la même, quelle que soit l’année (tendance linéaire), et que cette tendance continue jusqu’en 2050 sur la base des données de 1980 et 2010, les superficies des agglomérations, plans d’eau, plantations et prairies connaitront une augmentation», a-t-il expliqué. "Par contre, celles des mangroves régresseraient et finiraient même par disparaitre en 2040 si rien n’est fait pour conserver la ressource", a averti le chercheur.
Selon les résultats de la recherche, au Bénin, environ 38% des écosystèmes côtiers tels que les mangroves se trouvent sous la menace de divers aménagements; ceci se caractérise par une diminution importante de leurs étendues.
Pour freiner la dégradation de l’écosystème, le chercheur recommande, outre les actions de sensibilisation à grande échelle, la création de plantations de bois-énergie et l’introduction dans les villages riverains d’autres activités génératrices de revenus susceptibles de contribuer à lutter contre la disparition de cette ressource. "Il faut protéger les mangroves pour les générations futures qui risquent de ne pas connaitre en leur temps ces espèces", a recommandé le chercheur. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:48 | |
| Les mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale Rapport rédigé et compilé par : Emily Corcoran, Corinna Ravilious, Mike Skuja Rapport produit par le PNUE-DEPI dans le cadre des projets du PNUE liés à la biodiversité en Afrique. Programme des Nations Unies pour l'Environnement Centre Mondial de Suivi de la Conservation IUNEP-WCMCI 219 Huntingdon Road, Cambridge CB3 0DL. Royaume- Uni Tél. : +44 [0)1223 277314 Fax: +44 (0)1223 277136 E-mail : info0unep-wcmc.org Site Web : www.unep-wcmc.org ©UNEP-WCMC/PNUE Janvier 2009 ISBN : 978-92-807-2793-7 RAPPORT RÉDIGÉ ET COMPILÉ PAR Emily Corcoran, Corinna Ravilious, Mike Skuja CITATION PNUE I2007] Les Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. PNUE - Programme pour les mers régionales/ PNUE-WCMC. Version anglaise : UNEP l2007|Mangroves of Western and Central Africa. UNEP-Regional Seas Programme/UNEP-WCMC. Cette publication est disponible en ligne à l'adresse suivante : http://www.unep-wcmc.org/resources/publications/ UNEP_WCMC_bio_senes/26.htm REMERCIEMENTS Le PNUE-WCMC remercie vivement le gouvernement de l'Irlande, le gouvernement de la Belgique et le WWF et l'Organisation mondiale pour la conservation de leur contribution financière pour la production de ce rapport. Il remercie également le Programme des mers régionales du PNUE pour son assistance et le PNUE DEWA pour la publication de ce rapport. L'aide du Secrétariat de la Convention d'Abidjan a également facilité la revue du projet de rapport. Le PNUE-WCMC aimerait aussi remercier tous ceux qui ont répondu à nos demandes de revue et d'informations complémentaires portant sur les pays couverts par ce rapport, leurs contributions, leur aide, papiers, données et communications ont été essentielles à l'exactitude et à la pertinence de ce rapport - parmi lesquels : Ebeh Adayade Kodjo, Elijah Ohimain, Lee White. Ayobami T. Salami. Gordon Ajonina, Ndongo Din, Jean Nke, Abou Bamba, A.K, Armah, Chris Gordon, Gatl W. Hearn, Jean Pierre Vande weghe, Salif Diop. Mamadou Sow, et Abilio R. Said. Une liste des noms et affiliations de ceux qui ont contribué à ce rapport est présentée en Annexe 3. Nous adressons également nos remerciements à la PAO pour sa collaboration continue et pour nous avoir fourni les images satellites Landsat qui ont servi à établir les cartes que comporte ce rapport ainsi qu'aux collègues du PNUE-WCMC qui ont contribué à ce projet, en particulier Edmund McManus. Micnelle Taylor, Simon Blyth, et Claire Brown Une production de Banson Conçue et Présentée par J-P Shirreffs Traduction française : Dr Mamadou Diallo / Sylvie Venet-Tupy Imprimé au Royaume-Uni par The Lavenham Press AVERTISSEMENT Le contenu de ce rapport ne reflète pas nécessairement les positions ou politiques du PNUE ou celles de ses organisations partenaires. Les désignations utilisées et les présentations n'impliquent pas l'expression d'un quelconque avis d'aucune sorte du PNUE ou de ses organisations partenaires concernant le statut juridique de quelque pays, territoire, vitle ou secteur, que ce soit, ou concernant la délimitation de leurs Irontières ou territoires Avant-propos La biodiversité joue un rôle critique dans la préservation et le maintien des moyens de subsistance et dans le développement humain à tous les niveaux : de la génétique en passant par les espèces jusqu'aux écosystèmes. Elle est à la base de toutes les formes d'activités économiques. La dégradation des éléments constitutifs de la diversité biologique comporte un certain nombre de conséquences économiques dont les impacts se répercutent grandement sur la frange des populations les plus pauvres. Ceci est d'autant plus évident dans le cas des écosystèmes de mangroves et des populations qui en dépendent. Les mangroves constituent une importante source de revenus et de moyens de subsistance parmi lesquels : l'habitat pour certaines espèces, le bois de construction et le bois de chauffe ainsi que plusieurs autres activités de subsistance et commerciales. Les mangroves contribuent aussi à la protection des côtes contre l'érosion et les tempêtes de mer. Le rôle de la mangrove est en train d'être reconnu au moment où la tendance générale pour cet important habitat est en déclin. La première tentative pour donner des détails sur l'état des ressources de la mangrove, Atlas Mondial des Mangroves, a été publiée en 1997 par l'ISME (Société Internationale des Ecosystèmes de Mangroves, en français) financée par l'ITTO (Organisation Internationale des Bois Tropicaux, en français] et en partenariat avec le PNUE- WCMC. Les informations sur les mangroves d'Afrique ont été mises à jour par le PNUE-WCMC dans le cadre de la publication Les Mangroves d'Afrique de l'Est 120031. Le présent rapport donne une description de l'état actuel des mangroves dans 19 pays de la sous-région ; de la Mauritanie au sud de l'Angola. Le rapport indique les avantages économiques que les communautés humaines tirent du large éventail des biens et services que procurent les mangroves, bénéfices évalués à quelque 900 000 dollars US par an. La sous-région ouest africaine connaît de nos jours des changements rapides avec des opportunités, mais aussi de nombreux défis au nombre desquels, un degré de pauvreté parmi les plus élevés du monde, des populations qui aspirent au changement, et un grand intérêt pour les industries d'extraction. Les décideurs politiques sont confrontés à un certain nombre de choix difficiles, parmi lesquels la gestion durable de leurs ressources naturelles. Il est donc vital de mettre à la disposition des décideurs les informations les plus récentes et mises à jour. Nous espérons que cette publication pourra combler ce besoin et aider les décideurs à mieux gérer les écosystèmes de mangroves de la région. En dépit d'un travail considérable de recherche en cours au niveau de cet écosystème et à différentes échelles tant nationale, régionale que globale, il semble y avoir une insuffisance d'informations, et par conséquent un besoin accru pour mieux évaluer les écosystèmes de mangroves de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Les données présentées dans ce rapport sont les meilleures à ce jour que l'on ait pu obtenir. Pour cette raison, il importe que le présent rapport puisse être mis à la disposition de l'ensemble des parties prenantes dans la sous-région ; et ceci afin de permettre aux décideurs de pouvoir disposer des meilleures informations possibles pour une gestion durable des écosystèmes de mangroves. Le présent rapport sera publié en plusieurs versions : une version imprimée et une version électronique en format PDF. Ce rapport constitue une contribution à [Atlas Mondial des Mangroves révisé, qui est en cours de réalisation en partenariat avec ISME, ITTO, FAO, PNUE-WCMC, UNU-INWEH et UNESCO-MAB. Les données spatiales du PNUE-WCMC sont disponibles et peuvent être visualisées par cartographie interactive à l'adresse suivante : http://www. unep-wcmc.org. H.E. Ahizi Aka Daniel, Minister of Environment, Waters and Forests The Republic of Côte d'Ivoire http://www.archive.org/details/lesmangrovesdela09corc | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:49 | |
| 1. Presque un cinquième des mangroves du monde entier se trouve en Afrique sub-sahanenne et 70 % d'entre elles se trouvent dans 19 pays de l'Afrique de l'Ouest. 2. Les mangroves de l'Afrique de l'Ouest sont dans un état de détérioration modéré, avec une diminution moyenne estimée à un quart entre 1 980 et 2006. La côte Atlantique de l'Afrique comporte les densités de population les plus élevées du continent et la majorité des industries de l'Afrique de l'Ouest sont situées dans la zone côtière. Ceci, ajouté à la croissance rapide, à une pauvreté élevée, à de faibles indices de développement, à une piètre administration dans les zones rurales et a l'accès ouvert des ressources côtières, indique qu'une action coordonnée urgente s'impose pour mettre fin à cette tendance actuelle. 3. Quatorze pour cent des zones de mangroves identifiées en Afrique de l'Ouest se trouvent dans des zones protégées sur le plan national et international ; cependant, la coordination et l'efficacité de la gestion de ces zones protégées sont d'importants sujets d'inquiétude, principalement en raison des contraintes financières et administratives de la sous-région. A. Quatre éléments clés ont été identifiés comme étant les principaux facteurs qui influent sur le changement des mangroves en Afrique de l'Ouest : La croissance démographique Les tendances économiques et politiques Les changements climatiques Les changements d'habitat en amont 5. La forte compétition entre les différentes activités économiques qui s'exerce au sein des zones de mangroves de la sous-région rend leur administration et leur gestion durable plus complexes. Un grand nombre d'habitants dépendent des mangroves pour leur subsistance et les activités commerciales à petite échelle, celles-ci reposant sur le fonctionnement à long terme de l'écosystème, contrairement aux activités qui génèrent des revenus plus importants à plus court terme avec un risque élevé pour l'intégrité environnementale. Il est à craindre que la valeur à long terme des écosystèmes de mangroves intacts et fonctionnels, ne soit pas reconnue dans la coordination et l'application des stratégies politiques et des décisions actuelles, où le gain à court terme entraînant la perte de l'écosystème est prioritaire par rapport à la durabilité. 6. Là où des analyses ont été entreprises pour démontrer l'étendue de la gamme des biens et services que les habitats des mangroves peuvent procurer, elles se sont avérées des outils d'aide considérable pour les décideurs. La valeur économique d'un km' de mangrove est évaluée entre 200 000 $US et 900 000 SUS par an. 7. Actuellement, seuls deux pays en Afrique de l'Ouest font référence aux mangroves dans leur Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRPI. Il est impératif d'inclure l'habitat des mangroves dans les DSRP. là où il est évident que les biens et services fournis par l'habitat jouent un rôle crucial pour la durabilité des stratégies de subsistance et pour la sécurité alimentaire. 8. La gestion durable des écosystèmes de mangroves dans toute la sous-région ouest-africaine constituera une contribution essentielle au nouvel Objectif proposé pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) visant à « Réduire la perte de biodiversité. réalisant une réduction significative du taux de perte d'ici 2010. » ' 1 : La biodiversité est l'un des quatre nouveaux Objectifs à inclure dans les OMD, comme proposé par le Secrétaire Général de l'ONU dans son rapport à la 61' Assemblée Générale, septembre 2006 Ivoir A/61/1 sur www.un.org/ga/61/documentation/list.shtmll. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:50 | |
| Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale Guide du lecteur et notes techniques Guide du lecteur et notes techniques Ces notes sont destinées à fournir au lecteur les bases de la source des données afin qu'il comprenne mieux l'information présentée et ses limites. Ce rapport s'appuie sur une carte interactive disponible en ligne (Mangrove Review IMAPS] que le lecteur peut consulter et commenter sur : http://bure.unep-wcmc.org/ imaps/marine/mangroves/viewer.htm Nous encourageons le lecteur à se rendre sur l' IMAPS et à donner ses réactions sur les données spatiales. Veuillez noter que la « Convention on Wetlands of International Importance especially Waterfowl Habitat » est nommée la « Convention Ramsar » tout au long de ce rapport. Les sites désignés dans le cadre de cette convention sont nommés « Sites Ramsar ». SOURCES DES INFORMATIONS STATISTIQUES Le rapport utilise diverses statistiques dans les tableaux sommaires pour les vues d'ensemble et les profils de pays. Les tableaux ci-dessous fournissent la source de l'information. Superficie (km 2 | FAOSTAT 2003 Littoral (km 2 ] Earthtrends, 2001 [Source : Les données des longueurs côtières sont basées sur le "World Vector Shoreline", Service Cartographique de Défense des États-Unis, 1989. Les données ont été calculées par L. Pruett et J. Cimino, données non publiées, "Global Maritime Boundaries Database" [GMBDI, "Veridian - MRJ Technology Solutions", (Fairfax, Virginie, janvier, 2000)1 Population (2004) Division de la Population des Nations Unies Département des Affaires économiques et sociales Densité de population (par km 2 ) Division de la Population des Nations Unies Département des Affaires économiques et sociales Taux annuel de croissance démographique (%) 2005-2010 Division de la Population des Nations Unies Département des Affaires économiques et sociales Nombre d'espèces de mangroves dans le pays FAO, sous presse Zones de mangroves actuelles PNUE-WCMC, 2006 % de couverture des mangroves en Afrique PNUE-WCMC, 2006 Changement estimé au niveau des zones 1980-2006 Tiré des données de couverture estimée Étendue des aires protégées nationales et internationales contenant des mangroves Base de données mondiale des aires protégées PNUE-WCMC, 2006 Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale SOURCES DES DONNÉES SUR LES COUVERTURES ESTIMÉES DES MANGROVES Les superficies estimées de mangroves proviennent de sources diverses qui se présentent comme suit : 1980 Estimations tirées de l'analyse de régression, FAQ, sous presse 1990 Estimations tirées de l'analyse de régression, FAQ, s o us presse 1997 Spaldingefa/., 1997 2000 Évaluation des ressources forestières mondiales, 2000 2005 Évaluation des ressources forestières mondiales, 2005 2006 PNUE-WCMC CATEGORISATION DE L'ESTIMATION DES CHANGEMENTS DE COUVERTURE DES MANGROVES : Les données sur les zones de mangroves estimées au cours des années, comme présentées ci-dessous, proviennent de diverses sources utilisant un certain nombre de méthodes. Il n'est donc pas possible de fournir des chiffres précis concernant l'estimation du changement au niveau de la couverture des zones de mangroves. En revanche, quatre catégories sont définies comme suit : Augmentation augmentation de la superficie des mangroves Aucun changement changement de 5 % basé sur les estimations Légère baisse changement de 5 %-20 % basé sur les estimations Baisse modérée changement de 21 %-50 % basé sur les estimations Sévère baisse changement de 50 % basé sur les estimations | |
| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:52 | |
| NOTES TECHNIQUES
Les données de l'UNEP-WCMC sur les mangroves en 2006 pour l'Afrique de l'Ouest représentent la couverture des mangroves aux environs de l'année 2000. Les données ont été compilées par traitement Landsat TM 5 et Landsat 7 ETM + images datées principalement de 1999 à 2001. Les images ont été préparées pour correspondre autant que possible sur le plan spatial, spectral et radiométnque. Des corrections ont été apportées pour supprimer les effets atmosphériques de l'imagerie afin de créer une image réflectante. L'objectif était de retirer la réflectance de surface Iqui caractérise les propriétés de surface) des satellitaires. La correction atmosphérique est montrée pour améliorer de façon significative l'exactitude du classement
des images et elle a été apportée de la même manière à chaque image. La technique utilisée était basée sur la méthode « COST » lune procédure de correction basée sur l'image par Chavez, 1996).
