Le clans des mouettes
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Le clans des mouettes

ainsi est la force.
 
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 Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca

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yanis la chouette




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MessageSujet: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 3:48

Le trafic de cadavres est une activité illicite dont l'objectif est la mise à disposition de cadavres humains à ceux qui étudient l'anatomie ou pour en faire des poudres supposées avoir des vertus médicinales. Motivé par l'engouement pour la mummia (en), poudre issue des momies égyptiennes, ou par les dissections publiques pratiquées dans les théâtres anatomiques à compter du milieu du XVIe siècle, il donna lieu à toutes sortes de vols (vol de cadavres de pauvres avant leur inhumation, subtilisation de pendus, détournement de corps morts dans les hôpitaux) et de commerces dont on trouve des traces nombreuses dans la littérature de l'époque, notamment la violation de sépultures par des mercenaires payés par les anatomistes les plus fortunés (tel Vésale ou Gunther von Hagens dont la provenance des cadavres pour son exposition Body Worlds prête à controverse) voire des crimes pour vendre le corps à l'anatomiste1. Un moyen de se prémunir contre ce trafic pour les familles du défunt était de prolonger la veillée funèbre afin que la putréfaction du cadavre rende difficile voire impossible son utilisation par les anatomistes2.

Bodies: The Exhibition est une exposition itinérante, présentant des cadavres chinois. L'origine des cadavres et le consentement des Chinois dont les corps sont présentés ont posé problèmes dans plusieurs pays où l'exposition est produite. Il existe d'autres expositions similaires, présentant aussi des cadavres de Chinois. Certaines expositions ont été interdites4.

En France, la violation des sépultures pouvait entraîner une peine d'emprisonnement d'un an et une forte amende3

Le trafic de cadavres se distingue du trafic de condamnés à mort dont l'exécution pouvait consister en une vivisection humaine. S'ils en réchappaient, ils étaient graciés, à l'instar des condamnés qui survivaient à la pendaison. L'anatomiste Jean Riolan raconte que son père ou lui-même ont vu des pendus « ressuscités » sur la table de dissection. Ce trafic de condamnés fit l'objet de pratiques cyniques avec des condamnés qui étaient plusieurs fois exécutés pour ne pas être graciés et que leur corps fût mis à disposition des prosecteurs2.

Personnalités

Maurice Bouvier-Ajam
Émile Durkheim
François René de La Tour du Pin Chambly de La Charce
Gaëtan Pirou

Histoire

Deux cents familles
Non-conformistes des années 30
Charte du travail (régime de Vichy)
Troisième voie (politique)
Corporation (Ancien Régime)
Corporation paysanne
Coopérative

Concepts et courants de pensée

Néo-socialisme
Lobbying
Solidarisme
Troisième voie (politique)

Organisations

Autorité administrative indépendante
Guilde
Six corps de marchands
Corporation

Données sur le trafic des biens culturels

Le trafic illicite des biens culturels est souvent cité par les médias comme le troisième trafic dans le monde après celui des drogues et des armes mais le manque de données (Interpol déplore à ce titre un déficit de remontée d'information) rend ce classement incertain1.

En ce qui concerne le motif du vol, les médias citent souvent en premier des collectionneurs fous qui commanditent ou réalisent eux-mêmes le vol et le cachent dans un coffre-fort mais il n'y a encore aucune preuve tangible de ce fait (par exemple Stéphane Breitwieser, « l'Arsène Lupin des musées », n'est pas à proprement parler un « collectionneur coffre-fort »). Dans la plupart des cas, les voleurs pratiquent l'artnapping ou se servent des œuvres d'art comme monnaie d'échange : gage dans le cadre d'un trafic de drogue, arguments pour négocier avec la police2.

Selon les informations parvenues au Secrétariat général d'Interpol, les pays les plus touchés sont la France, la Pologne, la Russie, l'Allemagne et l'Italie, 80 % des vols concernant les domaines privés3.

Le trafic d'œuvres d’art passe principalement par la vente à des musées ou des collectionneurs privés par des marchands d'art et par le marché de l'art londonien dominé par les sociétés internationales de vente aux enchères d’œuvres d’art Christie's ou Sotheby's, comme les accusent le ministre britannique de la culture Kim Howells (en)4, les ventes s'y faisant sur catalogue qui n'a aucune valeur juridique et lorsque le forfait dans un pays étranger est avéré, il faut un accord bipartite entre la Grande-Bretagne et le pays d'où vient l'objet5,6,7. Selon un rapport en 2000 du McDonald Institute for Archaeological Research (en), entre 60 et 75 % des œuvres d’art antiques proposées à la vente aux enchères de Londres n'ont pas de publication rendant compte de leur provenance et sont donc probablement issues de fouilles illégales et clandestines, notamment en Irak, Italie, Inde, Chypre, Crète ou en Égypte8. Pour se prémunir de ventes issues de ce trafic et qui peuvent se faire à leur insu, Sotheby's s'est dotée d'un département des restitutions et Christie's d'un cabinet d'avocats qui analysent la provenance de toutes les œuvres d’art. Elles ont également contribué à l'élaboration de l'Art Loss Register (Registre des œuvres d'art perdues), tout objet volé répertorié dans ce registre étant exclu de leur catalogue9.

La législation française s'est durcie en 2008 : le vol ou le recel d'œuvres d'art est devenu une circonstance aggravante, on encourt désormais de trois à sept ans de prison, assortis d'amendes élevées. Ces mises en place ont permis de baisser considérablement les vols10. Le nombre de faits de vols de biens culturels en France est en effet redescendu en 2009 à 1 751 cas recensés par les services du ministère de la Culture et de la Communication (en lien avec l'OCBC et le Service technique de recherches judiciaires et documentation), alors qu'il a culminé en 1998 avec 7 857 cas, la majorité ayant lieu dans des habitations privées (6 230 cas), des châteaux et grandes demeures (1 266 cas), le vol dans les lieux de culte, les galeries, magasins ou lieux de culte étant plus faibles11.
La base Palissy

L'OCBC, utilise aussi pour ses investigations, les accès aux notices d'œuvres d'art, stockées dans la base Palissy en ce qui concerne les collections publiques, et les Monuments historiques.

Sur les 114 765 notices en février 2007,

1 584 notices concernent des œuvres volées, y compris partiellement : une statue dans un retable, un panneau de triptyque, etc.
1 380 notices relatives aux œuvres disparues qui n’ont pas donné lieu à des dépôts de plainte mais que l’on retrouve parfois sur le marché de l’art12.

Références et notes

↑ Édouard Planche, spécialiste de la Protection juridique du Patrimoine culturel, responsable à l’UNESCO du programme de lutte contre le trafic illicite des biens culturels et en faveur de leur restitution, « Les biens culturels dans la géopolitique mondiale », émission Géopolitique, le débat sur RFI, 21 avril 2013
↑ Jérôme Brisson, « La galerie fantôme des chefs-d'œuvre disparus » [archive], sur Rue89, 22 mai 2010 (consulté le 5 octobre 2010)
↑ Œuvres d'art volées Questions fréquemment posées [archive] Données Interpol
↑ (en) Colin Brown et Catherine Milner, « Top auction houses sell looted art, claims Howells » [archive], sur The Daily Telegraph, 25 mai 2003
↑ Philippe Flandrin, Trésors volés : les dessous du trafic, éd. du Rocher, 272 p. (ISBN 9782268072050)
↑ Ghislaine Guillotreau, Art et crime. La criminalité du monde artistique et littéraire et sa répression, Presses universitaires de France, 1999, p. 51
↑ (en) Barbara T. Hoffman, Art and Cultural Heritage. Law, Policy, and Practice, Cambridge University Press, 2006
↑ (en) Neil Brodie, Jenny Doole et Peter Watson, « Stealing History : the Illicit Trade in Cultural Material. Cambridge », McDonald Institute for Archaeological Research, 2000, p. 23
↑ (en) Jeanette Greenfield, The Return of Cultural Treasures, Cambridge University Press, 2007, p. 259
↑ vol d'œuvres d'art [archive] Article de Julie de la Patellière pour Evene, janvier 2010
↑ Sécurité des biens culturels [archive]. Source : Ministère de la Culture et de la Communication. Direction générale des patrimoines. Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) - Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ)
↑ Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, « Office central de lutte contre le trafic des biens culturels : Restitution d’œuvres d'art volées » [archive] [PDF], sur culture.gouv.fr, 22 février 2007 (consulté le 27 février 2016).

AINSI,

L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (parfois abrégé en OCBC) est l'organisme de police français chargé de la recherche des biens culturels (notamment les œuvres d'art) volés à des particuliers ou des institutions culturelles (musées par exemple). C'est un service spécial de la Sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière (SDLCODF) de la direction centrale de la Police judiciaire.

Le travail de cette brigade spécialisée (constituée d'une trentaine d'agents) s'appuie notamment sur l'outil de reconnaissance des œuvres Treima (Thésaurus de recherche électronique et d'imagerie en matière artistique).

CHATEAUBRIAND : LES MARTYS (1809)

Thème
Ce roman historique veut prouver que le christianisme se prête mieux que paganisme, à l'emploi du merveilleux, au développement des caractères et au jeu des passions dans l'épopée. Eudore, officier chrétien de l'armée romaine, raconte ses voyages et ses amours, avant de périr dans l'arène en compagnie de son épouse Cymodocée, une jeune Grecque convertie par lui. C'est le parcours initiatique d'un jeune homme qui, de l'indifférence religieuse, s'élève jusqu'au zèle vertueux du martyr.
Chateaubriand a beaucoup mis de lui-même dans son héros un peu volage et dans ses souvenirs de campagnes, ce qui donne une tonalité très juste à certaines pages rappelant la Bretagne ou la campagne des Ardennes. Napoléon transparaît derrière Galérius, et l'infâme Hiéroclès fait penser à Fouché. L'épisode le plus fort des Martyrs est certainement celui des amours d'Eudore et de Velléda, la druidesse gauloise. Avec cette figure, Chateaubriand met en scène, encore une fois, la tentation qui rapproche deux amants de cultures différentes et, pour une fois, la transgression de l'interdit.

Les Martyrs, l'épopée au service de la foi
Le récit d'Eudore
Sous Dioclétien, (IIIème siècle après Jésus-Christ), en Messénie, l'aède Démodocus, prêtre d'Homère dont il est le descendant, élève sa fille Cymodécée dans les vertus païennes et l'a consacrée aux muses. Eudore, fils de Lasthénès a été envoyé, tout jeune, comme otage à Rome : il a oublié sa religion et mené une vie de plaisirs, en compagnie d'autres jeunes gens intelligents et instruits, Constantin, Jérôme, Augustin. Survint la campagne de Batavie contre les francs : Eudore y prend part et est blessé. Nommé gouverneur de l'Armorique, il conquiert l'amour de la druidesse Velléda, qui, découverte, se coupa la gorge avec une faucille d'or. Bouleversé, il fit pénitence et obtint sa retraite de Dioclétien et put regagner la Grèce.
Les amours et les martyrs d'Eudore
Au ciel, Dieu, parmi les bienheureux et les anges, a décidé qu'Eudore et Cymodocée ont une mission historique à remplir. Cymodécée s'éprend d'Eudore et son père l'autorise à se convertir pour l'épouser. Mais la persécution éclate contre les chrétiens ; Dioclétien publie un redoutable édit. Eudore accourt à Rome pour défendre ses coreligionnaires ; il est arrêté par Hiéroclès, premier Ministre du nouvel empereur Galérius. Cependant Hiéroclès tente de négocier la grâce d'Eudore auprès de Cymodécée ; mais Cymodécée se déclare chrétienne et elle est arrêtée à son tour. Eudore est condamné à mort ; lorsqu'il entre dans l'arène, Cymodécée le rejoint pour partager son sort et sa gloire.

Extraits
La druidesse Velléda
Sa taille était haute ; une tunique noire, courte et sans manches, servait à peine de voile à sa nudité. [...] La blancheur de ses bras et de son teint, ses yeux bleus, ses lèvres de rose, ses longs cheveux blonds qui flottaient épars, annonçaient la fille des Gaulois, et contrastaient, par leur douceur, avec sa démarche fière et sauvage. Elle chantait d'une voix mélodieuse des paroles terribles, et son sein découvert s'abaissait et s'élevait comme l'écume des flots. »

Rencontre d'Eudore et Cymodécée.
Une source d'eau vive, environnée de hauts peupliers, tombait à grands flots d'une roche élevée ; au dessus de cette roche, on voyait un autel dédié aux Nymphes, où les voyageurs offraient des vœux et des sacrifices. Cymodécée allait embrasser l'autel, et supplier la divinité de ce lieu de calmer les inquiétudes de son père, lorsqu'elle aperçut un jeune homme qui dormait, appuyé contre un rocher.

La direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) est l'une des directions actives de la direction générale de la Police nationale du ministère de l'Intérieur français.


Les Anarchistes
Leo Ferré

Ce titre est extrait de l'album : Poète, Vos Papiers
Année de sortie : 1967
Label : Barclay

Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes
Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu'ils peuv'nt gueuler encor
Ils ont le cœur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l'âme toute rongée
Par des foutues idées
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux
Les anarchistes
Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pourquoi ?
Avec l'amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l'air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu'ils peuv'nt frapper encor
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s'il faut commencer par les coups d' pied au cul
Faudrait pas oublier qu' ça descend dans la rue
Les anarchistes
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l'Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l'Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier
Qu'y'en a pas un sur cent et qu' pourtant ils existent
Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous
Joyeux et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout

De l'Occupation à la Libération (1939 - 1944)
Dans une France occupée, intervient le 23 avril 1941 une importante réforme législative qui instaure dans le pays une direction générale de la police nationale comportant notamment trois directions actives dont le service de police judiciaire qui remplace définitivement l'ancien Contrôle général des services de recherches judiciaires. Ce service regroupe, par un décret du 13 mai 1941, les brigades régionales mobiles et les sûretés. Quelques mois plus tard, un décret du 10 novembre 1941 donne aux brigades mobiles leur appellation d'aujourd'hui. Elles deviennent des services régionaux de police judiciaire (SRPJ) tout en voyant leur compétence étendue à la police économique et à la surveillance du territoire. La Libération fera toutefois table rase de cette réforme. Par un décret et un arrêté du 1er mars 1946, le service de police judiciaire est rattaché à la Sécurité publique et ses SRPJ redeviennent des brigades régionales de police mobile. Cela pour un temps seulement puisque, dès le 13 janvier 1947, un décret relatif à l'organisation et au fonctionnement des services extérieurs de police judiciaire rétablit les services régionaux de police judiciaire et fixe leur nombre à 17. Cette fois, plus aucune numérotation spécifique n'est attribuée à ces structures qui ont pour siège : Versailles, Lille, Rouen, Angers, Orléans, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Dijon, Reims, Rennes, Montpellier, Nancy, Strasbourg et Limoges.

SENTIMENTS ET CONVICTIONS SUR LE VERBE
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 3:54

Ce recueil a pour fond l'une des époques les plus troublées de notre histoire, l'Ancien Régime, la révolution de 1789, celle de 1830, la monarchie de juillet. Entre les grandes scènes historiques, s'intercalent les portraits de ses muses, Mme de Beaumont, Mme de Duras, Mme Récamier, mais aussi des hommes politiques, Mirabeau, Danton, Charles X, Napoléon
Parc départemental de La vallée aux Loups - La Maison et parc de Chateaubriand
87 rue Chateaubriand
tél : 01 47 02 08 062
L'arboretum
102 rue Chateaubriand
Tél : 01 41 13 00 90
92 Châtenay-Malabry
RER B Robinson
C'est dans ce célèbre ermitage que Chateaubriand entreprend l'écriture de ses "Mémoires d'outre-tombe". L'auteur façonne la propriété à son goût, faisant édifier un portique soutenu par deux cariatides de marbre blanc et décorant la façade nord dans le style troubadour. Le parc arboré, planté par l'auteur lui-même, est un miroir de sa Bretagne natale et de ses voyages en Amérique et en Méditerranée. La maison restaurée avec soin offre un décor raffiné dans le goût du début du XIXe s.
Horaires
le samedi : 10h-12h et 14h-18h
le dimanche : 10h-18h
Tarifs : 4,50€. Gratuit le dimanche seulement.

Résumé
C'est à Rome, vers la fin de 1803, après la mort de Mme de Beaumont, que Chateaubriand conçut pour la première fois l'idée d'écrire les mémoires de sa vie. C'est un récit autobiographique et historique, dont Chateaubriand voulait faire un témoignage posthume, commencé en 1803, rédigé principalement de 1811 à 1822, et achevé de 1830 à 1841. Dans cette œuvre, il retrace les épisodes principaux de son existence aventureuse, des landes bretonnes aux forêts du nouveau monde, de l'armée des princes en Allemagne à l'exil en Angleterre. Les Mémoirestiennent aussi un peu du récit autobiographique tel que l'avait pratiqué Jean-Jacques Rousseau. Chateaubriand livre les secrets de son inexplicable cœur, se présentant comme le véritable René, révélant l'origine des sentiments qu'il avait prêtés aux êtres imaginaires de sa création et expliquant comment peu à peu ces personnages furent tirés de ses songes. Chateaubriand transforme les Mémoiresen un discours funèbre appelé à enregistrer de façon privilégiée les changements survenus dans l'histoire : disparition des hommes et des paysages, des croyances, des mœurs et des institutions. Complaisamment, Chateaubriand visite les cimetières, compte les morts et raconte les agonies, élevant ainsi le temple de la mort à la clarté de ses souvenirs, comme il se l'était promis. Il s'agit aussi d'un poème lyrique dont les sources d'inspiration sont nombreuses : la nature, la mer en particulier, l'amour, la jeunesse. Un double thème domine, la poésie du souvenir et de la mort. L'immortalité promise par la foi chrétienne ne lui suffit pas : il veut être immortel par sa gloire, dans la mémoire des hommes. C'est également un poème épique car si Chateaubriand n'aime pas Napoléon, il l'admire car il a le sens de la grandeur. Retomber de Bonaparte et de l'empire à ce qui a suivi, c'est tomber de la réalité dans le néant. Il s'annonce très clairvoyant lorsqu'il annonce l'avènement de la démocratie.

Extraits
Vie à Combourg (I,III,3)
Dix heures sonnaient à l'horloge du château : mon père s'arrêtait ; le même ressort, qui avait soulevé le marteau de l'horloge, semblait avoir suspendu ses pas.

Promenades dans Rome III 2ème époque)
Quand le temps est mauvais, je me retire dans Saint Pierre ou bien je m'égare dans les musées de ce Vatican aux onze mille chambre et aux dix-huit mille fenêtres. Il y a dans cette ville plus de tombeaux que de morts.

La cellule de Madame Récamier
Un corridor noir séparait deux petites pièces : je prétendais que ce vestibule était éclairé d'un jour doux. La chambre à coucher était ornée d'une bibliothèque, d'une harpe, d'un piano, du portrait de Mme de Staël et d'une vue de Coppet au clair de lune. Sur les fenêtres étaient des pots de fleurs. Quand tout essoufflé, après avoir grimpé trois étages, j'entrais dans la cellule aux approches du soir, j'étais ravi. La plongée des fenêtres était sur le jardin de l'abbaye, dans la corbeille verdoyante duquel tournoyaient des religieuses et couraient des pensionnaires.
III 2ème époque VII

Le choléra à Paris
Le choléra sorti du Delta du Gange en 1817, s'est propagé dans un espace de deux mille deux cents lieues, du nord au sud, et de trois mille cinq cents de l'orient à l'occident ; il a désolé quatorze cents villes, moissonné quarante millions d'individus. On a une carte de la marche de ce conquérant. Il a mis quinze années à venir de L'Inde à Paris : c'est aller aussi vite que Bonaparte : celui-ci employa à peu près le même nombre d'années à passer de Cadix à Moscou, et il n'a fait périr que deux ou trois millions d'hommes. IV,I,16...

Léo Ferré - Les Anarchistes (Live TSR)...
https://www.youtube.com/watch?v=QSQfKyg5bRg

CHATEAUBRIAND : ATALA (1801)...

Les amours de deux sauvages. Au moment où sévissait la mode des romans sombres et terrifiants, le public fut conquis par cette simple histoire d'amour. Le thème exotique n'était pas nouveau, parmi d'autres romans, Paul et Virginie.

Résumé
Atala ou les amours de deux sauvages dans le désert
Sur les rives du Meschacébé, en Louisiane, est fixée la tribu des Natchez, qui accueille le français René. Chactas, un vieil indien de cette tribu qui sous louis XIV, a visité la France, prend René en amitié au cours d'une chasse au castor et entreprend de lui conter les aventures de sa jeunesse. Il avait 20 ans lorsqu'il fut fait prisonnier par une tribu ennemie et sauvé par Atala, une jeune indienne élevée dans la religion chrétienne. Tous deux ont fui longtemps à travers la forêt. Au cours d'un orage, ils ont rencontré le père Aubry, qui veut convertir Chactas et l'unir à Atala. Mais Atala a été consacrée par sa mère à la vierge et elle croit que son vœu l'engage sans retour. Pour ne pas succomber à Chactas, elle se donne la mort.
Les sources
Chateaubriand s'inspire des récits du XVIIIe de Cook, de Bougainville qui nous avaient révélés les mœurs candides des peuplades sauvages. Chateaubriand prête à Atala, les charmes d'une jeune anglaise qu'il a aimée. Il se peint parfois avec ses désirs, ses passions, ses rêves, sous les traits du nostalgique et sage Chactas.

Extraits
Les chasseurs
.../Les perpétuelles contradictions de l'amour et de la religion d'Atala, l'abandon de sa tendresse et la chasteté de ses mœurs, la fierté de son caractère et sa profonde sensibilité, l'élévation de son âme dans les grandes choses, sa susceptibilité dans les petites, tout en faisait pour moi un être incompréhensible. Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l'adorer ou la haïr.
Après quinze jours d'une marche précipitée, nous entrâmes dans la chaîne des monts Allégany, et nous atteignîmes une des branches du Tenase, fleuve qui se jette dans l'Ohio. Aidé des conseils d'Atala, je bâtis un canot, que j'enduisis de gomme de prunier, après en avoir recousu les écorces avec des racines de sapin. Ensuite je m'embarquai avec Atala, et nous nous abandonnâmes au cours du fleuve.

Un dirigeant est celui qui est à la tête de l'organisation dont il est membre. Il dispose de pouvoirs formels qui lui sont donnés par la loi ou par les procédures de nomination.

