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 Le PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ, La MAKHNOVCHTCHINA, Y'BECCA

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yanis la chouette




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MessageSujet: Le PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ, La MAKHNOVCHTCHINA, Y'BECCA   Le PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ, La MAKHNOVCHTCHINA, Y'BECCA EmptyLun 21 Aoû à 9:35

MAKHNOVCHTCHINA RIVIÈRE

Le Pont de la rivière Kwai est un roman de Pierre Boulle, dont l'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a été porté à l'écran par David Lean en 1957 (produit par Sam Spiegel, avec Alec Guinness).

Il retrace la souffrance des soldats alliés prisonniers, obligés par les Japonais de construire une ligne de chemin de fer de 415 kilomètres de long pour relier la Thaïlande à la Birmanie, alors que les Japonais occupaient cette zone. Cette liaison a été surnommée « voie ferrée de la mort » car elle a coûté la vie à des dizaines de milliers de travailleurs enrôlés de force, dont 16 000 prisonniers de guerre alliés réduits en esclavage. Près d'un quart des hommes enrôlés dans ces travaux succombèrent d'épuisement et de maladies (choléra, malaria et dysenterie). Le point sensible était la construction d'un pont sur la rivière Kwae Yai, dont la première version en bois a été terminée le 17 octobre 1943 à Kanchanaburi. C'est autour de ce point historique que Pierre Boulle articule son récit.

Les faits historiques

Le pont sur la rivière Kwaï a réellement existé et a été reconstruit depuis[réf. nécessaire]. Il s'agit d'un pont construit en Thaïlande à Kanchanaburi sous les ordres de l'armée impériale japonaise, dans le cadre d'une ligne de chemin de fer nord-sud construite entre la Birmanie et les côtes thaïlandaises afin d'acheminer des matières premières nécessaires pour l'effort de guerre du Japon. La Thaïlande était alors alliée diplomatique du Japon et partie intégrante de la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.

Cependant, grâce aux mouvements de résistance thaï, les alliés furent informés du projet et de la situation précise du pont, qui fut plusieurs fois bombardé, plusieurs milliers de prisonniers de guerre alliés (et dizaines de milliers de travailleurs thaïlandais) trouvant d'ailleurs la mort dans ces bombardements en plus des morts que comporte tout chantier de construction de cette ampleur. Le pont a été remis en service à la fin de la guerre et se visite encore aujourd'hui.
Le livre

Il a été en partie inspiré par les souvenirs de Pierre Boulle lorsque celui-ci a vécu dans la région, ainsi que de témoignages qu’il a pu recueillir. Pierre Boulle a créé le personnage de Nicholson à partir de ses souvenirs des officiers français en Indochine. L’histoire, en revanche, a été très fortement romancée et n’a plus grand rapport avec la réalité historique. Elle n’y prétend d’ailleurs pas.

Le livre parle de la captivité des Britanniques par les Japonais et raconte plusieurs choses dont il est impossible qu’elles se fussent passées. Par exemple, le colonel Nicholson est capable de convaincre ses anciens subordonnés de ne pas travailler et ceux-ci l’écoutent malgré la torture subie aux mains des Japonais. Ils sabotent le pont et retardent ainsi le début des travaux.
Prix

Prix Sainte-Beuve 1952

Adaptation cinématographique
Article détaillé : Le Pont de la rivière Kwaï.

Le roman de Pierre Boulle a été adapté au cinéma par David Lean en 1957.
Notes et références
Voir aussi

Pont sur la rivière Kwaï
Le Pont de la rivière Kwaï (film)
Pierre Boulle


ET

L’armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne (ukrainien : Революційна Повстанська Армія України, Revolioutsiïna Povstans'ka Armia Oukraïny ; russe : Революционная Повстанческая Армия Украины, Revioutsionnaïa Povstantcheskaïa Armia Oukrainy), aussi appelée Makhnovchtchina2 (en cyrillique Махновщина) par l’historiographie soviétique, est une armée insurrectionnelle d’inspiration anarchiste qui combattit de 1918 à 1921 durant la guerre civile russe. Elle doit son surnom à l'anarchiste ukrainien Nestor Makhno qui la leva, en 1918, à la suite de la signature du Traité de Brest-Litovsk (cession par Lénine de l’Ukraine aux Allemands).

La Makhnovchtchina combat avec succès les forces de la république populaire ukrainienne de Petlioura ainsi que les armées blanches de Dénikine et Wrangel. Après la victoire contre les Blancs, l'Armée rouge qui a passé des alliances tactiques temporaires avec Makhno, a désormais les mains libres, trahit et se retourne contre la Makhnovchtchina. Makhno est mis hors la loi. En août 1921, après plusieurs mois de combats acharnés contre les bolchéviques, les derniers partisans de Makhno quittent l'Ukraine et franchissent la frontière roumaine3.

Pour les anarchistes, la Makhnovchtchina est un symbole du combat pour un communisme non autoritaire. Sa défaite face à l’Armée rouge annonce les dérives à venir du régime soviétique, du léninisme et du stalinisme. Elle fait partie du mouvement de soulèvement des paysans contre l'autoritarisme rouge et blanc, les armées vertes.

Contexte de l’apparition du mouvement makhnoviste
Nestor Makhno en 1921.

Dix mois après la Révolution russe, la prise du pouvoir par les bolcheviks (qui ont comme mot d'ordre « la paix immédiate ») débouche en décembre sur l'armistice de Brest Litovsk puis sur la paix signée en mars 1918 consacrant la victoire des Empires centraux sur le Front de l'Est. La jeune République socialiste fédérative soviétique de Russie renonce alors à sa souveraineté sur plusieurs territoires et reconnaît notamment l'indépendance de l'Ukraine « grenier à blé et cœur industriel de la Russie » qui est aussitôt occupée par les armées austro-allemandes. Ces dernières y réquisitionnent les céréales et les matières premières qui manquent cruellement à leurs pays en situation de blocus4. La Russie fait alors face à de multiples attaques, créant ainsi le « complexe de citadelle assiégée »5.