Pour améliorer l'exactitude de la distinction entre les mangroves et les autres catégories, les images ont été rognées pour enlever les zones au-delà desquelles on sait qu'il n'y a pas de mangrove. Les zones d'intérêt (Zl) ont été créées manuellement. La clarté des mangroves varie selon les images ; ainsi, pendant la création des Zl, il était important d'inclure toutes les zones potentielles de mangroves. Les images étaient en sous-ensembles pour inclure uniquement les Zl dans les bandes 5, A, 3, cette combinaison étant considérée la meilleure pour détecter les mangroves.
Une classification non contrôlée a été appliquée pour identifier les zones de mangroves lex: il n'y avait aucune entrée d'utilisateur ou de donnée de terrain utilisées dans la détermination des catégories). La classification non contrôlée a été effectuée pour produire une classification préliminaire de 20 classes. Par la suite, la comparaison visuelle entre l'image satellite brute et la classification préliminaire s'est avérée nécessaire ; Il a également fallu prendre en considération les signatures spectrales moyennes des différentes classes IFigure 1). La couche de mangrove mondiale du PNUE-WCMC tirée de Spalding et al. 11997) a aussi été utilisée comme aide visuelle pour la
Figure 1 : Graphique montrant un exemple de moyennes
spectraux de la sélection de la classe d'images 20
Landsat. Les signatures spectrales en rouge
représentent les mangroves. Dans la bande d'images
543, la signature pour les mangroves est indiquée par la
combinaison suivante de gammes spectrales pour tes
bandes 5, à et 3. Les gammes spectrales pour la bande
5 doivent tomber entre 25 et 45, pour la bande & entre 80
et 130 et pour la bande 3 entre 20 et 30.
Moyennes de signatures pour l'exemple Classe 1
de classification à 20 classes | |
| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:53 | |
| LIMITES
Un montage contextuel a été effectué pour éliminer les problèmes potentiels des données. Cependant, aucune procédure formelle n'a été appliquée pour détecter les nuages. Les images comportant un niveau élevé de nuages pourraient nécessiter une révision pour assurer que a) les nuages et les ombres de nuages n'ont pas été interprétés comme des mangroves, bl ces zones qui ont été affectées par les nuages ont été remplies, en juste proportion, à partir d'autres sources.
Les évaluations de zones basées sur cette analyse de 2006 ont identifié quelques anomalies. Comme il se doit, les statistiques doivent être traitées avec prudence. Un gain apparent ou une perte sur les zones de mangroves, comparés à d'autres évaluations, pourraient ne pas refléter la situation réelle sur le terrain. Cette analyse a été entreprise en utilisant une imagerie d'une résolution de 30 m, qui est d'une qualité nettement supérieure à l'imagerie utilisée lors des analyses précédentes. La figure 2 illustre comment une simple différence au niveau de la résolution de l'image peut changer de manière significative les données sur les zones. De même, une petite erreur de classification de l'imagerie affectera les données sur les zones. La transition de l'information à résolution brute issue des cartes en papier à l'utilisation de données satellites de haute résolution constitue un changement significatif dans la précision des données. Une analyse future basée sur une résolution d'imagerie semblable permettra d'obtenir une photo beaucoup plus précise sur les changements en terme d'étendue des mangroves à identifier.
APPEL AUX RÉACTIONS
Nous accordons la plus grande importance à toute réaction pouvant nous permettre de valider notre interprétation de l'emplacement des zones de mangroves. Nous avons déjà reçu des réactions de la Mauritanie, du Nigeria et de la Guinée-Bissau, ce qui nous a permis de définir avec plus de précision les données pour ces pays. Nous vous invitons donc à nous faire parvenir vos commentaires par courrier électronique à spatialanalysisiaunep-wcmc.org.
Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
Légendes des cartes
Aires mannes protégées classées
■ • Classement à l'échelle nationale Classement à l'échelle internationale
I ■ Zone humide d'importance internationale IRamsarl Site naturel classé au patrimoine mondial de l'Une* Réserve de biosphère MAB de l'Unesco
Mangroves Fleuves Plans d'eau
Bathymétrie
Les lignes bathymétriques indiquent la profondeur (ml
Faible
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| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:53 | |
| QU'EST-CE QUE LES MANGROVES? Les mangroves sont des plantes uniques qui se sont développées pour survivre dans l'interface entre la terre et l'océan dans le climat humide des tropiques et des zones subtropicales. Elles sont décrites de manières diverses comme régions boisées côtières, forêts tidales et forêts de mangroves, et elles poussent comme des arbres jusqu'à 40 m de haut ou comme des arbustes au-dessous du niveau de marée haute des marées de printemps. Elles ont développé des mécanismes intelligents leur permettant de faire face à la concentration élevée de sel et à l'inondation régulière de leur système radiculaire par les marées montantes. Les mangroves ont besoin de l'afflux d'eau douce qui apporte la vase, constituant un substrat comme renfort et des substances nutritives provenant de l'amont. Les mangroves ne prospèrent pas dans l'eau stagnante IFAO, 1994 ; Kathiresan et Bingham, 2001; AFROL. 2002].
Les forêts de mangroves procurent un habitat à une variété de flore et de faune. Le terme « mangal » a été proposé en 1968 par McNae pour décrire la communauté de forêt la plus vaste, là où le terme « mangrove » est utilisé pour se référer aux vraies espèces de mangroves. Cette définition est utilisée dans ce rapport.
STATUT ET RÉPARTITION
Mondialement, il existe 70 espèces de vraies mangroves répertoriées [Spalding et al., 1997), dont 17 espèces situées dans 26 pays de l'Afrique sub-saharienne. Les mangroves africaines sont répandues le long de la côte ouest du Sénégal au Congo et se retrouvent localement en Afrique de l'Est, coexistant avec des lagunes côtières hautement productives, des estuaires tidaux et des deltas.
Elles procurent à ces zones des nutriments organiques essentiels, un lieu déterminant de reproduction et des nourriceries pour les stades larvaires et juvéniles d'importantes espèces halieutiques (Shumway. 1999], Les données mondiales sur les mangroves indiquent que 19 % de l'habitat des mangroves se trouvent actuellement dans des aires protégées désignées IChape et al., 2005],
POURQUOI LES MANGROVES SONT-ELLES IMPORTANTES POUR LE BIEN-ÊTRE SOCIAL EN AFRIQUE ?
Historiquement, les mangroves étaient considérées comme des terres boueuses, marécageuses, infestées de moustiques et inutilisables. Elles étaient défrichées dans l'intérêt de la santé publique IAFR0L, 2002] ou reconverties pour d'autres utilisations générant des profits élevés à court terme. Cependant, on a découvert que les mangroves sont parmi les écosystèmes terrestres les plus productifs et sont une ressource naturelle renouvelable IFAO, 1994).
En Afrique sub-saharienne, les activités de subsistance des populations côtières dépendent de l'accès aux ressources naturelles. Les mangroves remplissent des fonctions cruciales : produits forestiers ligneux et non ligneux, protection côtière, conservation de la diversité biologique, provision d'habitat, de frayères et de nutriments, variété de poissons, mollusques et crustacés et production de sel. Les mangroves procurent des intrants nutntionnels au réseau de canaux adjacents et de baies qui constituent un habitat de base, des frayères et des nourriceries pour des espèces aquatiques d'importance commerciale INOAA/NÛS, 2002].
L'Évaluation des Écosystèmes du Millénaire a classé les services environnementaux en quatre catégories IUNEP, 2006]. Exemples de services relatifs aux mangroves :
1 Réglementation : Protection du littoral - la structure complexe tridimensionnelle d'une bande de 200 m de branches de mangroves, les troncs et les racines peuvent absorber 75 % de l'énergie produite par les vagues dues au vent IUNEP-WCMC. 2006a) ; régulation atmosphérique et climatique ; contrôle des maladies humaines ; traitement des eaux ; prévention des inondations ; contrôle de l'érosion ;
2 Ravitaillement . Utilisation du bois comme combustible (cuisine, transformation du poisson, production de sel] ; charbon de bois ; construction ; chaume ; alimentation ; fruits ; pêche ; ramassage de mollusques et crustacés ; et extraction de substances | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:55 | |
| Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
des mammifères en danger aux reptiles, en passant par les amphibiens et les oiseaux, jusqu'aux frayères pour une variété de poissons, de mollusques et de crustacés, incluant plusieurs espèces commerciales. Les forêts de mangroves approvisionnent également les eaux mannes côtières en nutriments permettant ainsi des rendements élevés de pêche dans les eaux adjacentes IUNEP-WCMC, 2006a).
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT Les fleuves sont endigués, leurs eaux déviées et la zone intertidale largement développée pour l'agriculture ou l'aquaculture, entraînant la destruction des forêts de mangroves. De vastes étendues de forêts de mangroves ont été converties en rizières, étangs de pisciculture et de crevettes, zones industrielles, en zones urbaine et touristique et autres usages non forestiers. Les zones de mangroves font l'objet d'une exploitation plus poussée pour le bois de chauffe et le charbon de bois. Dans les zones surpeuplées même les petites branches et les arbustes sont utilisés pour le combustible domestique IFAO. 1 994 ; FAO, sous presse). Le sel est produit par les villageois qui font bouillir de l'eau saumâtre sur un feu à partir d'Avicennia ;
cette technique exige sept tonnes de bois pour produire une tonne de sel (Bandarayake, 1997), ajoutant ainsi à la pression sur les mangroves. À plus grande échelle, le sel est collecté dans des bassins d'évaporation et des petits bassins sursalés, souvent construits dans des zones déboisées de mangroves IUNEP-WCMC, 2003). Les mangroves de l'Afrique de l'Ouest font aussi face à de nombreux défis liés à la conservation et au développement, lesquels caractérisent tout le continent, comme on le verra dans le chapitre suivant. Quatre moteurs de changement sont identifiés sur le continent :
11 Croissance démographique et développement urbain dans ta zone côtière
Sous les tropiques, les populations sont concentrées autour des récifs de corail et des mangroves, 6A % des mangroves mondiales se trouvent à 25 km au moins des principaux centres urbains avec une population de plus de 100 000 habitants IUNEP-WCMC, 2006a).
Le bois des mangroves constitue une ressource principale pour les populations côtières partout en Afrique, mais il est sérieusement affecté par le schémas actuels de croissance démographique et de développement urbain dans la zone côtière. Les conditions de pauvreté extrêmes ne permettant pas aux consommateurs de bénéficier de l'énergie moderne, ceux-ci se rabattent sur le bois des mangroves comme source d'énergie (Nicole and al, 1994 ; Saengerand Bellan. 1995).
