Le clans des mouettes
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 Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca

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yanis la chouette




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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:45

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d'un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. Cette notion est rattachée à celle d'idéologie, au sens de la science des idées, des représentations.

Le paradigme au sens collectif est un système de représentations largement accepté dans un domaine particulier. Cela dit, les paradigmes tendent à différer selon les groupes sociaux et à changer dans le temps en fonction de l'évolution des connaissances (cas notamment des paradigmes en sciences).

Sommaire

1 Étymologie et utilisation en Grèce antique
2 Définition
3 Généralités
3.1 Selon différents auteurs
4 Formes
4.1 Paradigme épistémologique
4.2 Paradigme sociologique
4.3 Paradigme linguistique
4.4 Paradigme esthétique
4.5 Entreprise
4.6 Informatique
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes

Étymologie et utilisation en Grèce antique

Sur les autres projets Wikimedia :

paradigme, sur le Wiktionnaire

Le mot « paradigme » tient son origine du mot παράδειγμα (paradeïgma) en grec ancien qui signifie « modèle » ou « exemple »1. Ce mot lui-même vient de παραδεικνύναι (paradeiknunaï) qui signifie « montrer », « comparer » construit sur δείκνυμι (deiknumi), « désigner ».

Le terme grec et sa signification sont centraux dans le Timée de Platon.[réf. incomplète]
Définition

Le paradigme est l’ensemble des croyances et des accords partagés par les scientifiques ou les philosophes, qui guident les recherches, identifient les problèmes et indiquent ce qui est acceptable comme méthode et comme résultat.
Généralités

Par exemple, dans les sciences sociales, le terme est employé pour décrire l'ensemble d'expériences, de croyances et de valeurs qui influencent la façon dont un individu perçoit la réalité et réagit à cette perception. Ce système de représentation lui permet de définir l'environnement, de communiquer à propos de cet environnement, voire d’essayer de le comprendre ou de le prévoir.[réf. nécessaire]

En philosophie, le paradigme est ce que l'on montre à titre d'exemple et peut donc servir de modèle. Il se distingue de l'archétype qui se réfère au monde des origines.[réf. nécessaire]

Chez Platon, ce concept a un sens pédagogique et propédeutique : le paradigme est l'objet « facile » sur lequel on s'exerce avant de traiter d'un objet ressemblant au premier, mais plus difficile2.[réf. incomplète]

L'autre fonction du paradigme est utile pour un observateur tiers (observant celui qui utilise ce paradigme). Cet observateur pourra faire des remarques et se faire une opinion sur la façon dont l'observé en est venu à utiliser ce paradigme : nous définissons ce qui va vite ou lentement par rapport à notre propre vitesse de déplacement, l'homme qui a vécu dans la nature peut définir les objets modernes comme inutiles ou nuisibles.
Selon différents auteurs

Le mot paradigme s'emploie fréquemment dans le sens de Weltanschauung (vision du monde).[réf. nécessaire]

Michel Foucault parle d'épistémè, système de représentations qui concerne toute la configuration du savoir à une époque donnée3.

Chez Emmanuel Lévinas, la méthode paradigmatique se fonde sur la thèse que « les idées ne se séparent jamais de l'exemple qui les suggère » et est en rapport avec une éthique de « l'acceptation » et de l'action comme préalable à la connaissance : c'est l'acte qui « fait surgir la forme où il reconnaît son modèle jamais entrevu jusqu'alors » (Quatre leçons talmudiques, Paris, 1968).

Edgar Morin étudie en profondeur la notion de paradigme dans le tome 4 de La Méthode : Les Idées. Il s'exprime ainsi : « Nous en sommes au préliminaire dans la constitution d'un paradigme de complexité lui-même nécessaire à la constitution d'une paradigmatologie. Il s'agit non pas de la tâche individuelle d'un penseur, mais de l'œuvre historique d'une convergence de pensées4. »

En science économique, Carlota Pérez et Christopher Freeman proposent la notion (empruntée à Giovanni Dosi) de paradigmes techno-économiques pour expliquer les cycles longs et leur succession, in The Diffusion of Technical Innovations and Changes of Techno-Economic Paradigm, University of Sussex, 1986.
Formes
Paradigme épistémologique