Outre la crise politique, elle est confrontée à la fois à une guerre étrangère (avec ses anciens alliés qui s'estiment trahis par le traité de paix séparé avec l'Allemagne) ainsi qu'à une guerre civile entre les bolchéviks et les Blancs (Dénikine, Wrangel), en Ukraine, Sibérie et dans les pays baltes notamment. À cette révolte s'ajoute celle des révolutionnaires écartés du pouvoir (anarchistes conduits par Makhno et qui après avoir combattu les Allemands et les Blancs en Ukraine résistent au pouvoir centralisateur des bolchéviks6. Cette partie est essentiellement composée de paysans indépendants, et très active dans le sud du pays en particulier ; les différents groupes comprennent également des paysans révoltés. Ces groupes s'amalgament dans les armées vertes.
Nestor Makhno et Fedir Shchus en 1919

En septembre 1918, après son voyage à Moscou, Makhno retourne en Ukraine et s'associe avec Fedir Shchus ancien matelot dirigeant un petit détachement de résistants à l'occupation austro-allemande. Malgré leur faible nombre (une douzaine à peine), ils rentrent dans la ville, tirent sur l'occupant, et déclenchent le soulèvement des habitants. Goulaï-Polié est libéré, ce sera le début de l'organisation de la libération de l'Ukraine coordonnée par Makhno, il est désormais surnommé Batko (le père). En octobre 1918, fort de son succès à Goulaï-Polié, Makhno voit se rassembler autour de lui les autres détachements de résistants. Quand, en octobre, le plus important, celui du cheminot Victor Belach7 le rejoint, Makhno lui confie la responsabilité de fédérer cette armée composite8 qui devient la Makhnovchtchina et chasse les Allemands.

Sont alors présentes trois forces politiques principales en Ukraine :

Les bolchéviks, qui après le départ des Allemands en décembre, revinrent militairement en Ukraine ;
Les indépendantistes ukrainiens (Simon Petlioura) qui rencontrèrent beaucoup de succès à la fin de l’année 1918, mais dont les forces se désagrégèrent par la suite ;
L’armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne menée par Makhno.

À ces forces en présence s'ajoutent celles de « bandes armées » menées par des chefs de guerre, dont la plus connue est celle de l'ataman Nikifor Grigoriev. La plupart de ces bandes prennent part au combat contre les forces blanches et rouges.
Projet et objectifs du mouvement
Groupe de combattants de la Makhnovchtchina.

« Nous sommes pour les bolchéviks, mais contre les communistes » expliquait Makhno. Pour les bolchéviks car ils ne s’étaient pas opposés à la mainmise des paysans sur les terres ; contre les communistes car ils appliquaient les réquisitions, établissaient des « communes » (kolkhozes), et prenaient tout le pouvoir entre leurs mains, au nom des soviets9. « Le but n'est plus l'indépendance ukrainienne mais la Révolution sociale »10.

Pour Makhno, aucun pouvoir ne devait dicter sa volonté aux masses. L’organisation de la vie politique devait être fondée sur l’existence d’associations librement formées, qui correspondaient « en tout à la conscience et à la volonté des travailleurs eux-mêmes »11.

Le Manifeste12 de l'armée insurrectionnelle d’Ukraine de Nestor Makhno (batko Makhnov : signifie « le petit père Makhno » en ukrainien) donne d'emblée la principale volonté du mouvement, qui est de « s’élever contre l'oppression des ouvriers et paysans par la bourgeoisie et par la dictature bolchevique-communiste ». Mais a aussi et surtout pour but « la lutte pour la libération totale des travailleurs ukrainiens du joug de telle ou telle autre tyrannie et pour la création d'une véritable constitution socialiste au mouvement »13.
Etat major de l'armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne, au premier rang de gauche à droite Victor Belach (chef d'état-major), Galina Andreievna (femme de Makhno), Makhno et ses deux frères Savelli et Grigori (debout). PRINTEMPS 1919

Le Manifeste présente ensuite le projet réel et le programme à suivre. Des grandes lignes plus concrètes et précises se dégagent :

Rejet des groupes non travailleurs (la «bourgeoisie» qui détient les moyens de production).
Méfiance envers tous les partis, car ils veulent accéder au pouvoir et installer une autorité étatique contraire à la doctrine anarchiste.
Négation de toute dictature.
Liberté totale de la parole, de la presse et d'association.
Négation du principe d’État (qui s'accompagne d'une collectivisation de la production organisée par les travailleurs eux-mêmes et non pas par l’État comme le veulent les bolcheviques.).
Rejet d'une période transitoire (accession directe à l’indépendance de l'Ukraine).
Auto-direction par des conseils laborieux libres. Aussi la police est remplacée par des formations d’autodéfense.
Convertibilité des monnaies russes et ukrainienne.
Libre échanges des produits du travail.

Le mouvement se veut radical et intransigeant avec les contre-révolutionnaires, le Manifeste annonce à ce sujet qu'il est « nécessaire […] de fusiller sur place les bandits et les contre-révolutionnaires ». Le projet se résume en l'expression de « révolution sociale, rupture profonde et avancée vers l'évolution humaine »13.
Histoire des affrontements
Carte de la situation en Ukraine en novembre 1919.

Makhno n’accepta pas de lancer son armée sous le commandement suprême de Trotsky, chef de l’Armée rouge. Cependant, les deux armées se trouvèrent d’accord à deux reprises. Lorsque la gravité du péril interventionniste exigea leur action commune ce qui se produisit d’abord en mars 1919 contre Dénikine, puis au cours de l’été et de l’automne 1920 quand menacèrent les forces blanches de Wrangel que finalement Nestor Makhno aida à mettre en déroute. Mais aussitôt le danger contre-révolutionnaire conjuré, l’armée Rouge reprenait les opérations militaires contre les guérilleros de Makhno qui lui rendaient coup pour coup. À la fin de novembre 1920, le pouvoir bolchevik n’hésita pas à organiser un guet-apens contre ceux que Léon Trotski considérait comme un mouvement formé par les riches fermiers « koulaks » cherchant à établir leur pouvoir dans la contrée14.

Les officiers de l’armée makhnoviste de Crimée furent alors invités à participer à un Conseil militaire, ils y furent aussitôt arrêtés par la police politique, la Tchéka, et fusillés sans autre forme de procès ou désarmés. À la fin, mis hors de combat par les forces très supérieures en nombre et mieux équipées, Makhno dut abandonner la partie : il réussit à se réfugier en Roumanie en août 1921 et à gagner Paris où il meurt en juillet 193515.
Réalisations du mouvement

Dans la région de Goulaï-Polié, des communes libres furent organisées ; elles étaient basées sur l’entraide matérielle et morale, et sur des principes « non-autoritaires » et égalitaires. Malgré une situation militaire difficile, trois congrès régionaux furent organisés du 23 janvier au 10 avril 1919. Ils avaient pour fonction de déterminer les objectifs économiques et sociaux que se fixaient les masses paysannes et de coordonner les efforts pour une réalisation rapide de ces mêmes objectifs. La makhnovchtchina fit tout ce qui était en son pouvoir pour encourager et favoriser cette « auto-organisation ».