Les missions de direction concernent ceux qui exercent des responsabilités, dirigent un service et réalisent des tâches de prévision, de commandement, de coordination ou de contrôle.

CHATEAUBRIAND : CHRONOLOGIE ET ŒUVRES (1768-1848)

1768
Fils de René-Auguste de Chateaubriand et d'Apolline de Bédée, François-René de Chateaubriand naît à Saint-Malo

1771
Après un séjour en nourrice à Plancoèt charmante commune des Cotes-d'Armor, il revient à Saint-Malo auprès de ses parents.

1783
Il entre au collège de Dinan (c'est là où j'ai fait mes études au Lycée) et son nom associé à Lamennais figure au nom des personnages célèbres y ayant étudié au dessus de la porte d'entrée.

1791
Il embarque à Saint-Malo pour l'Amérique, débarque à Baltimore, gagne les rives des lacs Ontario et Erié, voit les chutes du Niagara

1797
Essai sur les révolutions

1800
Il débarque à Calais avec un passeport au nom de David de la Sagne

1801
Il séjourne chez Mme de Beaumont
Atala

1802
René,
Le Génie du Christianisme

1809
Les Martyrs

1811
Il est élu membre de l'institut mais ne pourra siéger car son discours n'a pas reçu l'approbationItinéraire de paris à Jérusalem

1812
Mme de Noailles lui donne son congé

1815
Il part pour Gand

1820
Publication des Mémoires

1822
Il est nommé ambassadeur à Londres

1823
Il est devenu l'amant de Mme de Castellane

1824
Il est chassé du Ministère

1828
Il part pour Rome en qualité d'ambassadeur 1830Il prononce un grand discours à la chambre des pairs et démissionne

1833
Il va à plaider la cause de la Duchesse du Berry

1838
Le congrès de Vérone

1841
Achèvement des Mémoires

1844
La vie de Rancé

1847
Mort de Mme de Chateaubriand

1848
4 juillet Mort de Chateaubriand

Au seuil du XXIe siècle, la police judiciaire s'est dotée de plusieurs structures nouvelles la préparant d'ores et déjà aux combats de demain. En 2000, ont été mis en place l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (décret du 15 mai 2000) ainsi que la section centrale de coopération opérationnelle de Police (SCOPol), regroupant en une plate-forme unique les trois canaux de coopération internationale (Interpol, Schengen, Europol).

Le 3 mai 2002 était créé, par décret, l'office central chargé des disparitions inquiétantes de personnes (OCDIP) ayant pour mission la recherche des personnes majeures ou mineures disparues dans des conditions inquiétantes. Le 18 décembre 2003 un décret créait l'office central chargé des personnes recherchées ou en fuite (OCPRF). Au niveau territorial, de nouvelles brigades de recherches et d'intervention (BRI) étaient mises en place à Bayonne (2001), Montpellier et Nantes (2003).

Léo Ferré - Ne chantez pas la mort (Caussimon).
https://www.youtube.com/watch?v=ebeibrd0J58

La DCPJ s'occupe de lutter contre :

les atteintes aux personnes et aux biens ;
les disparitions inquiétantes de personnes ;
la répression du trafic des armes, explosifs et matières sensibles ;
les personnes recherchées ou en fuite ;
les escroqueries internationales ;
le proxénétisme ;
le trafic de biens culturels ;
les trafics de véhicules volés et des documents administratifs ;
le terrorisme ;
le trafic de stupéfiants ;
le blanchiment d'argent ;
les infractions au droit des affaires ;
la fausse monnaie et les contrefaçons ;
la cyber-criminalité et les fraudes aux cartes bancaires.

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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 3:56

Historique

La police judiciaire est créé en 1907, sous la Troisième République, par la volonté de Georges Clemenceau, alors président du Conseil et ministre de l'Intérieur, en vue de doter la France d'une « police chargée de seconder l'autorité judiciaire dans la répression des crimes et des délits »1. Le pays est, durant cette période de la Belle Époque, en proie à une grandissante insécurité dont la presse se font largement l'écho, qui plus est dans un contexte de montée des tensions et de la violence politique. Les « Apaches » parisiens, les « travailleurs de la nuit » dans les campagnes, sèment en effet le trouble à grande échelle et montrent l'incapacité de l'État à leur opposer des forces de sécurité en nombre et compétence suffisants. Les polices municipales morcelées et peu ou pas formées à la lutte contre les criminels d’envergure, les brigades de gendarmerie pauvres en hommes et en moyens se montrent totalement dépassées par l’émergence de bandes organisées de malfaiteurs opérant à main armée sur plusieurs départements.

Ainsi en est-il des quelque soixante « bandits d’Hazebrouck » commandés par le « capitaine » Abel Pollet, qui attaquent et pillent à partir de 1904 les fermes et les bourgs du nord de la France. Ainsi en est-il également des « chauffeurs de la Drôme » qui, entre 1905 et 1908, torturent, assassinent et volent dix-huit personnes âgées vivant dans des maisons isolées. À cela s'ajoute encore la « Caravane à Pépère », une troupe forte d'une centaine de malfrats et de bagnards en rupture de ban que dirige un nommé Capello et qui traverse en 1906 la Touraine et les Charentes en perpétrant vols et escroqueries.

Devant cette situation, Georges Clemenceau, dit le « Tigre », sur les conseils de Célestin Hennion, son directeur de la Sûreté générale, fonde en 1907, par deux textes réglementaires, les structures qui donneront naissance à la police judiciaire d'aujourd'hui. Il s'agit d'abord d'un arrêté ministériel du 6 mars 1907 qui crée un Contrôle général des services de recherches judiciaires placé sous le commandement du commissaire Jules Sébille qui peut être considéré comme le premier « patron » de la police judiciaire française. Il s'agit ensuite du décret du 30 décembre 1907 qui instaure douze brigades régionales de police mobile, les fameuses « brigades du Tigre » chargées de combattre le crime organisé sur tout le territoire.

Ces brigades sont implantées à Paris (1re), Lille (2e), Caen (3e), Nantes (4e), Tours (5e), Limoges (6e), Bordeaux (7e), Toulouse (8e), Marseille (9e), Lyon (10e), Dijon (11e) et Châlons-sur-Marne (12e). En quelques mois, elles vont obtenir des résultats particulièrement significatifs. Leur premier bilan officiel, publié dans le journal Le Temps du 21 février 1909, fait état de 2 695 arrestations dont celles de 65 meurtriers, 7 violeurs, 10 faux-monnayeurs, 283 escrocs et 193 cambrioleurs ou voleurs à main armée.

Équipées dès 1910 de voitures (limousines De Dion Bouton puis Panhard Levassor) et comprenant chacune une douzaine de commissaires et inspecteurs, les brigades de police mobile ont une « mission exclusive de police judiciaire » ainsi que le souligne la circulaire de Clemenceau du 4 avril 1908 qui précise : « En procédant [à la création de ces brigades], le Gouvernement a pour but unique de doter notre pays d'un organisme devenu indispensable à la préservation sociale. Il a voulu faire rechercher et poursuivre par des agents expérimentés se déplaçant rapidement, investis d'une compétence étendue, les malfaiteurs de toutes catégories auxquels l'extension et le perfectionnement des moyens de communication offrent de jour en jour des facilités plus grandes d'évasion et que trop souvent ne peuvent atteindre les polices locales, indépendantes les unes des autres, sans contact de commune à commune, enfermées dans d'étroites et infranchissables juridictions ».

Les brigades mobiles verront leur nombre s'accroître rapidement. Un décret du 31 août 1911 porte leur nombre à quinze. Sont alors créées les brigades de Rennes (13e), Montpellier (14e) et Nancy (15e). Dans le même temps, les brigades d'Angers (4e), Orléans (5e), Clermont-Ferrand (6e) et Reims (12e) remplacent respectivement celles de Nantes, Tours, Limoges et Châlons. On les trouvera impliquées dans plusieurs affaires célèbres du moment telle la traque de la Bande à Bonnot (1912) ou encore l'enquête sur le meurtre de l'industriel breton Louis Cadiou (1913).
L'entre-deux-guerres

Après avoir activement participé durant la Première Guerre mondiale, à la lutte contre l'espionnage allemand (affaire Mata Hari, Faadt, etc.) le contrôle des services de recherches judiciaires et ses « mobilards » reprennent à partir de 1919 leur mission traditionnelle de police judiciaire et enregistrent plusieurs succès retentissants. C'est ainsi, par exemple, que la 1re brigade mobile, qui quittera Paris pour Versailles dans les années 1920, va s'illustrer en 1919 avec l'arrestation par l'inspecteur Jules Belin d'Henri Désiré Landru, le « barbe bleue » de Gambais. Passé à 17 par un décret de décembre 1919 (création de la 16e brigade d'Amiens et de la 17e de Strasbourg), puis à 19 par décret du 8 octobre 1920 (18e brigade de Rouen et 19e d'Ajaccio), le nombre de brigades régionales est ramené à 16 en septembre 1924. Leur effectif totalise 85 commissaires et 290 inspecteurs.

Quelques années plus tard, dans le souci de renforcer la coopération internationale de police et dans celui de mieux combattre au plan national certains phénomènes graves de criminalité, deux textes réglementaires distincts attribuent à la police judiciaire française de nouvelles attributions. Le 18 décembre 1928, elle devient ainsi le bureau central national pour la France de l'Organisation internationale de police criminelle - Interpol créée en 1924 sous les auspices du prince Albert Ier de Monaco.

Le 11 septembre 1929, elle accueille en son sein le premier office central de police judiciaire, l'office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM), chargé comme les autres offices qui seront créés par la suite de coordonner la lutte et de centraliser l'information au plan national dans son domaine de criminalité. Cette période de l'entre-deux guerres sera riche en événements et en enquêtes judiciaires complexes qui exigeront des « mobilards » un fort investissement. La recherche du marquis de Champaubert (1929), un escroc notoire dénommé Clément Passal de son vrai nom, les investigations sur le meurtre du courtier en diamants Truphème, menées en commun par la 1re Brigade mobile et le commissaire Massu du quai des Orfèvres (il servira de modèle au commissaire Maigret de Georges Simenon), l'affaire Stavisky (1933) l'enquête sur le double assassinat de Couternes (meurtre des frères Rosselli dont l'un était l'animateur du mouvement antifasciste) ou bien encore l'affaire du tueur Eugène Weidmann (1937) mettront à rude épreuve, avec des résultats à la clef, les limiers de la police judiciaire.

Le 9 août 1938, le nombre de brigades mobiles passe à 19, notamment pour être plus présentes, actualité du moment oblige, sur les frontières de l'Espagne et de l'Italie. Elles sont ainsi implantées à : Versailles (1re), Lille (2e), Rouen (3e), Angers (4e), Orléans (5e), Clermont-Ferrand (6e), Bordeaux (7e), Toulouse (8e), Marseille (9e), Lyon (10e), Dijon (11e), Reims (12e), Rennes (13e), Montpellier (14e), Nancy (15e), Strasbourg (16e), Pau (17e), Digne (18e) et Chambéry (19e).
De l'Occupation à la Libération (1939 - 1944)
Dans une France occupée, intervient le 23 avril 1941 une importante réforme législative qui instaure dans le pays une direction générale de la police nationale comportant notamment trois directions actives dont le service de police judiciaire qui remplace définitivement l'ancien Contrôle général des services de recherches judiciaires. Ce service regroupe, par un décret du 13 mai 1941, les brigades régionales mobiles et les sûretés. Quelques mois plus tard, un décret du 10 novembre 1941 donne aux brigades mobiles leur appellation d'aujourd'hui. Elles deviennent des services régionaux de police judiciaire (SRPJ) tout en voyant leur compétence étendue à la police économique et à la surveillance du territoire. La Libération fera toutefois table rase de cette réforme. Par un décret et un arrêté du 1er mars 1946, le service de police judiciaire est rattaché à la Sécurité publique et ses SRPJ redeviennent des brigades régionales de police mobile. Cela pour un temps seulement puisque, dès le 13 janvier 1947, un décret relatif à l'organisation et au fonctionnement des services extérieurs de police judiciaire rétablit les services régionaux de police judiciaire et fixe leur nombre à 17. Cette fois, plus aucune numérotation spécifique n'est attribuée à ces structures qui ont pour siège : Versailles, Lille, Rouen, Angers, Orléans, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Dijon, Reims, Rennes, Montpellier, Nancy, Strasbourg et Limoges.

RAPPORT DU
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 3:58

De l'après-guerre aux années 1980 (1945 - 1990)

L'immédiat après-guerre génère une pègre violente qui oblige la police judiciaire à s'adapter au plus vite. Le 25 octobre 1949, une circulaire porte création dans chaque SRPJ d'un groupe de répression du banditisme (GRB) plus spécialement chargé de lutter contre les malfaiteurs motorisés (tel le « Gang des Tractions Avant ») auteurs de multiples vols à main armée.

L'époque sera marquée pour la police judiciaire par la poursuite et l'arrestation de personnages du grand banditisme comme Pierre Loutrel dit « Pierrot le fou » (1948) ou encore Émile Buisson dit « l'Insaisissable » (1950). Elle verra aussi les enquêteurs de la « Centrale » comme ceux des services régionaux saisis d'affaires retentissantes : le vol des bijoux de la Bégum au Cannet (1949), la contre-enquête sur l'affaire Dominici (1952), l'enlèvement du petit Éric Peugeot (1960).

La loi du 9 juillet 1966, prolongement législatif voulu par le président Charles de Gaulle en réaction à l'affaire Ben Barka, dote la France d'une police nationale comportant en son sein une direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) dont les 18 services régionaux (celui d'Ajaccio est créé en janvier 1979) gardent leur implantation de 1947 même si chacun de leur ressort territorial fait l'objet d'une meilleure harmonisation avec celui des cours d'appel (décret du 15 février 1969). Les SRPJ étendent par ailleurs leur maillage territorial grâce à la création par un arrêté du 13 octobre 1969 d'antennes et de détachements qui leur sont directement rattachés.

Au niveau central, les sections spécialisées sont renforcées (6e section contre les menées subversives, 5e section contre les atteintes aux biens et aux personnes). Elles veillent en outre au fonctionnement des nouveaux offices créés par décrets interministériels et chargés de la répression du trafic des stupéfiants (décrets du 21 novembre 1933 et du 3 août 1953), de la répression de la traite des êtres humains (décret du 31 octobre 1958), de la répression du grand banditisme (décret du 11 octobre 1973) comme de celle du vol des œuvres et objets d'art (décret du 2 juin 1975 modifié par décret du 25 mars 1997) ou du trafic d'armes, munitions, produits explosifs, matières nucléaires, biologiques et chimiques (décret du 13 décembre 1982).

Les années 1970 et 1980 resteront pour la police judiciaire comme celles notamment du démantèlement de la « French Connection » et de la « Chinese Connection » avec leur cortège de trafiquants d'héroïne et de laboratoires clandestins. Elles se signaleront aussi par la lutte opposée aux criminels qui tenteront de pratiquer à grande échelle, comme alors en Italie, l'enlèvement de personnes avec demande de rançon. Grâce à l'action des services spécialisés de la police judiciaire à Paris et en Province (affaires Mérieux, Hazan, Thodoroff, Révelli-Beaumont, Empain, Maury-Laribière), le crime organisé s'écartera rapidement de cette pratique dont la France apparaît désormais relativement préservée.

Le grand banditisme étant toutefois encore actif, des brigades de recherche et d'intervention (BRI) sont mises en place à Lyon (1976), Nice (1978) et Marseille (1986) pour mettre en échec « le milieu » dans ces zones géographiques. Installées dans les SRPJ mais relevant de l'office central pour la répression du banditisme, ces brigades sont créées sur le modèle de la BRI parisienne, née en 1964 et vite baptisée « brigade antigang » par la presse nationale. L'organisation de la DCPJ est modifiée le 8 mars 1985 avec la création, aux côtés de la sous-direction des affaires criminelles et de la sous-direction des affaires économiques et financières, d'une sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) qui va regrouper sous sa houlette les laboratoires de police scientifique de Paris, Lille, Lyon, Marseille et Toulouse ainsi que les services de l'identité judiciaire et ceux de la documentation criminelle. Le 2 avril 1985, les services régionaux de police judiciaire s'étendent outre-mer avec la création du SRPJ des Antilles-Guyane, portant leur nombre à 19.
Les réformes de la période contemporaine

Le 9 mai 1995, un décret fixe l'organisation centrale de la DCPJ en quatre sous-directions :

affaires criminelles,
affaires économiques et financières,
police technique et scientifique,
liaisons extérieures.

Au seuil du XXIe siècle, la police judiciaire s'est dotée de plusieurs structures nouvelles la préparant d'ores et déjà aux combats de demain. En 2000, ont été mis en place l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (décret du 15 mai 2000) ainsi que la section centrale de coopération opérationnelle de Police (SCOPol), regroupant en une plate-forme unique les trois canaux de coopération internationale (Interpol, Schengen, Europol).

Le 3 mai 2002 était créé, par décret, l'office central chargé des disparitions inquiétantes de personnes (OCDIP) ayant pour mission la recherche des personnes majeures ou mineures disparues dans des conditions inquiétantes. Le 18 décembre 2003 un décret créait l'office central chargé des personnes recherchées ou en fuite (OCPRF). Au niveau territorial, de nouvelles brigades de recherches et d'intervention (BRI) étaient mises en place à Bayonne (2001), Montpellier et Nantes (2003).

En application de la circulaire interministérielle du 22 mai 2002, des groupes d'intervention régionaux (GIR) ont été mis en place au sein de chaque région administrative, ainsi qu'à Paris et dans les départements de la petite et de la grande couronne, pour lutter contre l'économie souterraine et les différentes formes de délinquance organisée qui l'accompagnent, sources d'insécurité et de déstructuration sociale dans de nombreux quartiers sensibles. Les GIR sont rattachés, soit à une DIPJ ou une DRPJ (21), soit à une section de recherches de la gendarmerie nationale (14).

Le dispositif ultra-marin est constitué de 6 GIR : 2 sont rattachés à la DGPN et 4 à la DGGN, le 6e GIR a été mis en place en Polynésie le 16 décembre 2009. En août 2010 un 36e GIR à vocation départementale est créé, spécifiquement sur le département de l'Isère.

La réforme territoriale de la police judiciaire adoptée par le décret du 24 avril 2003 constitue l'une des 57 mesures du « plan de modernisation de la DCPJ 2003-2008 » adopté en octobre 2002. Définie par décret du 24 avril 2003, la réforme des structures territoriales de la DCPJ, destinée à moderniser son organisation sur l'ensemble de l'hexagone, instaure un nouveau maillage opérationnel. Sont ainsi créées d'une part neuf directions interrégionales de la police judiciaire (DIPJ) dont les sièges se trouvent à Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Orléans, Rennes, Strasbourg et Pointe-à-Pitre, et d'autre part deux directions régionales implantées à Ajaccio et Versailles, la direction régionale de Paris restant inchangée.

Les DIPJ sont composées d'un ou plusieurs services régionaux de Police Judiciaire (SRPJ) et d'une ou plusieurs antennes de police judiciaire, et les trois DRPJ de services départementaux s'agissant de celle de Paris ou, pour les deux autres, d'antennes de police judiciaire. Constituant l'une des priorités annoncées par la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI) du 29 août 2002, cette réorganisation étend le champ d'action des officiers de police judiciaire sur plusieurs régions ou départements.

Il s'agit en effet, pour la DCPJ, de s'adapter aux évolutions de la criminalité organisée, de mobiliser de façon plus souple et efficace les effectifs, de mutualiser certains moyens logistiques et prestations de police technique et scientifique, de renforcer le potentiel opérationnel existant et de s'adapter aux nécessités de la coopération transfrontalière, afin de lutter efficacement contre une délinquance de plus en plus violente, sophistiquée et mobile.

Pour y parvenir, cette réforme maintient les services d'enquêtes au plus près du terrain, puisque les SRPJ et les antennes composant les DIPJ subsistent et demeurent des maillons opérationnels de première ligne, notamment pour les investigations et la coopération transfrontalière. À l'occasion de cette réforme, ont été pérennisées des antennes mises en place à titre expérimental : Saint-Étienne, Le Havre et Coquelles, recréée l'antenne de La Rochelle et créée la nouvelle antenne d'Auxerre.

Par arrêté du 13 mai 2005, l'organisation de la DCPJ a été modifiée : la sous-direction des liaisons extérieures (SDLE) a été remplacée par la sous-direction des ressources et des études (SDRE), compétente pour l'ensemble des sujets et des enjeux transversaux de la direction. À cette occasion, la division des relations internationales (DRI), précédemment incluse dans la SDLE, a été placée auprès du directeur central tandis que l'ancienne division du personnel et des moyens, auparavant rattachée au directeur central, intégrait, sous la dénomination de division des ressources et des moyens, la SDRE. Cette division est aujourd'hui composée de trois entités, la division du budget et de la logistique, la division des ressources humaines et de la formation promotionnelle, et la section des finances, des régimes indemnitaires et des missions.

L'arrêté du 19 mai 2006 prolonge encore la réforme des services centraux de la DCPJ. Celle-ci se traduit par deux modifications majeures du dispositif :

la création de la sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière (SDLCODF) par regroupement des sous-directions des affaires criminelles (SDAC) et des affaires économiques et financières (SDAEF) ;
la transformation de la division nationale anti-terroriste (DNAT) en sous-direction anti-terroriste (SDAT).

L'organisation de la DCPJ a donc été revue à plusieurs reprises. Elle est restée régie, de 2006 à 2009 par cet arrêté du 19 mai 20062. À la suite de la fusion au 1er juillet 2008 des Renseignements généraux (RG) et de la direction de la Surveillance du territoire (DST), la branche « courses et jeux » des RG lui a été transférée. L'arrêté du 5 août 2009 fixe les missions et l'organisation du service3.

Le 5 avril 2017, la sous-direction de la police technique et scientifique prend son autonomie, à l'exception du service central de documentation criminelle4.

Organisation

La DCPJ est dirigée par un directeur central assisté d'un adjoint. Elle est composée de services nationaux, spécialisés et territoriaux.
Quatre unités centrales

l'état-major (dont une mission de liaison gendarmerie - MLG),
la division des relations internationales,
le service central des courses et jeux,
la division nationale de la documentation criminelle et de la coordination de la police technique.