La déforestation des mangroves d'Afrique continue, bien que le taux soit légèrement plus faible dans les années 1990 que dans les années 1980 IFAO, sous presse). Une telle déforestation engendre une perte d'habitat et de diversité d'espèces de mangroves et d'espèces associées, et bien sûr, une perte d'écosystème tels que les herbiers, les récifs de coraux et autres systèmes côtiers. Les baisses dans la production d'espèces benthiques le long de la côte de la Guinée sont souvent le résultat d'une perte de mangroves, de la pollution et de la surpêche (Shumway, 1999).
12) Tendances économiques et politiques
Vers la fin du siècle dernier, plusieurs pays africains ont été frappés par de graves crises économiques, qui ont provoqué des taux de chômage élevés et une pauvreté généralisée. Dans les villes côtières, le commerce du bois provenant des mangroves a été une activité florissante. Avec la modernisation du matériel de coupe par l'introduction de tronçonneuses et de grandes pirogues motorisées IDin and Blasco, 1998), la récolte est devenue plus efficace, exacerbant cette situation [Dm. 2003). Des systèmes de propriété foncière complexes rendent la gestion difficile en Afrique ISaid, 2007). Les stratégies visant à augmenter la sécurité alimentaire impliquent l'expansion de la production de riz dans les zones de mangroves, ce qui cause une perte significative de mangroves à travers l'Afrique ISaid, 2007).
131 Changement climatique
La réaction des mangroves au changement climatique est une préoccupation mondiale scientifique et politique. La plupart des études ont seulement évalué les impacts de l'élévation du niveau de la mer (Ellison and Farnsworth, 1997 ; Blasco and al., 2001; McLean and al„ 2001). L'obstacle potentiel que des structures rigides de protection telles que les digues pourraient constituer pour la migration horizontale des mangroves est une préoccupation [Viles and Spencer, 1995 ; Nicholls, 2004). Les effets des changements climatiques ont été ressentis dans toute l'Afrique de l'Ouest ; Ces changements doivent être pris en compte dans toutes les stratégies de gestion mises en œuvre. On prévoit également que les changements climatiques pourraient augmenter la fréquence des ondes de tempête IUNEP-WCMC. 2006a).
(41 Changements d'habitat en amont
Augmentation de la pollution ou afflux toxiques ; changements dans le régime des eaux douces tels les régimes d'inondation ; et écoulement accru des dépôts de la déforestation en amont.
Les mangroves sont-elles protégées dans les aires protégées ?
En Afrique, 14 % des zones identifiées comme zones de mangroves se trouvent dans des espaces classés comme
aires protégées nationales et internationales. Cependant, seule une fraction de ces zones est effectivement gérée. Une analyse portant sur l'utilisation des mangroves des sites Ramsar de l'Afrique de l'Ouest et de l'Est et sur les risques inhérents à cette utilisation indique que le manque d'efficacité de la gestion due à des contraintes financières et administratives et à un niveau élevé de pauvreté dans les zones protégées constitue une préoccupation majeure (Ramsar. 2006b). Ci-dessous, une liste des utilisations identifiées au sein des sites Ramsar en Afrique, reflète la situation constatée hors des aires protégées :
• Pêche de subsistance et pêche commerciale ;
• Agriculture des terres arables permanente et alternée, lessivage des terres cultivées, riziculture ;
• Collecte de combustibles ligneux et de produits forestiers non ligneux, exploitation forestière à l'échelle commerciale ;
• Production de sel ;
• Extraction de sable/gravier ;
• Braconnage/chasse excessive des espèces ;
• Développement urbain ;
• Surpâturage (par le bétail) ;
• Développement d'infrastructures ;
• Exploitation minière ;
• Impacts des barrages ;
• Pollution industrielle ;
• Expansion de l'implantation des populations ;
• Colonisation d'espèces de plantes exotiques/envahissantes. | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:56 | |
| Gabon Cameroun Guinée Guinée Bissau Nigena
mot mangue, qui est originaire du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée IVannucci, 1989). Le Nigeria comprend les écosystèmes de mangroves les plus vastes constituant quelque 35 % de la couverture totale de la sous-région [UNEP-WCMC, 2006b). La figure 1 montre les cinq pays ayant la plus grande couverture de mangroves en Afrique de l'Ouest.
Les conditions régionales permettent aux mangroves de pousser à l'intérieur des terres sur au moins 100 km, en raison des fortes influences des marées sur les fleuves comme le Gambie, le Sine-Saloum au Sénégal, la Casamance, Guinée-Bissau, le fleuve Niger et les fleuves Camerounais. De la même manière, la où il y a de fortes influences fluviales vers les mers, les îles affectées par des afflux d'eau douce procurent un environnement favorable à la croissance des mangroves ; par exemple l'Archipel Bijagos de la Guinée-Bissau [AFROL, 2002).
Ce rapport présente un profil pour chacun de ces 19 pays, tenant compte du statut des mangroves, de leur répartition, de leur biodiversité, des utilisations, des menaces et des moteurs de changements. En dépit de la recherche considérable en cours sur cet habitat au niveau régional, national et mondial [ex. Spalding et al, 1997 ; le prochain Atlas Mondial révisé sur les Mangroves) il demeure une réelle insuffisance d'information et des efforts continus pour améliorer l'évaluation au niveau de la sous-région s'avèrent nécessaires.
Selon les évaluations des zones de 1980 à 2006, la tendance générale pour la sous-région indique une baisse modérée de la couverture de mangroves. Quatre pays verraient une augmentation de leur zone de mangroves ; deux ont une légère baisse ; neuf subissent une baisse modérée et trois pays [Congo, Côte d'Ivoire et République démocratique du Congo) présentent une baisse sévère au niveau de l'habitat des mangroves.
BIODIVERSITÉ
Il existe huit vraies espèces de mangroves en Afrique de l'Ouest (Tomlinson, 19861. Ces dernières sont énumérées dans le tableau 2 avec leur description respective présentée dans l'annexe 3. La répartition des espèces par pays et le résumé du nombre d'espèces par pays sont présentés dans le tableau 3.
L'Afrique de l'Ouest comprend moins de vraies espèces
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Vue d'ensemble régionale
de mangroves que l'Afrique de l'Est, mais sa couverture de mangroves est plus vaste en raison des réseaux fluviaux extensifs qui n'existent pas à l'Est n'a pas IShumway, 19991. Il n'y a aucun chevauchement entre les espèces identifiées dans les mangroves de l'Afrique de l'Est et de l'Ouest. Les mangroves de l'Afrique de l'Ouest sont remarquables pour leur soutien à certaines espèces de poissons d'origine indo-pacifique dans le bassin Atlantique, tels que le pénophthalme (Kaufman, n.d.].
Les mangroves de la sous-région sont très riches en biodiversité. L'excès de production organique des mangroves est exploité par beaucoup d'espèces marines, notamment les poissons et les crustacés qui rejoignent l'environnement des mangroves à leur phase juvénile et retournent à la mer à l'âge adulte pour les besoins de la reproduction Uohn and Lawson, 1990].
UTILISATIONS PRINCIPALES DES MANGROVES ET ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ASSOCIÉES
Aquaculture - peu développée en Afrique de l'Ouest.
Écotourisme - ce rapport a constaté que l'écotourisme en Afrique de l'Ouest est peu présent ; il commence toutefois à se développer au Sénégal (Petite Côte, Sine-Saloum) et la Gambie est ciblée comme potentiel futur ISaid, 2007]. Un certain essor a vu le jour dans d'autres pays Africains.
Tableau 2: noms scientifiques et appellations courantes des espèces de mangroves de l'Afrique de l'Ouest
Noms scientifiques Noms courants
Acrostichum aureum
Fouqère de cuir dorée
Avicennia qerminans
Manqrove noire
Conocarpus erectus
Bouton de Manqrove
Laquncularia racemosa Nypa fruticans
Manqrove blanche Mangrove/Palmier nipa
Rhizophora harrisonii
Palétuvier rouge
Rhizophora manqle
Palétuvier rouqe
Rhizophora racemosa
Palétuvier rouge
Pêche - le poisson est une source principale de protéine diététique dans la sous-région où plus de cinq millions d'habitants dépendent de la pêche artisanale pour leur subsistance ISFLP. 2000]. Outre la pêche de capture, l'«Acadja» ou le «brush pack System» est pratiqué dans les lagunes de l'Afrique de l'Ouest. Cette méthode traditionnelle de pêche implique l'installation d'habitats artificiels au milieu des lagunes en utilisant des branches d'arbres |de mangroves en général]. Une autre caractéristique de la pêche côtière artisanale en Afrique de l'Ouest est la migration saisonnière transfrontalière qui
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| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:56 | |
| Rhizophora racemosa Racines: utilisées avec de l'huile de palme comme pommade pour les brûlures. Écorce: infections fongiques de la peau ; traitement de la diarrhée et la dysenterie chez
l' enfant ; lèpre ; mal de gorge.
Avicennia germinans Feuilles : cendres utilisées comme substitut du sel. Écorce : poudre d'écorce mélangée à l'huile de palme pour le traitement des poux, des mycoses et de la gale. Graines : graines en germination comme poison.
Conocarpus erectus Feuilles : utilisée décoction comme antipyrétique. Latex : pour arrêter le saignement des coupures. Racines : cueillies et bouilliescomme remède pour le catarrhe. Écorce : utilisée dans le traitement de la blennorragie.
Source: Gordon, 2005
suit les stocks de poissons le long de la côte, entrant ainsi en conflit avec les pêcheurs locaux et affectant les méthodes de pêche utilisées lorsqu'ils sont loin de leur pays d'origine.
Ramassage - de mollusques, crustacés et autres espèces aquatiques; par exemple, les huîtres et les crabes. Chasse et récolle - chasse des espèces animales non aquatiques peuplant les forêts de mangroves et récolte des composantes comestibles de plantes associées ou non- associées aux mangroves.
Utilisation médicinale - les mangroves sont utilisées à des fins médicales. Quelques exemples sont présentés dans le tableau A.
Valeur intrinsèque - dans la sous-région les mangroves ont une grande valeur culturelle et spirituelle ; elles procurent un environnement à beaucoup d'espèces, rares et en danger, comme le lamantin africain et elles constituent aussi des nurseries pour beaucoup d'espèces de poissons.
Exploration et production pétrolière - plus de 90 % des activités pétrolières ont lieu dans le delta du Niger qui est la zone du littoral de l'Afrique de l'Ouest la plus riche en ressources minérales, attirant ainsi d'importants investissements internationaux. En 2006, la Société Nationale Chinoise de Pétrole Mann a investi 2,3 milliards delta du Niger, une zone riche en mangroves. C'est le plus gros investissement de la Chine en Afrique à ce jour. (Ekweozor, 1989 ; CNN, 2006). La prospection de nouveaux gisements de pétrole se poursuit dans toute la sous-région et deviendront probablement une source de polémique croissante.'
L'utilisation du bois - le bois des mangroves est largement utilisé dans la sous-région et les marchés pour sa commercialisation sont bien développés. Comme les mangroves constituent les principaux arbres des forêts dans bon nombre de zones côtières où elles poussent, elles sont
Étude de cas : Le pétrole et au-delà dans te delta du Niger
L'impact de la prospection pétrolière dans le delta du Niger n'est pas limité à la pollution par les hydrocarbures. Le développement d'infrastructures pétrolières exige un dégagement extensif des terres, ainsi que le dragage et le remblayage du sable dans les zones de mangroves. Pendant le dragage, le sol, les sédiments et la végétation le long de l'itinéraire du site proposé sont enlevés et souvent déposés dans les mangroves aux abords de la rive. L'abandon des matériaux de dragage cause un certain nombre d'impacts dont l'étouffement des mangroves périphériques, l'altération de la topographie et de l'hydrologie de surface, l'acidification et la contamination
des eaux, le tout pouvant détruire la végétation et entraîner une mortalité massive de poissons. Par conséquent, les anciennes zones de mangroves ont été reconverties soit en terrain nu, en prairie, ou en forêt dulcicole après plusieurs années de désagrégation naturelle. Le dragage affecte l'écosystème : la végétation des mangroves, les invertébrés benthiques, la pêche, le plancton, la faune et la flore, le sol, les sédiments et la qualité de l'eau et par conséquent, il affecte aussi le bien-être des communautés qui vivent dans la zone et qui dépendent de la riche biodiversité de l'écosystème des mangroves pour leur subsistance lOhimain, 2001 ; 2003 ; 200/1 ; Ohimain et al., 2002; 20051.
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Vue d'ensemble régionale
exploitées pour le combustible domestique, la transformation du poisson, la production de sel, la construction d'embarcations, de maisons et de barrières, et aussi pour la production d'outils.
La production de set - est une industrie importante, en particulier dans les réseaux de lagunes entre la Côte d'Ivoire et le Bénin. Au Ghana, par exemple, la production commerciale de sel à grande échelle destinée à l'exportation est une activité économique importante dans des marécages côtiers [NOAA/NOS, 2002], En République de Guinée, la plupart du sel consommé provient de la production côtière locale ISaid, 2007).