L'auto-organisation passait par la création de « communes du travail » ou « communes libres », formées à l’initiative des paysans, pauvres eux-mêmes et leur permettait d’organiser leur vie économique sur la base communale. En ce qui concernait les organes de l’auto direction sociale, les paysans et les ouvriers étaient partisans de l’idée des Soviets de travail libre (contrairement aux Soviets politiques des Bolchéviks et des autres socialistes, les soviets libres devaient être les organes de leur auto gouvernement social et économique)16.

Elle permettait même une liberté d’expression, de parole de presse et d’association très importante pour les socialistes-révolutionnaires et les Bolcheviks, bien que ces derniers aient déjà commencé la lutte contre les anarchistes russes17.
L'armée bénéficie en outre d'une très bonne réputation auprès de la population.

Les congrès de makhnovstchina regroupaient à la fois des délégués, des paysans et des combattants. En effet, l’organisation civile était le prolongement d’une armée insurrectionnelle paysanne, pratiquant la tactique de la guérilla. Elle était remarquablement mobile. L'armée était organisée sur les bases, spécifiquement libertaires, du volontariat, du principe électif en vigueur pour tous les grades et de la discipline librement consentie. Ces règles étaient observées par tous18.
Causes de l'échec du mouvement

Le mouvement makhnoviste souffrit de difficultés importantes qui empêchèrent une organisation sociale réellement anarchiste des masses paysannes ukrainiennes. Celles-ci sont multiples et expliquent l'échec du mouvement :

Tout d’abord, la liberté des paysans était garantie par une armée, qui manquait cruellement d’armes et de munitions19. De plus, il y a un réel désengagement des partisans qui ne sont plus que quelques milliers en 1921.
Un autre point faible de la makhnovchtchina fut ses relations conflictuelles avec les Bolcheviks, qui luttaient sans relâche contre l’anarchisme. Les combats incessants contre les Armées blanches et rouges ont considérablement nui à une nouvelle organisation sociale durable.
Des accusations d'antisémitisme et de pogroms ont nui à leur image, bien que Makhno ait nié leur fondement20.
Un peuple las des guerres et de la violence aveugle, la famine, l'épidémie brisent la conscience nationale. Un réel chaos s'abat sur le pays où 3 ou 4 Ukraine cohabitent dans le plus indescriptible désordre et dans la violence la plus meurtrière : celle des volontaires du général Bredov, celle des nationalistes, celle des makhnovistes et celle des verts. L'antisémitisme, qui sévit partout et auxquels tous cèdent par des pogroms, est un autre facteur de division21.
Aucune armée n'est réellement et durablement enracinée en Ukraine.

Les liens avec la révolte de Kronstadt

La révolte des marins de Kronstadt est l'une des dernières manifestations du mouvement anarchiste, qui fut réprimée sur ordre de Trotsky. Ces marins se sont insurgés au matin du 2 mars 1921. Ils demandaient dans un premier temps plus de pain et de combustible mais bientôt revendiquèrent une évolution politique précise, notamment démocratique, face à l’attitude arbitraire des autorités22. Les insurgés se sont rapprochés de l’anarchisme (un certain nombre d’entre eux venaient des régions d’Ukraine tenues par Makhno), critiquant la « dictature des commissaires bolcheviks ». La Charte de l’Insurrection comprend des références à la doctrine anarchiste.

Nestor Makhno demande que les travailleurs commémorent toujours le jour du 7 mars dans ses écrits, car cette date correspond au soir où les bolcheviks commencèrent les opérations militaires à Kronstadt. C'est le symbole de la lutte des marins contre le bolchevisme.
Hommages

Une chanson a été écrite en l’honneur de la Makhnovchtchina par le parolier français Étienne Roda-Gil sur la musique du chant soviétique Les Partisans23. Figurant dans l’album Pour en finir avec le travail, elle a également été reprise par les Bérurier noir (album Split Bérurier Noir/Haine Brigade) puis par Barikad, Serge Utgé-Royo (dans Contrechants… de ma mémoire), René Binamé (qui en a modifié quelque peu les paroles, sur l’album 71.86.21.36), Muckrackers (en déplaçant le lieu) et par le chanteur espérantiste JoMo.

Plusieurs chansons en langue russe font référence à Makhno ; au moins deux portent le titre de Bat'ka Makhno (Батька Махно, « Petit père Makhno »)24, l'une interprétée notamment par le groupe Lioubè, l'autre par le groupe Kontra (Valery Goguine).

L’armée révolutionnaire et Kronstadt sont des « lieux de mémoire » de l’anarchisme : les deux font appel à une « troisième révolution » ; la rébellion armée contre les Bolcheviks voulait de réels conseils (Soviets). L'anarchisme a créé un mythe autour du mouvement makhnoviste et de la rébellion de Kronstadt, en en faisant les expressions d'une "authentique révolution populaire libertaire" écrasée par le "totalitarisme bolchevik" même si, à l'évidence, certains événements ont été magnifiés.

Selon Pierre Archinoff la makhnovochtchina est le prototype d’un mouvement indépendant des masses paysannes que l’on peut voir comme une anticipation des guerres révolutionnaires de guérilla au XXe siècle (chinoises, cubaines, algériennes ou vietnamiennes par exemple)25.
Citation

« La makhnovchtchina n'est pas l'anarchisme. L'armée makhnoviste n'est pas une armée anarchiste, elle n'est pas formée par des anarchistes. L'idéal anarchiste de bonheur et d'égalité générale ne peut être atteint à travers l'effort d'une armée, quelle qu'elle soit, même si elle était formée exclusivement par des anarchistes. L'armée révolutionnaire, dans le meilleur des cas, pourrait servir à la destruction du vieux régime abhorré; pour le travail constructif, l'édification et la création, n'importe quelle armée, qui, logiquement, ne peut s'appuyer que sur la force et le commandement, serait complètement impuissante et même néfaste. Pour que la société anarchiste devienne possible, il est nécessaire que les ouvriers eux-mêmes dans les usines et les entreprises, les paysans eux-mêmes, dans leurs pays et leurs villages, se mettent à la construction de la société anti-autoritaire, n'attendant de nulle part des décrets-lois. Ni les armées anarchistes, ni les héros isolés, ni les groupes, ni la Confédération anarchiste ne créeront une vie libre pour les ouvriers et les paysans. Seuls, les travailleurs eux-mêmes, par des efforts conscients, pourront construire leur bien-être, sans État ni seigneurs. »

- La Voie vers la Liberté, organe de la Makhnovchtchina26

Bibliographie

Pierre Archinoff, La Makhnovchtchina
Voline, 1917-1921 : La Révolution inconnue
Nestor Makhno, Textes sur la makhnovchtchina 1920 - 1932.[lire en ligne [archive]]
Alexandre Skirda, Nestor Makhno : le cosaque libertaire, 1888-1934 ; La Guerre civile en Ukraine, 1917-1921, Paris, Éd. de Paris, 1999, 491 p. (ISBN 2-905291-87-7)
Pierre Du Bois, La question ukrainienne (1917-1921)
Le Banquet des Généraux, Anarchy's Cossacks
Emma Goldman, Living my life 1934
Nicolas Werth, Histoire de l’Union soviétique. De l’Empire russe à la Communauté des États indépendants : 1900-1991, Paris, PUF, 2008 (1re éd. 1990)
Trotsky , « La makhnovschina », En chemin, no 51, 1919
Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître anthologie de l'anarchisme tome 2, Paris, La Découverte, 1999 (première édition 1970)
Normand Baillargeon, L'ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l'anarchisme, Agone, 2001 & 2008, Lux Éditeur 2004.
Cités dans « Le Maitron » : notices biographiques [archive].