Quatre sous-directions

La sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière (SDLCODF). Cette sous-direction est dirigée par un inspecteur général, secondé par deux contrôleurs généraux et un commissaire divisionnaire. Cette sous-direction est divisée en trois divisions et neuf offices centraux avec leurs brigades spécialisées et leurs groupes spécialisés :
la division de l'analyse et de la coordination (DAC) ;
la division de la logistique opérationnelle (DLO) ;
la coordination nationale des groupes d'intervention régionaux (CNGIR) ;
le service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (SIRASCO) ;
l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) au sein duquel sont placées la brigade nationale de lutte contre la criminalité financière et fiscale (BNLCFF), la brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF), et l'unité d'appui stratégique (UAS) ;
l'OCLCO (Office central de lutte contre le crime organisé) au sein duquel sont placées la brigade de recherche et d'intervention criminelle nationale (BRIN) la brigade nationale de répression du banditisme et des trafics (BNRBT), la brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) ;
l'OCRTEH (Office central de répression de la traite des êtres humains) ;
l'OCBC (Office central de lutte contre le trafic des biens culturels) ;
l'OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) ;
l'OCRGDF (Office central de répression de la grande délinquance financière) au sein duquel sont placées la brigade centrale pour la répression des fraudes communautaires (BCRFC), la brigade de recherches et d'investigations financières nationales (BRIFN) et la plate-forme d'identification des avoirs criminels (PIAC) ;
l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) au sein duquel sont placées la brigade centrale pour la répression des contrefaçons des cartes de paiement (BCRCCP), la plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (PHAROS) et la plate-forme téléphonique nationale d'information et de prévention sur les escroqueries « info escroqueries » ;
l'OCRFM (Office central pour la répression du faux monnayage) au sein duquel est placée la brigade centrale pour la répression des contrefaçons industrielles et artistiques (BCRCIA) ;
l'OCRVP (Office central de la répression de la violence faite aux personnes) ;
la brigade nationale d'enquêtes économiques (BNEE) ;
la brigade nationale de lutte contre la criminalité organisée corse (BNLCOC) ;
le service interministériel d'assistance technique (SIAT).
la sous-direction anti-terroriste (SDAT). Chargée de la prévention et de la répression du terrorisme national et international, y compris dans ses aspects financiers, elle comprend :
la division nationale pour la répression du terrorisme international ;
la division nationale pour la répression du terrorisme séparatiste ;
la brigade d'investigations financières, antenne de l'office central pour la répression de la grande délinquance financière ;
une division de la logistique opérationnelle.
la division nationale de la documentation criminelle et de la coordination de la police technique
la sous-direction des ressources, de l'évaluation et de la stratégie (SDRES).
la sous-direction de lutte contre la cybercriminalité (SDLC), créée en 2014, chargée de la prévention et de la répression de la cybercriminalité.

Onze directions territoriales

2 directions régionales de police judiciaire (DRPJ) :
Ajaccio
Versailles
9 directions interrégionales de police judiciaire (DIPJ) :
Antilles-Guyane
Bordeaux (SRPJ : Bordeaux et Toulouse)
Dijon
Lille
Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon
SRPJ de Lyon
SRPJ de Clermont-Ferrand
Marseille (SRPJ : Marseille et Montpellier)
Orléans (SRPJ : Orléans et Limoges)
Rennes (SRPJ : Rennes, Angers et Rouen)
Strasbourg (SRPJ : Strasbourg, Nancy et Reims)

Les DRPJ de Versailles et d'Ajaccio, ainsi que les 9 DIPJ reposent sur :

19 services régionaux de police judiciaire (SRPJ)
31 antennes de police judiciaire (exemple : antenne PJ de Nice de la DIPJ de Marseille ou les 4 antennes PJ (Cergy, Évry, Meaux, Melun) de la DRPJ de Versailles.
3 détachements PJ (Coquelles, Quimper et Saint Martin).

Directeurs centraux

Jacques Genthial : 1990-1993
Jacques Franquet : 1993-1995
Bernard Gravet : 1995-1999
Patrick Riou : 1999-2002
Gérard Girel : 2002-2004
Martine Monteil : 2004-2008
Christian Lothion : 2008-2013
Mireille Ballestrazzi : depuis 2013

Articles connexes

Brigades du Tigre
Direction régionale de la police judiciaire de Paris
Service régional de police judiciaire

Liens externes

Direction centrale de la police judiciaire [archive], sur le site de la Police nationale
L’activité des offices centraux de police judiciaire de la police et de la gendarmerie nationales, La criminalité en France (lire en ligne [archive] [PDF]), rapport 2016 de l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales

Notes et références

↑ « Histoire de la Police judiciaire » [archive], sur Police nationale (consulté le 27 janvier 2015)
↑ Arrêté du 19 mai 2006 relatif aux missions et à l'organisation en sous-directions de la direction centrale de la police judiciaire et portant création de services à compétence nationale [archive]
↑ Arrêté du 5 août 2009 relatif aux missions et à l'organisation de la direction centrale de la police judiciaire [archive]
↑ Arrêté du 5 avril 2017 pris pour la mise en œuvre du service central de la police technique et scientifique et modifiant l'organisation centrale de certaines directions actives de la police nationale [archive]

Leo Ferre, La Memoire et la mer.
https://www.youtube.com/watch?v=rynZ2LRpAyo

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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 4:02

La grande grève des mineurs d'Anzin est une longue grève des mineurs de la compagnie des mines d'Anzin en 1884 qui aboutit à l'autorisation des syndicats par la loi Waldeck-Rousseau.

Elle regroupa 40 000 grévistes pendant 56 jours et, répercutée par la presse, eut un retentissement national. Émile Zola s'en inspira pour écrire Germinal.

Contexte
Articles détaillés : Compagnie des mines d'Anzin et Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

La Restauration créa un contexte économique favorable au développement des industries du Nord, entre autres par son protectionnisme. La Compagnie des mines d'Anzin devint une société importante, comptant parmi les membres de son conseil d'administration des personnalités politiques influentes.

En 1833, les mineurs de la compagnie entamèrent une grève connue sous le nom d'émeute des quatre sous, la revendication étant l'annulation d'une baisse de salaire de ce montant décidée par la compagnie. Au bout de quatre jours de grève, et d'occupation du siège, la compagnie des mines fit appel à la troupe, et 3 000 soldats occupèrent les corons et les fosses1. Les mineurs reprirent le travail sans avoir rien obtenu. Les meneurs furent jugés pour coalition, et condamnés pour certains à des peines légères ; mais les journaux se faisant l'écho du procès révélèrent la condition des mineurs, et la Compagnie finit par céder sur la question de salaire2.

Avec la découverte de la continuation du gisement houiller dans le Pas-de-Calais en 1841, la Compagnie des mines d'Anzin, qui se trouvait jusque-là en situation de quasi-monopole, fut soumise à plus forte concurrence, face à des sociétés plus modernes. Répercutant sur son personnel les nouvelles contraintes de rentabilité, elle connut plusieurs grèves dans la seconde moitié du XIXe siècle, qui affectèrent la ville d'Anzin dont elle demeurait le principal employeur, et où les corons furent occupés par la troupe à plusieurs reprises3.

En 1882, le krach de l'Union générale, né de spéculations boursières des milieux catholiques, mit en difficulté les compagnies minières pour plusieurs années.

En 1883, Émile Basly créa à Anzin le premier syndicat de mineurs.
Causes directes

C'est en 1884 qu'éclata la grande grève des mineurs d'Anzin.

La cause en était un changement d'organisation : le boisage de galeries, jusque là confié aux raccommodeurs fut affecté aux mineurs de fond eux-mêmes. Non seulement cela leur faisait un manque à gagner, puisqu'ils étaient payés à la quantité de houille remontée, mais de plus cela privait d'emploi les mineurs les plus âgés, à qui était traditionnellement attribué le rôle de raccommodeur.
Déroulement

Dès le début de la grève, le renvoi de 140 syndicalistes durcit le conflit.

Elle regroupa plus de 10 000 grévistes pendant 56 jours et, répercutée par la presse, eut un retentissement national4. C'est à cette occasion qu'Émile Zola vint se documenter à Anzin pour son roman Germinal5. Mais la compagnie des mines ne céda pas, et le 17 avril les mineurs durent reprendre le travail.
Conséquences

Une conséquence de cette grève fut l'autorisation des syndicats par la loi Waldeck-Rousseau, mais paradoxalement, il fallut attendre 1898 pour qu'un syndicat existât de nouveau à Anzin4.
Sources
Bibliographie

Collectif, Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, Bordessoules, 1988 (ISBN 2903504288)
Diana Cooper-Richet, Le Peuple de la nuit : Mines et mineurs en France, Perrin, coll. « Terre d'histoire », 2002 (ISBN 2262013284)
Marcel Gillet, Histoire sociale du Nord et de l'Europe de l'Ouest, Presses Univ. Septentrion, 1984 (ISBN 2865310205, lire en ligne [archive])
Gérard Dumont et Valérie Debrabant, Les 3 âges de la mine, La Voix du Nord & Centre historique minier de Lewarde (ISBN 9782843931079)

Notes et références

↑ Bruno Mattei, Rebelle, rebelle!: révoltes et mythes du mineur, 1830-1946, Editions Champ Vallon, 1987 (lire en ligne [archive]), p. 14 à 17
↑ Diana Cooper-Richet, Le Peuple de la nuit, Ed Perrin - Terre d'histoire, 2002 (ISBN 2262013284), p. 212
↑ Gérard Dumont et Valérie Debrabant, Les 3 âges de la mine, La Voix du Nord & Centre historique minier de Lewarde (ISBN 978-2-84393-107-9), p. 32, tome 2
↑ a et b Collectif, Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, Bordessoules, 1988, p. 263 (ISBN 2-903504-28-Cool
↑ « Zola à Anzin » [archive] Article de Henri Mitterand dans le dossier Le Travail dans les fictions littéraires, revue Travailler n° 7 2002/1

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v · m
Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
Petites compagnies Sté d'Aix · Cie d'Auchy-au-Bois · Sté d'Annœullin-Divion · Bon article Cie des Canonniers de Lille · Cie de Cauchy-à-la-Tour · Sté du Couchant d'Aniche · Sté de Courcelles-lez-Lens · Sté Deulin · Sté de Don · Cie de Douvrin · Sté du Duc de Guînes · Sté d'Erchin · Cie de Gouy-Servins et Fresnicourt Réunis · Bon article Cie d'Hasnon · Cie de la Lys-Supérieure · Sté du Midi de l'Escarpelle · Sté du Nord et de l'Aisne · Sté de Saint-Hubert · Cie de Villers · Cie de Vimy-Fresnoy · Cie Wuillaume-Turner
Photographie du chevalement du puits n° 11 de la fosse n° 11 - 19 des mines de Lens à Loos-en-Gohelle prise depuis le terril conique n° 74, 11 - 19 de Lens Est. Ce chevalement est classé aux monuments historiques et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Compagnies minières Cie d'Aniche · Cie d'Anzin · Cie d'Azincourt · Cie de Béthune · Cie de Bruay · Cie de Carvin · Cie de Courrières · Cie de Crespin · Cie de Douchy · Cie de Dourges · Cie de Drocourt · Cie de l'Escarpelle · Cie de Ferfay · Sté de Ferques · Cie de Flines · Sté de Fiennes · Cie de La Clarence · Cie de Lens · Cie de Liévin · Cie de Ligny-les-Aire · Cie de Marles · Cie de Marly · Cie de Meurchin · Cie de Nœux · Cie d'Ostricourt · Cie de Réty, Ferques et Hardinghen · Cie de Thivencelle · Cie de Vendin · Cie de Vendin-lez-Béthune · Cie de Vicoigne · Mines du Boulonnais
Groupes miniers Gpe d'Auchel · Gpe de Bruay · Gpe de Béthune · Gpe de Lens · Gpe de Liévin · Gpe d'Hénin-Liétard · Gpe d'Oignies · Gpe de Douai · Gpe de Valenciennes · Gpe d'Auchel-Bruay · Gpe de Lens-Liévin · Gpe de Lens-Liévin-Béthune · Gpe Centre
Patrimoine Centre historique minier de Lewarde · Musée d'Escaudain · Liste des monuments historiques · Liste des terrils · Inscription à l'Unesco · Liste des biens inscrits

Catastrophes et accidents
1756

16 juillet 1756 : Fosse du Gros Caillou de la Compagnie des mines d'Anzin à Vieux-Condé1.

Un coup de grisou tue 11 ouvriers. Vingt autres qui travaillaient sur le même chantier sont sauvés par leurs camarades, accourus d'autres galeries. À la surface, le sol tremble, un mur s'écroule et les bâtiments du carreau sont ébranlés.

1805

1805 : Fosse Saint Roch de la Compagnie des mines d'Anzin à Vieux-Condé2.

Vers 1805, un incendie à l'accrochage à 53 mètres de profondeur fait 11 victimes. Cet étage d'extraction sera définitivement fermé, si bien qu'il n'y aura plus qu'à 73 mètres de profondeur que le charbon sera exploité. Le cuvelage était tellement en mauvais état que le puits est remblayé en octobre 1811.

1823-1824

1823 et 1824 : Fosse du Chaufour de la Compagnie des mines d'Anzin à Raismes

Deux coups de grisou. Celui du 9 avril 1823 cause la mort de 22 mineurs, celui du 26 juin 1824 en tue 20 autres3,4.

1825

Juillet 1825 : Fosse Saint-Ignace des Mines du Boulonnais

Un coup de grisou fait deux morts.

1827

Catastrophe d'Aniche de 1827 9 morts par asphyxie de fumées.

1847

Les 20 et 21 avril 1847 à la Fosse Saint-Louis des mines d'Aniche deux mineurs sont tués par suite d'éboulement, François Hypolite Vilette 10 ans et 10 mois ; François Gouy 18 ans, six sont saufs5

1854

26 octobre 1854 : la catastrophe d'Aniche de 1854 a pour cause un coup de grisou provoquant un éboulement qui tua 11 mineurs à la Fosse Saint-Édouard nommée aussi fosse Azincourt de la Compagnie des mines d'Azincourt sur le territoire d'Aniche dans le département du Nord6,7

1866

28 avril 1866 : Fosse no 2 de la Compagnie des mines de Marles à Marles-les-Mines8

L'incident appelé à l'époque « catastrophe de Marles » désigne en fait la remontée précipitée de mineurs travaillant dans un environnement dangereux où ils risquaient l'ensevelissement. Grâce à la présence d'esprit d'un machiniste qui signale une anomalie dans le fonctionnement des cages, il n'y eut aucun blessé.

1868

1868 : Fosse 2 à Oignies

4 morts après un coup de grisou.

1869

28 juillet 1969 Catastrophe de la Fosse Notre-Dame

11 tués par décrochage de cage.

18 novembre 1869 : Fosse 1 à Bully.

19 morts, asphyxiés dans un incendie.

1872

3 février 1872 : Fosse 1 à Bauvin.

La chute d'une cage tue 8 mineurs.

1873

Juin 1873 : Fosse 2 à Auchy-au-Bois

7 morts après un coup de grisou.

1875

Janvier 1875 : Pont-de-la-Deûle, Fosse 3.

Chute au fond du puits : 5 morts.

1876

1876 : Fosse Soyez à Roost Warendin.

Des guides rompent et deux cages se rencontrent dans le puits : 13 morts.

1881

le 30 juillet 1881 un coup de grisou cause à Lourches quinze tués et autant de blessés9

1882

13 août 1882 : Fosse 3 à Liévin

8 morts après un coup de grisou.

1883

24 janvier 1883 : Fosse 7 à Courcelles-les-Lens.

4 morts après un coup de grisou.

1884

11 janvier 1884 : Fosse 2, Ferfay

Une explosion tue 17 personnes.
http://fouquiereschf.free.fr/histoire/mines/catastrophe_de_ferfay_17_morts.htm [archive]

1885

14 janvier 1885 : Fosse 1 à Liévin

Une explosion tue 28 personnes.

Juin 1885 : Fosse 1 à Nœux.

3 morts après un coup de poussières.

21 août 1885 : Fosse 7 à Courcelles-les-Lens.

10 morts après un coup de grisou.

1900
Article détaillé : Catastrophe d'Aniche de 1900.

Novembre 1900 : Catastrophe d'Aniche Fosse Fénélon à Aniche.

Une explosion de dynamite tue 21 mineurs.

1901

13 janvier 1901 Lourches

4 morts[Comment ?]

Mars 1901 : Fosse 1 à Hénin-Liétard.

7 morts après un coup de grisou.

1906

10 mars 1906 : Courrières.

Un coup de poussière fait 1 099 morts, ce qui restera la plus grave catastrophe minière en Europe. Elle provoque une prise de conscience importante sur la nécessité d'une sécurité renforcée, alors qu'aucun accident auparavant n'avait dépassé la trentaine de morts.

Article détaillé : Catastrophe de Courrières.
1907

Janvier 1907 : Fosse 5 à Calonne-Liévin.

3 morts après un coup de grisou.

1912

3 septembre 1912 : La Clarence.

Deux explosions font 79 morts. Six ans seulement après Courrières, c'est la deuxième catastrophe la plus meurtrière du bassin.

1917

16 avril 1917 : Fosse 9 à Hersin-Coupigny.

42 morts après un coup de poussière.

1920

19 janvier 1920 : fosse de Rœulx à Escaudain.

17 morts dans la chute d'une cage.

1929

21 août 1929 Auchy-les-Mines

Un éboulement tue 3 mineurs.

1940

19 janvier 1940 Noyelles-Godault

8 morts[Comment ?].

31 juillet 1940 : Courcelles-lès-Lens

8 morts après un coup de grisou.

28 septembre 1940 : Haillicourt fosse 6

Un bombardement allemand provoque un coup de poussière qui tue 34 personnes.

1943

2 mars 1943 : Fosse 9, Annequin.

16 morts après un coup de grisou.

1944

23 mars 1944 Oignies fosse 9

6 morts après un coup de grisou.

1946

28 mars 1946 : fosse 1, Oignies (mines d'Ostricourt)

13 morts après un coup de grisou.

Décembre 1946 : Fosse 15, Loos-en-Gohelle.

Un éboulement provoque 9 morts.

1948

19 avril : un coup de poussière se produit au puits no 11 assurant l'entrée d'air à la fosse n° 4 - 11 des mines de Courrières à Sallaumines du Groupe d'Hénin-Liétard, tue seize personnes dont deux femmes et blesse quarante autres personnesR 1.
10 septembre : une explosion due à un incendie dans la veine Léonard de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin du Groupe de Lens à Avion cause la mort de sept mineurs et en blesse grièvement un autreR 1.

1949

6 avril 1949 : Fosse 11, Grenay.

1 mort et 31 blessés après un coup de poussière.

Juillet 1949 : Fosse 21, Noyelles-sous-Lens.

2 morts dans une explosion.

1951

7 février 1951 : Fosse 5 bis, Bruay.

Un coup de poussières provoque 11 morts.

1952

12 août 1952 : Fosse Schneider, Lourches.

9 morts après un coup de poussières.

1953

Janvier 1953 : Fosse 7, Mazingarbe.

2 morts dans un éboulement.

1954

20 juin : Un coup de grisou survient à la fosse no 1 - 1 bis des mines de La Clarence du Groupe d'Auchel à Divion, cause la mort de dix mineurs et en blesse dix autresR 1.

1957

13 mars : un éboulement dans la recette du puits no 6 bis de la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay du Groupe de Bruay à Haillicourt cause la mort de deux mineursR 1.
16 mars : Un coup de grisou survient à la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin et cause la mort de dix mineurs. L'enterrement a lieu le 19 marsR 1.

1958

11 février : la rupture d'un arbre de treuil au bure 510 de la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt à Méricourt cause la chute d'une cage de transport de personnel et la mort des onze mineurs qui s'y trouvaientR 1.

1962

21 juin : un éboulement dans la veine Élisa de la fosse no 13 des mines de Lens du Groupe de Lens-Liévin cause la mort de six mineursR 1.

1964

17 juin : une barrière de sécurité rompt dans une cage du puits no 5 ter de la fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles du Groupe d'Auchel-Bruay et cause la mort de cinq mineursR 1.

1965

1er février : Une explosion due au coup de grisou se produit dans la veine Marthe de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin du Groupe de Lens-Liévin à Avion et tue vingt-et-un mineursR 1.

1966

25 mars : A la Fosse Delloye de Lewarde aujourd'hui Centre historique minier de Lewarde le vendredi 25 mars 1956 à 3hr50 une catastrophe minière par éboulement à 377m de fonds dans la veine du Grand Moulin, situé vers Villers-au-tertre tua deux mineurs et en blessa un troisième. Franciezk Wosniak, 43 ans de Monchecourt, boutefeu, a été le premier remonté après 3 heures d'efforts. Le soir Adolf Buttwill, 44 ans d'Ecaillon a été remonté survivant blessé aux jambes. Samedi matin Henrick Drzewiecki, 31 ans, d'Auberchicourt est retrouvé sans vie10,11.

1969

24 mars : une cage de bure chute dans le puits de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle du Groupe de Douai à Leforest et tue cinq mineursR 1.

1970

4 février : Un coup de grisou survient dans un traçage de la fosse no 6 - 14 des mines de Courrières du Groupe Centre à Fouquières-lès-Lens, tue seize mineurs et en blesse douze autresR 1. Un odonyme local (« Rue du 4-Février-1970 ») rappelle cet accident.

1971

14 avril : quatre mineurs périssent lors d'un accident en raval du puits de la fosse no 4 des mines de Lens à LensR 1.
28 novembre : quatre mineurs périssent lors d'un éboulement dans un dressant de la fosse Barrois des mines d'Aniche du Groupe de Douai à PecquencourtR 1.
8 novembre 1971, mort de Robert Locatelli fosse Barrois[réf. souhaitée]. Lors de la remontée, une tôle d'acier dépassait du chargement de charbon.

1974

10 avril 1974 : Fosse Agache, Fenain.

Deux morts dans un éboulement.

27 décembre : Un coup de grisou survient à la fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens à Liévin et cause la mort de 42 mineurs et en blesse cinq autres. Une cérémonie en présence du premier ministre Jacques Chirac a lieu quatre jours plus tardR 1.

1975

26 août 1975 : Calonne-Ricouart

L'explosion du terril de Quenehem tue 6 habitants du coron voisin.