Au XXe siècle, le mot paradigme était employé comme terme épistémologique pour désigner un modèle de pensée dans des disciplines scientifiques. Dans ce contexte, l'emploi le plus répandu se trouve chez le philosophe et sociologue des sciences Thomas Samuel Kuhn qui l'utilisait pour désigner un ensemble de pratiques en science. Le terme est cependant souvent inapproprié et Kuhn lui-même préférait utiliser les termes de science exemplaire et de science normale qui lui semblaient contenir un sens philosophique plus exact. Cependant, dans son livre La structure des révolutions scientifiques, Kuhn définit un « paradigme » scientifique comme suit :

un ensemble d'observations et de faits avérés ;
un ensemble de questions en relation avec le sujet qui se posent et doivent être résolues ;
des indications méthodologiques (comment ces questions doivent être posées) ;
comment les résultats de la recherche scientifique doivent être interprétés.

Pour Kuhn, l'adhésion à un paradigme est un phénomène sociologique, qui implique la genèse d'une communauté de pensée, de méthodes et d'objectifs, autour d'outils communs (journaux, conférences).

Le terme de « paradigme » introduit par Thomas Kuhn, qu'il a d'ailleurs suggéré de remplacer par « matrice disciplinaire »[réf. nécessaire], tend à désigner l'ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d'une communauté scientifique, au cours d'une période de consensus théorique.

Pour lui5, « le paradigme est un cadre qui définit les problèmes et les méthodes légitimes, et qui permet ainsi une plus grande efficacité de la recherche : un langage commun favorise la diffusion des travaux et canalise les investigations »6. Les exemples les plus typiques de paradigmes cités par Thomas Kuhn sont le paradigme de Ptolémée (géocentrisme), le paradigme de Copernic (héliocentrisme), le paradigme de Newton (loi de la gravitation fournissant une théorie qui explique l'héliocentrisme), le paradigme de la relativité générale (Einstein)7. D'autres termes comme concept ou système de pensée sont très proches de celui de paradigme. Ils se différencient sur des détails et pour bien comprendre leur signification, on doit prendre en considération le contexte du thème traité. Imre Lakatos a tenté de développer le concept d'une façon dialectique sous le nom de « programme de recherche ». Une définition simple dans le contexte scientifique serait l'ensemble des règles admises et intériorisées comme normes par la communauté scientifique, à un moment donné de son histoire, pour délimiter et problématiser les faits qu'elle juge dignes d'étude.
Paradigme sociologique

Le paradigme en science sociale correspond aussi à la grille de lecture qui permet l'interprétation de données par la mobilisation d'outils théoriques spécifiques. On relève par exemple en sciences sociales :

le paradigme de la naissance du capitalisme, voir Max Weber, L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme ;
le paradigme du capital social, voir Pierre Bourdieu, capital social ;
le paradigme des conflits de classes, voir marxisme, lutte des classes ;
le paradigme de la démocratie, voir Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.[réf. nécessaire]

Paradigme linguistique
Article détaillé : Paradigme (linguistique).

En linguistique, le paradigme est l'ensemble des formes différentes que peut prendre un mot[réf. nécessaire], notamment dans les langues flexionnelles. Ainsi, le paradigme du verbe être au présent de l'indicatif est : suis, es, est, sommes, êtes, sont.

On l'oppose communément à syntagme, dans le cadre de l'opposition entre axe paradigmatique et syntagmatique8. Le premier axe concerne le choix des mots eux-mêmes, le second le choix de leur placement dans l'énoncé. Soit l'énoncé « Passons passons puisque tout passe » (Guillaume Apollinaire, « Cors de chasse », in Alcools) : l'énoncé « Dormons, dormons puisque tout dort » s'obtient par une modification paradigmatique tandis que « Puisque tout passe, passons, passons » est le résultat d'une modification sur l'axe syntagmatique.
Paradigme esthétique

Marc Sherringham, spécialiste de philosophie de l'art, discute de la possibilité de parler de paradigme en philosophie et en esthétique. Il précise que le théoricien de la notion de paradigme, Thomas Samuel Kuhn, la réserve pour la science et en exclut l'application pour d'autres activités culturelles. Sherringham repère en cela un positivisme propre à Kuhn, qui dénie la possibilité aux autres disciplines que la science de connaître des situations de « recherche normale ». Tout se passe comme si la philosophie par exemple, était en état de crise perpétuelle, incapable de mettre fin pour un temps aux discussions interminables propres à cet état9.