Iconographie

Flavio Costantini, The anarchist art of Flavio Costantini, en ligne [archive].

Film documentaire

Hélène Châtelain, Nestor Makhno, un paysan d’Ukraine, Arte, 58 minutes, 199627.

Articles connexes

Nestor Makhno
Ukraine libertaire
Révolte de Kronstadt
Anarchisme socialiste
Bataille de Peregonovka
Fedir Shchus

Liens externes

(en) Black Banner and Yellow-Blue Flag, Nestor Makhno and Ukrainian national revolution forces [archive] par l’historien Volodymyr Horak
Makhno, l’Ukraine libertaire (Tome 1 : 1918-1921, 72 p. ; Tome 2 : 1920-1934, 72 p.) est une bande dessinée de François Homburger parue en 2003 aux Éditions Libertaires et Éditions du Monde Libertaire. Épuisé mais téléchargeable via torrents si vous cliquez ici [archive].

Notes et références

↑ En décembre 1919.
↑ Il est à noter que le diminutif "china" est péjoratif. Cette formulation dépréciative est issue de l'historiographie soviétique et notamment utilisée par Trotski pour titre de l'article de juin 1919 du journal officiel Izvestia dénigrant cette armée comme "un ramassis de bandits, assassins, pillards, petits propriétaires, contres révolutionnaires".
↑ WERTH (Nicolas), Histoire de l’Union soviétique. De l’Empire russe à la Communauté des États indépendants : 1900-1991, Paris, PUF, 2008 (1re éd. 1990), page 168.
↑ Serge BERSTEIN et Pierre MILZA, Histoire du XXe siècle, la fin du monde européen, 1900-1945 tome 1, Initial, Hatier Paris, 1996, p. 84
↑ Ibid., p. 94
↑ Ibid.
↑ (en) « Viktor Belash », sur en.wikipedia.org (consulté le 13 août 2017)
↑ >Hélène Châtelain film documentaire Nestor Makhno, un paysan d’Ukraine
↑ WERTH (Nicolas), Histoire de l’Union soviétique. De l’Empire russe à la Communauté des États indépendants : 1900-1991, Paris, PUF, 2008 (1re éd. 1990), p. 168
↑ Pierre DU BOIS, La question ukrainienne (1917-1921), 1983, p. 153
↑ WERTH (Nicolas), op.cit., page 168.
↑ Nestor Makhno, Manifeste de l'armée insurrectionnelle ukrainienne repris dans Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître, Anthologie de l’arnarchisme tome 2, édition Paris La Découverte 1999 (première édition 1970), p. 207-209 http://s188024357.onlinehome.fr/makhno.pdf [archive] textes de 1920 à 1932
↑ a et b ibid
↑ Trotski, « La makhnovtchina », En Chemin, no 51, 1919
↑ Daniel GUÉRIN, Ni Dieu ni Maître anthologie de l'anarchisme tome 2, Paris la Découverte, 1999 (première édition 1970), p. 164-167
↑ Ibid p. 186-187
↑ Nestor MAKHNO, Manifeste de l'armée insurrectionnelle ukrainienne repris dans Daniel GUÉRIN, Ni Dieu ni Maître, Anthologie de l’arnarchisme tome 2, édition Paris La Découverte 1999 (première édition 1970), p. 207-209
↑ Nestor MAKHNO, Manifeste de l'armée insurrectionnelle ukrainienne repris dans Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître, Anthologie de l’anarchisme tome 2, édition Paris La Découverte 1999 (première édition 1970), p. 207-209 et http://s188024357.onlinehome.fr/makhno.pdf [archive] textes de 1920 à 1932
↑ Le Banquet des Généraux, Anarchy's Cossacks
↑ Makhno, La Makhnovchtchina et l'antisémitisme, 1927
↑ Pierre Du Bois, La question ukrainienne (1917-1923), 1983, p. 157-160
↑ Emma Goldmann, Living my life 1934
https://www.youtube.com/watch?v=bB4MFiHH1qw [archive]
↑ Également sous la forme Bat'ko Makhno.
↑ Pierre Archinoff, Makhnovstchina, cité dans Daniel GUERIN, Ni Dieu ni Maître anthologie de l'anarchisme tome 2, Paris la Découverte, 1999 (première édition 1970), p. 167
↑ Piotr Archinov, La makhanovchtchina : l'insurrection révolutionnaire en Ukraine de 1918 à 1921, Éditions Spartacus, 2000, quatre de couverture [archive].
↑ Hélène Chatelain « Nestor Makhno, un Paysan d’Ukraine », notice éditeur [archive].

RAPPORT DE Y'BECCA
AU SUJET DE LA CICATRICE ENTRE L'UKRAINE ET LA RUSSIE
SANS UNE RÉELLE CONSCIENCE DE L'EUROPE ET DE L'O.N.U
SOUS L’ÉGIDE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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MessageSujet: Re: Le PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ, La MAKHNOVCHTCHINA, Y'BECCA   Le PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ, La MAKHNOVCHTCHINA, Y'BECCA EmptyLun 21 Aoû à 9:38



En périodes révolutionnaires
Un tramway de Barcelone repeint en rouge et noir par la CNT lors de la révolution sociale espagnole de 1936. La ville est alors sous contrôle des anarchistes. (Photo colorisée).


Les « Enragés » pendant la Révolution française, dont Jean-François Varlet qui s'opposaient au principe jacobin du pouvoir de l'État et proposaient une première forme de communisme.

Durant la Commune de Paris (qui est tout autant revendiquée par les socialistes et les communistes) en 1871 dont Louise Michel, Nathalie Lemel, Élie et Élisée Reclus, Eugène Varlin, Gustave Lefrançais, Jean-Louis Pindy, Charles Ledroit, Jules Montels, François-Charles Ostyn, Jean-Louis Pindy25.