La chanson du mineur Noyelles-sous-Lens Sainte Barbe 2009...
https://www.youtube.com/watch?v=im8UbzUSOi4

RAPPORT DU
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 4:09

Mexique
Présentation générale:
données géo-démolinguistiques et historiques

Capitale: Mexico
Population: 101,4 millions (est. 2003)
Langue officielle: espagnol
Groupe majoritaire: espagnol (88 %)
Groupes minoritaires: près de 290 langues autochtones
Système politique: fédération de 32 entités fédératives, formées de 31 États et d'un district fédéral
Articles constitutionnels (langue): art. 4 et 27 de la Constitution fédérale de 1917 (modifiée en 1991)
Lois linguistiques: Code fédéral de procédure pénale (1934); Code fédéral de procédure civile (1943); Loi fédérale sur la radio et la télévision (1960); Loi sur les inventions et les marques (1976); Loi fédérale sur les responsabilités des employés des services publics (1982); Loi générale sur la santé (1984); Règlement du district fédéral sur les annonces (1988); Loi sur la propriété industrielle (1991); Loi fédérale sur la protection du consommateur (1992); Loi générale sur l'éducation (1993); Règlement de la Loi fédérale sur le tourisme (1994); Décret modifiant, complétant ou abrogeant certaines dispositions du Code de procédure civile pour le District fédéral, de la Loi organique sur les finances nationales, du Code de commerce, de la Loi générale sur les titres et opérations de crédit, et du Code civil pour le District fédéral en matière commune et pour toute la République en matière fédérale (1996); Loi du notariat pour le district fédéral (2000); Règlement relatif à la Loi générale sur la santé en matière de publicité (2000); Loi générale sur les droits linguistiques des peuples indigènes (2002); Règlement sur les annonces du district fédéral (2003); Règlement relatif à la Loi sur les promotions dans l'armée du Mexique (2006); Décret de promulgation de la Loi générale sur la pêche et l'aquaculture durables (2007); Règlement de la Loi générale sur le contrôle du tabac (2009); Décret par lequel est publiée la Loi fédérale pour le contrôle des substances chimiques susceptibles de déviation pour la fabrication des armes chimiques; et ajoutant un article 194 dans le Code fédéral de procédure pénale (2009); Décret modifiant l'article 164 de la Loi agraire (2011).
1 Situation générale
Le Mexique (Estados Unidos Mexicanos) est un grand pays d’Amérique latine, mais situé en Amérique du Nord, d’une superficie de 1 964 382 km², soit trois fois et demi la France, cinq fois moindre que les États-Unis ou le Canada. Le Mexique est bordé au nord et à l’est par les États-Unis (en esp.: Estados Unidos de América), à l’est par le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes, au sud par le Belize (en esp.: Belice) et le Guatemala, et à l’ouest par l’océan Pacifique (voir la carte détaillée).

Le Mexique forme la partie sud, la plus étroite, de l'Amérique du Nord. En fait, son territoire est compris, d'une part, en Amérique du Nord, d'autre part, en Amérique centrale. En effet, l'isthme de Tehuantepec, qui représente la plus courte distance (210 km) entre le golfe du Mexique et l'océan Pacifique, constitue la limite traditionnelle, reconnue par les géographes entre l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale.
Ainsi, les États mexicains du Chiapas, de Tabasco, de Campeche, du Yucatan et de Quintana Roo sont situés en Amérique centrale, alors que tous les autres sont en Amérique du Nord (voir la carte des États).

États fédérés Population 2003 (est.) Superficie
Aguascalientes 1 003 500 5 589 km2
Baja California 2 752 800 70 113 km2
Baja California Sur 463 500 73 677 km2
Campeche 713 400 51 833 km2
Chiapas 4 224 800 73 887 km2
Chihuahua 3 218 600 247 087 km2
Coahuila 2 371 100 151 571 km2
Colima 571 400 5 455 km2
District fédéral 8 693 900 1 499 km2
Durango 1 449 400 119 648 km2
Guanajuato 4 855 000 30 589 km2
Guerrero 3 167 400 63 749 km2
Hidalgo 2 307 300 20 987 km2
Jalisco 6 487 000 80 137 km2
México (ville) 14 029 200 21 461 km2
Michoacán 4 047500 59 864 km2
Morelos 1 616 900 4 941 km2
Nayarit 936 900 27 621 km2
Nuevo León 3 989 500 64 555 km2
Oaxaca 3 597 700 95 364 km2
Puebla 5 377 800 33 919 km2
Querétaro 1 518 800 11 769 km2
Quintana Roo 984 400 50 350 km2
San Luis Potosí 2 353 000 62 848 km2
Sinaloa 2 565 600 58 092 km2
Sonora 2 251 700 184 934 km2
Tabasco 1 969 000 24 661 km2
Tamaulipas 2 883 500 79 829 km2
Tlaxcala 1 016 400 3 914 km2
Veracruz 6 964 600 72 815 km2
Yucatán 1 700 400 39 340 km2
Zacatecas 1 375 100 75 040 km2
Total Mexique 101 457 200 1 967 138 km2
Le Mexique est, comme les États-Unis, une fédération — officiellement appelée États-Unis du Mexique ou Estados Unidos Mexicanos — composée d’un district fédéral (Distrito Federal), où se trouve le siège du gouvernement fédéral, et de 32 États fédérés (voir la carte des États) :

Aguascalientes, Basse-Californie-du-Nord (Baja California Norte), Basse-Californie-du-Sud (Baja California Sur), Campeche, Chiapas, Chihuahua, Coahuila, Colima, Durango, Guanajuato, Guerrero, Hidalgo, Jalisco, Mexico, Michoacán de Ocampo, Morelos, Nayarit, Nuevo León, Oaxaca, Puebla, Querétaro, Quintana Roo, San Luis Postosí, Sinaloa, Sonora, Tabasco, Tamaulipas, Tlaxcala, Veracruz, Yucatán et Zacatecas.

Chacun des États possède son parlement, son Exécutif (exercé par un gouverneur), sa propre constitution et est constitué de «municipalités» (municipes). Pour sa part, le district fédéral est composé de «délégations» et il n'a ni constitution locale ni gouverneur, mais il est régi par des statuts administratifs (Estatutos de Gobierno) et placé sous la direction d'un «régent» du district fédéral (Regente del Distrito Federal). La division administrative du Mexique ne compte pas de «province» ni de «territoire». La langue et la culture font partie des domaines qui dépendent de la juridiction des deux paliers de gouvernement, d’où des conflits éventuels en ce domaine bien que, de façon générale, les États aient la tendance à s'aligner sur la politique fédérale.

La ville de Mexico (capitale) figure parmi l’une des plus grandes mégalopoles du monde, sa population étant estimée à 13,1 millions d'habitants en 2000. Les autres grandes villes sont Guadalajara, Monterrey et Puebla.

Dans le cas des Amérindiens (appelée autochtones ou indigènes), la loi leur reconnaît maintenant certains droits en tant que minorités considérées comme «fragiles». Certaines certaines «collectivités indigènes» possèdent leurs propres organisations, réglementations, religions, langues, traditions et coutumes. Toutefois, le gouvernement mexicain ne reconnaît pas leurs organisations politiques et les peuples autochtones sont assujettis à toutes les lois, tant celles du gouvernement fédéral que celles des États fédérés.
2 Situation démolinguistique

Les 90 millions d'hispanophones (sur 101 millions d’habitants) du Mexique représentent 36 % des 266 millions de locuteurs de cette langue sur la planète. C’est le plus grand État hispanophone au monde. Selon les statistiques officielles, 90 % des Mexicains parlent l’espagnol comme langue maternelle.

2.1 Le métissage mexicain

On dénombre dans le pays quelque 65 % de Métis ou Mestizos (d’origine mixte espagnole et amérindienne), 20 % d'Amérindiens («Indiens» ou Indígenas) et 15 % de Blancs, généralement des descendants directs des Européens. Dès le début de la Conquête, les Espagnols avaient favorisé le métissage. Même Hernán Cortès avait montré l'exemple avec la «Malinche», sa maîtresse amérindienne qu'il avait fini par épouser. Pour donner une idée des métissages qu’a connus le Mexique, il suffit de lire cette description que l’on trouve sur un mur du château de Chapultepec (l'ancienne résidence d’été des vice-rois d'Espagne):
Español +
Mestizo +
Castiza +
Española +
Español +
Español +
Indio +
Lobo +
Cambuyo +
Barquino + India
Española
Español
Negro
Morisca
Albina
Tornatras
India
Mulata
Mulata = Mestizo
= Castiza
= Español
= Mulata
= Albina
= Tornatras
= Lobo
= Sambaloo
= Alvarazado
= Coyote

Cela dit, tous les Blancs, sauf les mennonites ainsi que les Métis, parlent l’espagnol comme langue maternelle. Il existe aussi une petite communauté particulière de Blancs — environ 40 000 personnes — vivant dans la région de Mexico et parlant une langue germanique, le bas-allemand appelé le Plautdietsch, mais ils écrivent en allemand standard. Ce sont des colons mennonites arrivés depuis quelques décennies dans le pays, plus précisément des descendants de protestants réformés radicaux hollandais et suisses formés au XVIe siècle par Menno Simons (1496-1561), d’où le nom de mennonites. Certaines de leurs croyances ont entraîné leur persécution dans d'autres pays, ce qui détermina de nombreux mennonites à trouver refuge dans les pays de l’Est, en Amérique et surtout au Mexique, au Paraguay, au Brésil, au Belize et en Argentine. Vivant dans de petites colonies agricoles, les mennonites se caractérisent maintenant par leurs vêtements jugés démodés et l’utilisation de leur langue héritée du bas-allemand.

2.2 Les autochtones

En 2005, la population autochtone du Mexique s'élevait à plus de 9,5 millions d'individus et représentait 9,2 % de la population totale du pays. D'après des estimations provenant de sources autochtones et de diverses autres études, le nombre des autochtones répartis sur de vastes régions du territoire mexicain, partageant la même identité socioculturelle, notamment la langue, s'élèverait au moins à 15 millions de personnes. Ces peuples sont essentiellement concentrés dans les États de Campeche, Chiapas, Guerroro, Hidalgo, Oaxaca, Puebla, Quintana Roo, Veracruz et Yucatán, où ils représentent parfois plus des deux tiers de la population (mais pas nécessairement les langues). À l'échelle du pays, non seulement la population autochtone du Mexique est très minoritaire par rapport à la population métisse, mais son influence dans les milieux politique, économique ou social demeure relativement marginale. Ces «indigènes» (Indígenas), auxquels de nombreux politiciens, intellectuels et artistes se réfèrent constamment, font peut-être partie du «folklore national», de la tradition et de l'histoire, mais leur condition depuis la Conquête en 1521 demeure extrêmement misérable.

Si nous prenons pour acquis que les autochtones comptent pour 9,2 % au moins de la population mexicaine, nous constatons aussi que seulement de 6,8 % de cette même population, soit 68 % des autochtones, parle ou comprend une langue amérindienne. Autrement dit, 32 % des autochtones ignorent maintenant leur langue ancestrale.

En consultant le tableau relatif à la population autochtone par État (recensement de 2000), on constate que 37 % des Mexicains parlent une langue autochtone dans les États d'Oaxaca et du Yucatan, 24,6 % au Chiapas, 22,9 % dans le Quintana Roo, 17,2 % dans le Hildago, 15,4 % dans le Campeche, 13,8 % dans le Guerrero, 11,7 % dans le San Luis Potosi et 10,3 % au Veracruz. On peut affirmer aussi que la moitié des autochtones vivent selon leurs coutumes anciennes, en communautés, même s'ils ne parlent plus leurs langues ancestrales.

2.3 Les langues amérindiennes

Les langues amérindiennes, appelées toujours «langues indigènes) sont fort nombreuses au Mexique. L’organisme Ethnologue du Texas en dénombre exactement 295, mais il est d’usage d’en compter une soixantaine. Il faut comprendre que, parmi toutes ces langues, il existe une grande variété de variétés dialectales et qu’aucune de ces dernières n’est unifiée sur le plan linguistique. D’ailleurs, les locuteurs de ces langues n’ont généralement pas l’impression de parler des langues similaires (appartenant à la même famille ou au même groupe linguistique); ne se comprenant pas entre locuteurs de langues apparentées, ils n’ont pas conscience de parler des langues parfois très proches. Par exemple, il existe en Amérique latine 60 langues appartenant à la famille uto-aztèque, 68 langues de la famille maya, 173 langues de la famille otomangue, etc. C'est pourquoi le caractère identitaire de ces populations est surtout basé sur leur façon de vivre, dans une région donnée, non pas en fonction de leur langue.
On peut consulter un tableau montrant toutes les langues amérindiennes (ainsi que leurs variétés dialectales) parlées au Mexique, par famille et par État (cliquer ICI, s.v.p.).

Selon l'Institut national des langues indigènes (Instituto Nacional de Lenguas Indígenas), plus connu sous le sigle INALI, un organisme public fédéral, le Mexique compte 11 familles linguistiques, 68 «groupes linguistiques» et 364 «variétés linguistiques». Pour simplifier les données, on peut dire que les langues numériquement les plus importantes concernent les groupes algique, maya, cochimi-yumana, yuto-nahua, tarasca, mixézoque, seri, chontal d'Oaxaca, otomangue, huave et totonaco-tepehua.

Selon l'INEGI (Instituto Nacional de Estadística y Geografía), les langues comptant plus de 100 000 locuteurs sont les suivantes: le náhuatl, le maya, les langues mixtèques, le tzeltal, les langues zapotèques, le tzotzil, l'Otomi, le totonaca, le mazatèque, le chol, le huasteco, le mazahua, les langues chinantèques, le mixe, le purépecha et le tlapanèque (voir le tableau ci-dessous).


Les principales langues parlées par les autochtones sont les suivantes:


Langues principales
1970 1990 2000 2005 2010
Total 3 111 415 5 282 347 6 044 547 6 011 202 6 695 228
Náhuatl 799 394 1 197 328 1 448 936 1 376 026 1 544 968
Maya 454 675 713 520 800 291 759 000 786 113
Langues mixtèques (a) 233 235 386 874 446 236 423 216 476 472
Tzeltal 99 412 261 084 284 826 371 730 445 856
Langues zapotèques (b) 283 345 403 457 452 887 410 901 450 419
Tzotzil 95 383 229 203 297 561 329 937 404 704
Otomí 221 062 280 238 291 722 239 850 284 992
Totonaca 124 840 207 876 240 034 230 930 244 033
Mazatèque 101 541 168 374 214 477 206 559 223 073
Chol 73 253 128 240 161 766 185 299 212 117
Huasteco 66 091 120 739 150 257 149 532 161 120
Mazahua 104 729 127 826 133 430 111 840 135 897
Langues chinantèques (c) 54 145 109 100 133 374 125 706 133 438
Mixe 54 403 95 264 118 924 115 824 132 759
Purépecha 60 411 94 835 121 409 105 556 124 494
Tlapanèque 30 804 68 483 99 389 98 573 120 072
Tarahumara 25 479 54 431 75 545 75 371 85 018
Zoque 27 140 43 160 51 464 54 004 63 022
Tojolabal 13 303 36 011 37 986 43 169 51 733
Amuzgo (d) 13 883 28 228 41 455 43 761 50 635
Chatino 11 773 29 006 40 722 42 791 45 019
Huichol 6 874 19 363 30 686 35 724 44 788
Chontal (e)

ND
36 267 38 561 36 578 42 306
Popoluca (f) 27 818 31 254 38 477 36 406 41 091
Mayo 27 848 37 410 31 513 32 702 39 616
Tepehuano (g) 5 617 18 469 25 544 31 681 35 873
Cora 6 242 11 923 16 410 17 086 20 078
Huave 7 442 11 955 14 224 15 993 17 554
Yaqui 7 084 10 984 13 317 14 162 17 116
Cuicatèque 10 192 12 677 13 425 12 610 12 785
Autres langues 63 997 308 768 179 699 278 685 248 067



Note: les résultats proviennent pour les dates de recensement suivantes: le 14 février (2000), 17 octobre (2005) et le 12 juin (2010).

a. Pour 1990, les résultats comprennent: le mixtèque, le mixtèque côtier, le mixtèque de la Haute-Mixtèque, le mixtèque de la Basse-Mixtèque, le mixtèque de la zone mazatèque et le mixtèque de l'État de Puebla. Pour l'année 2000, 2005 et 2010 les résultats comprennent: le mixtèque, le mixtèque côtier, le mixtèque de la Haute-Mixtèque, le mixtèque de la Basse-Mixtèque, le mixtèque de la zone mazatèque et le mixtèque de l'État de Puebla.

b. Pour 2000 et 2005, les résultats comprennent: le zapotèque, le zapotèque de Cuixtla, le zapotèque d'Ixtlan, le zapotèque de l'Isthme, le zapotèque de Rincon, le zapotèque méridional, le zapotèque de Vallista et le zapotèque de Vijano. Pour l'année 2010, ils comprennent: le zapotèque, le zapotèque d'Ixtlan, le zapotèque de l'Isthme, le zapotèque de Rincon, le zapotèque méridional et le zapotèque de Vallista.

c. Pour l'année 1990, les résultats comprennent: le chinantèque, le chinantèque de Lalana, le chinantèque d'Ojitlan, le chinantèque de Petlapa, le chinantèque de Quiotepec, le chinantèque de Sochiapan, le chinantèque d'Usila et le chinantèque de la Valle Nacional. Pour l'année 2000, ils comprennent: le chinantèque, le chinantèque de Lalana, le chinantèque d'Ojitlan, le chinantèque de Petlapa, le chinantèque d'Usila et le chinantèque de la Valle Nacional. Pour l'année 2005, ils comprennent: le chinantèque, le chinantèque de Lalana, le chinantèque d'Ojitlan, le chinantèque de Petlapa, le chinantèque d'Usila, le chinantèque de la Valle Nacional, le chinantèque de Latan et le chinantèque de Yolox. Pour l'année 2010, ils comprennent: le chinantèque, le chinantèque de Lalana, le chinantèque d'Ojitlan, le chinantèque de Petlapa, le chinantèque de Sochiapan, le chinantèque d'Usila et le chinantèque de la Valle Nacional.

d. Pour 2005 et 2010, les résultats comprennent: l'amuzgo, l'amuzgo de Guerrero et l'amuzgo d'Oaxaca.

e. Pour 2000, ils ne comprennent que le chontal de Tabasco. Pour 2005 et 2010, ils comprennent : le chontal de Tabasco et le chontal d'Oaxaca.

f. Pour 2000, ils ne comprennent que le popolaca. Pour 2005 et 2010, ils comprennent: le popoluca de la Sierra, le popoluca dOluta et le popoluca de Texistepec.

g. Pour 2005 et 2010, les résultats comprennent: le tepehuano, le tepehuano de Durango et le tepehuano de Chihuahua.

NA = non disponible.

Source: INEGI (Instituto Nacional de Estadística y Geografía). Censos de Población y Vivienda, 1970, 1990, 2000 y 2010.
INEGI. Conteo de Población y Vivienda, 2005.

2.4 L'emploi des langues autochtones

La situation étant très complexe, il n'est pas facile de décrire l'emploi des langues autochtones au Mexique. Néanmoins, il est possible de proposer trois types de communautés linguistiques: les communautés linguistiques dites «préservées», les communautés «bilinguisées» et les communautés «assimilées».

- Les communautés linguistique «préservées»

Ces communautés vivent généralement dans les régions les plus isolées du Mexique, celles qui fonctionnent plus ou moins à l'écart des centres économiques et qui, par voie de conséquence, ont plus d'autonomie politique. Ces communautés ont su conserver leurs langues ancestrales parce qu'elles n'ont pas ou peu subi d'ingérence de la part des instances gouvernementales, tant fédérales que locales, dans leurs affaires intérieures.

Actuellement, cette situation semble la caractéristique des hauts plateaux du Chiapas, des montagnes situées au nord de Puebla et dans les régions d'Amuzga et de Chatina dans l'État d'Oaxaca. Le taux d'unilinguisme autochtone se situe à 9,6 % au Chiapas et à 7,8 % dans l'Oaxaca. Dans toutes ces régions, l'espagnol apparaît moins utile et l'unilinguisme autochtone, relativement fréquent.

- Les communautés linguistiques «bilinguisées»

Dans ces communautés, le bilinguisme varie d'assez étendu à très généralisé. Les enfants apprennent ordinairement l'espagnol quand ils arrivent à l'école primaire. Pour ces communautés, la connaissance de l'espagnol n'entraîne pas nécessairement la perte de leur langue locale. Vivant dans une situation de diglossie, les autochtones emploient l'espagnol parallèlement avec la langue locale. De façon générale, l'espagnol sert pour les activités non traditionnelles comme l'école ou pour les affaires perçues comme extérieures à la communauté; la langue locale est employée pour les activités dites «intérieures», telles que les communications en famille ou avec les voisins, le travail domestique ou local, ou lors des cérémonies civiques ou religieuses à caractère local. On trouve ce type de communautés linguistiques bilingues dans les États de Camapeche, Chiapas, Guerroro, Hidalgo, Oaxaca, Puebla, Quintana Roo, San Luis Potosi, Veracruz et Yucatan.

- Les communautés «assimilées»

Ces communautés dites «assimilées» se retrouvent principalement dans des régions où la pénétration de la société hispanique moderne est importante, par exemple dans les grandes zones de développement touristique ou dans les zones pétrolières de l'État de Tabasco et du sud de Veracruz. Coupées de leurs racines historiques, les populations autochtones ont été littéralement dissoutes dans la grande masse hispanique. Les autochtones plus âgés peuvent encore parler encore leur langue ancestrale, les autres également, mais avec une plus ou moins grande «élasticité» dans leurs compétences langagières; les plus jeunes ignorent généralement la langue de leurs parents ou de leurs grands-parents. Dans toutes ces communautés, la langue locale n'exerce plus de fonction sociale autre que dans le cercle restreint de la famille. Dans certaines localités, on se sert de la langue indigène uniquement à des fins symboliques ou d'ordre rituel. Dans ce cas, les autochtones ne parlent plus ni ne comprennent la langue de leurs ancêtres.
La carte linguistique présentée ci-contre présente les États où les autochtones (âgés de cinq ans et plus) parlent une langue amérindienne dans une proportion de plus de 30 % (Yucatan et Oaxaca).

Entre 15 % et 30 %: Chiapas, Campeche et Quintana Roo.

Entre 5 % et 15 %: Vecracuz, Guerrero et Puebla.

Entre 2 % et 5 % : Sonora, Chihuahua, Sinaloa, Nayarit, Hidalgo, Michoacan, Tlaxcala, Morelos et Tabasco.

Moins de 2 %: Basse-Californie du Nord, Basse-Californie du Sud, Durango, Coahuila, Nuevo Leon, Tamaulipas, San Luis Potosi, Aguascalientes, le District fédéral, Guanajuato, Jalisco et Zacatecas.