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT 111 Croissance démographique et développement urbain dans la zone côtière
Le couloir Atlantique comprend certains des plus grands centres de densité de la population en Afrique [voir carte 2a) (Dakar, Abidjan, Accra-Tema, Cotonou, Lagos, Port Harcourt, Douala et Libreville) en raison du taux élevé de croissance intrinsèque [NOAA/NOS, 20021. Entre le Sénégal et le Nigeria, environ 60 millions d'habitants, représentant 25 % de la population, vivent dans les limites de 60 km de la côte, une étroite bande représentant moins de 10 % de la masse continentale de ces pays côtiers, [NOAA/NOS, 2002). Au Nigeria, environ 20 millions d'habitants [22,6 % de la population nationale! vivent le long de la zone côtière ; et environ 4,5 millions de Sénégalais [66,6 % de la population
nationale) vivent dans la zone côtière de Dakar IIPCC, 2000). En plus, environ 60 % des industries en Afrique de l'Ouest sont situées dans les villes côtières [NOAA/NOS, 2002).
Ce développement rapide met une pression croissante sur les ressources naturelles côtières, souvent considérées comme des ressources à accès libre. L'immigration et l'accroissement de la pauvreté au sein des communautés rurales ont entraîné l'exploitation de ces ressources pour la subsistance, et par des industries [ex : les secteurs de la foresterie et de la pêche), qui ont profité de la précarité de la gestion et des législations [World Bank. 1994). La carte 1b montre la couverture de mangrove avec l'Indice de Développement Humain. Selon le PNUD, la majorité des pays de l'Afrique de l'Ouest sont parmi les pays les moins développés et leurs populations dépendent principalement des ressources naturelles. Les forêts de mangroves sont exploitées pour l'approvisionnement en bois de chauffage et de construction ; elles sont aussi exploitées pour l'exploration pétrolière et le forage. Les techniques de pêche illégales et non réglementées, avec l'utilisation de poisons et de dynamites, détériorent encore plus la structure et la fonction des écosystèmes de mangroves. Les déchets qui proviennent de ces centres urbains émergeants, comme les eaux usées, les ordures et les polluants chimiques contaminent les eaux qui procurent des zones précieuses de reproduction à du poisson de valeur commerciale importante [National Géographie, 2001).
Les mangroves étant détruites pour faire place à des constructions, leurs services sont ainsi perdus, y compris
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Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
leur capacité à retenir les sédiments et à stabiliser le littoral. Dans le delta du Niger, le déboisement de la mangrove a conduit à une sérieuse érosion et à des inondations détruisant des villages de pêcheurs le long de la côte, les rivages ayant été exposés au vent et à l'érosion manne (Shumway, 19991.
Tous les pays de la sous-région sont dans le processus de préparation de Document Stratégigue de Réduction de la Pauvreté IDSRP] en collaboration avec la Banque Mondiale. En réalité, il s'agit de la création de stratégies nationales pour réduire la pauvreté. Il est clair que là où elles existent, presque partout sans exception, les communautés pauvres et marginalisées de l'Afrique de l'Ouest dépendent grandement de ces mangroves ; leur utilisation durable est donc essentielle. Cependant, les mangroves sont mentionnées seulement dans deux DSRP, à savoir ceux du Nigeria et de la Sierra Leone. Actuellement, seul le Nigeria appelle à la conservation des mangroves comme habitats uniques pour soutenir des activités de subsistance INigenan National Planning Commission. 20(M|.
121 Tendances économiques et politiques
Au cours des dernières décennies, des conflits civils et politiques ont sévi dans un certain nombre de pays de la sous-région. De nombreuses nations sortent aujourd'hui de guerres civiles, mais les niveaux de pauvreté sont parmi les plus élevés du monde. En temps de guerre, les priorités changent, tant pour l'État que pour la population et ont tendance à porter sur le court terme. C'est ce qui a entraîné la déforestation dans certains pays comme le Libéria et la Sierra Leone IWRI, 2003a). Les forêts de mangroves offrent également un refuge pour les communautés déplacées ou en fuite. À la fin de la guerre, les États ont besoin de relancer l'économie et de reconstruire les secteurs clés. L'exploitation des ressources naturelles est l'un des moyens les plus rapides pour obtenir des résultats. Et là encore, dans cette région, les mangroves constituent les principales ressources forestières dans les zones côtières qui sont très peuplées. Les activités des armées et des milices réduisent également les possibilités pour la recherche et la conservation au niveau de ces zones, par exemple en
Cas 2 : Exemples d'activités visant à combattre tes menaces qui pèsent sur les mangroves en Afrique de l'Ouest | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:57 | |
| Le projet de Golfe de Guinée Grand Ecosystème Marin de
1995 à 2000 a entrepris des programmes pilotes de restauration des mangroves, projets qui ont été facilités par des ONG en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigeria et au Cameroun. Le projet était de nature interdisciplinaire, portant sur la pêche, l'écologie, les processus physiques environnementaux dans le Golfe de Guinée et les dimensions humaines telle la pollution, les aspects de gestion socio-économiques et la gouvernance. Le projet est basé sur le fait que la pollution marine et les ressources marines vivantes ne respectent aucune frontière politique et exigent donc une approche concertée et globale pour l'évaluation et le contrôle (UNEP-GPA, 2006).
Le projet "Lower Volta Mangroves Project", appuyé par le Royaume-Uni, comportait des activités pilotes de restauration au Ghana. La surexploitation domestique du bois de chauffe a causé une dégradation sévère des ressources. Le projet tente de développer des approches entre les propriétaires terriens et la communauté pour la réhabilitation et l'utilisation durable des ressources de mangroves dans la zone de l'estuaire du fleuve Volta. Le projet a réalisé des cartes de référence sur ta végétation, l'analyse des changements au fil du temps, la description et l'analyse des régimes de gestion passés et présents, de même que l'analyse de l'importance sociale et
économique de l'écosystème des mangroves pour les populations locales. Pour la durabilité, le projet encourage le personnel du Ghana Wildlife Department à entreprendre des études de façon indépendante (DFID, 1996).
Restauration communautaire au Ghana |A.K. Armani : Deux communautés ont entrepris des projets de restauration de mangroves dans les zones dégradées avec l'aide de l'ONG Resource & Environment Development Organisation IREDOI et le Forestry Department de Winneba. Le Comité Néerlandais de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature a financé le projet sur trois ans (1997-2000), Six mille propagules et deux parcelles viables de 10 000 canneliers ont été plantés comme source alternative de combustible et de bois. On a enseigné aux populations, aux écoliers et aux dirigeants communautaires l'importance des mangroves et de la conservation des forêts. Suite à une faible pluviométrie, le projet a fait face à un problème d'incendies qui ont détruit un certain nombre de canneliers plantés durant la première année du projet. La capacité du cannelier à se régénérer après les incendies a réduit les séquelles que les plantes ont pu subir. Le projet a mis fin à l'exploitation des mangroves au niveau des deux communautés et à présent, les membres de ces communautés comptent sur le cannelier et les autres espèces terrestres.
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Vue d'ensemble régionale
Angola, au Cameroun, au Nigeria et au Sénégal (Dm. 2003].
L'exportation du pétrole des zones côtières est une activité économiquement importante au Nigeria, au Gabon et au Cameroun, mais elle est associée à des risques écologiques et politiques. L'éventualité de fuites accidentelles INDES, 1997] représente une menace importante pour la santé des écosystèmes de mangroves. Au Nigeria, pendant les 30 dernières années, des lignes sismiques ont été placées dans les forêts de mangroves du delta du Niger lElijah, 2001] rendant cet écosystème et les autres écosystèmes similaires vulnérables aux impacts du pétrole et de ses produits (Ekweozor. 19891. Les autres risques incluent lignition de gaz, les canalisations, l'envasement, l'extraction de sable et la construction de quais (Ekweozor, 1989 ; Iseborand Awosika, 1993].
La possibilité d'identifier de nouvelles sources de pétrole sur le plateau continental de l'Afrique de l'Ouest suscite beaucup d'intérêt. Les activités liées à la prospection impliquent également le risque associé aux études, aux eaux résiduelles, aux déversements accidentels et à l'impact des installations. Il est aussi crucial de noter que beaucoup des pays de la sous-région ne sont pas encore signataires des accords internationaux concernant la protection de leurs environnements marins et côtiers, tels que la Convention Internationale pour la Prévention de la Pollution par les Navires IMARPOL] ou la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer IUNCL0S), représentant un secteur à problèmes potentiels particuliers en ce qui concerne les services des écosystèmes marins ISaid, 2007).
31 Changement climatique
L'Afrique de l'Ouest est considérée comme l'une des régions du monde les plus vulnérables aux changements climatiques INiasse, 2002) qui vont probablement augmenter dans l'avenir et affecter la répartition des mangroves. Les conditions météorologiques et les changements au niveau des forts courants et des upwellings qui caractérisent la sous-région (courants de Benguela, de Guinée et de des Canaries] apporteront les changements les plus grands à la répartition des mangroves. La sous-région a connu une baisse considérable de sa pluviométrie de 15 à 30 % entre 1968 et 1972 selon les zones. Les principaux fleuves de la sous-région (Niger, Sénégal, Volta] ont connu une baisse concomitante de leur décharge moyenne de 40 à 60 % (Niasse, 2005]. Pendant les 50 dernières années, la variabilité élevée du climat a été associée à la désertification accrue et à l'insécurité alimentaire dans la sous-région ouest africaine (Niasse, 2002].
Outre les changements de pluviométrie, il est probable que le changement climatique affectera la pression atmosphérique, les températures, l'évaporation, les régimes hydrologiques, le niveau de la mer, l'ampleur et la fréquence
Liste résumée des menaces sur les mangroves en Afrique de l'Ouest identifiées dans ce rapport
Agriculture et aquaculture (riz, crevettes, poissons!
Construction de routes d'accès
Construction de quais
Désertification
Bois de chauffe et charbon de bois
Projets hydroélectriques Sources terrestres de pollution
Prospection pétrolière, forage et production
Déversement d'ordu res
Extraction de sable
Eaux usées et poll ution
Cueillette, pêche et chasse non dur ables
D éveloppement urbain et touristique
Dé viation des eaux pour l'agriculture et l'aquaculture
des tempêtes et la concentration de dioxyde de carbone. Ces changements, de concert avec la réduction actuelle de la couverture de mangroves et l'impact anthropogénique, ne peuvent que renforcer la situation actuelle. Il est à noter que le contenu carbonique du sol dans les forêts de mangroves est de 4 à 18 fois plus élevé que celui des forêts tropicales humides IFujimoto, sous presse). Une gestion positive ajoutée à la conservation et à la réhabilitation pourraient contribuera long terme à la rétention du dioxyde de carbone (Baba, 2004], Il est probable que les changements climatiques aient un effet tant positif que négatif sur les mangroves, mais les retombées restent incertaines à cause de la variabilité locale élevée (UNEP-WCMC, 2003]. L'équilibre entre les pressions anthropogéniques, la sédimentation et l'érosion, ainsi que le niveau de remontée de la mer seront décisifs quant à la manière dont les mangroves réagiront aux changements climatiques (Nyong, 2005).
141 Changements de l'habitat en amont
Tous les avantages apportés aux pêches maritimes par les flux nets d'énergie provenant des mangroves sont menacés par les influences anthropogéniques qui causent la pollution ou la destruction de l'écosystème des mangroves le long de la côte, ou plus loin à l'intérieur des terres, (John and Lawson, 19901. L'agriculture intensive est l'une des principales activités à proximité des mangroves et aux alentours IAFROL, 20021. Les forts régimes de courant du Golfe de Guinée peuvent aussi transporter de la pollution par les hydrocarbures, les déchets toxiques et solides provenant des sources en amont des autres pays côtiers, créant ainsi un impact au niveau sous-régional (Shumway, 1999].
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:58 | |
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:58 | |
| La Mauritanie étant un pays désertique, les écosystèmes de mangroves y ont une étendue limitée et sont parmi les plus arides de la côte Atlantique africaine IFAO, sous presse]. On les trouve dans le delta du Sénégal et au nord, près du cap Timins. Les deux zones sont séparées par un long étirement de plages sablonneuses à découvert [FAO, sous presse).
Trois sites Ramsar comprenant des mangroves ont été désignés en Mauritanie : le Parc National du Banc d'Arguin, désigné le 22 octobre 1982 couvrant une superficie de 12 000 km 2 |06°45'N 011°13'WI • le Parc National du Diawimg, désigné le 23 août 1994 couvrant une superficie de 156 km ! [16°22'N 016°23'W| et le Chat T'Boul, qui a été désigné le 11 octobre 2000 et qui couvre 155 km' (16°33'N 016°24'WL
BIODIVERSITÉ
On trouve en Mauritanie trois espèces de mangroves parmi les huit existant en Afrique de l'Ouest :
Avicennia germinans
Conocarpus erectus
Rhizophora racemosa
Rhizophora racemosa se développe sur les fleuves et domine dans le delta du Sénégal ; Avicennia germinans feyn. Avicennia africanajet les spécimens de Conocarpus erectus poussent dans les marais [FAO, sous presse]. Au nord, on trouve un peuplement d' Avicennia africana sur les rives boueuses de l'île de Tidra et un petit lot dans les baies sur la
partie continentale près du cap Timins. Ces peuplements de mangroves, les plus au nord en Atlantique Est, datent du temps où les Oueds côtiers apportaient de l'eau douce du Sahara [Ramsar. 2004], Il y a une très haute productivité de phytoplancton pélagique au large du littoral de ces peuplements de mangroves et de nature benthique près du rivage. Ces ressources procurent l'énergie de base à un nombre incalculable d'oiseaux et de poissons [UNEP- WCMC. 2002].