En 1873, la Révolution Cantonale pendant la première République espagnole eut une forte influence sur le mouvement anarchiste espagnol.

En 1911, Le 29 janvier, le Parti libéral mexicain d'obédience anarchiste planifie l'invasion du territoire de Basse-Californie du Nord, pour en faire une base opérationnelle du PLM dans la guerre révolutionnaire. Le parti déclare alors la création de la « république socialiste de Basse-Californie ». De février à juin 1911 il prend contrôle, notamment grâce aux frères Flores Magón et avec l'aide d'une centaine d'internationalistes armés membres du syndicat Industrial Workers of the World (Travailleurs Industriels du monde), de la majeure partie du district nord du territoire de Basse Californie, notamment des bourgades de Tijuana (100 habitants), Mexicali (300 habitants), et Tecate. Les magonistes incitent le peuple à prendre possession collectivement de la terre, à créer des coopératives et à refuser l'établissement d'un nouveau gouvernement. Durant cinq mois ils vont faire vivre la Commune de Basse-Californie : expérience de communisme libertaire avec abolition de la propriété, travail collectif de la terre, formation de groupes de producteurs, etc.
En 1914, le mouvement Ghadar (en), animé par l'anarchiste Lala Har Dayal (en), qui développe une idée de société anarchiste enracinée dans les écrits védiques.

Pendant la Révolution russe, en Ukraine, Nestor Makhno conduit la Makhnovchina pendant trois ans (1918-1921), une armée anarchiste de guérilla organisée sur la base du volontariat, et qui comptera jusqu'à 100 000 combattants ayant pour objectif de protéger le nouveau modèle révolutionnaire libertaire mise en place dans le sud de l'Ukraine. Cette dernière combattit avec succès les armées blanches au côté de l'armée rouge, avant d'être trahit par Lénine et Trotsky qui se retournèrent contre elle. Article complet : Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne

Par ailleurs en Russie, la pensée libertaire était fortement présente lors de la Révolte de Kronstadt (mars 1921) et plus généralement dans les Soviets jusqu'à leur mise au pas par le parti bolchevique.

En Bavière, en 1919, les anarchistes Gustav Landauer et Erich Müsham participent activement à la république des conseils de Bavière.

En Madchourie, en août 1929, sous l'impulsion de Kim Jwa-jin et de la Fédération Anarchiste Coréenne en Mandchourie, se forme une administration à Shimmin (une des trois provinces mandchouriennes). Organisée en tant qu'Association du Peuple Coréen en Mandchourie (APCM), elle se présente comme « un système indépendant auto-gouverné et coopératif des coréens qui rassemblent tout leur pouvoir pour sauver notre nation en luttant contre le Japon ». La structure était fédérale allant des assemblées de villages jusqu'à des conférences de districts et de zones. L'association générale mit en place des départements exécutifs pour s'occuper de l'agriculture, de l'éducation, de la propagande, des finances, des affaires militaires, de la santé publique, de la jeunesse et des affaires générales.

Lors de la révolution espagnole de 1936-38, des régions entières (Catalogne, Andalousie, Levant, Aragon) se soulevèrent contre le coup d'état franquiste, et, par l'impulsion du prolétariat armé et organisé en milices révolutionnaires sous l'égide de la CNT et de la FAI, instaurèrent un régime politique et économique communiste libertaire. La ville de Barcelone, ou l'anarchisme se trouve particulièrement bien implanté, deviendra alors le symbole de la révolution, avec des centaines d'usines, de transports, de restaurants, d’hôpitaux, d’hôtels, ou d'autres entreprises collectivisées passant au modèle autogestionnaire. Plusieurs colonnes de combattants anarchistes seront également formées pour partir au front, la plus célèbre sera la Colonne Durruti qui regroupât 6 000 volontaires. Cette expérience reste à ce jour la plus importante mise en place d'un système politique libertaire à grande échelle. Article complet : révolution espagnole

Durant la guerre 1939-45 en Italie, création par des résistants d'une république libertaire près de Carrare.

En périodes non révolutionnaires
Articles détaillés : Communauté libertaire et anarcho-syndicalisme.

Au Brésil, en 1891, dans le Paraná, création de la Colônia Cecília.
Au Paraguay, en 1896, Création de la coopérative Cosme.
Au Mexique, en 1881, création de la métropole socialiste d'Occident.
En Espagne, fin du XIXe siècle, création de La Escuela moderna par Francisco Ferrer
En France, fin XIXe siècle et début XXe siècle, création de diverses colonies libertaires (Colonie libertaire de Ciorfoli, La Clairière de Vaux, Libertaire-Plage, L'Essai etc.).
En France, en 1880 création de l'orphelinat de Cempuis, et en 1904 de l'école libre La Ruche (près de Rambouillet).
En France, en 1982, création du lycée autogéré de Paris sous le ministre de l'Éducation nationale Alain Savary.

Citations sur Ordre et Anarchie

« L'anarchie est le plus haut degré de liberté et d'ordre auquel l'humanité puisse parvenir. » Pierre-Joseph Proudhon26

« L'anarchie c'est l'ordre, et le gouvernement la guerre civile » Anselme Bellegarrigue, 1848

« L'anarchie est la plus haute expression de l'ordre. » Élisée Reclus 27

L’anarchie (du grec ἀναρχία / anarkhia, composé de an, préfixe privatif : absence de, et arkhê, pouvoir, hiérarchie, commandement) désigne l'état d'un milieu social sans gouvernement1, la situation d’une société où il n’existe pas de chef, pas d’autorité unique, autrement dit où chaque sujet ne peut prétendre à un pouvoir sur l’autre. Il peut exister une organisation, un pouvoir politique ou même plusieurs, mais pas de domination unique ayant un caractère coercitif. L’anarchie peut, étymologiquement, également être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l’unicité.

Polysémique, le terme anarchie s'entend sous des acceptions, non seulement différentes, mais absolument contradictoires2. Employé péjorativement, comme synonyme de désordre social dans le sens commun ou courant et qui se rapproche de l’anomie, il l'est aussi comme un but pratique désirable à atteindre comme c’est le cas pour les anarchistes.

En 1840, Pierre-Joseph Proudhon est le premier à se réclamer anarchiste3,4, c'est-à-dire, partisan de l’anarchie, entendu en son sens positif5 : « La liberté est anarchie, parce qu'elle n'admet pas le gouvernement de la volonté, mais seulement l'autorité de la loi, c'est-à-dire de la nécessité »6,7. En 1987, Jacques Ellul précise : « plus le pouvoir de l'État et de la bureaucratie augmente, plus l'affirmation de l'anarchie est nécessaire, seule et dernière défense de l'individu, c'est-à-dire de l'homme »8.