Source: Instituto Nacional de Estadística y Geografía (INEGI), Censo de Población y Vivienda, 2000.
3 Données historiques

Rappelons une anecdote inventée par les Mexicains qui, facilement, semblent aimer plaisanter sur eux-mêmes et sur leur pays perçu à tort ou à raison comme un «vaste territoire vierge». Lorsque Dieu créa le monde, il aurait prévu pour le Mexique de grandes montagnes, des fleuves gigantesques, de nombreux lacs, des déserts, des volcans, des plaines, etc. Mais, dans l’entourage du créateur, on lui fit remarquer qu'il était dommage de faire un si beau pays sans y mettre d'habitants. Dieu aurait répondu: «Ne craignez rien, j'y mettrai des Mexicains!» Il y a aussi ce mot du dictateur Porfirio Díaz (1830-1915) qui tentait d'expliquer la situation de son pays par l'éloignement de la puissance divine (le Bien?) et par la proximité du voisin du Nord (le Mal?) : «Pauvre Mexique. Si loin de Dieu et si proche des États-Unis.» Plus près de nous, cette boutade: les Mexicains aiment dire que leur pays ressemble à l’ex-URSS, à la différence que les dissidents constituent la majorité du Mexique. On remarquera aussi que toute l'histoire du Mexique est jalonnée de multiples réformes avortées, qui ne se sont jamais révélé la solution rêvée. Retenons une autre constante: la dépossession et le déni des premiers peuples qui ont habité le Mexique.

3.1 La période précolombienne

Les premiers occupants de l’actuel Mexique étaient des chasseurs pratiquant la cueillette; les fouilles archéologiques situent ces premiers humains sur le territoire avec 13 000 ans à 10 000 avant notre ère. Les premières grandes civilisations mexicaines furent celles des Olmèques (2000-500 avant notre ère), puis celles des Zapotèques (900 avant notre ère) et surtout des Mayas (1200 avant notre ère), sans oublier les Toltèques (vers 900), les Mixtèques (vers 1400) et les Aztèques (1345-1521). Vers 1400, l’empire des Mayas s’est éteint, puis en 1521 celui des Aztèques.

Pour bien comprendre ces grandes civilisations, il faut savoir que, par exemple, les Mayas et les Aztèques, vivaient éparpillés dans des cités-États dominées par de gigantesques pyramides. Les Aztèques ont particulièrement construit de grandes villes et ont développé une organisation sociale, politique et religieuse complexe. Ce qu’on appelle aujourd’hui l’«empire maya» ou l’«empire aztèque» n’a jamais vraiment existé (surtout dans le cas des Mayas): chacune des cités-États formait un petit royaume en soi, lesquelles se faisaient souvent la guerre. Les moeurs, les coutumes sociales, les rites religieux et les langues se ressemblaient, mais ne formaient aucune unité. Cet éparpillement à la fois géographique et social a favorisé la fragmentation linguistique, alors que les langues proviennent toutes d’une même souche, en l’occurrence le proto-maya ou proto-aztèque. Ces langues ont tellement évolué différemment que leurs locuteurs aujourd’hui ne peuvent plus se comprendre entre eux.

3.2 La conquête espagnole (1521 - 1810)

Le premier explorateur européen qui visita le territoire mexicain fut Francisco Fernández de Córdoba. Il découvrit en 1517 la trace des Mayas au Yucatán. En 1519, Hernan Cortés débarqua au Tabasco et fonda Veracruz. Avec ses 553 soldats, ses 16 chevaux, ses 13 mousquets et quelques petits canons, il entra sans résistance dans la capitale aztèque Tenochtitlán (Mexico) — qui fut presque entièrement détruite par les conquistadores — et, en 1522, fut nommé gouverneur et capitaine général par l’empereur Charles Quint, aussi roi d’Espagne. En moins de dix ans, Cortés réalisa la Conquête du Mexique et devint le maître du pays fièrement rebaptisé la «Nouvelle-Espagne», une vice-royauté d’Espagne.

La Conquête ouvrit la voie à la colonisation et à la christianisation, c’est-à-dire à l’emprise des Espagnols sur le continent. Une nouvelle société coloniale se forma. Fondée sur une hiérarchie sociale rigide, celle-ci assura l’exploitation des indigènes et l’exportation des matières premières, surtout l’argent, vers l’Espagne. De son côté, l’Église catholique, avec son tribunal de l’Inquisition (institué en 1571), exerça un pouvoir absolu sur tous les Mexicains. Pendant 300 ans, la colonisation transforma la physionomie du pays et imposa la castillanisation des habitants, notamment chez les Métis et les Criollos (Créoles); quand ils n’étaient pas exterminés, les Amérindiens furent simplement ignorés. C'est de cette époque coloniale que date l’immense richesse architecturale des villes comme Mexico, Puebla, Oaxaca, Guanajuato, Zacatecas, etc. Ce patrimoine témoigne de la prospérité qui régnait sous la domination espagnole. Les Espagnols étendirent le pays vers le nord (conquête du Nouveau-Mexique en 1598) et vers le sud.

Au début du XIXe siècle, le Mexique était certainement l’un des pays les plus riches au monde. Toutefois, cette prospérité s’était faite aux dépens d’une grande «masse indienne» — pratiquement réduite à l’esclavage — et d’un peuple de Métis et de Criollos (Créoles) exploités par une minorité d’Espagnols (parfois de Métis) qui possédaient toutes les richesses. Il y eut quelques tentatives de rébellion amérindienne, dont une en 1712, mais elles furent toutes étouffées dans le sang et leurs meneurs exécutés. Sur une population d’environ 80 millions d'indigènes à l'arrivée des Espagnols, on estime à plus de 70 % la proportion de la population autochtone qui fut décimée par les guerres, les maladies, les travaux forcés et l'alcool. Il s’agit d’un génocide sans précédent qui ne sera jamais dépassé dans les siècles suivants. Par la suite, le régime colonial ignora simplement les populations autochtones qui vécurent en dehors du système. Bien que ces populations aient fait l'objet de ségrégation raciale et territoriale, elles disposèrent ainsi d'une sorte de «zone propre» — des réserves indigènes — où elles pouvaient se perpétuer. D'ailleurs, l'une des revendications les plus connues de la part des indigènes du XVIIIe siècle était qu'on leur enseigne l'espagnol afin qu'ils puissent se défendre contre les abus des Criollos et des Espagnols.

RAPPORT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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3.4 La lutte pour l’indépendance (1810-1821)

Dès le début du XIXe siècle, les Criollos, ces descendants d’Espagnols nés en Nouvelle-Espagne, commencèrent à revendiquer des libertés économiques ainsi qu’une autonomie accrue. Miguel Hidalgo (1753-1811) et José María Morelos (1765-1815) restèrent les héros de cette époque troublée: la lutte pour l’indépendance embrasa en effet tout le pays. Le Mexique subit aussi les effets des idées libérales de la Révolution française de 1789. Après la conquête de la péninsule ibérique par Napoléon en 1808, l’Espagne dut se résigner à accepter la déclaration d’autonomie du Mexique.

La guerre, qui avait débuté en 1810, avait duré 11 ans et causé plus de 600 000 morts au pays. En juillet 1821, le Mexique proclama son indépendance, qui fut effective lors de la signature du traité de Córdoba par l’ancien général royaliste Agustín de Iturbide et O’Donojù, le dernier vice-roi.

3.5 L’indépendance

Les trois siècles de domination espagnole avaient bien mal préparé le pays à l’indépendance. L’instabilité politique et la ruée vers le profit économique plongèrent le Mexique dans le chaos, alors que les injustices envers les indigènes et la population métissée se multiplièrent. Le couronnement impérial du révolutionnaire mexicain Agustín de Iturbide (comme empereur du Mexique qui comprenait alors l’Amérique centrale), le 21 juillet 1822, symbolisa l'indépendance triomphante face à l'hégémonie séculaire de l'Espagne sur le pays, mais Iturbide fut renversé en mars 1823 par un officier (Santa Anna) qui instaura la république en 1824.

Le pays s’installa alors dans une période d’anarchies pendant laquelle alternèrent les dictatures militaires et les brèves présidences civiles. Les années qui suivirent permirent au Texas (sous contrôle mexicain) de proclamer son indépendance en 1836. Il faut se souvenir que les États-Unis avaient colonisé le Texas avec l’accord des autorités mexicaines et qu’à la veille de la révolution du Texas les Américains représentaient la communauté la plus nombreuse. C’est alors que le Mexique fut entraîné dans une coûteuse guerre contre les États-Unis, qui lui fit perdre, selon les termes du traité de Guadalupe Hidalgo du 2 février 1848, toute la moitié nord du pays. Victorieux, les Américains acquirent en même temps le Texas, l'Arizona et le Colorado. Au même moment, en 1842, le Mexique annexa le Chiapas qui appartenait au Guatemala. À partir de ce moment, on constata un ralentissement de l'extension de la grande propriété seigneuriale en raison des révoltes indiennes. Le Chiapas se distinguera toujours ensuite par un fort esprit d'autonomie.

En 1858, le président Benito Pablo Juárez décida de suspendre les dettes extérieures contractées par les gouvernements précédents, ce qui irrita la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne. Les trois puissances décidèrent d’agir conjointement afin de protéger leurs intérêts économiques. L’expédition hispano-franco-britannique se prépara en novembre et en décembre 1861; les Espagnols arrivèrent le 17 décembre, bientôt suivis des Français et des Britanniques. Mais devant les ambitions coloniales de Napoléon III, les Britanniques et les Espagnols se retirèrent du conflit. Les troupes françaises pénétrèrent seules dans Mexico en juin 1863. Napoléon III proclama l’Empire mexicain et en offrit la couronne à Maximilien (le frère de l’empereur François-Joseph d’Autriche), archiduc d’Autriche (1864-1867). Mais les Mexicains ne supportaient plus ces intrusions dans leur destinée. Devant la pression des États-Unis, la France se désengagea rapidement, ce qui permit à l’armée de Juárez de reconquérir le pays. Maximilien d’Autriche fut fait prisonnier et fusillé le 19 juin 1867, à Querétaro, sur les ordres du président mexicain Juárez. La guerre franco-mexicaine constitua le premier échec de Napoléon III en matière militaire. Après de nombreuses révoltes, le général Porfirio Díaz devint président en 1877.

Le Mexique dut subir la dictature de Díaz (1830-1915) durant près de trente ans (jusqu’en 1911), avec une interruption entre 1880 et 1884. Díaz modernisa le Mexique, mais le développement économique fut en grande partie financé et dirigé par des étrangers. Cette politique économique favorisa les inégalités sociales, alors que les paysans pauvres furent spoliés de leurs terres par les grands propriétaires des haciendas. Un mouvement de révolte s’amorça pour aboutir en 1910 à la Révolution mexicaine. Le réélection de Porfirio Díaz fut fortement contestés et celui-ci dut démissionner en 1911 et prendre la route de l’exil. Francisco Indalecio Madero, le leader de la révolution populaire fut élu président.

Pendant toute cette période, les langues indigènes furent exclues de tout usage officiel et public. Tout indigène qui voulait avoir accès aux rares services publics (instruction, santé, justice, etc.) devait parler l'espagnol. Avec cette politique linguistique de déni, les langues indigènes devinrent encore plus vulnérables que pendant la période coloniale. Cependant, la faiblesse politique et économique de l'État mexicain a empêché la transformation du mode de vie de ces populations de telle sorte que les autochtones ont continué à vivre de façon relativement isolée et ont perpétué leurs langues. En somme, l'espagnol était de peu d'utilité aux autochtones et, de façon générale, leurs langues ancestrales suffisaient pour répondre à leurs besoins de communication.

3.6 La Révolution mexicaine (1910-1920)

Emiliano Zapata (1879-1919)
Le président Madero ne put mettre fin aux remous politiques et militaires qui agitaient le pays. D’autres chefs révolutionnaires, dont Emiliano Zapata (qui donnera son nom aux zapatistes) et Pancho Villa, refusèrent de se soumettre aux nouvelles autorités. Les révoltes armées se succédèrent les unes aux autres. En mars 1911, Zapata recruta une armée de paysans dans les villages et les haciendas, et rejoignit la révolution mexicaine au cri de «terre et liberté»; cette révolution avait pour double objectif le renversement de Díaz et la redistribution des terres aux petits paysans.

Mais la Révolution, qui avait commencé par une révolte des classes moyennes, se transforma en un combat populaire contre la mainmise étrangère sur l’économie, ainsi que pour la séparation radicale de l’Église et de l’État, sans oublier la réforme agraire.

En août 1915, une commission représentant huit pays latino-américains et les États-Unis reconnut le chef rebelle Venustiano Carranza comme l’autorité légitime du Mexique. Carranza voulut entreprendre des réformes, mais ses politiques irritèrent les compagnies pétrolières étrangères parce qu’il avait déclaré que le pétrole constituait une ressource naturelle mexicaine inaliénable et avait imposé des taxes sur les champs pétrolifères. Le président Carranza essaya d'imposer par la force au Chiapas les lois constitutionnelles mexicaines concernant la réorganisation des propriétés, le loi contre l'usure, le régulation du travail salarié, la réforme de l'éducation, la réduction du pouvoir de l'Église, etc. Il en résulta un soulèvement armé (les «Mapuches») contre les troupes gouvernementales. Les milices mapuches vinrent à bout des troupes de Carranza peu avant 1920. En 1920, trois généraux se rebellèrent contre le président Carranza qui fut tué, tandis que l’un des généraux, Álvaro Obregón, accéda au pouvoir. Après une présidence difficile marquée par les guerres civiles, celui-ci fut assassiné à son tour en 1928 par un fanatique religieux.

Après les assassinats successifs de tous les chefs révolutionnaires (Zapata, Villa, Carranza et Obregón), le mythe révolutionnaire fut récupéré et institutionnalisé dans le Parti national révolutionnaire (PNR) créé en 1929; ce sera plus tard le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), le garant des acquis de la Révolution. Le programme du PNR fut mis en place en 1934 avec l’élection du président Lázaro Cárdenas qui favorisa les réformes agraires, la protection sociale et l’éducation. Cárdenas fut considéré comme l'instigateur d'une «seconde révolution mexicaine». En 1938, le gouvernement mexicain expropria les biens des compagnies pétrolières étrangères et fonda la société nationale PEMEX pour administrer l’industrie pétrolifère (nationalisée). Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), pour sa part, allait se maintenir au pouvoir jusqu’en 2000, ce qui donne une idée de la continuité politique du Mexique.

En somme, l’histoire mexicaine n’a jamais été tendre pour ses héros. C’est le célèbre écrivain mexicain Carlos Fuentes qui écrivit: «Il n'y a pas eu un seul héros qui ait réussi, au Mexique. Pour être des héros, ils ont dû périr.» En effet, ont été fusillés Miguel Hidalgo (et son célèbre «Que vivá Mexico!»), José María Morelos, Pancho Villa, l'empereur Maximilien, Emiliano Zapata, Huerta, Madero, etc.; Bartolomé de Las Casas, le «père des Indiens» fut déchu, Carranza, le «père de la Constitution mexicaine» fut assassiné. Toutes ces figures, qui ont façonné la nation mexicaine, sont aujourd’hui encore respectées et adulées.

Néanmoins, l'histoire du Mexique depuis l'Indépendance s'est faite sans l'apport des populations autochtones. Jamais une quelconque mesure de protection concernant les langues nationales ne fut adoptée par un gouvernement. On constate une diminution de l'ordre de 40 % dans le nombre des langues autochtones, alors que l'espagnol devint officiellement la langue nationale dans l'enseignement publique. Déjà, à la fin du XIXe siècle, on constatait la disparition d'un grand nombre de langues dans tout le Mexique, notamment le californiano, le lipano, le comanche, le concho, le chuchona, le guasave, l'ópata, le tubar, le pochuteco, le chiapaneco, etc. Et la tendance s'est perpétuée tout au long du XXe siècle. Le mouvement révolutionnaire qui a commencé en 1910 ignora le Chiapas, ce «Midi» mexicain où les pratiques de l'oligarchie locale ont interdit non seulement la restitution de la terre au paysans, mais la lui ont même arrachée au bénéfice des éleveurs de bétail, des propriétaires fonciers qui exploitèrent le Chiapas comme une réserve coloniale.

3.7 Le Mexique contemporain

À partir de 1940, le régime mexicain s’organisa dans une démocratie relative et un compromis politique qui laissa le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir, la richesse aux entrepreneurs et les garanties d’un niveau de vie minimal au peuple. En juin 1945, Le Mexique devint officiellement membre de l’ONU. Après une première fissure survenue en 1968 à la suite de la révolte des étudiants et du massacre de Tlateloco (la répression ayant fait plus de 400 morts), la crise économique des années quatre-vingt, qui succédait aux illusions du boom pétrolier, accéléra le déclin du régime politique. En 1970, Luis Echeverría Álvarez, candidat du PRI, devint président et poursuivit une stratégie plus équilibrée de croissance économique; il introduisit des mesures destinées à réduire le contrôle de l’économie par les étrangers et à accroître les exportations. En 1976, la découverte de larges réserves de pétrole brut dans les États de Campeche, Chiapas, Tabasco et Veracruz fit croire au PRI que le pays pourrait accélérer son développement économique.

José López Portillo, le candidat du PRI, fut élu à la présidence en 1976. Il poursuivit une politique d’austérité économique en appelant les travailleurs à modérer leurs revendications salariales et les patrons à maintenir des prix bas et à accroître leurs investissements; dans le domaine des affaires étrangères, Portillo resserra les liens avec les États-Unis et rétablit des relations diplomatiques avec l’Espagne. La production de pétrole doubla pendant la seconde moitié des années soixante-dix, ce qui permit au Mexique de s’affranchir partiellement de la tutelle des États-Unis. En 1982, Miguel de la Madrid succéda au président López Portillo. De tendance nationaliste, il tenta de réglementer l’usage de l’anglais dans le district fédéral de Mexico.

Face au candidat de l’opposition, Cuauhtémoc Cárdenas, fils de l’ancien chef de l’état, le président Carlos Salinas de Gortari, candidat du PRI, fut élu en 1988, malgré des accusations de fraudes électorales. Salinas dut, lui aussi, entreprendre un certain nombre de réformes. Dès 1989, le gouvernement Salinas accéléra la privatisation des entreprises nationalisées et prit des mesures pour inciter les étrangers à investir en leur permettant de contrôler entièrement les entreprises. Le 5 septembre 1990, le Mexique signa la Convención sobre pueblos indígenas y tribales (la Convention relative aux peuples indigènes et tribaux) de l'Organisation internationale du travail, et reconnut une certaine autonomie aux indigènes afin de clamer leurs revendications. En décembre 1992, Salinas, le président des États-Unis (George Bush, père) et le premier ministre canadien (Brian Mulroney) signèrent le TLCAN, le Tratado de Libre Comercio de América del Norte, c’est-à-dire l’Accord de libre-échange nord-américain ou ALENA (en angl.: North American Free Trade Agreement). Le Parlement mexicain ratifia l’accord en 1993 et le traité prit effet le 1er janvier 1994, créant ainsi la plus grande zone de libre-échange du monde. Néanmoins, aucune mesure efficace ne put réduire l’importante dette extérieure du pays.

3.8 Les revendications autochtones

Le 1er janvier 1994, jour de l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), un groupe d’autochtones, appelé l’Armée zapatiste de libération nationale (Ejercito Zapatista de Libéracion Nacional) — en hommage au guerillero Emiliano Zapata qui vécut de 1879 à 1919 —, s’empara de quatre villes du sud dans l’État du Chiapas et exigea des réformes en profondeur. Bien que les troupes gouvernementales aient rapidement repris une grande partie du territoire occupé par les rebelles, le groupe rebelle donna naissance à un vaste mouvement pour la réforme politique au Mexique. En août de la même année, Ernesto Zedillo (PRI) fut élu président de la République. Toutefois, l’ampleur de la récession et de la crise financière et monétaire (avec un déficit d’environ 30 milliards de dollars), la résurgence de la question autochtone (insurrection du Chiapas sous la direction du charismatique «subcomandante Marcos») et la multiplication des scandales politico-judiciaires (révélant, entre autres, la lutte que se livraient certains politiciens influents au sein du PRI) soulignèrent les limites de ces réformes.

Le gouvernement mexicain entreprit en 1994 de reconnaître constitutionnellement les droits culturels des autochtones, mais cette reconnaissance était accompagnée d'une politique économique de type néolibéral qui accentuait la pauvreté des peuples autochtones et, en conséquence, la marginalité de leurs langues. Le conflit s’intensifia entre les zapatistes et le gouvernement au début de 1995. Le gouvernement mexicain ressentit la nécessité d’établir à nouveau son autorité en lançant une opération militaire qui permit de reprendre le contrôle de plusieurs municipalités occupées et de repousser les guérilleros. Toutefois, l’armée nationale ne parvint jamais à s’emparer des dirigeants zapatistes.

L’échec de cette offensive entraîna une reprise des négociations qui aboutirent à la signature d’un accord, le 16 février 1996, à San Andrés Larrainzer (Chiapas). Cet accord prévoit l’inclusion dans la Constitution de 1917 d’une série de droits pour les autochtones, notamment une forme d’autonomie permettant «l’exploitation collective des ressources naturelles dans les communautés indigènes». Néanmoins, la situation demeura tendue, alors que les pourparlers sur l’application de l’accord de San Andrés furent interrompus en 1996; le gouvernement refusait notamment que la notion de «propriété collective» soit reconnue constitutionnellement.

En 1997, le président E. Zedillo tenta bien de relancer les pourparlers en proposant l’adoption d’une loi permettant la mise en place d’un «pacte social» en faveur des «56 ethnies du pays». Parallèlement, les zapatistes fondèrent un parti politique indépendant, le Front de libération nationale. En juin 1998, le démantèlement par l’armée de la quatrième «municipalité autonome» (38 villages zapatistes ont été fondés depuis le début du conflit) donna lieu à de violents affrontements entre l’armée et l’AZLN — ou en espagnol la EZLN (l’Armée zapatiste de libération nationale). Tout dialogue entre les zapatistes et le gouvernement fut rompu jusqu’en septembre de la même année, lors de la reprise des négociations de paix.