Sherringham cherche, en s'appuyant sur Kuhn, à « préciser la notion de paradigme en philosophie », et particulièrement en philosophie esthétique. Les périodes normales en philosophie esthétique sont sous « l'emprise d'un modèle unique ». Le paradigme est défini par Sherringham comme une « structure conceptuelle » qui fixe des « régles du jeu de la pensée »10. Il identifie trois paradigmes au cours de l'histoire de la philosophie esthétique : le « modèle classique » initié par Platon et Aristote et se prolongeant jusqu'à la « crise des Lumières », le « modèle critique » représenté par Emmanuel Kant, et le « modèle romantique » développé par l'idéalisme allemand ainsi que Friedrich Nietzsche et Martin Heidegger11.
Entreprise

Le mot « paradigme » a été utilisé de façon surabondante de la fin des années 1980 à la fin des années 1990 en entreprise. On parlait de « nouveau paradigme » ou de « changer de paradigme », notamment pour donner un aspect fortement novateur à un projet.[réf. nécessaire]

Dans ce contexte, « paradigme » peut être considéré comme un buzzword, c'est-à-dire un mot prestigieux visant à intimider l'interlocuteur. Ainsi, dans Dilbert, le mot est employé dans une réunion pour décrire un projet, et on constate que personne n'a la moindre idée de ce que signifie ce mot, en particulier celui qui l'emploie12.
Informatique
Article connexe : Paradigme (programmation).

En informatique en particulier, le terme de « paradigme » est employé pour exprimer la façon dont un système a été conçu et pensé dans ses grandes lignes. Les révolutions informatiques coïncident généralement avec un changement de paradigme, où une vision différente de problèmes et de leur solution permet d'apporter une solution élégante techniquement et/ou ergonomiquement, à condition que l'utilisateur ou l'informaticien bascule vers le nouveau mode de réflexion exigé.

C'est par exemple le cas en informatique distribuée, où l'utilisateur doit cesser de penser « ordinateur », « adresse réseau », pour penser le système d'information dans son ensemble, objets distribués voire cloud.[réf. nécessaire]
Notes et références

↑ Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « Paradigme » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
↑ Françoise ARMENGAUD, Encyclopaedia Universalis
↑ Michel Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », Paris, 1966, 405 p.
↑ Ali Aït Abdelmalek, « Activités sociologiques - Edgar MORIN, Mes Berlin, 1945-2013, Éditions Cherche-midi, Paris, 2013, 96 p. », Sociétés, De Boeck Supérieur, vol. 4, no 122,‎ 2013, p. 127-134 (DOI 10.3917/soc.122.0127, lire en ligne [archive])
↑ T. Kuhn, La Structure des révolutions scientifiques, 1962
↑ Cité par Alain Samuelson, Les grands courants de la pensée économique - Concepts de base et questions essentielles, 1992, 5e édition 1997, Presses Universitaires de Grenoble, collection "Libres Cours - Économie"
↑ Thomas Kuhn, La Structure des révolutions scientifiques, Flammarion, p. 141-142 (première édition en 1962)
↑ Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, Éditions de Minuit, Coll. Points, 1963, p. 220.
↑ Sherringham 2003, p. 29-30.
↑ Sherringham 2003, p. 31.
↑ Sherringham 2003, p. 35-36.
↑ Scott Adams, bande dessinée illustrant le paradigme [archive].

Voir aussi
Bibliographie

Hans Blumenberg, Paradigmes pour une métaphorologie, Paris, Vrin, 2006, 208 p.
Thomas S. Kuhn, La Structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion, coll. « Champs-Sciences », 2008 (1re éd. 1962), 286 p. (ISBN 9782080811158).
Marc Sherringham, Introduction à la philosophie esthétique, Paris, Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2003 (1re éd. 1992), 324 p. (ISBN 2-228-89791-4).

Articles connexes

Doxa
Mème
Méthodologie
Nouveau Paradigme (Concept New Age)
Paradigme (programmation)
Représentation
Représentation du monde
Weltanschauung
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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:46

Étymologie et histoire

Le mot peuple est issu du latin populus désignant l'ensemble des citoyens (universi cives), individus ayant le pouvoir de voter dans la constitution romaine, et qui s'oppose à la plèbe1. Dans la Rome antique, populus désignait l'ensemble des citoyens romains. Cicéron écrit dans La République :

« Par peuple, il faut entendre, non tout un assemblage d'hommes groupés en un troupeau d'une manière quelconque, mais un groupe nombreux d'hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d'intérêt. »

Populus désigne le peuplier en latin, peut-être parce que cet arbre était fréquemment planté « par les Romains dans les lieux publics ou qu'ils poussent souvent en groupes denses, comme une foule humaine »2.