Le Parc National du Banc d'Arguin donne un aperçu de la biodiversité souvent surprenante de la Mauritanie. Celui- ci occupe deux tiers de la moitié nord de la côte mauritanienne (Dahdouh-Guebas and Koedam, 2001] et est un exemple unique en Afrique d'une zone de transition entre le désert du Sahara et l'océan Atlantique. C'est un golfe d'environ 300 km de long avec un littoral légèrement incliné comprenant dunes de sable, marais et mangroves, bancs de boue de marée, labyrinthes de canaux et ruisseaux, bancs de sable et îlots [UNEP-WCMC. 2002].
Parmi les sept millions d'oiseaux limicoles qui traversent les voies migratoires de l'Atlantique, environ 30 % passent l'hiver au Banc d'Arguin. Ce parc a la plus grande concentration mondiale de limicoles d'hiver et abrite environ 15 espèces d'oiseaux piscivores (Hoffmann. 19881. Au moins 249 espèces d'oiseaux ont été enregistrées, originaires aussi bien de l'écozone paléarctique que de la zone afrotropicale. plusieurs espèces de chaque entité étant à la limite de leur répartition IlUCNAVWF, 1989]. Les oiseaux limicoles d'hiver sont plus de deux millions et incluent, parmi beaucoup d'autres espèces, la sterne noire Chlidonias nigra, le flamant rose Phoenocopterus ruber, le pluvier grand- gravelot Charadnus hiaticula, le pluvier argenté Pluviahs squatarola, le bécasseau maubèche Calidris canutus. le chevalier gambette Tringa totanus et la barge rousse Limosa lapponica [Ramsar, 2004 ; UNEP-WCMC, 2002).
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT
Facteurs clés de changement en Mauritanie : augmentation démographique, changement climatique.
Surexploitation des mangroves au niveau local pour le bois de chauffe et la construction de pirogues.
La désertification et les crues réduites causées par la sécheresse sahélienne ont augmenté la pression sur les
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Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
terres pour le pâturage des chameaux et des chèvres. La sécheresse persistante et l'exploitation minière mettent également en danger les mangroves IRamsar, 2006b).
Modification de l'habitat : augmentation de la salinité des bassins fluviaux causée par la construction du barrage de Diama près de l'embouchure du fleuve Sénégal IFAO, sous presse).
Pressions accrues de la pêche : surexploitation par les pêcheries industrielles internationales du Banc à l'extérieur du parc et par les flottes de pêche pirate à l'intérieur du parc. En 2001, 334 chalutiers étrangers avaient des permis pour travailler dans les Eaux mauritaniennes IAFROL, 20021. Les chalutiers étrangers pèchent 500 000 tonnes de poisson chaque année dans ces eaux IPearce, 2001],
Les menaces observées dans les sites des deux Parcs Nationaux du Diawling et du Chat T'Boul comprennent : le lessivage des terres cultivées, l'impact des barrages, le développement d'infrastructures, les perturbations liées au tourisme, l'impact du développement agricole, la perte d'habitat et le défrichement des pâturages (Ramsar 2006b].
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES Les activités économiques liées aux mangroves de la Mauritanie sont principalement des activités de subsistance et incluent la collecte de produits forestiers non ligneux, l'abatage et/ou la collecte de bois de chauffe, la production de charbon de bois et l'agriculture de labourage alternée et permanente IRamsar, 2006b). La pêche commerciale a lieu au large des mangroves ; cette pêche dépend des mangroves comme nurserie
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 8:59 | |
| Tableau d'estimation des superficies couvertes par la
mangrove
Année source 1980 1990 1997 2000 2005 2006
Superficie [km 2 ] 1 690 1450 1830 1270 1150 1287
Le Sénégal a des ressources de mangroves uniques et bien développées, même si elles ont subi une certaine baisse depuis les années 1980. Les pans de mangroves poussent sur les dépôts d'argile entourés par des fleuves et subissent une forte influence de l'océan. Les mangroves sont reliées à des zones de vase connues sous le nom de tannes [zones stériles! et forment un réseau complexe et unique d'habitats. Les mangroves ont tendance à former des bandes linéaires correspondant aux contours des canaux tidaux.
Au sud de la Gambie, les mangroves occupent l'estuaire de la Casamance et forment une bande importante et particulièrement dense, large de six km de forêt de mangroves sur la rive septentrionale du fleuve entre Ziguinchor et Tobor. Cette formation se réduit graduellement jusqu'à ce que les mangroves apparaissent seulement sur les petites îles ou le long des rives de l'île du Diable en amont de Sédhiou. Sur la rive sud de la Casamance, la couverture des mangroves est moins significative, mais on peut distinguer deux grands massifs : le plus au nord se trouve entre Kabrousse et Karabane avec une largeur moyenne de 10 km. Le massif de l'est, séparé du premier par une zone sèche terrestre, s'étend de la Pointe Saint-Georges à la frontière guinéenne puis s'étire de part et d'autre de la rivière Kamabeul. Entre la rivière Kamabeul et Ziguinchor, les mangroves forment une bande de 1,5 à 2 km. Au-delà, elles ne sont présentes par intermittence qu'en franges très étroites [FAO, sous presse).
De petites zones de mangroves sont présentes sur la
Petite Côte et à proximité de la Somone et de Joal. Les mangroves du delta du Sine-Saloum sont fortement influencées par l'environnement marin et elles s'étendent sur 650 km' autour de son labyrinthe d'affluents [EC, 2003]. Les mangroves sont sous le contrôle et la responsabilité de trois départements du ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature. Un certain nombre de codes contiennent les mesures de protection des forêts de mangroves. Le Sénégal a un site Ramsar avec des mangroves : le delta du Saloum, désigné le 4 mars 1984 et couvrant une superficie de 730 km 2 [13°37'N 016°42'W].
BIODIVERSITÉ
On retrouve au Sénégal sept des huit espèces de mangroves existant en Afrique de l'Ouest :
Acrostichum aureum
Avicennia germinans
Conocarpus erectus
Laguncularia racemosa
Rhizophora harrisonii
Rhizophora mangte
Rhizophora racemosa
Les mangroves de la Casamance appartiennent à deux espèces : Rhizophora racemosa et Avicennia nitida. La première est une espèce pionnière et s'établit en bordure des marigots, là où la boue est nouvellement déposée. Avicennia spp. pousse sur les sédiments plus stables et plus vieux et constitue la majorité des mangroves. Elle envahit les plantations de riz abandonnées soumises à l'influence des marées. Des arbustes touffus, caractéristiques des terres les plus salées, en particulier Conocarpus erectus, peuvent se trouver sur les abords des terres les plus proches des mangroves [FAO, sous presse].
Au nord de la Gambie, des peuplements denses de Rhizophora racemosa et à' Avicennia africana poussent le long du Sine-Saloum et entre les embouchures des fleuves Saloum et Gambie. Ces mangroves constituent un habitat de reproduction pour quatre espèces de tortues et abritent de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques ainsi que les migrateurs paléarctiques d'hiver [Ramsar, 2000).
Dans le grand nord du Sénégal, entre l'embouchure du fleuve et l'île de Thiong, entre Loll et le Sénégal, les mangroves Rhizophora racemosa ei Avicennia germinans, | |
| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:00 | |
| sont peu développés car souvent concurrencés par des graminées halophiles, Sporobutus robustus et Paspaium vaginatum. Les marais salants qui bordent souvent les mangroves sont composés de Sesuvium, Paspaium, Sporobutus, Scirpus et Philoxerus IFAO, sous presse].
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT
Les facteurs clés de changement au Sénégal : changements
climatiques, pressions démographiques.
Depuis 1963, le Sénégal combat la sécheresse qui réduit la superficie totale des terres cultivables. Les activités agricoles intensives qui en résultent, ainsi que la pression démographique ont causé l'érosion et l'envasement IFAO, sous presse). La forêt de mangroves du delta du Saloum est essentielle pour retenir les sédiments et empêcher le lessivage des sols ; elle fournit des nutriments essentiels pour les poissons et constitue un abri pour les colonies d'huîtres. Ce delta est sous la menace de l'érosion côtièrc et de la salmisation du sol IEC. 2003) ainsi que de la surexploitation de ressources comme les huîtres et le bois [Said, 2007). Dans la réserve du site Ramsar du Saloum, les défis de gestion incluent la collecte illégale de mollusques, d'œufs d'oiseaux et de tortues, ainsi que l'exploitation non durable des produits végétaux. Les zones alentours sont utilisées pour l'agriculture, l'élevage de bétail, la pêche et la chasse IRamsar, 2000). La dépendance des populations aux ressources des mangroves mène à leur utilisation non durable et à la surexploitation, en particulier des poissons et des mollusques IMacintosh and Ashton, 2003).
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES La pêche, le tourisme et les phosphates sont les piliers de l'économie du Sénégal IMacintosh and Ashton, 2003). Actuellement, le poisson fournit 70 % de la consommation de protéines animales au Sénégal (Macintosh and Ashton, 2003). Les zones de mangroves sont traditionnellement utilisées pour la riziculture et les rizières, la pêche, l'aquaculture et la collecte de bois IFAO, sous presse ; Macintosh and Ashton, 2003). La cueillette des huîtres de mangroves [Crassostrea gasar] est une pratique historique qui se faisait toujours dans la Casamance à la fin des années 1980 IBinet et al., 1995). Il existait un commerce très actif des huîtres séchées jusqu'en 1950. La cueillette était particulièrement importante pendant les années de sécheresse lorsqu'il était impossible de cultiver du riz. Les mangroves du delta du Saloum fournissent aussi une réserve de plantes médicinales utilisées par les indigènes et constituent une source significative de revenus pour les femmes qui exploitent les mollusques et les crustacés IEC, 2003). L'habitat qu'offrent les mangroves dans la réserve Ramsar du delta du Saloum est utilisé pour la conservation de la nature, le tourisme et le pastoralisme IRamsar, 2000). L'écotourisme pourrait constituer une option stratégique pour le développement d'activités économ- iques alternatives, basées sur la conservation, la restauration et l'estimation des aspects naturels et culturels des forêts IMacintosh and Ashton, 2003). Le caractère durable de ces ressources dépend dune façon cruciale de la bonne santé et du fonctionnement ininterrompu des écosystèmes de mangroves.
Étude de cas : Mangroves et réduction de la pauvreté au Sénégal
Abdoutaye Diame
Les mangroves forment un écosystème productif qui soutient les activités de subsistance des populations au Sénégal, mais certaines d'entre elles ont été perdues en raison de la construction de canaux, de la conversion d'habitats en rizières et de l'érosion côtière. Un des effets déplorables de cette destruction est la migration urbaine, du fait que ces écosystèmes naguère productifs, ne produisent plus de ressources halieutiques suffisantes. Un projet de reboisement a été entrepris dans le delta du Saloum pour aborder ces questions.
Le projet avait deux composantes : le renforcement des capacités dans le but de conscientiser les populations, et de les former aux techniques viables de reboisement et de collecte d'huîtres.
À date, quelques résultats clés ont été réalisés :
• 75 hectares de mangroves ont été reboisés ;
• Utilisation plus durable des ressources de mangroves, particulièrement par les femmes qui sont les principales gestionnaires et utilisatrices de ces ressources ;
• Gain de temps : la nouvelle technique de capture d'huîtres est moins nuisible pour les peuplements d'huîtres et de mangroves, tout en réduisant le temps de travail des femmes qui les collectent ;
• Accroissement des ressources halieutiques : les populations de mollusques, de gastéropodes, de crustacés et de crevettes ont commencé à réapparaître.
On espère que les leçons tirées du succès de ce projet pilote pourront être applicables à d'autres parties du pays. Source: ISME, 2003
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Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
Étude de cas : culture équitable de crevettes
« La Réadaptation et la gestion intégrée des ressources des peuplements de marécages dans le site Ramsar du delta du Saloum » était une initiative d'essai pour le commerce équitable de crevettes. Elle a fourni à des pêcheurs de huit villages des filets, des gilets de sauvetage et des cordes dans le but d'améliorer et de mettre à niveau l'utilisation des techniques et des machines pour une pêche durable et la sauvegarde des ressources.