Aujourd'hui, le mouvement zapatiste s'est fait damner le pion par la Mara Salcatrucha originaire du Salvador. Dans la langue populaire salvadorienne, mara signifie «bande», salva est le diminutif de «salvadorien» et trucha veut dire «futé». C'est une bande de jeunes assassins, rasés et tatoués, que rien n'arrête. Ce sont les orphelins de la la guerre que Ronald Reagan a livrée en Amérique centrale dans les années quatre-vingt-dix. Il se sont installés dans le Chiapas. Les zapatistes ne sont plus beaucoup d'actualité; la Mara Salcatrucha, oui.

3.8 Le Mexique démocratique

Déclenchée par le mouvement zapatiste, l'éternelle réforme de la vie politique dut se poursuivre. Pour la première fois depuis 1929, le PRI, perdit la majorité absolue à la Chambre des députés, lors des élections législatives du 6 juillet 1997. Au même moment, Cuauhtémoc Cardenas, l’un des leaders du parti de la Révolution démocratique (PRD), une formation de gauche, fut élu maire de Mexico au suffrage universel. Le gouvernement dut ensuite faire face, en 1997, à d’importants problèmes de corruption liés en particulier au trafic de drogue, ainsi qu’à une chute des cours du pétrole. En octobre de la même année, la presse mexicaine fit état d'une forte concentration de troupes au Chiapas: plus de 40 000 soldats. En mars 1999, deux millions et demi de Mexicains participent à la consultation organisée par les zapatistes pour réclamer à une écrasante majorité l’inclusion de la «loi indigène» dans la Constitution mexicaine. Le 2 juillet 2000, le parti au pouvoir depuis 1929, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) perdit l'élection présidentielle historique au profit du candidat de droite et chef du Parti d'action nationale (PAN), Vicente Fox. Cette victoire, qui mettait fin à 71 années de pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel, marquait pour plusieurs «la victoire de la démocratie».

Le 1er décembre 2000, Vincente Fox Quesada devenait président des États-Unis du Mexique. Lors de son discours d'investiture, le nouveau président avait lancé un vibrant «Jamais plus un Mexique sans vous!» M. Fox voulait ainsi montrer qu'il allait «s'occuper prioritairement» de la question autochtone, puisque le slogan «Jamais plus un Mexique sans nous» était celui adopté par le Congrès national indigène de 1996. Le président Vicente Fox s’engage à privilégier la croissance afin de réduire le chômage et améliorer les revenus de la population. L’une de ses principales ambitions est le développement du commerce: il mise sur un renforcement des échanges au sein de l'ALENA et espère beaucoup de la future Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Le président a repris les négociations de paix avec l'Armée zapatiste de libération nationale au Chiapas et a retiré, en mars 2001, les troupes fédérales (qui n'auraient été que «repositionnées») de sept bases du Chiapas, l'une des trois conditions de base fixées par les rebelles pour reprendre les discussions de paix. Plusieurs dirigeants zapatistes — dont le sous-commandant Marcos — se sont rendus à Mexico, au terme d’un voyage historique, à travers plusieurs États du sud et du centre du pays pour exposer les revendications des autochtones devant le Congrès.

Puis ce fut la débandade encore une fois. Le président Vicente Fox a bien fait parvenir au Sénat pour discussion et approbation, le 5 décembre 2000, la fameuse proposition de loi Cocopa ("Comisión de Concordia y Pacificación" ou Commission de concorde et de pacification) proposée par toutes les organisations autochtones. Mais, en avril 2001, le projet de loi sur les droits des indigènes (la «loi Cocopa») a été modifié par le Sénat avant d’être adopté par les deux Chambres, de telle sorte que les dispositions garantissant l'autonomie et l'auto-détermination se sont trouvées considérablement atténuées. Les zapatistes ont carrément rejeté le projet de loi et interrompu toute négociation. Pour reprendre tout dialogue avec le gouvernement, les zapatistes attendent voir se réaliser trois conditions: le démantèlement des bases militaires (qui n’ont été que «repositionnées»), la libération de tous les prisonniers zapatistes et l’adoption intégrale par le Congrès de la «loi Cocopa».

Quant au président Fox, ou il n'a pas compris les enjeux ou il a trompé les autochtones. Tout de suite après l'adoption de la loi sur les indigènes, il s'est aussitôt félicité du vote et a déclaré avec enthousiasme que le conflit armé était «désormais terminé» et que «l'allégresse remplissait le cœur de chacun des Indiens du Mexique». Pour les zapatistes, le président a seulement fait semblant de faire sienne «l'initiative de la loi Cocopa» pendant qu'il négociait avec les représentants durs et purs du Congrès une «réforme» qui ne reconnaîtrait pas vraiment les droits des autochtones. La loi, telle qu'adoptée, supprime des parties essentielles du projet de la COCOPA: la reconnaissance des communautés comme sujets de droit ; la reconnaissance des territoires indigènes ; l'utilisation et la jouissance collectives des ressources naturelles qui se trouvent dans lesdits territoires et la possibilité d'association des communautés et municipalités indigènes. Depuis, tout est à recommencer.

Depuis le 1er décembre 2006, Felipe Calderon est le président du Mexique. Contrairement à son prédécesseur, le président Calderon n'a pris aucun engagement explicite et clair au sujet du respect des droits de l'Homme et du droit des indigènes. Depuis son élection, il s'est lancé dans la guerre contre le trafic de la drogue au Mexique. De graves violations des droits humains ont été commis par des militaires, notamment dans les États de Chihuahua, de Chiapas, d'Oaxaca et de Guerrero. Un groupe d'avocats a poursuivi Calderon devant la Cour internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour la mort de quelque 50 000 personnes au cours de la guerre contre le trafic de la drogue et du crime organisé. Felipe Calderon affirme vouloir trouver refuge au Brésil à la fin de son mandat parce qu'il craint pour sa vie.
Depuis le 1er décembre 2012, c'est Enrique Peña Nieto (du Partido Revolucionario Institucional ou Parti révolutionnaire institutionne ou PRI), qui est devenu le président du Mexique. Après avoir prêté serment, le chef de l'État a annoncé 13 propositions depuis le Palais national de Mexico, dont une réforme constitutionnelle pour établir un seul Code pénal (au lieu de 33). Il a également proposé un nouveau programme concernant la prévention de la délinquance, ainsi qu'une réforme de l'éducation, le droit d'accès à l'Internet, un programme contre la famine et une assurance-santé destinée aux mères célibataires. «Il est temps de faire bouger le Mexique, a-t-il ajouté, des temps meilleurs arrivent pour tous les Mexicains.» En matière de langues, Enrique Peña Nieto affirme vouloir créer des services bilingues afin de défendre les communautés indigènes lors des procès où ils sont partie prenante. Il considère inacceptable qu'il y ait des condamnations contre les indigènes parce que les avocats ou les juges ne parlent pas les langues des justiciables.

Le gouvernement mexicain semble maintenant près de reconnaître les droits légitimes des autochtones, mais les réalisations se font attendre. Les autochtones veulent être considérés comme des citoyens à part entière et trouver enfin leur place dans l'économie mexicaine. Une nouvelle réforme de la Constitution, définissant le statut d'autonomie et d'autodétermination des peuples indigènes, est à l'ordre du jour. Cependant, n'oublions pas que beaucoup de Mexicains hésitent à accorder une grande autonomie, car les milieux les plus conservateurs agitent le «spectre de la balkanisation» du Mexique et du «séparatisme». La réforme de la Constitution est devenue la principale revendication de l'Armée zapatiste de libération nationale, laquelle joue plus que jamais le rôle de «chien de garde» du mouvement autonomiste des autochtones. Les zapatistes défendent aujourd'hui le droit pour des communautés appartenant à des ethnies diverses de se rassembler dans des circonscriptions administratives nouvelles au sein desquelles elles définiraient des règles propres de gouvernement. C'est la nature même de l'État mexicain qui semble ici remise en question. C'est justement cela que le gouvernement veut à tout prix éviter. Dans toute l'histoire du Mexique, la situation d'extrême pauvreté, d'injustice, de pillage et de dépossession, de viol, dans laquelle vivent les autochtones depuis le XVIe siècle demeure une constante qui a traversé la période coloniale et la Révolution, sans qu'aucune solution n'ait été trouvée jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, la minorité indigène est portée aux nues dans les musées, mais on continue de plus belle de l'exploiter dans la vie; on la méprise et on ne lui rend pas justice. Le paternalisme ambiant la maintient dans une situation quasi archéologique.

Dernière modification en date du 08 févr. 2017.

RAPPORT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 4:15

Cette liste présente une chronologie, non exhaustive, de différentes révolutions et rébellions dans le monde. Pour une liste de coups d'État et de tentatives de coups d'État voir : Liste de coups d'État.

Antiquité...
Afrique.

-460 : révolte d'Inaros. Inaros, fils d'un chef libyen, prend la tête d'un mouvement d'insurrection contre les Perses. Il demande l'aide des Athéniens, qui, déjà en guerre contre la Perse, dépêchent des troupes en Égypte.

Asie

-499 – -493 : révolte de l'Ionie. La plupart des cités grecques occupées par les Perses en Asie Mineure et à Chypre se révoltent contre la domination perse à la suite de l'échec de l'expédition contre les Scythes.
-206 : Ziying, dernier dirigeant de la dynastie Qin (en Chine) capitule devant Liu Bang, dirigeant d'une révolte populaire et fondateur de la dynastie Han.
-154 : échec de la rébellion des sept États menée par des membres de la famille royale de la dynastie Han.

Europe

-181 – -174 : révoltes celtibères dans la péninsule Ibérique, face aux Romains.
-153 – -133 : nouvelle révolte celtibère dans la péninsule ibérique contre les Romains, qui s'achève avec la chute de Numance.
-147 – -139 : durant la conquête romaine de l'Hispanie, le berger lusitanien Viriathe organise une résistance efficace, et bat plusieurs armées romaines. Les Romains ne peuvent en venir à bout qu’en le faisant assassiner par ses partisans.
-73 – -71 : la troisième guerre servile est la dernière d’une série de rébellions d’esclaves contre la République Romaine, connues collectivement sous le nom de guerres serviles. Elle est dirigée par le gladiateur Spartacus.
-52 – -51 : révoltes gauloises dirigées par Vercingetorix, vaincu par Jules César.

1 - 999
Afrique

740-743 : révolte berbère dans le Maghreb contre les Omeyyades.
824-836 : révolte des troupes arabes de Tunisie contre les Aghlabides, qui n'est matée qu'avec l'aide des Berbères.
943-947 : révolte du berbère kharidjite Abu Yazid contre les Fatimides.

Asie

25 : révolte des Sourcils Rouges et d'anciennes élites Han en Chine contre l'usurpateur Wang Mang (9-25) afin de rétablir l'administration impériale des Han.
66-70 : Première Guerre judéo-romaine, la première des trois guerres judéo-romaines qui ont eu lieu en Judée contre l’Empire romain1.
115-117 : guerre de Kitos, deuxième des guerres judéo-romaines.
132-135 : révolte de Bar Kokhba, troisième et dernière des guerres judéo-romaines.
184 : Zhang Jiao conduit la rébellion des Turbans jaunes contre la dynastie Han.
613 : la révolte de Yang Xuangan est écrasée par la dynastie Sui.
685-699 : révolte kharidjite en Iran et en Irak contre les Omeyyades.
740 : révolte zaïdite contre les Omeyyades.
747-750 : renversement de la dynastie omeyyade par les Abbassides révoltés.
755-763 : révolte d'An Lushan contre la dynastie Tang.
817-837 : révoltes des Iraniens khurramites conduite par Babak Khorramdin.
828 : échec de la révolte de Kim Heon-chang contre le Silla, en Corée.
845 : révolte du capitaine Jang Bogo contre le Silla, qui ne cesse qu'avec l'assassinat de Jang Bogo.
861-1003 : fondation de la dynastie des Saffarides par Ya`qûb bin Layth as-Saffâr dans l'est de l'Iran.
869-883 : révolte des Zanj, esclaves noirs, en Irak, écrasée par les Abbassides2.
875-884 : rébellion du contrebandier Huang Chao contre la dynastie Tang, qui contribue à son effondrement.
899-906 : révolte de la secte des qarmates contre les Abbassides dans l'est de l'Arabie.

Europe

6-9 : des tribus illyriennes et d'autres en provenance de Pannonie et de Dalmatie se révoltent et sont vaincues par Tiberius et Germanicus, après une rude campagne qui dura trois ans.
9 : révolte d'Arminius contre l'Empire romain; alliance des tribus germaniques dirigées par Arminius tendirent une embuscade et détruisirent ainsi trois légions romaines dirigées par Publius Quinctilius Varus lors de la bataille de Teutobourg.
60-61 : Boudica, reine des Iceni, Celtes du Norfolk, conduit une rébellion des tribus bretonnes contre l'occupant romain3.
69-70 : rébellion des Bataves dans la province romaine de Germanie inférieure.
284 à 448 : rébellions successives des bagaudes en Gaule et en Hispanie romaine.
532 : sédition Nika à Constantinople.
623 : soulèvement des Slaves menés par Samo de Bohême contre les Avars.
782-785 : révolte saxonne contre Charlemagne.
814 : Al-Hakam Ier écrase une révolte des musulmans espagnols à al-Ribad, sur la rive sud du Guadalquivir.
884 : Omar Ben Hafsun conduit une révolte contre les Omeyyades dans le sud de l'Espagne.
934 : révolte des Normands de l'Ouest principalement (rébellion de Rioulf (Herjólfr)) dénonçant la francisation de la Normandie
982 : révolte des Slaves païens de l'Elbe contre le Saint-Empire.

1000-1599
Afrique

1125 : les Almohades commencent une rébellion dans les montagnes de l'Atlas
1250 : les Mamelouks tuent le dernier sultan de la dynastie des Ayyoubides et fondent la dynastie des Baharites.

Amérique

1572 : révolte de Túpac Amaru au Pérou contre l'empire espagnol.

Asie

1156 : rébellion de Hōgen qui réussit à établir la domination de clans samouraï et finalement le premier gouvernement mené par des samouraïs du Japon (lire ci-dessous).
1159-1160 : Rébellion de Heiji, une lutte de pouvoir entre les clans vainqueurs de la rébellion de Hōgen qui est l'autre rébellion permettant d'imposer le premier gouvernement de samouraïs du Japon.
1368 : Ming Hongwu dirige les paysans han dans une rébellion contre la dynastie Yuan mongole établissant ainsi la dynastie Ming. C'est l'acte final de la Révolte des Turbans rouges.
1418-1427 : des Vietnamiens dirigés par Le Loi se révoltent contre l'occupation chinoise.
1501-1509 : Ismail Ier fonde la dynastie des Séfévides en Azerbaïdjan et en Iran, et joue également un rôle clé dans le soulèvement de la branche des Douze du chiisme dans ces deux régions jusqu'alors dominées par l'ismaélisme et le sunnisme.
1519-1610 : révoltes Jetali en Anatolie contre l'autorité de l'Empire ottoman.

Europe

1095 : en Angleterre, rébellion de nobles du Nord contre William Rufus
1185 : rébellion valaque des Bulgares contre l'Empire byzantin.
1233-1234 : révolte stedingen en Frise qui amène le pape Grégoire IX à appeler à la croisade.
1242-1249 : premier soulèvement de la Prusse contre les Chevaliers Teutoniques, lors des croisades baltes.
1282 : Vêpres siciliennes contre Charles d'Anjou.
1296-1328 : première guerre d'indépendance de l'Écosse entre les Écossais et l'Angleterre, conduisant à une reconnaissance de l'indépendance en 1328 avec la signature du traité d’Édimbourg-Northampton.
1332-1357 : seconde guerre d'indépendance de l'Écosse, conduisant à une nouvelle reconnaissance de l'indépendance de l'Écosse par l'Angleterre lors de la signature du traité de Berwick.
1302 : bataille de Courtrai en Flandre, qui aboutit au départ de la France.
1323-1328 : début d'une série d'escarmouches rurales fin 1323, la révolte des Karls qui s'aggravera progressivement en une rébellion de plus en plus importante amenant la bataille de Cassel.
1343-1345 : révolte de la Saint-Georges en Estonie.
1354 : révolte de Cola di Rienzo à Rome.
1358 : la Jacquerie, en Île-de-France

Fin sanglante de la révolte des paysans de 1381 en Angleterre. Wat Tyler, le chef des rebelles, est exécuté sous les yeux de Richard II. Une seconde image dans le tableau montre Richard parlant à la foule

1378 : révolte des Ciompi à Florence.
1378-1384 : révolte des Tuchins en Languedoc.
1380-1385 : révolte des chaperons blancs contre le comte de Flandre.
1381 : révolte des paysans en Angleterre.
1382 : révolte de la Harelle à Rouen.
1382 : révolte des Maillotins à Paris.
1382 : révolte des tisserands gantois.
1400-1415 : révolte galloise menée par Owain Glyndŵr.
1420 : début de la révolte des hussites de Bohème contre l'Église catholique et le Saint-Empire romain germanique. Cela débouche sur les croisades contre les Hussites.
1425-1428 : insurrection maltaise de 1425-1428.
1434 : rébellion de la paysannerie suédoise contre les Danois.
1437 : révolte Bobâlna en Transylvanie, utilisant des tactiques militaires issues des croisades contre les Hussites.
1444-1468 : rébellion de Skenderbeg dans lAlbanie sous le joug ottoman.
1450 : rébellion du Kent dirigée par Jack Cade.
1462-1485 : rébellion des Remença en Catalogne.
1467-1469 : Gran Guerra Irmandiña en Galice.
1489 : révolte de Plouyé, en Cornouaille.
1497 : rébellion de 1497 en Cornouailles.
1514 : révolte des paysans sicules conduite par György Dózsa dans le Royaume de Hongrie.
1515 : révolte des paysans slovènes
1515 : soulèvement frison de l'Arumer Zwarte Hoop, dirigée par Pier Gerlofs Donia.
1519-1523 : première rébellion des Germanías au Royaume de Valence, un mouvement autonomiste anti monarchiste, anti-féodal inspiré par les républiques italiennes.
1520-1522 : guerre des Communautés de Castille contre la domination de Charles Quint.
1524-1525 : guerre des Paysans allemands dans le Saint-Empire romain germanique.
1534-1535 : Les anabaptistes de la ville de Münster se soulèvent durant la Révolte de Münster et prennent temporairement le contrôle de la cité.
1542 : Dacke Feud en Suède.
1548 : jacquerie des pitauds, en Bordelais
1549 : révolte du livre de la prière commune en Cornouailles et Devon (Royaume-Uni).
1549 : Révolte de Kett (en) (Norwich) à la suite de la clôture des communaux4.
1566-1648 : guerre de Quatre-Vingts Ans ; révolte des gueux contre l'Espagne.
1568-1571 : révolte des Alpujarras par les Morisques à Grenade (Espagne).
1573 : révolte paysanne croate et slovène menée par Matija Gubec5.
1579 : jacquerie des gautiers en Normandie
1588 : La Ligue à Paris : Journée des barricades
1593-1599 : soulévement des Tard-Avisés en Limousin et Périgord
1594-1603 : guerre de Neuf Ans en Ulster contre les lois anglaises en Irlande.
1596 : Soulèvement en Finlande.

1600-1799
Amérique

1680 : révolte des pueblos en 1680 contre les colons espagnols au Nouveau-Mexique.
1689 : révolte de Boston.
1675-1676 : « guerre du roi Philippe » contre les Indiens, au Massachusetts.
1763-1766 : rébellion de Pontiac par les amérindiens outaouais qui, lésés par les règles commerciales désavantageuses que leur imposaient les Britanniques, se soulèvent.
1768 : rébellion de la Nouvelle-Orléans, révolte populaire des Franco-Louisianais et des métis contre l'occupant espagnol : ce soulèvement, malgré le départ du gouverneur espagnol, se solda par un échec.
1774-1783 : révolution américaine, période de changements politiques importants provoqués par l'insurrection des habitants des treize colonies d'Amérique du Nord contre la Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. Épisode fondateur de la nation américaine et de la naissance des États-Unis, la révolution se manifesta par des violences contre les autorités britanniques, d'une guerre contre la métropole et de troubles sociaux.
1780-1782 : José Gabriel Condorcanqui, connu sous le nom de Túpac Amaru II, organise une révolte indigène contre le pouvoir espagnol au Pérou. Julián Apasa, connu sous le nom de Túpac Katari s'allia avec lui et dirigea une révolte en Bolivie, détruisant presque la ville La Paz dans un siège.
1791-1804 : la révolution haïtienne, première révolte d’esclaves réussie du monde moderne, menée par Toussaint L'Ouverture.
1795-1796 : Des rebelles français, à Grenade conduits par Julien Fédon tentent d'incorporer Grenade à la France révolutionnaire.

Asie

1637-1638 : rébellion de Shimabara des paysans japonais sous le Shogunat Tokugawa.
1644 : rébellion Li Zicheng contre la dynastie Ming.
1668 : les Sikhs de l'Anandpur se révoltent contre l'empire moghol.
1669 : Soulèvement Jat de Gokula. Les Jats Hindous de Mathura se révoltent contre Aurangzeb.
1672 : rébellion Pasthun contre Aurangzeb.
1709 : Mirwais Khan Hotak, un Afghan originaire de Kandahar dirige une rébellion couronnée de succès contre Gurgen Khan, le gouverneur perse de Kandahar.
1722 : des rebelles afghans l'emportent sur Chah Huseyin et mettent fin à la dynastie des Séfévides.

Europe

1606-1607 : la rébellion de Bolotnikov pour l'abolition du servage durant le Temps des troubles en Russie.
1618-1625 : la révolte de Bohême contre les Habsbourg ; elle s'inscrit dans le cadre de la guerre de Trente Ans.
1621-1629 : rébellions huguenotes en France.
1639 : révolte des Nu-Pieds en Normandie.
1640 : révolte portugaise contre l'Empire espagnol.
1640-1652 : soulèvement de la Catalogne.
1640-1644 : soulèvement valaque contre la domination des Habsbourg en Moravie.
1641 : rébellion irlandaise.
1642-1653 : Première révolution anglaise.
1647 : révolte de Naples contre l'Espagne.
1648 : soulèvement de Khmelnytsky des Cosaques d'Ukraine contre la Pologne-Lituanie entre 1648 et 1654 -1657.
1648-1653 : la Fronde contre Mazarin
1661 : Soulèvement du curé Matalas en Soule.
1662 : Révolte des Lustucru en Boulonnais.
1668-1676 : soulèvement du monastère de Solovetski.
1672-1674 : révolte des Tatars baltiques, un soulèvement des Tatars contre la Pologne-Lituanie.
1672-1678 : révolte de Messine. Les Malvezzi (riches anti-espagnols) s’opposent aux Merli (milieux populaires favorables à Madrid). Les Malvezzi font appel à Louis XIV, alors en guerre contre l’Espagne
1675 : révolte du papier timbré en Basse-Bretagne.
1676 : révolte des Bachkirs contre la Russie.
1682 : révolte de Moscou de 1682.
1688 : Glorieuse Révolution en Angleterre
1688-1746 : révolte des jacobites, attachés à la dynastie des Stuart, en Écosse.