Pour les anarchistes, l’anarchie est l'ordre social absolu9, grâce notamment à la socialisation des moyens de production : contrairement à l'idée de possessions privées capitalisées, elle suggère celle de possessions individuelles ne garantissant aucun droit de propriété, notamment celle touchant l'accumulation de biens non utilisés10. Cet ordre social s'appuie sur la liberté politique organisée autour du mandatement impératif, de l'autogestion, du fédéralisme libertaire et de la démocratie directe. L'anarchie est donc organisée et structurée : c'est l'ordre moins le pouvoir11.

En 1850, Anselme Bellegarrigue publie L'Anarchie, journal de l'ordre12. Pour ses partisans, l’anarchie est donc organisée et structurée : c’est selon les mots d’Élisée Reclus « la plus haute expression de l’ordre »13.

Anarchie et anomie
Article détaillé : Étymologie du terme anarchie.
Sens courant

Le mot anarchie est souvent employé avec une connotation péjorative.

Le dictionnaire des synonymes de référence du Centre de recherches interlangues sur la signification en contexte de l'université de Caen Basse-Normandie indique que parmi les 9 synonymes les plus proches, 7 relèvent du désordre (désordre, chaos, confusion, gâchis, trouble, émeute et pagaille) et deux des principes politiques de l'anarchisme (égalité et liberté)14.

Cette proximité avec le champ lexical du désordre tient, dans les discours politiques dominants, d'une nécessité positive du principe fondamental d’autorité : dans ce sens anarchie sert à désigner une situation de désordre, de désorganisation, de chaos, sur la base de l’hypothèse implicite que l’ordre nécessiterait une hiérarchie. C'est ainsi que l'on trouve déjà dans le Littré (le mot est très peu usité avant le XVIIe siècle) la définition de l’anarchie comme « absence de gouvernement, et par suite désordre et confusion »15. Par extension ce sont toutes les formes de trouble et de désordre qui sont appelées anarchie ; c’est cette façon d’employer le mot qui prévaut dans l’usage courant, comme dans la plupart des dictionnaires.

En 1869, l'Encyclopédie générale rédigée sous la direction de Louis Asseline précise : « Pour les uns, c'est l'absence de gouvernement, d'autorité, de principe, de règle, et par conséquent c'est le désordre dans les esprits et dans les faits. Pour les autres, c'est l'élimination de l'autorité sous ses trois aspects politique, social et religieux, c'est la dissolution du gouvernement dans l'organisme naturel, c'est le contrat se substituant à la souveraineté, l'arbitrage au pouvoir judiciaire, c'est le travail non pas organisé par une force étrangère mais s'organisant lui-même, c'est le culte disparaissant en tant que fonction sociale et devenant adéquat aux manifestations individuelles de la libre conscience, ce sont les citoyens contractant librement non pas avec le gouvernement mais entre eux, c'est enfin la liberté, c'est l'ordre. »2

Le poète Armand Robin (1912-1961) définit « l'anarchiste » comme celui qui est « purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences »16.
Anomie

Le mot correct pour une situation de désordre social, sans lois, sans règles, où les différends se régleraient par la seule violence physique (armée ou non), est l’anomie. L’anomie, néologisme durkheimien, est une dissolution des normes sociales, règles, lois, coutumes : cette situation peut être liée à une volonté de domination réciproque de plusieurs pouvoirs concurrents, à une réaction de désespoir (L'anarchie est la formulation politique du désespoir, Léo Ferré17) face à une société moribonde.

À ce sujet, bien que anomie soit mieux adapté, le terme « anarchie » est utilisé systématiquement par les gouvernements pour indiquer une situation politique qu’ils ne maîtrisent pas (et qu’ils désireraient maîtriser), où leur pouvoir politique est en difficulté.

Anomie (en grec ἀνομία) a néanmoins un usage plus ancien, notamment dans le nouveau testament. Les exégètes lui donnent communément un sens similaire à celui de l'iniquité, notamment dans l'expression « mystère d'iniquité »[réf. nécessaire].
Repères historiques

De nombreux exemples historiques illustrent cette confusion avec l'anomie : il ne s’agit pas de situations qui puissent s’apparenter à l’anarchie au sens strict, auquel cas il n’y aurait plus de pouvoir, ni d’autorité, mais d’une désorganisation liée aux pouvoirs concurrents, d’une période politique troublée.

Ainsi, les historiens désignent par Anarchie militaire la période de 235 à 284 durant laquelle l'Empire romain subit la première grande crise de son histoire18.

The Anarchy définit la guerre civile anglaise qui oppose deux concurrents au pouvoir, Mathilde l'Emperesse et Étienne de Blois entre 1135 et 1154.

Durant la Première Révolution anglaise (1642-1651), le mouvement des Niveleurs est stigmatisé par ses détracteurs comme « Switzerising anarchists »19.

Lors de la Révolution française, pour Camille Desmoulins en 1789, « despotisme, anarchie, ou droit du plus fort, sont synonymes et emportent l'idée de l'absence des lois »20. Tandis que pour le girondin, Jacques Pierre Brissot, la ligne des Enragés, qui revendiquent l'égalité civique, politique mais aussi sociale, mène à l'« anarchie »21.
Utilisation péjorative du terme

Bien souvent, le terme « anarchie » est utilisé pour décrire le chaos, les guerres civiles et les situations de désordre social.

Les anarchistes rejettent en général cette conception courante de l'anarchie utilisée par les médias et les pouvoirs politiques interprétée comme l’absence d’ordre, de règles et de structures organisées, bref : le chaos de l’anomie sociale. Pour eux, l'ordre naît de la liberté, tandis que les pouvoirs engendrent le désordre. Certains anarchistes useront du terme « acratie » (du grec « kratos », le pouvoir), donc littéralement « absence de pouvoir », plutôt que du terme « anarchie » qui leur semble devenu ambigu. De même, certains anarchistes auront plutôt tendance à utiliser le terme de « libertaire », inventé par Joseph Déjacque, en 1857, pour affirmer le caractère égalitaire et social de l'anarchisme naissant22.