Les Grecs anciens distinguaient plusieurs nuances dans ce que nous appelons aujourd'hui le peuple. Le genos soulignait l'origine commune des Grecs. L'ethnos comprenait aussi cette idée en y ajoutant celle d'une culture commune. Le laos désignait plutôt la foule assemblée. Le demos incluait l'ensemble des citoyens.

Les termes peuple et nation ont des histoires différentes, toutefois, à partir de l'émergence du nationalisme au XIXe siècle, un rapprochement s’opère.[réf. nécessaire]
Signification

Ce terme désigne couramment un ensemble d'êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs, un système de gouvernement. Ceux-ci forment à un moment donné une communauté partageant majoritairement un sentiment d'appartenance durable, une communauté de destins. Ce sentiment d'appartenance peut venir de l'une au moins de ces caractéristiques : un passé commun, réel ou supposé, un territoire commun, une langue commune, une religion commune, des valeurs communes, un sentiment d'appartenance1.

Avec le développement des nationalités au XIXe siècle3, la notion peuple est liée à une construction politique : dans le droit fil de son étymologie latine, un groupe social reconnu comme « un peuple » se voit définit comme un groupe ayant des droits politiques spécifiques, voire le droit de former une nation souveraine. Par exemple, la Constitution de la Ve République française indique ainsi que « la République est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », et la Charte de l'Atlantique entérine cette lecture en déclarant le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».

Dès lors, la réponse à la question Qu'est-ce qu'un peuple ? n'est jamais neutre ou objectivable[réf. nécessaire] Deux écoles, française (à partir du XVIIIe siècle) et allemande (à partir du début du XIXe siècle), y ont répondu différemment, suivant des critères reflétant les événements politiques et sociaux respectivement vécus4. Ce n'est pas une définition objective mais le produit d'une construction sociale.[réf. nécessaire] Les anthropologues et politistes critiquent cette notion en la mettant en perspective.[réf. nécessaire]

Dans son livre Comment le peuple juif fut inventé5 (2008), l'historien israélien Shlomo Sand renouvelle la réflexion sur le rapport peuple-nation à partir de l'exemple du rapport juif-israélien et décrit un processus de construction d'un « peuple ».
Qualification péjorative

En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

les individus de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
les individus appartenant aux classes « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l'« aristocratie ». Par exemple, Hervé Bazin écrit en 1948 : « il y a aussi le peuple, qui fait si grossièrement fi de l'humanisme [...]. Le peuple, à qui fut accordé par les radicaux le privilège exorbitant d’avoir par tête de pipe autant de droits civils et politiques qu’un Rezeau, le peuple, non pas populus mais plebs, ce magma grouillant d'existences obscures et désagréablement suantes... Le peuple (à prononcer du bout des lèvres comme peu ou même comme peuh !) »6.

Notes et références

↑ a, b, c et d peuple [archive], sur le site cnrtl.fr
↑ François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, Éditions Quae, 2012, p. 97.
↑ Thiesse [1999].
↑ Gérard Noiriel [1992].
↑ Shlomo Sand [2008].
↑ Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948, p. 113.

Voir aussi

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peuple, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

Noiriel (Gérard), Population, immigration et identité nationale en France : XIXe-XXe siècle, Paris, Hachette, 1992, 190 p., ISBN 2-01-016677-9.
Sand (Shlomo), Comment le peuple juif fut inventé, Paris, Fayard, 2008, 606 p.
Streiff-Fénart (Jocelyne), Poutignat (Philippe), Théories de l'ethnicité, Paris, PUF, coll. Le Sociologue, 1995 (rééd. 1999), 270 p.
Thiesse (Anne-Marie), La création des identités nationales - Europe XVIIIe-XXe siècle, Paris, Seuil, 1999 (rééd. Point histoire, 2001), 311 p.