Reddition de Cornwallis à Yorktown en 1781. Révolution américaine.

1689 : rébellion des Karposh contre l'Empire ottoman.
1693 : la deuxième rébellion des Germanías à Valence.
1698 : révolte des streltsy en Russie.
1702-1715 : insurrection des Camisards en France.
1703-1711 : François II Rákóczi (1676-1735), le plus riche propriétaire de Hongrie, appelle les Hongrois à la révolte. Il profitant de l’engagement de l’Autriche dans la guerre de succession d’Espagne, rassemble 30 000 paysans hongrois, slovaques et valaques et encourage un soulèvement contre les Habsbourg, avec les subsides de la France.
1707-1709 : révolte de Boulavine (en) dans la Russie impériale.
1745-1746 : bataille de Culloden en Écosse, lors du soulèvement jacobite.
1770 : révolution d'Orloff dans le Péloponnèse
1773-1775 :rébellion des paysans autour de Pougatchev, cette jacquerie des cosaques de Yaik (l'ancien nom de l'Oural) est la plus importante révolte de paysans de l'histoire russe6.
1789-1795 : la révolution liégeoise entraîne la disparition de la principauté de Liège après huit siècles d'existence.
1789-1799 : Révolution française, révolte abolissant la monarchie absolue de droit divin. Période importante en ce qui concerne les droits français, les citoyens sont considérés comme égaux devant la loi.
1793 : Insurrections fédéralistes en France

Pendaison de personnes suspectées d'appartenir aux United Irishmen par les troupes anglaises.

1794 : insurrection de Kościuszko en Pologne.
1797 : mutinerie de Spithead par les marins de la British Royal Navy.
1798 : rébellion irlandaise de 1798, soutenue par la France.
1799 : Insurrection royaliste de 1799 dans le Toulousain

1800-1899
Afrique

1871 - 1872 : Révolte de El Mokrani contre les Français.
1879 - 1882 : révolte nationaliste égyptienne contre le pouvoir des Khédives puis contre la domination européenne menée par Ahmed Urabi.
1888 - 1889 : Révolte d'Abushiri contre les Allemands.
1895 : Révolte des Batetela de Luluabourg contre l'État indépendant du Congo.

Amérique

1810-1821 : la guerre d'indépendance du Mexique contre les colons espagnols.
1810 : le vice-roi de Río de la Plata est déposé durant la révolution de Mai.
1810-1840 : José Gaspar Rodríguez de Francia au Paraguay7.

Bataille à "Snake Gully" 1802, pendant la révolution haïtienne

1817 : révolution Pernambucana.
1820-1824 : guerre d'indépendance péruvienne menée par José de San Martín.
1822-1823 : révolution républicaine au Mexique qui renverse l'empereur Agustín de Iturbide
1827-1828 : rébellion conservatrice au Mexique menée par Nicolás Bravo.
1835-1836 : révolution texane contre le Mexique.
1835-1845 : révolution Farroupilha, par les gauchos du Rio Grande do Sul au Brésil.
1837-1838 : Rébellion des Patriotes et tentative de république dans la colonie britannique du Bas-Canada.
1837-1838 : Rébellion du Haut-Canada, soulèvement contre la riche élite conservatrice au pouvoir dans la colonie.
1847 : rébellion Maya à Yucatán.
1847 : révolte de Taos au Nouveau-Mexique contre les États-Unis.
1861-1865 : guerre civile américaine entre les États-Unis (nord) et les confédérés (sud).
1858 : Révolution de 1858 en Uruguay.
1862 : soulèvement sioux au Minnesota8.
1863 : New York Draft Riots (ou émeutes de la conscription)9.
1865 : Rébellion de Morant Bay menée par Paul Bogle.
1868 : Grito de Lares, révolte contre la domination espagnole de Puerto Rico.
1869 - 1870 : Rébellion de la rivière Rouge, révolte conduisant à un gouvernement provisoire constitué par les Métis et leur chef Louis Riel dans la colonie de la rivière Rouge, située dans l'actuelle province du Manitoba, au Canada10.
1871 : révolution au Guatemala
1871-1872 : Porfirio Díaz se rebelle contre le président Benito Juárez au Mexique (il se rebellera de nouveau en 1876).
1885 : Rébellion du Nord-Ouest au Canada.
1874 : Révolution de 1874 (Argentine).
1893 : une révolte libérale amène José Santos Zelaya au pouvoir au Nicaragua.
1895 : révolution contre le président Andrés Avelino Cáceres au Pérou.

Asie

1809-1810 : rébellion de Velu Thampi Dalawa au Travancore.
1796-1804 : Rébellion du Lotus Blanc contre la Dynastie Qing en Chine.
1812 : jacquerie de Hong Gyeong-nae contre la dynastie Joseon de Corée.
1825-1830 : guerre de Java, que les Indonésiens appellent guerre de Diponegoro (Perang Diponegoro) due au refus du prince Diponegoro, fils aîné du sultan Hamengkubuwono II de Yogyakarta, de laisser les Hollandais faire passer la « Grande route postale » (Groote Postweg) de Daendels.
1841-1842 : bataille de Gandamak, rébellion de tribus afghanes.
1848 : rébellion de Ceylan contre les britanniques.
1851-1864 : révolte des Taïpings contre la dynastie Qing et la domination des Mandchous en Chine. Le conflit cause entre 20 et 30 million de morts.
1854-1873 : rébellion Miao en Chine.
1857 : Révolte des Cipayes ou « mutinerie indienne » (Indian Mutiny pour les Britanniques), une période de soulèvement et de rébellion dans le nord et le centre de l'Inde contre la domination britannique. Les Indiens la considèrent parfois comme le premier mouvement pour l'indépendance de leur pays.
1862-1877 : révolte des Dungan contre la dynastie Qing.
1866-1868 : Restauration de Meiji, renversement du shogunat Tokugawa et au recouvrement des pouvoirs de l'Empereur. Elle couvre à la fois la fin de l'Époque d'Edo (souvent appelée bakumatsu ou « fin du shogunat Tokugawa ») et le début de l'ère Meiji, durant la seconde moitié du XIXe siècle. C'est une suite d'événements qui ont conduit à d'énormes changements dans la politique du Japon et sa structure sociale ainsi qu'à la modernisation du pays.
1877 : Rébellion de Satsuma au Japon. Les samouraïs, déçus par le nouveau régime, se soulèvent à Kagoshima, sur l'île de Kyushu à la suite de Takamori Saigō.
1894-1895 : des paysans coréens menés par Jeon Bong-jun et la secte du Tonghak se révoltent contre la dynastie Joseon. Ce soulèvement conduisit à la première guerre sino-japonaise.
1896-1898 : révolution philippine dirigée par le Katipunan contre l'Espagne.
1899-1901 : révolte des Boxers dans l'empire chinois.

Europe

1803 : rébellion de Robert Emmet à Dublin, Irlande contre les lois britanniques.
1804-1813 : premier soulèvement serbe contre l'Empire ottoman.
1808 : le soulèvement du Dos de Mayo contre l'occupation de Madrid par les troupes françaises.
1817 : révolution de Pentrich, Derbyshire, tentative de renverser le gouvernement anglais à cause du chômage et des problèmes sociaux dans l'Angleterre de la révolution industrielle.
1820-1821 : L’Insurrection dans le Royaume des Deux-Siciles
1820-1824 : Révolution libérale portugaise
1821-1829 : guerre d'indépendance grecque
1825 : Révolte des Décembristes dans la Russie impériale.
1826 : Révoltes des Janissaires dans l'Empire ottoman
1829-1832 (prolongement sporadiques jusqu'en 1872) : Guerre des Demoiselles en Ariège à propos de l'usage des Forêts
1830 : les Trois Glorieuses (ou révolution de Juillet) à Paris.
1830 : révolution belge, elle mena à la scission du royaume et à l'indépendance de la Belgique.
1830 1831 - Insurrection de novembre en Pologne

La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix commémore la révolution de Juillet de 1830

1831 : révolte des Canuts à Lyon
1834-1859 : rébellion de Chamil contre les russes dans le Caucase.

Siège de Saragosse : L'assaut français du monastère San Engracia

1846 : massacres en Galicie. Soulèvement brutal des communautés paysannes contre le seigneur.
1848 : Printemps des peuples, grande vague révolutionnaire qui traverse l'Europe en 1848 : révolution française de 1848, révolution autrichienne de 1848, révolution allemande de 1848, révolution hongroise de 1848, révolution italienne de 1848, révolution roumaine de 1848.
1854 : révolution en Espagne contre le gouvernement du parti modéré.
1858 : guerre Mahtra en Estonie.
1859 : deuxième guerre d'indépendance italienne soutenue par la France contre l'Autriche.
1863-1865 : insurrection de janvier des Polonais contre la Russie impériale.
1867 : soulèvement des Fenians en Irlande par l'Irish Republican Brotherhood contre la domination britanniques.
1868 : révolution de 1868 (La Gloriosa) en Espagne, qui détrône la reine Isabelle II.
1871 : Commune de Paris en France.

Photo de la Commune de Paris, prise le 29 mai 1871, après la Semaine Sanglante

1875 : soulèvement de l’Herzégovine et de la Bosnie contre les Ottomans.
1876 : soulèvement de patriotes en Bulgarie, réprimé dans le sang par les Ottomans.

1900-1924
Afrique

1905-1906 : Rébellion des Maji-Maji en Afrique orientale allemande.
1914 : révolte Boer contre les Britanniques en Afrique du Sud.
1916-1917 : Rébellion touarègue de 1916-1917 au Niger.
1921-1926 : guerre du Rif opposant les montagnards marocains, conduits par Abdelkrim El Khattabi, aux colonisateurs espagnols et français.

Amérique

1904 : révolution libérale au Paraguay
1910 : la révolution mexicaine renverse Porfirio Díaz.
1921 : bataille de Blair Mountain, grande révolte syndicale armée de mineurs américains en vue d'améliorer les conditions de vie des mineurs de charbon et d'autoriser la présence de syndicats dans les mines du Sud de la Virginie-Occidentale, et plus grand soulèvement de l'Histoire des États-Unis depuis la Guerre de Sécession.

Asie

1905-1906 : révolution constitutionnelle de l'Iran
1911-1912 : révolution Xinhai en Chine, déclenchée par le soulèvement de Wuchang le 10 octobre 1911. Proclamation de la République de Chine le 1er janvier 1912 ; le dernier empereur Qing abdique en février.
1916-1918 : grande révolte arabe menée par Hussein ben Ali, chérif de La Mecque, afin de libérer la péninsule Arabique de l’Empire ottoman. Inspiré de nationalisme arabe, il voulait ainsi créer un État arabe unifié allant d’Alep en Syrie à Aden au Yémen.
1916-1947 : lutte pour l'indépendance de l'Inde menée par Gandhi.
1918-1931 : Révolte basmatchi des peuples musulmans, notamment turcs, de l'Asie centrale contre la domination coloniale exercée par l'Empire russe, puis la Russie soviétique.
1919-1922 : guerre d'indépendance turque dirigée par Mustafa Kemal Atatürk.
1921-1924 : une révolution en Mongolie ré-établit l'indépendance du pays et décide de construire un état socialiste de type soviétique

Europe

1903 : révolte nationaliste en Macédoine contre l’administration turque. Administration spéciale de la Macédoine sous contrôle des puissances européennes.
1905 : révolution russe contre le tsar Nicolas II.
1907 : grande émeute paysanne en Roumanie, réprimée dans le sang.

Manifestation à Istanbul, pendant la révolution des Jeunes-Turcs de 1908

1908 : révolution des Jeunes-Turcs contre le gouvernement du sultan ottoman (fin en 1909). L’armée turque de Macédoine fait un coup d’État, obligeant le sultan à rétablir la Constitution de 1876 et à organiser des élections en novembre-décembre. Les membres du Comité « Union et Progrès » rentrent d’exil et assument la charge du gouvernement. L’empire connaît des journées de liesse générale.
1910 : révolution républicaine au Portugal, coup d'état organisé par le Parti Républicain menant à la proclamation de la République Portugaise.
1916 : Pâques sanglantes à Dublin, échec de la première tentative de République irlandaise.
1916-1923 : guerre d'indépendance irlandaise.
1917 : mutineries de 1917 dans les armées françaises
1917 : la révolution de Février conduit à l'abdication du tsar Nicolas II de Russie.
1917 : révolution d'Octobre en Russie - prise du pouvoir par les bolcheviks conduisant à la création de l'URSS.
1917-1922 : troisième révolution russe, une révolution anarchiste ratée contre les bolcheviks aussi bien que contre les Russes blancs (Makhnovchtchina en Ukraine).
1918 : guerre civile finlandaise.
1918 : révolution allemande. Renversement du Kaiser, établissement de la République de Weimar.
1918-1919 : insurrection de Grande-Pologne contre les autorités allemandes.
1918 : révolution des Asters en Hongrie : la République démocratique hongroise proclame son indépendance.
1919-1921 : révolte de Tambov
1919 : révolte spartakiste de Berlin
1919 : prise de pouvoir par les communistes et les sociaux-démocrates en Hongrie. La République des conseils de Hongrie dure trois mois, avant d'être renversée lors du conflit avec la Roumanie.
1919 : proclamation de la République des conseils de Bavière, écrasée au bout de quelques semaines par les Corps francs.
1921 : révolte de Kronstadt des marins révolutionnaires qui revendiquaient un pouvoir à des conseils ouvriers libres de déterminer le déroulement de la révolution, et non plus au parti bolchevique.
1922-1923 : guerre civile irlandaise, entre indépendantistes irlandais divisés sur le Traité anglo-irlandais.
1924 : soulèvement de la Géorgie contre l'Union Soviétique.

1925-1949
Amérique

1926-1929 : guerre des Cristeros au Mexique.
1927-1933 : rébellion menée par Augusto Sandino contre la présence des États-Unis au Nicaragua
1930 : révolution brésilienne menée par Getúlio Vargas contre les présidents Washington Luís et Júlio Prestes.
1932 : révolte apriste à Trujillo, Pérou. Après que soixante officiers aient été exécutés, l'armée répond par le massacre d'au moins mille personnes. La répression inclura le premier bombardement aérien d'Amérique du Sud.
1932 : répression d’une révolte populaire au Salvador, appuyée par les États-Unis (La Matanza, de 15 000 à 30 000 morts).
1933 : révolution populaire contre le dictateur cubain Gerardo Machado
1944 : le dictateur guatémaltèque Jorge Ubico, privé de soutien, doit démissionner devant l’agitation sociale. La junte qui le remplace (dirigée par Juan Federico Ponce Vaides) tente de passer outre les demandes de démocratisation ce qui entraîne une révolution. Des élections législatives et présidentielle se tiennent en décembre. Un universitaire exilé, Juan José Arévalo (soutenu par la gauche), est élu avec 85 % ses suffrages exprimés, ouvrant une décennie de démocratisation.
1942 : Cocos Islands Mutiny contre les Britanniques.
1945 : révolution démocratique au Venezuela menée par Rómulo Betancourt

Asie

1925-1927 : grande révolte syrienne.
1926-1927 : première rébellion du PKI contre le colonialisme néerlandais en Indonésie.
1927-1931 : rébellion kurde contre la Turquie.
1930 : Marche du sel, en vue d'arracher l'indépendance de l'Inde aux Britanniques.
1932 : coup d'État du 24 juin 1932 au Siam, transition sans effusion de sang d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle.
1937-1938 : rébellion Dersimi en Turquie.
1945-1949 : révolution indonésienne opposant la jeune République d'Indonésie à l'ancienne puissance coloniale néerlandaise (Hubertus van Mook) après la proclamation de l'indépendance de l'Indonésie, menée par Soekarno, Hatta, Tan Malaka, etc.
1945 : révolution d'Août : le Viet Minh, dirigé par Ho Chi Minh, prend le pouvoir dans une partie de l'Indochine française.
1946-1954 : guerre d'Indochine opposant les nationalistes vietnamiens du Việt Minh au colonisateur français.
1947 : indépendance de l'Inde et du Pakistan à l'issue d'un mouvement indépendantiste lancée par Gandhi.
1948 : guérilla communiste menée par Kim Il Sung en Corée.
1948-1960 : insurrection communiste malaise
1949 : fin de la guerre civile chinoise (1927-1949), aboutissant à la proclamation de la République populaire de Chine, présidée par Mao Zedong.

Europe

1934 : révolution asturienne. Opposé à la participation des droites au gouvernement, le président de la généralité de Catalogne Lluís Companys proclame l’autonomie totale de la Catalogne, mais la grève générale échoue. S'ensuit une insurrection syndicaliste aux Asturies. Un gouvernement révolutionnaire - la République socialiste asturienne - est mis en place pendant 15 jours. La répression dirigée par le général Franco est féroce (4 000 morts, 40 000 arrestations).

insurgé polonais lors du soulèvement du ghetto de Varsovie

1936-1939 : guerre civile espagnole opposant le gouvernement de gauche du Frente Popular aux forces nationalistes commandées par le général Francisco Franco.
1941-1945 : soulèvement yougoslave contre les forces de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale.
1942 : destruction de la garnison allemande de Lenin.
1943 : soulèvement du ghetto de Varsovie, soulèvement armé organisé et mené par la population juive du ghetto de Varsovie contre les forces d'occupation allemandes et la domination nazie.
1943 : révolte au camp d'extermination de Treblinka
1943 : soulèvement au camp d'extermination de Sobibor
1944 : insurrection de Varsovie de la résistance polonaise contre l'occupant allemand.
1944 : Insurrection populaire organisée par la résistance contre l'occupation allemande de Paris.
1944 : soulèvement national slovaque contre les Nazis.
1944-1949 : guerre civile grecque.
1944-1965 : rébellion des frères de la forêt dans les États baltes contre l'Union soviétique.
1945 : insurrection de Prague contre l'occupant nazi.
1947-1952 : projet Valuable, pour déstabiliser le régime communiste albanais de Enver Hodja, les Britanniques et les Américains déploient des exilés albanais (fascistes, nazis et monarchistes) pour déclencher une insurrection.

1950-1974
Afrique

1955-1962 : guerre d'Algérie opposant les nationalistes du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir colonial français
Années 1950 : Révolte des Mau Mau au Kenya.
1955-1970 : L'Union des populations du Cameroun (UPC), interdite après les émeutes de Douala, mène une guérilla contre les autorités françaises. Le Cameroun français acquit son indépendance le 1er janvier 1960 et devint la République du Cameroun mais les troubles continuèrent contre le gouvernement d'Ahmadou Ahidjo qui instaura une dictature dans le nouveau pays. La rébellion de l'UPC (et la résistance du Parti des démocrates camerounais) sera écrasé et se terminera par l'exécution d'Ernest Ouandié.
1959 : Le roi Tutsi du Rwanda est poussé à l'exil par des extrémistes Hutu. Avec le soutien de l'Église, les Hutu refusent cette succession. Ils veulent être intégrés au nouveau gouvernement. Des manifestations dégénèrent en révoltes après l'assassinat d'un homme politique hutu, Grégoire Kayibanda. Les Tutsi étant minoritaires, ils sont pourchassés et massacrés, le pays plonge alors en pleine guerre civile.
1961-1991 : guerre d'indépendance érythréenne mené par Isaias Afewerki contre l'Éthiopie.
1961-1975 : les marxistes angolais et les autres radicaux regroupés dans le MPLA lancent une guérilla anti-portugaise puis, arrivés au gouvernement lors de l'indépendance, le 11 novembre 1975, ils poursuivent l'affrontement contre l'UNITA (jusqu'en 2002).
1962-1964 : Rébellion touarègue de 1962-1964 au Mali.
1962-1974 : le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) se révolte contre le Portugal. En 1973, l'indépendance de la République de Guinée-Bissau est proclamée, et, l'année suivante, celle-ci est reconnue par la junte militaire à Lisbonne.
1964 : la révolution de Zanzibar renverse la monarchie arabe en place depuis cent cinquante-sept ans et proclame la République populaire de Zanzibar, commençant le processus d'unification avec le Tanganyika de Julius Nyerere (les deux formeront finalement la Tanzanie).
1964 -1979 : guerre du Bush de Rhodésie du Sud provoqua la disparition de la Rhodésie du Sud d'Ian Smith au profit du Zimbabwe de Robert Mugabe.
1964 : révolution au Soudan au mois d'octobre, consistant principalement en une grève générale et en des émeutes, forçant le président Ibrahim Abboud à transférer le pouvoir à un gouvernement de transition puis à démissionner.
1964-1975 : le Front de libération du Mozambique (FRELIMO), formé en 1962, commença une guérilla contre la domination portugaise. L'indépendance sera accordée le 25 juin 1975; Cependant, la guerre civile du Mozambique compliquera la situation.
1966 : Kwame Nkrumah est renversé au Ghana par un coup d'État.
1966-1993 : Une guérilla est menée contre le régime répressif de François Tombalbaye par le groupe basé au Soudan FROLINAT. Après la mort du field commander Ibrahim Abatcha en 1968, le mouvement abandonna sa rhétorique sociale et se sépara en deux irréconciliable factions qui se battaient régulièrement entre eux. Tombalbaye fut arrêté et exécuter dans un coup militaire de 1975, et en 1979 les factions du FROLINAT établirent le Gouvernement d'Union Nationale de Transition (GUNT). Cette expérience dura jusqu'en 1982 lorsqu'une faction FROLINAT, menée par Hissène Habré, pris le contrôle de N'Djamena. Les supporteurs du président de GUNT marginalisé, Goukouni Oueddei, résistèrent pour quelques ans à Bardaï, mais le groupe finalement dispersa ; une nouvelle formation, le MPS, continua la guerre civile et misèrent en pouvoir Idriss Déby en 1990.
1967-1970 : L'ex-province orientale du Nigeria de Biafra combattit sans succès pour une république indépendante, après le peuple Igbo de la région souffrait dans les pogroms au Nigeria du nord l'année avant.
1968 : révolution dans la République du Congo.
1968 : Protestations et émeutes par étudiants en Égypte au fin de la Guerre des Six Jours conduisent à la ratification du programme du 30 mars pour approfondir les cours démocratiques.
1968 : révolution culturelle et socialiste en Guinée, commencée par le gouvernement du président Ahmed Sékou Touré.
1969 : coup d’État en Libye quand un groupe d'officiers arabes nationalistes, commandés par Mouammar Kadhafi, renverse la monarchie pro-occidentale.
1969 : en Somalie, le système démocratique est remplacé par un gouvernement militaire et socialiste sous Siad Barre.
1970 : Rebellion en Guinée par ce que son gouvernement identifia comme agents portugais.
1972 : révolution au Bénin.
1972 : révolution contre le gouvernement civil du président Philibert Tsiranana à Madagascar ; une faction marxiste prend le contrôle en 1975 sous Didier Ratsiraka, modelé de la théorie nord-coréenne juche développée par Kim Il Sung.
1974 : révolution en Éthiopie, qui renverse l'empereur Haile Selassie.