Par ailleurs, l'utilisation péjorative du terme provient des actions de certains anarchistes au tournant des XIXe et XXe siècle en Europe. À cette époque, les illégalistes qui ignorent les « lois » considérées comme illégitimes et les partisans de la propagande par le fait mettent en œuvre des moyens, y compris violents, dans le but de hâter l'avènement de l'anarchie. Concrètement, ces anarchistes illégalistes escroquent, volent et tuent au nom de leur idéal, avec comme victimes des puissants (présidents, rois, princes, ministres, riches, compagnies d’assurances, etc.) ou des serviteurs de l’État (juges, douaniers, policiers, etc.)[réf. nécessaire]. Quelle qu’ait été l’importance réelle de ce courant, il a énormément frappé les esprits. Ces actions provoquent la mise en place des lois anti-anarchistes (« lois scélérates ») à la fin du XIXe siècle dans de nombreux pays et stigmatisent l’ensemble des anarchistes, tandis que les termes « anarchiste » ou « Ravachol » deviennent des injures.

L’usage du terme libertaire se répand en France avec l’interdiction des mots de l’anarchie, pour des raisons sociales et juridiques (être l’auteur de « propagande anarchiste » est resté passible de prison jusqu’en 199223).
Absence de commandement comme but des anarchistes
Couverture du livre Communisme et anarchie, de Pierre Kropotkine (1903).
Article détaillé : Étymologie du terme anarchie.
Anarchistes face à l’anarchie-anomie

Les anarchistes rejettent en général la conception courante de l’anarchie (utilisée dans le langage courant, par les médias et les pouvoirs politiques). Pour eux, au contraire, l’ordre naît de la liberté, tandis que les pouvoirs engendrent le désordre (voir termes historiques). Certains anarchistes useront du terme acratie, du grec κράτος / krátos (le pouvoir) donc littéralement « absence de pouvoir », plutôt que du terme « anarchie », d’étymologie grecque lui aussi, qui leur semble devenu ambigu, porteur d’un aspect positif mais d’une trop grande connotation négative pour pouvoir être employé comme synonyme d’un objectif désirable. De même, certains anarchistes auront plutôt tendance à utiliser le terme de « libertaires » pour se désigner, ou indifféremment ceux de « fédéralistes », « anti-étatistes » ou « anti-autoritaires ».

Il est arrivé à Bakounine lui-même d’utiliser « anarchie » au sens de désordre, et l’on retrouve cette acception dans les écrits du Comité central de l’Internationale genevoise. Ces formulations ne se retrouvent toutefois plus chez les anarchistes actuels.
Société libertaire
La Fédération Anarchiste Coréenne instaura en 1929 une Commune révolutionnaire sans Etat en Mandchourie sur un ensemble de territoires regroupés en coopératives libertaires et unissant 2 millions de paysans et de guérilleros pour lutter contre l'invasion japonaise.

Cependant, les anarchistes utilisent encore le terme, porteur d’une histoire indissociable d’autres notions qui s’y rattachent comme l’anarchisme ou l’anarchie positive de Proudhon (qui est d’ailleurs le premier à donner un sens précis au mot anarchie, utilisé auparavant en guise d’insulte dans les milieux politiques sans avoir jamais été véritablement défini).

L’anarchie aux yeux des anarchistes n’est pas un chaos, mais la situation harmonieuse résultant de l’abolition de l’État et de toutes les formes de l’exploitation de l’humain par l’humain, « c'est l'ordre sans le pouvoir », « la plus haute expression de l'ordre » (Élisée Reclus). Fondée sur l’égalité entre les individus, l’association libre, bien souvent la fédération et l’autogestion, voire pour certains le collectivisme, l’anarchie est donc organisée, structurée, sans admettre pour autant, aux yeux des anarchistes anticapitalistes, de principe de supériorité quelconque de l'organisation sur l'individu. Au début du XXIe siècle, ces principes rejoignent les valeurs propulsées par l'Internet : confiance et autonomie, et que certains libéraux suggèrent d'appliquer aux entreprises et aux administrations24.

On peut noter que chez tous les anarchistes la qualité indispensable est la responsabilité individuelle (associée au droit naturel) qui permet d’agir dans l’intérêt personnel sans pour autant attenter à la liberté des autres. Les seuls mandatés le sont, par volontarisme et sans durée précise, dans un but et sur un mandat précis, et il n’existe ainsi nulle forme de domination ni de gouvernement.

Notes et références

↑ « Anarchie » [archive], sur www.encyclopedie-anarchiste.org (consulté le 17 janvier 2017)
↑ a et b A. Rang, Anarchie, Encyclopédie générale, dir. Louis Asseline, volume 2, 1869, p. 142-144 [archive].
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↑ Michael Paraire, Proudhon, fondateur de l’anarchisme ?, Alternative libertaire, no 180, janvier 2009, texte intégral [archive].
↑ Encyclopédie Universalis : Pierre-Joseph Proudhon [archive].
↑ Maurice Barbier, Le mal politique: les critiques du pouvoir et de l'État, Paris, L'Harmattan, 1997 (ISBN 2738457703 et 9782738457707), p. 113
↑ Jacques Ellul, Anarchie et Christianisme, Atelier de création libertaire, 1988, page 27 [archive].
↑ « Oui, l’anarchie c’est l’ordre ; car, le gouvernement c’est la guerre civile », Anselme Bellegarrigue, « Le gouvernement c’est la guerre civile & Le pouvoir c’est l’ennemi du peuple » [archive], sur partage-le.com, 1850.
↑ Ely, Richard et al. 'Property and Contract in Their Relations to the Distribution of Wealth' The Macmillan Company (1914).
↑ Pierre Kropotkine, « L'ordre » [archive], sur panarchy.org, 1881.
↑ Raoul Vaneigem, Anselme Bellegarrigue, Encyclopædia Universalis, lire en ligne [archive].
↑ Élisée Reclus, Développement de la liberté dans le monde, 1851
↑ Centre de recherches interlangues sur la signification en contexte, UFR des Sciences de l'Homme, Département des Sciences du langage, Université de Caen Basse-Normandie, « CRISCO - Dictionnaire des synonymes : anarchie » [archive], sur crisco.unicaen.fr (consulté le 14 septembre 2014).
↑ Dictionnaire de la langue française (Littré) : anarchie [archive].
↑ Armand Robin (postface Françoise Morvan), La fausse parole, Cognac, Le Temps qu'il fait, coll. « Multigraphies » (no 4), 1985 (OCLC 13220752)
↑ Thierry Maricourt, Histoire de la littérature libertaire en France, Paris, A. Michel, 1990, 491 p. (ISBN 2226040269 et 9782226040268, OCLC 22500307), p. 131
↑ Quelques officiers de l'armée, La Belgique militaire, volume 1, Bureau de la Revue Militaire et de la Marine, 1835, page 235 [archive].
↑ (en) Encyclopædia Britannica : Anarchism [archive].
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↑ Guillaume Thuillet, Le système idéal, Books on Demand, 2011 (ISBN 9782810614479 et 2810614474, lire en ligne [archive]), p. 19
↑ Loi no 92-1336 du 16 décembre 1992 relative à l'entrée en vigueur du nouveau code pénal et à la modification de certaines dispositions de droit pénal et de procédure pénale rendue nécessaire par cette entrée en vigueur, lire en ligne [archive].
↑ Pierre Pezziardi, Serge Soudoplatoff et Xavier Quérat-Hément, Pour la croissance, la débureaucratisation par la confiance, Paris, Fondapol, Fondation pour l'innovation politique, 2013, 47 p. (ISBN 9782364080461 et 2364080460, lire en ligne [archive])
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↑ Alain Pessin, Littérature et anarchie, Presses Universitaires du Mirail, 1998, page 90 [archive].
↑ Caroline Granier, Université de Paris VIII-Vincennes à Saint-Denis, Les briseurs de formules: les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle, Ressouvenances, 2008, page 343 [archive].