L'initiative est un partenariat avec une société privée
qui achète les produits et les transporte jusqu'à sa
manufacture de Mbour. Les producteurs sont payés à
des prix de sortie d'usine, évitant ainsi les
intermédiaires. Toutefois, le contrôle des produits est
strict et une haute qualité est exigée. Les pêcheurs
travaillent ensemble et suivent de près leur performance
pour assurer le maintien de ces prix directs. Grâce à
l'élimination des intermédiaires, les revenus générés
reviennent directement aux villages sous forme de fonds
communautaires qui facilitent certains petits projets de
développement à la fin de la saison de pêche. Ces
revenus monétaires on' aussi contribué à la
régénération de l'écosystème des mangroves : l'achat de
meilleurs fours, par exempte, réduit la consommation de
bois de mangrove pour fumer le poisson. Les premières
indications montrent que cette initiative a quelques
impacts positifs, en particulier :
(1) les pêcheurs ont compris que la crevette mûre est
plus chère que la juvénile et, par conséquent, utilisent
un équipement de pêche réglementé ;
I2I l'organisation communautaire du travail permet aux
pêcheurs d'avoir plus d'argent et de choisir les périodes
de repos ainsi que les ressources (ISME, 20031. | |
| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:00 | |
| Superficie [km 2 ] 704 612 747 581 580 581
De fait, la Gambie est une enclave à l'intérieur du Sénégal, formée le long de la vallée navigable du fleuve Gambie [Spalding and al., 1997]. Une bande presque ininterrompue se déploie depuis l'embouchure du fleuve jusqu'à environ 160 km à l'intérieur des terres, représentant le plus intact des habitats naturels restants du pays (FA0, sous presse). L'étendue des mangroves a tendance à diminuer dans les parties inférieures du fleuve et est mieux développée aux embouchures des petits affluents, plus loin en amont. On trouve des formations de mangroves atteignant plus de 20 m de haut entre 100 et 160 km en amont de la mer, près de Tendaba, de l'île aux Eléphants et de l'île de Dan Kun Ku où la salinité moyenne de l'eau pendant la saison sèche est environ de 10 pour 1 000. Le long de la vallée du fleuve Gambie, on trouve plusieurs mangroves, allant des formations estuanennes situées près de la capitale Ban|ul aux hautes formations fluviales trouvées aux extrémités de leur habitat IFAO, sous presse].
La Convention de Ramsar est entrée en vigueur pour la Gambie le 16 janvier 1997. Actuellement, le pays a un site Ramsar avec des formations de mangroves : Bao Bolong Wetland Reserve, zone classée depuis le 16 septembre 1996, Division Nord de la Rive et couvre une superficie de 200 km 2 [13°50'N 015°90'W] IRamsar, 2000]. Il existe également plusieurs habitats côtiers et marins d'importance écologique parmi lesquels on peut citer : de Toll Point à Cape Creek [Camaloo Corner ] ; les mangroves de Oyster Creek, la Réserve d'oiseaux de Tanji ; les lagunes
de Tujereng ; le delta du fleuve Kakima - la forêt de Kachuma, de Dau Dula à la forêt côtière de Kartong et la Pointe de Kartong à l'embouchure du fleuve Allahein (Department of Parks and Wildlife Management, 1998],
BIODIVERSITÉ
On trouve sept espèces de mangroves parmi les huit existant en Afrique de l'Ouest :
Acrostichum aureum
Avicennia gerrninans
Conocarpus erectus
Lagunculana racemosa
Rhizophora mangle
Rhizophora hamsonii
Rhizophora racemosa
Les cours d'eau soumis aux marées quotidiennes sont bordés par de grands Rhizophora racemosa. Les zones affectées par les limites moyennes des marées de printemps sont peuplées d' Avicennia gerrninans Isyn A. africana) et de Lagunculana racemosa. Rhizophora harrisonii et Rhizophora mangle poussent à la limite entre les peuplements de R. racemosa et d'A gerrninans. Rhizophora racemosa semble être l'espèce pionnière, avant d'être remplacée par A gerrninans là où le sol surélevé devient trop sec pour supporter la végétation pendant la saison sèche. Les Rhizophora spp. peuvent atteindre des hauteurs de plus de 20 m IA0, sous presse].
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT
Les facteurs clés de changement en Gambie : changements climatiques ; changement d'habitat en amont.
En Gambie, l'étendue des mangroves a subi une légère diminution due au dessèchement des rameaux, très probablement causé par la sécheresse, l'augmentation de la salinité des sols, l'exploitation illégale et la conversion de zones de marées en fermes à crevettes et centres de pisciculture. La sécheresse qui a sévi en Afrique dans les années 1970 a causé la détérioration de beaucoup de mangroves, en particulier le long du Bintang Bolon, le plus grand affluent du fleuve Gambie. Elle a entraîné une pénétration plus profonde de la marée et l'augmentation de la salinité des eaux et des sols, causes principales du dessèchement des rameaux. Une importante menace pour
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:00 | |
| Gambie
les mangroves dans la zone de Banjul est la collecte des huîtres lors de laquelle les branches et les racines sont coupées là où les huîtres sont accrochées. La construction de voies d'accès permet aux habitants de se rendre facilement dans les parties intérieures des forêts, mais augmente la pression sur l'écosystème IFAO, sous presse]. Dans les zones côtières, l'extraction du sable pour la construction constitue une autre cause indirecte de la dégradation des mangroves (Said, 2007).
La Bao Balong Wetland Reserve est menacée par des habitations non urbanisées, la pêche commerciale, le pâturage, la riziculture, le surpâturage par le bétail, les sécheresses persistantes et la salimsation des sols (Ramsar, 2006b).
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES Les villageois utilisent le bois des mangroves pour faire des piquets de clôture, des montants, des matériaux de couverture, pour le bois de chauffe et la production de combustibles. À Banjul, la production de combustibles est destinée à la consommation locale ou bien à la vente. Les produits forestiers non ligneux utiles tirés des mangroves de la Gambie sont le miel, le fourrage, les plantes et les produits médicinaux. Un défrichement important a eu lieu sur la Rive Nord et à Lower River Division, là où les zones de mangroves ont été converties en rizières submergées. L'écotourisme ainsi que des
activités de recherches pédagogiques et scientifiques sont pratiqués dans ces forêts. Les mangroves géantes représentent une source durable importante de produits forestiers. Ces systèmes sont hautement productifs et il pourrait être possible d'utiliser et de gérer les formations de Rhizophora du bassin inférieur du fleuve Gambie sur une rotation de 30 ans IFAO, sous presse).
Au début des années 1980, la pêche était pratiquée principalement par de petites unités locales et les unités de pêche étrangères représentaient seulement 15 % de la totalité. Vingt ans plus tard, la pêche estuanenne est pratiquée par environ 100 sociétés de pêche soit 800 pêcheurs Iplus de 80 % d'entre eux étant des étrangers) utilisant plus de 1 750 filets. Avec la mondialisation du marché du poisson, en 2002 la Gambie a exporté 150 tonnes de crevettes en Afrique de l'Ouest et 350 tonnes en Europe. Par conséquent, la pêche à la crevette pour l'exportation est devenue quasiment exclusive (Laë et al., 2004). Ce changement de pratiques de pêche va probablement avoir des effets négatifs sur les mangroves de la zone.
Dans Bao Balong Wetland Reserve, la végétation aquatique (roseaux, plantes comestibles, produits de mangroves) est utilisée par les populations locales. Les indigènes coupent la végétation pour leurs besoins de subsistance à petite échelle, collectent des produits forestiers non ligneux et cultivent du riz IRamsar, 2006b).
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:01 | |
| La topographie de la Guinée-Bissau se caractérise principalement par une plaine côtière basse avec une couverture forestière de plus de 70 % du pays [Mongabay. 2006). Les forêts de mangroves les plus vastes sont au nord du pays. La côte continentale est constituée de nombreux estuaires avec des forêts marécageuses de mangroves et une influence de la marée allant jusqu'à 150 km à l'intérieur. L'archipel Bijagôs de la Guinée-Bissau [incluant la zone de Bolama] est composé d'environ 88 îles et îlots et d'une grande zone întertidale de vasières et de mangroves. Il se trouve au large de la côte, en face de l'embouchure du Rio Gêba. L'archipel a été classé comme Réserve de Biosphère en 1996 et comporte trois aires protégées reconnues dans son territoire. Sa superficie est d'environ 1 000 km 1 ; environ 1 000 km' supplémentaires sont découverts deux fois par jour par la marée descendante, dont au moins 760 km 2 sont des vasières et 350 km 2 des mangroves [African Birding Club, 2005].
Deux des trois aires protégées de l'archipel de Bijagôs ont des superficies importantes de mangroves. Le Parc National d'Orango a subi environ 10 % de perte d'étendue entre 1956 et 1998, mais contient actuellement un tiers des mangroves de l'archipel. Le Parc d'Urok comprend environ 66 km 2 de mangroves [Said. 2007].
Le « Parque Naturai dos Tarrefes do Rio Cacheu » l'un des plus vastes du pays, inclut quelque 300 km 2 de mangroves. Depuis 1980, les mangroves semblent avoir vu une légère augmentation de leur étendue et représentent
une ressource particulièrement importante du pays. [FAO, sous presse).
La Guinée-Bissau possède un site Ramsar avec des mangroves : Lagoa de Cufada. qui couvre une superficie de 391 km 2 et qui a été classé en 1990 [1 1°43'N 015°02'WI.
BIODIVERSITÉ
Il existe six espèces de mangroves en Guinée-Bissau : Avicennia germinans Conocarpus erectus Laguncutaria racemosa Rhizophora harrisonii Rhizophora rnangle Rhizophora racemosa
Les mangroves sont particulièrement bien développées au nord et les espèces les plus répandues sont Rhizophora spp., Lagunculana racemosa et Conocarpus erectus. Ces espèces peuvent atteindre 10 m de haut et pousser entre 20 et 100 m le long des fleuves. Les mangroves de la Guinée- Bissau consistent généralement de formations de basse taille. En effet, elles font moins de 5 mètres de haut et consistent principalement en Rhizophora sp. et Avicennia sp. On peut aussi trouver des îles de mangroves dispersées sur les plaines salines s'étendant entre les forêts de mangroves et les savanes voisines (FAO, sous presse].
Les vasières de l'Archipel de Bijagôs constituent un habitat pour l'espèce rare de mangrove Lagunculana racemosa et, en Afrique de l'Ouest, elles occupent la deuxième place derrière le Banc d'Arguin en Mauritanie pour le nombre d'échassiers paléarctiques présents pendant l'hiver du nord [African Birding Club, 2005] où plus de 900 000 oiseaux se rassemblent et plus de 282 espèces aviaires sont répertoriées [Dodman et al., 2004).
Parmi les autres espèces présentes dans l'archipel, on peut citer [Dodman et al. 2004):
• Cinq espèces de tortues mannes [la tortue verte Chelonia mydas ; la caouane Caretta caretta ; la tortue olivâtre Lepidochetys olivacea ; la tortue imbriquée Eretmochelys imbricata et la tortue luth Dermochetys conacea) ;
• Le lamantin d'Afrique de l'Ouest Trichechus senegalensis ;
• L'hippopotame Hippopotamus amphibious ;
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Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
• Le crocodile nain africain [Afrique de l'Ouest) Osteotaemus tetrapsis et
• Le dauphin à bosse de l'Atlantique Sousa leuszii et le grand dauphin Tursiops truncatus.
Le « Parque Natural dos Tarrefes do Rio Cacheu » fournit d'importantes aires de reproduction pour les poissons, les crustacés et les mollusques ainsi qu'un véritable refuge pour un grand nombre d'oiseaux, la plupart migrateurs. Au moins 180 espèces d'oiseaux IDodman et al, 2004) et 40 mammifères terrestres ISaid, 2007) ont été enregistrés. On trouve le lamantin d'Afrique de l'Ouest, Tnchechus senegalensis dans le fleuve Cacheu et ses affluents lAfrican Birding Club. 2005).
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT Les facteurs clés de changement en Guinée-Bissau . destruction de l'habitat résultant de l'accroissement de la population.
Activités de subsistance . pratiquement 60 % de la population du pays vit dans la zone côtière. La conversion des zones de mangroves en rizières a entraîné des pertes au niveau de l'étendue des mangroves. La riziculture traditionnelle sur les terres salines utilise l'eau de mer qui pénètre dans les plantations de riz pendant la saison sèche pour réduire l'acidité du sol. Le poisson, les mollusques et les crustacés qui vivent dans cet écosystème représentent la source principale de protéine pour les populations locales (FAO, sous presse). La production de charbon de bois, les incendies, la coupe et l'exploitation du bois de chauffe ont abouti à des pertes en terme d'étendue de la forêt, exposant la Guinée-Bissau à une sérieuse dégradation des sols et à l'érosion dans certaines zones [Mongabay, 2006).
Développement urbain et industriel • les mangroves côtières sont détruites en raison des projets hydroélectriques et de la construction de barrages IMongabay, 2006).
Parmi les menaces au sein et autour du site Ramsar
de la Guinée-Bissau, on peut citer : le développement urbain et agricole, la surpêche et la chasse excessive (Ramsar, 2006b).