Amérique

1950-1954 : tentatives de révoltes contre les États-Unis, organisées par des indépendantistes à Porto Rico.
1952 : révolution populaire en Bolivie dirigée par Víctor Paz Estenssoro et le MNR initie une période de démocratie multipartite qui durera jusqu'au coup d'État de 1964 (opération Condor).
1958 : révolte populaire au Venezuela contre le dictateur Marcos Pérez Jiménez.
1959 : révolution cubaine menée par Fidel Castro pour renverser le gouvernement du général Fulgencio Batista.
1964-présent : guerre civile colombienne.
1964 : révolte au Panama contre la domination américaine.
1967 : Les Anguillais mécontents de la domination kittitien de l'île expulsent la police kittitienne et déclarent l'indépendance de la colonie britannique de Saint Christopher-Nevis-Anguilla. Les forces britanniques reprennent l'île en 1969 et font l'Anguilla une colonie séparée en 1980. Il n'y avait pas de blessures dans toute l'épisode.

Asie

1954 : soulèvement ouïghour contre la République populaire de Chine à Hotan.
1956-1959 : soulèvements au Tibet contre la République populaire de Chine.
1962 : révolution dans le Nord du Yémen qui renverse l'imam-roi au pouvoir et établit la République arabe du Yémen
1963-1967 : révolte dans le Sud du Yémen contre les Britanniques.
1967-présent : Rébellion naxalite en Inde.
1969 : un mouvement en masse de travailleurs, étudiants et paysans au Pakistan force la démission du Président Muhammad Ayub Khan.
1969 : en insurrection islamique aux Philippines, le système démocratique est remplacé par un gouvernement militaire et socialiste sous Siad Barre.
1971 : la Guerre de libération du Bangladesh, guidée par le Mukti Bahini, établit l'indépendance de la République populaire du Bangladesh qui se sépare du Pakistan.
1973 : En Afghanistan, Mohammad Daoud Khan renverse la monarchie et établit une république.
1973 : manifestations par étudiants et travailleurs en Thaïlande forcent le dictateur Thanom Kittikachorn et deux associés proches à s'enfuir le pays, commençant une brève période de règle constitutionnelle et démocratique.

Europe

1953 : soulèvement de Vorkouta, dans le Vorkoutlag de Vorkouta11.
1954 : soulèvement de Kengir dans le camp de travail soviétique de Kengir.
1955-1960 : guérilla contre la domination britannique de Chypre menée par l'Organisation nationale des combattants chypriotes.
1956-1962 : campagne des frontières menée par l'Irish Republican Army (IRA) contre les Britanniques et l'Irlande du Nord.
1956 : insurrection de Budapest, mouvement de protestations spontané contre le régime soviétique.
1968 : Mai 68, révolte d'étudiants et de travailleurs contre le gouvernement de Charles de Gaulle en France.
1968 : une tentative échouée par le chef Alexander Dubček à liberaliser la Tchécoslovaquie en défiance de l'état communiste supporté par les soviétiques culmine dans le Printemps de Prague.
1969-1998 : L'Armée républicaine irlandaise provisoire et autres paramilitaires républicaines commencent une campagne contre les forces de sécurité britanniques et paramilitaires loyalistes dans une tentative à faire une Irlande unie, dans ce qui est connu comme le conflit nord-irlandais.
1974 : la révolution des Œillets au Portugal renverse une dictature de droite et assure en même temps la victoire des indépendantistes en Angola, Mozambique et Guinée-Bissau.

1975-1999
Afrique

1975 : révolution au Cap-Vert.
1976 : manifestations étudiantes et violences électorales en Thaïlande conduisant la police à ouvrir le feu sur une manifestation à l'Université Thammasat. L'armée prend le pouvoir.
1977 : Révolte des Femmes du Marché en Guinée conduit à une baisse du rôle de l'État dans l'économie.
1980 : Printemps berbère, série de manifestations réclamant la reconnaissance de l'identité et de la langue berbère.
1983 : Révolution conduite par le capitaine Thomas Sankara en Haute-Volta. Il changea plusieurs symboles du pays dont les couleurs du drapeau, l'hymne national et le nom du pays qui devint Burkina Faso. Il a révolutionné le monde paysan et appela la population "Burkinabé" au travail : "produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons". Son assassinat le 15 octobre 1987 mis fin à cette révolution.
1988 : émeutes d'octobre 1988 en Algérie : soulèvement populaire contre le président Chadli Bendjedid
1990-1996 : la rébellion touarègue au Niger et au Mali.

Amérique

1979 : à la Grenade, le dictateur Eric Gairy est renversé par le New Jewel Movement ; proclamation du Gouvernement révolutionnaire populaire.
1979 : révolution nicaraguayenne : la dictature familiale des Somoza est renversée par les sandinistes.
1980-2000 : le Sentier lumineux commence le conflit armé péruvien.
1989 : les émeutes violentes de Caracazo en Venezuela. Aux années suivantes, il y a deux tentatives de coup d'état et le président Carlos Andrés Pérez est donné un impeachment.
1994 : rébellion zapatiste dans l'état mexicain de Chiapas, pour les droits des peuples autochtones et contre la politique néolibérale du président Carlos Salinas de Gortari.
1998 : à la suite de son élection à la tête du Venezuela, Hugo Chávez qualifie sa politique de « révolution bolivarienne ».

Asie

1975 : révolution au Cambodge portant au pouvoir les Khmers rouges.
1975 : une révolution en Laos renverse la monarchie, par les forces de guérillas du Pathet Lao.
1977-1978 : la révolution iranienne commence.
1978 : la révolution de Saur, guidée par la faction Khalq du Parti démocratique populaire d'Afghanistan, renverse et tue le président Mohammed Daoud Khan. Proclamation de la République démocratique d'Afghanistan.
1979 : la révolution iranienne renverse le Chah Mohammed Reza Pahlavi. Le gouvernement provisoire qui succède à la monarchie cède ensuite la place à une République islamique dirigée par l'ayatollah Khomeyni.
1979 : le Cambodge est libéré du régime des Khmers rouges par le Parti du peuple cambodgien, soutenu par le Vietnam.
1984 : lancement des opérations armées du PKK contre la Turquie pour une reconnaissance des droits kurdes (linguistiques, culturels…) au mois d'août.
1985 : Prisonniers de guerre soviétiques et afghanes se lèvent contre leurs capteurs au base de Badaber.
1986 : la révolution populaire aux Philippines renverse le président Ferdinand Marcos après une règle de deux décennies.
1987-1991 : première Intifada, ou « guerre des pierres », une suite d'incidents violents entre les Palestiniens et l'État d'Israël
1989 : manifestations de la place Tian'anmen à Pékin rassemblant étudiants, intellectuels et ouvriers pour réclamer des réformes dans la République populaire de Chine entre le 15 avril 1989 et le 4 juin 1989.
1991 : insurrection en Irak contre le régime de Saddam Hussein.
1992 : révolte de l'Alliance du Nord contre les Taliban en Afghanistan.
1994 : révolte des chiitesà Bahreïn demandant la démocratisation du pays.
1996 : mouvement islamique en Afghanistan conduit par les Taliban.
1998 : les émeutes de Jakarta de mai 1998 aboutissent à la démission de Suharto, arrivé au pouvoir en Indonésie en 1966.

Europe

1986 : émeutes du quartier de Saint-Paul à Bristol, en Angleterre12.
1989 : chute des régimes communistes en Europe :
1989-1991 : la révolution chantante renverse, sans effusion de sang, la règle communiste en Estonie, Lettonie et Lituanie.
les manifestations dans la République démocratique allemande entraînent la chute du Mur de Berlin suivie de la réunification allemande en 1990.
les manifestations en Bulgarie renversent le régime communiste.
la révolution de velours, sans effusion de sang, renverse le régime communiste en Tchécoslovaquie.
la révolution roumaine de 1989 renverse l'état communiste en Roumanie, le dictateur Nicolae Ceaușescu est renversé et tué.
1990-1995 : début de la révolution des Rondins en Croatie, déclenchant la guerre de Croatie.
1994-1996 : première guerre de Tchétchénie contre la Russie.
1997-1999 : rébellion du Kosovo contre la Yougoslavie.
1999-présent : seconde guerre de Tchétchénie contre la Russie.

Océanie

1980 : Rébellion Santo dans le condominium franco-anglais des Nouvelles-Hebrides ; plus tard dans l'année, le condominium deviendra un pays indépendant avec le nom du Vanuatu.
1984-1985 : les forces FLNKS indépendantistes en Nouvelle-Calédonie se révoltent après un boycott d'une élection, et occupent la ville de Thio du novembre 1984 au janvier 1985. Thio est repris par les français après l'assassination d'Éloi Machoro, le ministre de sécurité dans le gouvernement provisoire et le chef primaire de l'occupation13.

2000-aujourd'hui

2000 : Seconde Intifada, suite de la Première Intifada.
2000 : Révolution des bulldozers, conduisit à la chute de Slobodan Milošević en Yougoslavie.
2001 : Insurrection albanaise de 2001 en Macédoine.
2001 : guérilla contre l'occupant américain lors de la guerre d'Afghanistan.
2001 : renversement pacifique du président philippin Joseph Estrada.
2001 : violentes émeutes du Printemps noir en Kabylie.
2003 : la révolution des Roses, deuxième révolution de fleurs, renverse le président de la Géorgie Edouard Chevardnadze et débouche sur de nouvelles élections.
2003-2011 : Guérilla irakienne, contre la coalition militaire en Irak dirigée par les États-Unis et les forces du gouvernement irakien
2003 : La rébellion au Darfour menée par 2 groupes rebelles : l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité.
2004 : Révolution orange, après l'élection présidentielle contestée de Viktor Ianoukovitch en Ukraine, l'opposition installe Viktor Iouchtchenko comme président. C'est la troisième des révolutions de couleur.
2004 : échec d'une révolution de couleur menée par les groupes Yox! et Azadlig en Azerbaïdjan.
2004 : Insurrection naxaliste en Inde, menée par le Parti communiste d'Inde.
2005 : la révolution du Cèdre, provoquée par l'assassinat de Rafiq Hariri, obtient le retrait des troupes syriennes du Liban.
2005 : La révolution des Tulipes renverse le président du Kirghizistan, Askar Akaïev et met en place de nouvelles élections. C'est la quatrième des révolutions de couleur.
2006 : Grève générale d'avril 2006 au Népal.
2006 : révolte d'Oaxaca, au Mexique.
2006 : Rébellion touarègue de 2006.
2006 : Révolution en jean, tentative avortée de révolution pacifique en Biélorussie menée par le Zubr et soutenue par les États-Unis14 dans le but de mener à la destitution du président Alexandre Loukachenko.
2007 : émeutes de la faim au Bengale.
2007-2009 : Rébellion touarègue au Niger et au Mali.
2007 : révolution de safran (soulèvement antigouvernemental en Birmanie).
2007-2008 - des émeutes de la faim éclatent dans plusieurs pays15,16,17.
2008 : Troubles au Tibet.
2008 : révolte de l'Armée du Mahdi à Bassora pendant la guerre d'Irak.
2009 : protestations postélectorales iraniennes de 2009
2009 : mouvement social (révolution des casseroles) qualifié de révolution islandaise.
2010 : la deuxième révolution kirghize renverse le président Kourmanbek Bakiev.
2011 : Printemps arabe :
La révolution tunisienne renverse le président Zine el-Abidine Ben Ali et débouche sur de nouvelles élections.
La révolution égyptienne renverse le président Hosni Moubarak après presque trente ans en pouvoir.
Dans la guerre civile libyenne, les forces rebelles graduellement occupent le pays et tuent le dictateur Mouammar Kadhafi.
La révolution yéménite aboutit au départ du président Ali Abdullah Saleh en 2012.
Soulèvement bahreïni.
Manifestations contre le régime de Bachar Al-Assad et début de la guerre civile syrienne.
Contestation en Algérie.
Contestation en Jordanie, il en résulte un changement de premier ministre.
Contestation au Maroc
2011 : révolte de 2011 au Burkina Faso.
2012 : Rébellion touarègue de 2012.
2012-2013 : Rébellion du M23.
2013-2014 : mouvement de contestation Euromaidan aboutissant à la chute du président Viktor Ianoukovitch en Ukraine.
2014: mouvement de contestation à Hongkong appelé révolution des parapluies.
2014 : révolution de 2014 au Burkina Faso.
2017 : déclaration d'indépendance de la Catalogne

Le Soulèvement, peinture d'Honoré Daumier...
La France connaît de nombreuses révoltes populaires, parfois des révolutions et des crises de régime, au cours du XIXe siècle.

RAPPORT DU
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptyVen 23 Mar à 4:35

CERTAINS ESSAYENT DE CONQUÉRIR L'EVEREST; Yanis Tignard, POUR PARVENIR TU DOIS TE MESURER à CHATEAUBRIAND... LA TACHE NE SERA PAS AISÉE MAIS LE CHANDELIER EST LE COMPAGNON DE LA LANTERNE. CELUI QUI PORTE LE PHARE DANS LE CŒUR EST DANS LA MESURE DE CE CONFONDRE AUX MIRAGES ET AUX RÉALITÉS DU SURRÉALISME ET DU SYNDICALISME... JE POURRAI DIRE QUE CES MOTS VIENNENT DE VICTOR HUGO DANS MON SOMMEIL MAIS JE PENSE QU'ILS VIENNENT DU CŒUR QUE JE PORTE POUR LA RÉPUBLIQUE, LA LIBERTÉ ET LA DÉTERMINATION: LE SERVICE PUBLIC ET LES PARADOXES... LE RÊVE N'EXCLUT PAS POUR AUTANT UNE CONSCIENCE ISSUE DE LA DIVINE COMÉDIE... ÉCRIT DU CITOYEN Tignard Yanis Cyril.
François-René de Chateaubriand
Oeuvres poétiques
https://www.poetica.fr/cate…/francois-rene-de-chateaubriand/
http://poesie.webnet.fr/…/francois_rene_de_chateaubriand.ht…
CHATEAUBRIAND 1768-1848.
http://romantis.free.fr/chateaubriand/html/chaindex.html


King Crimson - Medley: The Mincer / The Talking Drum - Amsterdam (1973).
https://www.youtube.com/watch?v=aRKLFero9oI
Chronologie de révolutions et de rébellions — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/…/Chronologie_de_révolutions_et_de…

La mer de François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848).

Des vastes mers tableau philosophique,
Tu plais au coeur de chagrins agité :
Quand de ton sein par les vents tourmenté,
Quand des écueils et des grèves antiques
Sortent des bruits, des voix mélancoliques,
L'âme attendrie en ses rêves se perd,
Et, s'égarant de penser en penser,
Comme les flots de murmure en murmure,
Elle se mêle à toute la nature :
Avec les vents, dans le fond des déserts,
Elle gémit le long des bois sauvages,
Sur l'Océan vole avec les orages,
Gronde en la foudre, et tonne dans les mers.

Mais quand le jour sur les vagues tremblantes
S'en va mourir ; quand, souriant encor,
Le vieux soleil glace de pourpre et d'or
Le vert changeant des mers étincelantes,
Dans des lointains fuyants et veloutés,
En enfonçant ma pensée et ma vue,
J'aime à créer des mondes enchantés
Baignés des eaux d'une mer inconnue.
L'ardent désir, des obstacles vainqueur,
Trouve, embellit des rives bocagères,
Des lieux de paix, des îles de bonheur,
Où, transporté par les douces chimères,
Je m'abandonne aux songes de mon coeur.

SENTIMENTS DE
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La chouette effraie.
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptySam 24 Mar à 5:21

Arnaud Beltrame.
CHOPIN : Sonate pour piano N° 2, Marche Funèbre.
https://www.youtube.com/watch?v=L8aF3MmSDDQ
L'HOMMAGE NE PEUT ENLEVER LA GOUTTE DE SANG DE VOTRE VIE ENLEVÉE à VOTRE FAMILLE. LA NATION NE DOIT QUE RÉAGIR AU FAIT QUE AU TRAVERS DE CET ASSASSINAT: J'ENTENDS LE SANG DE ABEL CRIÉ.
TAY


TIGNARD YANIS @TIGNARDYANIS 17 h il y a 17 heures
The von Kármán Lecture Series: 2018 et Global Risk Report.
https://leclandesmouettes.1fr1.net/t761-the-von-karman-lecture-series-2018-et-global-risk-report
Wombats ou Ewoks, Crab Nebula, Giverny, Antigone et Y'becca.
http://la-5ieme-republique.actifforum.com/t527-wombats-ou-ewoks-crab-nebula-giverny-antigone-et-y-becca#6930
Genesis, The Knife.
https://www.youtube.com/watch?v=aDgh3C6klMQ
Y'BECCA.
TAY


TIGNARD YANIS @TIGNARDYANIS
2 h il y a 2 heures
GENDARMES DE TREBES: UNE PROFONDE TRISTESSE SUR LA RÉALITÉ: DES SIMILITUDES AVEC MERAH DE TOULOUSE ET MONTAUBAN. LA TRISTESSE D'ÊTRE FRAPPÉ PENDANT UNE PROMENADE ET ABATTU COMME DES RIENS. OUI, UN PROFOND SENTIMENT DE TRISTESSE DEPUIS TOULOUSE. TAY

MANIFESTATION DE TOULOUSE DU 22 MARS 2018: LE MONUMENT AUX MORTS ÉTAIT QUADRILLÉ MAIS LA CATHÉDRALE SAINT ÉTIENNE ET LA PRÉFECTURE ÉTAIENT VIERGE DE TOUTES PRÉSENCE: COMME DANS LES ANNÉES 2000, J'AURAI PU Y COLLER UNE AFFICHE OU UN POÈME.
TAY

MANIFESTATION DE TOULOUSE DU 22 MARS 2018: LE MONUMENT AUX MORTS ÉTAIT QUADRILLÉ MAIS LA CATHÉDRALE SAINT ÉTIENNE ET LA PRÉFECTURE ÉTAIENT VIERGE DE TOUTES PRÉSENCE: COMME DANS LES ANNÉES 2000, J'AURAI PU Y COLLER UNE AFFICHE OU UN POÈME.
TAY

VILLAGE DE TRÈBES: ON CHERCHERA DES RÉPONSES MAIS LES VICTIMES DE LA FOLIE SONT INSCRITES SUR DES PLAQUES DE COMMÉMORATION: CELA NE PEUT ME CONSOLER CAR JE CROIS QUE NOUS SOMMES NAÏF DE NAÏVETÉ DANS LA MANIÈRE D'ABORDER NOTRE VIE DANS CETTE MENACE TERRORISTE.
TAY

MORTS DE TRÈBES: J'AI DES MOTS DE RÉCONFORT ET D'ESPÉRANCE DANS CES MOMENTS POUR LE SERVICE PUBLIC ET LES VICTIMES: MAIS, J'AI UN VISAGE DE TRISTESSE DEVANT CET EFFROYABLE VÉRITÉ. C'EST LA LAÏCITÉ ET LA VISION QUI EST ATTAQUÉ PAR LE FAIT QU'ON VISE CES JUSTES ET SON PEUPLE.
TAY

MORT DE TRÈBES, UN HOMME QUI S'ÉCHANGE POUR UNE FEMME: PERMETTRE À UNE SITUATION DE POUVOIR REJOINDRE UN SENS. HÉLAS, LE MEURTRIER N'AVAIT PAS D'ÉTHIQUE DE CHEVALERIE D'HONNEUR ET IL A ABATTU LE JUSTE POLICIER: J'ENTENDS LES ÉCRITURES HURLÉES CONTRE L'ASSASSIN DE TRÈBES.
TAY

JE LE RÉPÈTE... LA TRISTESSE DE LA RÉALITÉ DE VOIR D'ÊTRE AINSI ABATTUS SANS AVOIR MOYEN DE SE DÉFENDRE... IL VA FALLOIR RÉAGIR A EN AYANT UNE RÉACTION DE RÉALITÉ SUR LE DANGER: L'ÉTAT D'URGENCE A ÉTÉ CRITIQUÉ MAIS IL AVAIT VALEUR DE RÉACTION.
TAY

SENTIMENTS DU
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptySam 24 Mar à 10:59

«Пробуждение Флоры», Y'becca et Firth Of Fifth.
https://leclandesmouettes.1fr1.net/t763-10551088108610731091107810761077108510801077-10601083108610881099-y-becca-et-firth-of-fifth
Peter Gabriel - Steam
https://www.youtube.com/watch?v=Qt87bLX7m_o
LE MOUVEMENT DE Y'BECCA DANS LA DOUMA
ET RAPPEL DES DROITS DE L’ASSEMBLÉE SUR LE PRÉSIDENT ET LES GOUVERNEMENTS...
www.duma.gov.ru
Y'BECCA.
TAY
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MessageSujet: Re: Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca   Direction centrale de la Police judiciaire France et Y'becca EmptySam 24 Mar à 11:26

In Your Eyes (Secret World Live).
https://www.youtube.com/watch?v=evN6DIGPIJM

Peter Gabriel, Solsbury Hill Live
https://www.youtube.com/watch?v=WeYqJxlSv-Y
DES SENTIMENTS NOUS TRAVERSENT DANS L’ADVERSITÉ; FAISONS EN SORTE QU'ILS RESTENT NAÏFS ET SUR LE THÈME PLUTÔT QUE DANS LE % ET LE SANG:
JE CROIS AU MIRACLE ET EN LA RAISON PLUS QU'AUX PROMESSES ET AU PARADIS.
Y'BECCA.
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