Annexes

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Bibliographie

Sur le sens d’ « anarchie » :

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Mikhaïl Bakounine, Étatisme et anarchie, 1873, notice Larousse [archive].
Max Nettlau, Bibliographie de l'Anarchie, préface d'Élisée Reclus, Temps nouveaux (Bruxelles) - Stock (Paris), 1897, lire en ligne [archive].
Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France
Daniel Colson, Petit lexique philosophique de l’anarchisme : de Proudhon à Deleuze
Pierre Clastres, La société contre l’État
Pierre Kropotkine, L'Anarchie, sa philosophie, son idéal, La morale anarchiste
Murray Rothbard, L’éthique de la liberté
Pierre Joseph Proudhon, La philosophie de la misère
Pierre Joseph Proudhon, Qu’est-ce que la propriété ? Ou recherches sur le principe du droit et du gouvernement
Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître, anthologie historique du mouvement anarchiste
George Orwell, Hommage à la Catalogne
Max Stirner, L'Unique et sa propriété
Thierry Lévy, Plutôt la mort que l'injustice au temps des procès anarchistes, Paris, Ed. Odile Jacob, 2009, 276 p. (ISBN 978-2-738-11831-8, OCLC 690786315).
Henry David Thoreau La désobéissance civile.
Henry David Thoreau La vie sans principe.
Normand Baillargeon, L'ordre moins le pouvoir. Histoire et actualité de l'anarchisme, Agone, 2001 & 2008, Lux Éditeur, 2004.
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Michel Weber, Éduquer (à) l'anarchie essai sur les conséquences de la praxis philosophique, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2008, 238 p. (ISBN 978-2-930-51703-2, OCLC 494535887, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
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Serge Audier, Anarchie vaincra (sur le papier), Le Monde, 3 juin 2015, lire en ligne [archive] (Texte complet [archive]).
Daniel Colson, Proudhon et l’anarchie, Atelier de création libertaire, 2017, (ISBN 978-2-35104-100-0), présentation éditeur [archive].
Luc Spirlet, L'anarchie : un idéal de société, Alternative Libertaire, n°207, juin 1998, [lire en ligne [archive]].
Thibault Isabel, Pierre-Joseph Proudhon, L'anarchie sans le désordre, éditions Autrement, 2017, préface de Michel Onfray (ISBN 978-2-7467-4545-2), présentation de l'éditeur [archive]

Livre pour enfants

John Seven, illustrations Jana Christy, Vive l'anarchie !, Graine 2, 2013, (ISBN 291753785X), (OCLC 859444694), note critique [archive].

Vidéos

Aurélie Marcireau, L'histoire mondiale de l'Anarchie, LCP, 15 octobre 2014, voir en ligne [archive].

Radio

Jean Lebrun, Philippe Pelletier, Les anarchistes : le moment terroriste, et après ?, France Inter, 26 novembre 2015, écouter en ligne [archive].

Sources

DAUZAT, Pierre-Emmanuel (Traducteur); D'AUZAC DE LAMARTINE, Evelyne (Traducteur); NOZICK, Robert, Anarchie État et utopie, Presses Universitaires de France, 1988, 443 p., résumé en ligne [archive].
Marc Deleplace, L'anarchie de Mably à Proudhon 1750-1850, ENS Fontenay / St-Cloud, 2002, lire en ligne [archive].
Jacques Monférier, Symbolisme et anarchie, Revue d'Histoire littéraire de la France, Presses Universitaires de France, 65e année, no 2, 1965, p. 233-238, lire en ligne [archive].
Miguel Abensour, "Démocratie sauvage" et "Principe d'anarchie", Revue européenne des sciences sociales, Librairie Droz, T. 31, No. 97, La démocratie: une et multiple: Xe colloque annuel du Groupe d'Étude "Pratiques Sociales et Théories", 1993, p. 225-241, lire en ligne [archive].

Articles connexes

Acratie
Anarchisme
Anarchisme de droite
Anarchosyndicalisme
Fédération anarchiste
Symbolisme anarchiste
Communisme libertaire
Socialisme libertaire

Liens externes

Encyclopédie anarchiste [archive]
Fédération anarchiste [archive]
Site bibliographique des ouvrages anarchistes [archive]
A-infos [archive]
La page "Anarchi(sm)e" d'infokiosques.net [archive]
« Anarchie et anomie »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 21 août 2017)
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TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS 17 hil y a 17 heures
LA CONSCIENCE EST DE SAVOIR COMMENÇAIT LÀ OÙ LE MONDE A COMMENCÉ: LE MOUVEMENT CRÉA LA LUMIÈRE ET LA CONVICTION ENGENDRA L'ÉTHIQUE. TAY

EN TERME DE PAIX ET DE DIPLOMATIE, NOUS LE VOYONS AVEC L'ALLEMAGNE ET LA RUSSIE, IL Y A UN PASSÉ VIF ET UN SOUVENIR DU MUR DE BERLIN. TAY

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TALMUD DE JERUSALEM ET LIVRES DES JUGES

CITOYEN TIGNARD YANIS RACONTE

La lanterne et le phare.

Ah, ces souffrances nocturnes qui travaillent à sceller nos destins.
Elles ne sont pas telles une fortune qui en vient dénouer ses liens.
Dans les appartenues de sottise, les apparences se font chimères.
Un silence criard fait entendre la note absolue: la sirène de mer.

Quelle est la date ? Tu feuillettes le livre des songes devant le ton.
L'amer qui est remplaçait par le plaisir et le désir supplante l'envie.
Reconnaissance fait signe au phare, la lumière soigne la distinction.
Le cri de la lanterne rencontre l'absolue divinité en moi: la survie.

POEME DE
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LA CHOUETTE EFFRAIE
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