Articles connexes

Printemps des Peuples
Notions : Plèbe - Ethnie - Tribu - Nation - Société - Laïcat
Sciences : Anthropologie - Géographie humaine - Sociologie
Formation : Formation des peuples autochtones
Démographie : Peuplement - Population
Droit : Déclaration des droits de l'humanité (projet) - Droits des peuples autochtones

Listes

Liste d'ethnies - Liste des peuples de l'Afrique - Liste des peuples indigènes des Amériques
Liste des peuples celtes - Liste des peuples celtes de Belgique - Liste des peuples celtes d'Espagne - Liste des peuples celtes d'Italie - Liste des peuples celtes de Suisse - Liste des peuples gaulois et aquitains - Liste des peuples celtes d'île de Bretagne
Liste des peuples anciens

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Anthroponymie
Noms personnels

Prénom Prénom usuel Deuxième prénom Prénom composé Postnom Nécronyme Prénom romain

Noms

Noms de famille Nom de naissance Nom de jeune fille Nom marital ou nom d'épouse Nom d'alliance Patronyme Nom patronymique Nom matronymique ou matronyme Particule Homonyme Homographe Homophone Éponyme Aptonyme Nomen

Surnoms

Surnom hypocoristique‎ Diminutif Sobriquet Cognomen

Noms inventés

Nom d'usage Nom de convenance Cryptonyme Pseudonyme Pseudonyme hétéronyme Nom de plume Nom de scène Nom de guerre Nom de résistance Nom de clandestinité Nom de code Nom en religion Nom de ring Apodo Blase Nom de convention ou nom de commodité Nom de règne Hagionyme Mononyme Pantonyme Rétronyme

Autres

Famille‎ Maison‎ Anonyme‎ Signature‎ Initiales Chiffres

Le mot peuple désigne un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d'origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d'institutions communes »1.

Suivant le contexte, la définition peut varier, on trouve par exemple « ensemble de personnes qui, n'habitant pas un même territoire mais ayant une même origine ethnique ou une même religion, ont le sentiment d'appartenir à une même communauté » ou « ensemble des individus constituant une nation, vivant sur un même territoire et soumis aux mêmes lois, aux mêmes institutions politiques »1.
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Le temps est une notion qui rend compte du changement dans le monde. Le questionnement s'est porté sur sa « nature intime » : propriété fondamentale de l'Univers, ou plus simplement produit de l'observation intellectuelle et de la perception humaine. La somme des réponses ne suffit pas à dégager un concept satisfaisant du temps. Toutes ne sont pas théoriques : la « pratique » changeante du temps par les hommes est d’une importance capitale.

Il n'existe pas de mesure du temps de la même manière qu'il existe, par exemple, une mesure de la charge électrique. Dans ce qui suit il faudra comprendre « mesure de la durée » en lieu et place de mesure du temps. La mesure de la durée, c'est-à-dire du temps écoulé entre deux événements, se base sur des phénomènes périodiques (jours, oscillation d'un pendule...) ou quantiques (temps de transition électronique dans l'atome par exemple). La généralisation de la mesure du temps a changé la vie quotidienne, la pensée religieuse, philosophique, et scientifique. Pour la science, le temps est une mesure de l'évolution des phénomènes. Selon la théorie de la relativité, le temps est relatif (il dépend de l'observateur), et l'espace et le temps sont intimement liés.

Sommaire

1 Étymologie
2 Définition
3 Temps historique
4 Éléments généraux
5 Perceptions culturelles
5.1 Représentation spatiale
5.2 Éternité et échéance
5.3 Multitude de rapports
5.4 Richesses descriptives
6 Philosophie
6.1 Conceptualisations notables héritées des Anciens
6.2 Philosophie moderne
7 Conceptualisation scientifique
8 Moteur
9 Mesure
9.1 Premières mesures
9.2 Mesure moderne
10 Médias
10.1 Informatique
10.2 Création artistique
10.3 Musique
11 Notes et références
12 Annexes
12.1 Bibliographie
12.2 Articles connexes
12.3 Liens externes

Étymologie

Le mot temps provient du latin tempus, de la même racine que le grec ancien τεμνεῖν (temnein), couper, qui fait référence à une division du flot du temps en éléments finis. temples (templum) dérive également de cette racine et en est la correspondance spatiale (le templum initial est la division de l’espace du ciel ou du sol en secteurs par les augures). Le mot « atome » (« insécable »), du grec ἄτομος (atomos) (non coupé, indivisible) dérive également de la même racine.
Définition

Selon les Définitions du pseudo-Platon, le temps est le « mouvement du soleil, mesure de sa course »1
Temps historique

Le temps historique est découpé en trois périodes :

Le passé qui désigne ce qui n’est plus, avant le présent.
Le présent qui désigne la limite entre le passé qui n’est plus, et le futur qui n’est pas encore.
Le futur qui désigne ce qui n’est pas encore, après le présent.