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES
Les mangroves sont exploitées comme une ressource clé par les populations vivant le long de la côte pour le bois de chauffe, la transformation du poisson, la production de sel. l'abreuvage et les matériaux de construction, ainsi que pour le soutien à la pêche, le ramassage, l'agriculture, la production de riz et à la production de produits médicinaux IFAO, sous presse). Les populations côtières collectent plus particulièrement des feuilles, des bourgeons, du bois de chauffe, du bois en grume, de la boue, du poisson, des mollusques et des crustacés. Elles collectent du miel et du sel dans les zones de mangroves. Certains groupes ont traditionnellement cultivé le riz immergé dans les mangroves, dans des zones appelées « bolanhas de tarrafe ». Durant les périodes où la récolte de riz est insuffisante, les populations cultivent d'autres céréales comme le maïs, le mil et le sorgo, particulièrement dans les aires agricoles en contact avec des groupes islamiques (IUCN. 1994).
ÉVÉNEMENTS RÉCENTS
Des problèmes de plus en plus nombreux liés à l'intrusion de l'eau de mer dans les canaux d'irrigation de riz paddy - intrusion causée par les inondations des forêts de mangroves - viennent s'ajouter à la faible pluviométrie, aux animaux nuisibles et aux maladies qui ont ruiné près de 70 % des terres cultivables dans certaines zones de la Guinée-Bissau. Il en résulte une insécurité alimentaire généralisée I0CHA, 2006). Cette situation pourrait s'aggraver du fait que les terres les plus marginales sont utilisées pour les cultures.
En dépit des menaces identifiées, une certaine régénération de la mangrove est observée dans le pays (Said, 2007). | |
| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:01 | |
| mangrove
Année source 1980 1990 1997 2000 2005 2006
Superficie [kir-2] 2 992 2 792 3 083 2 762 2 760 2 039
Le plateau continental de la Guinée s'étend sur 300 km le long de la côte et couvre une superficie de 47 400 km*, constituant ainsi l'une des plus grandes extensions du plateau continental de l" Afrique de l'Ouest (Government of the Republic of Gumea, 2002). La zone littorale est caractérisée par une côte sablonneuse, de vastes plaines avec une végétation abondante et des forêts de mangroves fournissant un habitat pour un grand nombre d'espèces marines IGovernment of the Republic of Gumea, 2002).
Les mangroves sont localisées tout le long de la côte guméenne à l'exclusion du cap Verga et de l'île de Kaloum. La topographie de la zone côtière facilite la sédimentation et l'immersion des embouchures des fleuves. Il y a une longue couverture tidale jusqu'aux estuaires, ce qui cause l'inondation des fleuves et laissent des barres surélevées. C'est là, dans la baie de l'estuaire, que les mangroves peuvent se développer. Les mangroves s'étendent sur plus de 10 km à l'intérieur ; situées près des fleuves les plus grands, elles peuvent s'étendre jusqu'à plus de 40 km à l'intérieur à partir de la côte [FAO, sous presse).
La Guinée possède quatre sites Ramsar. classés en 1992, qui comportent des mangroves. Ces sites sont :
Ses Tristao. couvrant 850 km 2 [10°55'N 015°00'W] ;
Rio Kapatchez, couvrant 200 km 2 [10°25'N 014°33'W) ;
Rio Pongo, couvrant 300 km 2 [10°08'N OWOB'W] ;
Konkouré. couvrant 900 km 2 |09°45'N 013°41'W)
BIODIVERSITE
Sept espèces de mangroves ont été identifiées en Guinée :
Acrostichum aureum
Avicennia germinans
Conocarpus erectus
Laguncutaria racemosa
Rhizophora harnsonii
Rhizophora mangle
Rhizophora racemosa
La répartition des espèces de mangroves ligneuses varie par site. Avicennia spp.. a besoin d'une plus grande stabilité de substrat et est généralement trouvée dans les bas-fonds. Rhizophora spp., Avicennia spp. et Laguncularia spp. préfèrent les rives convexes qui sont sujettes à une haute sédimentation. Selon Yansané 11998], les mangroves non ligneuses de la Guinée ont tendance à pousser dans des zones dégradées.
Dans les zones dénudées, on trouve Avicennia spp. et Rhizophora spp. au milieu de peuplements mixtes le long des rives des canaux. Des « cathédrales de forêt » plus développées se trouvent le long du fleuve Konkouré où il y a de l'eau douce provenant de l'intérieur. Avicennia germinans et les espèces herbeuses colonisent souvent les zones déboisées destinées à la riziculture. Rhizophora racemosa peut atteindre 25 m de haut à Kakounsou et dans la baie de Sangaréya, mais dans les autres zones, les arbres sont souvent beaucoup plus petits et dépassent rarement 8 m. Dans la même zone, Avicennia germinans atteint 15 m et on peut également y trouver Conocarpus erectus [FAO, sous presse).
La diversité biologique sur la corniche de la Guinée dépend des intrants en matières organiques et des détritus provenant des mangroves côtières IShalovenkov, 2000]. On a aussi constaté qu'un grand nombre d'oiseaux de mer utilisent les forêts de mangroves pour l'alimentation, la reproduction et aussi comme abri [Sagno, 2005].
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT
Les facteurs clés de changement en Guinée -. croissance démographique rapide dans la zone côtière.
La collecte du bois provenant des forêts de mangroves est une source principale d'énergie. La consommation domestique du bois de chauffe et du charbon de bois était de 4 713 040 tonnes en 1998, tandis que le secteur informel a
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| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:02 | |
| République de Guinée
consommé prés de 180 700 tonnes en 1996 ISamoura and Diallo, 20031. Il est clair que les ressources naturelles sont en dégradation, menaçant non seulement les produits ligneux, mais aussi tous les produits et services fournis par les forêts de mangroves (Government of the Republic of Guinea, 2002).
L'expansion du port de Kamsar dans la baie de Sangaréya a entraîné la perte de 700 000 m 2 de mangroves, bien que le reboisement de la même zone avec Rhizophora spp. et Avicennia spp. ait été entrepris entre 1993 et 1998 pour aider à atténuer ces effets IFAO, sous presse].
Parmi les autres menaces nous pouvons citer IFAO, sous presse ; Samoura and Diallo, 2003) :
• Défnchage des mangroves pour du bois destiné à fumer du poisson
• Défnchage des mangroves pour l'extraction de sel
• Modification de l'habitat pour la riziculture et la crevetticulture
• Surexploitation des peuplement d'huîtres et de crabes
• Ramsar 12006b] désigne le braconnage, le défnchage de la végétation, l'exploitation forestière à échelle commerciale et la pollution par les déchets industriels comme des menaces qu'on note au sein des sites Ramsar.
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIEES AUX MANGROVES La riziculture : 13 % de la production nationale de riz en Guinée proviennent des zones de mangroves ; cette production constitue une activités de subsistance pour plus de 50 000 nziculteurs. L'agriculture itinérante est aussi pratiquée là où l'infiltration du sel est faible.
La pisciculture : pêche et ramassage de mollusques et crustacés.
La collecte du bois : pour la transformation du poisson (fumage), combustible, construction et production de charbon de bois aussi bien pour villes rurales que côtières. Production de set : il s'agit d'une activité saisonnière, post-récolte, principalement pratiquée par des femmes. Cette activité exige de grandes quantités de bois. Le sel est produit par une méthode locale par l'évaporation de saumure tirée du lessivage de la boue des mangroves qui est riche en sel.
Transformation du bauxite : la Guinée possède entre 25 et 30 % des réserves mondiales de bauxite. Les trois mines produisent 80 % des revenus d'exportation du pays. La transformation et le transport ont lieu dans la zone côtière. Cependant, on n'a trouvé aucune documentation démontrant l'impact sur les mangroves de la Guinée (International Development Research Centre, 1990 ; FAO, sous presse).
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| | | yanis la chouette
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| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:03 | |
| mangrove
Année source 1980 1990 1997 2000 2005 2006
Superficie [km 2 l 1 677 1 454 1 695 1 053 1 000 1 052
Les forêts de mangroves sont localisées tout le long de la zone côtière, généralement dans des bas-fonds intertidaux aux embouchures des fleuves avec des concentrations dans les quatre estuaires principaux, à savoir Scarcies, Rokel, Yawri Bay et les fleuves Sherbro (Government of Sierra Leone, 2003]. Des arbustes surélevés ou des arbres sont fréquents et les mangroves peuvent atteindre jusqu'à 35 m de haut. Dans les anses, les arbres sont plus grands et la forêt est dense. Les marigots entre les anses des fleuves ont une faible couverture de mangroves et sont généralement moins denses. Les peuplements tes plus vastes se trouvent dans la partie nord du pays IFAO, sous presse).
L'estuaire du fleuve de la Sierra Leone, classé site Ramsar le 13 décembre 1999, couvre une superficie de 2950 km' [08°37'N 013°03'W).
BIODIVERSITE
Il existe six espèces de mangroves en Sierra Leone : Avicennia germinans Conocarpus erectus Laguncularia racemosa Rhizophora rnangle Rhizophora harnsonii Rhizophora racemosa
Les principales espèces sont Rhizophora racemosa, R. rnangle et R. harnsonii. La première est une espèce
pionnière au bord de l'eau ; les deux autres sont dominantes en amont, aux limites de la marée, là où on trouve Avicennia germinans Isyn A. nitida], Conocarpus erectus et Laguncularia racemosa. Au bord des mangroves, on trouve des herbes avec des fougères et des plantes halophiles. Les mangroves s'étendent en amont des fleuves selon l'ampleur des marées. Rhizophora racemosa pousse généralement avec Avicennia dans les vasières, mais R. racemosa pousse exclusivement dans des zones où le sol est bien consolidé et avec un apport en eau douce, atteignant parfois une hauteur de 35 m (FAO, sous presse).
L'estuaire du fleuve de la Sierra Leone est l'un des quatre sites principaux de marécages estuanens côtiers identifiés. Dominé par les mangroves, c'est un site important pour les échassiers migrateurs paléarctiques en Sierra Leone. Le site abrite au moins huit espèces d'oiseaux aquatiques d'hiver dont le nombre ici excède 1 % de leur population mondiale. Ce sont : Charadrius hiaticula ; Pluvialis squatarola ; Calidris alba ; C. ferruginea ,- Numenius phaeopus ; Tringa nebulana ; T. totanus et Egretta gutaris. La réserve estuarienne reçoit régulièrement 20 000 oiseaux aquatiques et en 1995, 36 espèces d'oiseaux aquatiques ont été enregistrées. Les forêts de mangroves fournissent l'habitat pour la reproduction de certains de ces oiseaux aquatiques. Le site inclut 19 % du total des mangroves de la Sierra Leone. IRamsar, 2006a ; BirdLife International, 2005].
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT Les facteurs clés de changement en Sierra Leone ■ Instabilité politique ; changement de l'utilisation des terres et des ressources résultant de la croissance démographique ; sources terrestres de pollution.
Les forêts de mangroves de la Sierra Leone ont été excessivement exploitées en raison d'une croissance démographique rapide et d'un niveau élevé de pauvreté. La forte demande en terre et en bois, de concert avec le manque de participation collective dans la gestion des ressources des mangroves, ont de facto créé un régime d'accès libre IGovernment of Sierra Leone, 2003). Cela a entraîné une couverture de mangroves principalement constituée de petites repousses avec peu d'arbres de grande taille, en particulier dans la zone autour de Freetown. L'envasement et la pollution des estuaires constituent
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Mangroves de l'Afrique de l'Ouest et centrale
également des menaces importantes IFAO, sous presse). Le déversement de déchets non traités provenant des industries dans la zone de Freetown et les fuites accidentelles d'hydrocarbures des navires-citernes qui déchargent au port principal, menacent la faune et la flore dans l'estuaire de la Sierra Leone IBirdLife International, 2005). Même à l'intérieur des réserves, le défnchage de la végétation et les activités de pêche non durable menacent l'écosystème de mangroves (Ramsar, 2006a). C'était particulièrement le cas durant la guerre civile dans les années 1990 ; les agents forestiers régionaux, les gardes forestiers et les rangers sont restés impayés pendant de longues périodes ; pendant ce temps, les réserves ont connu une exploitation forestière et un déboisement massif (WRI, 2003a).
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES
Parmi les activités économiques clés on peut citer : • La collecte du bois pour la construction et la
combustion, la transformation du poisson, la production de sel
• Le défnchage des mangroves pour la production de sel et la riziculture
• L'industrie de la pêche
• Lagroforestene.
La protection des mangroves et les activités économiques coexistent dans certaines zones. La pêche traditionnelle et lagroforestene peuvent être gérées durablement en collaboration avec te Programme de Développement Communautaire pour la Pêche Artisanale financé par l'Union Européenne dans les marécages de l'estuaire du fleuve de la Sierra Leone IFAO, sous presse).
ÉVÉNEMENTS RÉCENTS
La Sierra Leone est un pays avec des ressources minérales et halieutiques substantielles. Elle est sortie d'une décennie de guerre civile en 2002 IGovernment of Sierra Leone, 2003).
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:03 | |
| Treize et demie pour cent de la superficie totale du pays sont recouverts d'eau tout le long du littoral [Government of Libéria, 2004] et Gatter [1988J a estimé qu'en 1998, les mangroves occupaient 0,5 % du territoire libérien, soit l'équivalent d'une ceinture de 500 km de large. À l'exception d'un nombre limité de zones situées au centre du pays, les forêts primaires de mangroves ont été remplacées par des forêts secondaires de mangroves. Ces dernières caractérisent les marécages du Libéria et couvrent une petite zone le long de la côte, du Cap Mesurado au Cap Palmas, au bord des lagunes, des marais, et le long des rives et des estuaires de six fleuves [Government of Libéria, 2004 ; FAO, sous presse).
Le site Ramsar du lac Piso, une très grande lagune ouverte près de la frontière avec la Sierra Leone, comprend une série importante de mangroves [FAO, sous presse]. Classé le 7 février 2003, le site couvre une superficie de 760,91 kmM06°45'N 011°13'W).
BIODIVERSITÉ
Il existe six vraies espèces de mangroves au Libéria:
Acrostichum aureum
Avicennia germinans
Conocarpus erectus
Rhizophora mangle
Rhizophora harrisonii
Rhizophora racemosa
L'espèce la plus courante est Rhizophora racemosa. Les peuplements de mangroves des lagunes autour du Cap Palmas au sud-est du Libéria atteignent une hauteur de 3 m et sont principalement composés de Conocarpus erectus avec seulement de rares spécimens à' Avicennia germinans et de Rhizophora racemosa. Les fourrés à' Acrostichum aureum sont aussi courants. Sur la côte centrale libérienne, les mangroves estuanennes sont composées de Rhizophora harrisonii. Avicennia germinans et Conocarpus erectus. Ici, Rhizophora spp. et Avicennia germinans dépassent rarement les 6 m, très probablement en raison de la mauvaise qualité des sols. Les espèces sont toujours plus grandes lorsqu'elles sont plus près des lits des rivières que lorsqu'elles sont dans des zones inondées d'eau saline, où la croissance habituelle est de 2 à 2,5 m de haut [FAO, sous presse]. Les mangroves adultes atteignant 30 m de haut poussent en aval du Sehnkwehn et de certains fleuves voisins, où des espèces telles que Rhizophora harrisonii, Rhizophora mangle et Avicennia afncana se propagent avec des étendues impressionnantes de Pandanus [Government of Libéria. 2004).
Les forêts de mangroves du Libéria servent de frayères à de nombreuses espèces de poissons, de crabes, de crevettes et de mollusques ; elles constituent aussi un habitat pour des espèces en danger de lamantins, de crocodiles, de tortues et d'oiseaux migrateurs IGovernment of Libéria, 2004].
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT AU LIBÉRIA
Facteurs clés de changement : instabilité politique, croissance démographique et développement urbain.
Dernièrement, les conflits civils et les déplacements de populations vers la côte qui s'ensuivent ont été l'un des principaux moteurs de changement concernant les mangroves. Depuis le coup d'état militaire de 1980. le Libéria a traversé une période d'intenses perturbations politiques, économiques et sociales. La guerre civile de 1990 a commencé dans les zones rurales. Les hostilités ont repris en 2001, débouchant sur une violence généralisée a travers tout le pays en 2003 [Ramsar/EPA, 2006). Ces troubles généralisés ont forcé les populations rurales à aller vers les grandes villes le long de la côte ; ta population de Monrovia est ainsi passée de 250 000 à plus d'un million d'habitants (Ramsar/EPA. 2006]. La capitale ne pouvant pas faire face à cet afflux d'habitants, beaucoup d'entre eux sont restés dans les mangroves et marécages alentours.
Les forêts de mangroves sont ainsi devenues une cible principale pour les activités de subsistance, l'approvis- ionnement en matériaux de construction, en nourriture, en combustible et en eau pour l'irrigation des cultures. Ces biens et services de base ont été surexploités à cause de la forte densité de la population, entraînant la perte de grandes parties des marécages du Mesurado et du Marshall et la dégradation d'autres zones transformées en décharges pour l'évacuation des ordures de la ville (Ramsar/EPA, 20061.
La construction de routes, l'utilisation des zones de mangroves comme décharges et l'expansion urbaine présentent également des menaces. De nombreux dégâts ont été causés le long des baies autour des plus grandes villes comme Monrovia, Buchanan, Greenville et Harper. Rhizophora racernosa semble avoir disparu de certaines de ces zones en raison de l'abattage croissant [FAO, sous presse].
Le Service d'Information des sites Ramsar cite la guerre comme une menace pour les mangroves du lac Piso, très probablement, en raison des effets de déstabilisation qu'elle a sur les efforts de gestion. L'extraction et l'exploration minière continuent aussi à présenter des menaces pour la réserve IRamsar, 2006b).
mangroves autour de Monrovia constituent en particulier d'importantes aires de reproduction pour diverses espèces aquatiques commercialement viables (poissons, crabes, crevettes, escargots d'eau) (Wiles, 2005 ; Government of Libéria, 2004). Le sous-secteur de la pêche fournit environ 65 % des besoins en protéines du pays et contribue pour environ 10% du PIB [Government of Libéria, 2004).
Les populations locales dépendent des marécages des mangroves pour leur subsistance et pour le commerce local, la production d'énergie, l'alimentation, la construction d'abris, l'eau, les plantes et produits médicinaux ; et des palmiers à raphia pour le tissage et autres services écologiques. Dans les zones où il n'y a pas d'électricité, le bois des mangroves fournit le combustible pour les aliments et la cuisine (Ramsar/EPA, 2006).
Pendant et après la guerre, les pressions économiques et les opportunités d'emploi limitées ont contraint de nombreuses familles à cultiver le riz pour la première fois afin de survivre. Cela a entraîné la culture de terres qui auparavant n'avait jamais été destinées à la production de riz, comme les zones côtières des mangroves. Par conséquent, un plus grand nombre de familles que lors de la période d'avant-guerre, se sont reconverties dans la production de riz avec néanmoins des parcelles plus petites [FAO, 2000).
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES
Les mangroves ont une valeur économique importante du fait de leur utilité comme nursene de poissons et de leur capacité à soutenir la pêche artisanale. Les systèmes de
EVENEMENTS RECENTS
Le Libéria a récemment élaboré son plan de transition, qui met l'accent sur l'utilisation durable des mangroves pour les ressources halieutiques (UN/World Bank, 2004).
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| | | yanis la chouette
Nombre de messages : 15748 Localisation : http://yanis.tignard.free.fr/ Date d'inscription : 09/11/2005
| Sujet: Re: Baka (peuple du Cameroun et du Gabon) Sam 9 Juil à 9:04 | |
| Les mangroves de la Côte d'Ivoire occupent une zone très
limitée au sein du climat côtier typiquement constant IFA0,
sous presse]. Il y a deux principaux groupes de mangroves :
[il de Assinie à Fresco, caractérisées par des rivières qui
se jettent dans les grandes lagunes . et [ii] entre Fresco et la frontière avec le Libéria, le long du fleuve Cavally, consistant en un système fluvial deltaïque. Les mangroves des lagunes ont tendance à être plus petites, bien qu'atteignant 20 m de haut dans la zone de Grand Bassam [FA0, sous presse].
Depuis que la Côte d'Ivoire a ratifié la Convention de Ramsar,
six sites ont été classés, avec une superficie totale de 1 273,44
km 2 , parmi lesquels quatre contiennent des mangroves :
Complexe Sassandra - Dagbego. classé le 18 octobre
2005, Bas-Sassandra, avec une superficie de 105,51 km 2
[004°58'N 006°02'W| ;
Grand Bassam, dassé le 18 octobre 2005, Sud-Comoé, avec une superficie de 402.10 km 2 |05°21'N 003°46'W) ; N'Ganda N'Ganda, classé le 18 octobre 2005, Sud-Comoé, avec une superficie de 144,02 km 2 (05°10'N 003°24'Wh Parc National d'Azagny. classé le 27 février 1996, Lagunes, avec une superficie de 194,00 km 2 [05°12N 004°53'W).
BIODIVERSITÉ
Les mangtroves de la Côte d'Ivoire sont représentées par cinq espèces :
Acrostichum aureum Avicennia germinans Conocarpus erectus Laguncularia racemosa Rhizophora racemosa
On trouve essentiellement Rhizophora racemosa, Avicennia germinans et Conocarpus erectus dans les lagunes alors que dans les rivières on retrouve en majorité A. germinans et R racemosa. R racemosa est prédominant sur les bordures de la lagune suivi de A germinans avec C. erectus se trouvant plus en pleine lagune.
Le Complexe Sassandra-Dagbego dans l'estuaire du 'leuve Sassandra est l'un des plus grands fleuves du pays et abrite trois espèces de mangroves : Rhizophora racemosa [mangrove rouge] Avicennia germinans Imangrove noire) et Conocarpus erectus. On y trouve des primates, reptiles, tortues, tortues marines, chauves-souris et plus de 208 espèces d'oiseaux particulièrement des oiseaux d'eau y compris des goélands [ Ramsar, 2006b).
Les mangroves de Grand Bassam constituent une importante zone d'habitat pour le chimpanzé, le hocheur à nez blanc et le mangabey ; elles sont aussi un site de frayères et de nourncenes pour les mollusques, poissons et crustacés [Ramsar, 200-b).
MENACES ET FACTEURS DE CHANGEMENT
Facteurs clés de changement en Côte d'Ivoire : croissance démographique et développement urbain (pollution et la destruction des mangroves] ; récente résurgence de l'instabilité politique.
On a identifié plusieurs causes ayant un impact direct sur les mangroves qui s'est traduit par une diminution de leur surface en Côte d'Ivoire. Parmi ces causes, on retrouve [GEF, 2002 ; FAO, sous presse) :
La destruction des mangroves en faveur du développement urbain et de la construction de barrages et de réservoirs.
La pollution industrielle et domestique - dans les zones urbaines de la lagune Ebrié, les mangroves ont disparu suite à la pollution industrielle et domestique de la ville d'Abidjan où vit une population de 3.5 millions d'habitants, et où se trouvent 60 % de l'industrie du pays [GEF. 2002), et suite également à son eutrophisation ultérieure ÎDufour and Slepoukha. 1975 ; Arfi et al., 1981)
47
Mangroves de l'Afrique de L'Ouest et centrale
Des pratiques de moisson non durables - l'utilisation non réglementée des mangroves à des fins traditionnelles telles que le bois de chauffe, les pylônes pour la construction et les ventes locales sont une menace pour les mangroves du pays. Dans la zone de Grand-Lahou, on constate une diminution considérable des mangroves due à leur surexploitation. Faute de contrôle, il n'existe aucune donnée disponible. La destruction de l'habitat que constitue la mangrove peut entraîner une perte de la productivité et une baisse de recrutement dans le secteur des pêcheries ainsi que l'exploitation commerciale non réglementée du bols.
Pêches destructives - des pratiques de pêche faisant usage de produits chimiques ont affecté la forêt de mangrove dans la zone de Grand-Lahou.
L extraction de sable et d'autres matériaux de construction dans la zone côtière est une pratique habituelle et tend à détruire les habitats naturels tels que les mangroves.
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES LIÉES AUX MANGROVES Les activités concernent la récolte de bois pour la construction, l'équipement de pêche, le bois de chauffe et la pêche. En outre, l'aquaculture côtière est pratiquée à des fins de subsistance dans les lagunes d'Ebné et Grand-Lahou, et représente une production annuelle de 20 000 tonnes de poissons. Il n'y a aucune activité de mariculture dans la zone (GEF, 20021.
La culture du riz, bien que croissante, est limitée à une
saison par an du fait d'un certain nombre de contraintes telles que l'envasement causé par le mouvement de la marée, le risque d'intrusion de l'eau salée, la présence d'animaux nuisibles à l'agriculture tels que les crabes, une forte pression qui entraîne de lourdes répercussions de maladie sur les récoltes.
En outre, il existe des ports de pêche active et des ports de chargement. L'ouverture du canal de Vndi en 1950, puis celle du port d'Abidjan, ont eu un impact considérable sur les activités économiques du pays. La pêche traditionnelle a rapidement cédé la place à la pêche chalutière et thonière. D'importants investissements ont été faits avec la construction d'usines à glace, de conserveries, d'industries de froid. Abidjan est à présent le plus grand port de pèche au thon et de conteneurs de l'Afrique de l'Ouest. Ce dernier a permis un développement fulgurant des industries du pays; 60 % d'entre elles se trouvent dans la zone côtière ou près d'Abidjan (tourisme, raffinerie de pétrole, exploration et exploitation de pétrole offshore et de gazl. Le port d'Abidjan contribue à 96 % et 66 % respectivement aux importations et aux exportations du pays, à 90 % au trafic maritime et à 75 % et à 40 % au commerce maritime respectivement des pays voisins enclavés du Burkina Faso et du Mali.
ÉVÉNEMENTS RÉCENTS
Le coup d'État manqué de septembre 2002 a divisé le pays (Simpson, 2003). Les ramifications politiques et sociales de cet événement peuvent avoir des conséquences sur la gestion des ressources des mangroves du pays.
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