Dans certaines religions ou croyances, le futur, projet ou dessein d'une force surnaturelle, peut déterminer le présent ; cependant, le principe de causalité affirme que l'effet ne peut précéder la cause. Ce principe donne une définition implicite du temps : le temps est l'ordre de l'enchaînement des causes et des effets.
Éléments généraux
Image représentant la vision du temps du Chronos

Le Chronos (Χρόνος : « temps, durée de temps ») est un concept qui, adjoint à l’Aiôn (Αἰών : « temps, durée de la vie d'où destinée, sort ») et au Kairos (Καιρός : « moment opportun, occasion »), permet de définir le temps. Ces concepts sont apparus chez les Grecs. Le Chronos est le tout du temps, relatif au présent :« Hier était le jour précédent et demain sera le jour suivant parce que je suis aujourd’hui. ». C'est un point mouvant sur la flèche du temps qui définit les infinis à ses deux bornes.

La notion de temps est un corollaire de la notion de mouvement : le mouvement est la variation des choses la plus accessible à la perception. La variation n'existe que dans la durée. Ainsi, selon Aristote, le temps est le nombre du mouvement selon l’antérieur et le postérieur.

« Dans un même temps, dans un temps unique, dans un temps enfin, toutes choses deviennent » écrivait Alain2. L’être humain constate en effet trivialement que des « objets » de toutes sortes sont altérés par des « événements » et que ce processus prend place dans un temps partagé par tous ceux qui ont conscience de son cours. Ces objets, ou du moins leur substance, sont cependant censés demeurer les mêmes, numériquement, malgré les changements qu’ils subissent. Le temps semble donc supposer à la fois changement et permanence. Il a comme corrélat la notion de substance, que Descartes avait assimilée, en ce qui concerne les choses matérielles, à l’espace. Ces constatations amènent encore à un autre couple de notions essentielles quant à l’étude du temps : la simultanéité (ou synchronie), qui permet d’exprimer l’idée qu’à un même moment, des évènements en nombre peut-être infini se déroulent conjointement, a priori sans aucun rapport les uns avec les autres. En corrélation se trouve la notion de succession, ou diachronie, (et par-là, l’antériorité et la postériorité) : si deux évènements ne sont pas simultanés, c’est que l’un a lieu après l’autre – de sorte que d’innombrables événements simultanés semblent se suivre à la chaîne sur le chemin du temps. Deux moments ressentis comme différents sont ainsi nécessairement successifs. De ces deux considérations, il est appris que le temps, si difficile à imaginer et à conceptualiser de prime abord, ne peut-être examiné que sous l’angle de l'expérience individuelle universelle : l’avant, l’après et l’en-même temps. Néanmoins, de la simple succession, ou de la simultanéité, la durée ne peut être déduite. En effet, quand un même film est projeté à une vitesse plus ou moins grande, l’ordre des événements y est conservé, mais pas la durée. Remarquons aussi que la projection à l’envers ne correspond à rien dans l’expérience du temps, qui est, lui, irréversible.

Ces notions font notamment appel à la mémoire : le classement des événements dans un ordre quelconque ne peut se faire que si l’observateur se souvient. De façon opposée, la mémoire se construit grâce au fait que certains événements se répètent, autorisant ainsi l’apprentissage. De façon plus générale, il semble que le temps puisse être considéré (et considérer n’est pas connaître) sous deux aspects :

l’aspect cyclique : cycle des jours, des saisons, de la vie…
l’aspect linéaire : évolution, transformation irréversible, passage de la naissance à la mort…

Tandis que l'aspect linéaire et irréversible a d'abord servi à mesurer le temps, par exemple par la combustion complète d'une bougie, la régularité du retour de certains événements donne une mesure plus précise. Les phénomènes périodiques naturels ont permis d’établir très tôt une référence de durée, le calendrier, et donc de quantifier le temps, c'est-à-dire lui associer un nombre et une unité, en effectuer une mesure. Aux temps modernes, des phénomènes périodiques artificiels ont permis de mesurer des durées plus courtes avec des horloges. Toutefois, cette connaissance est au mieux celle d’une substance du temps : elle n’apprend rien sur sa nature intime, car la mesure n’est pas le temps – il faut du temps pour établir une mesure. Et bien que l’intuition du cours du temps soit universelle3, définir le temps en lui-même semble au-delà de nos capacités. Saint Augustin écrit à propos de la définition du temps : « Ce mot, quand nous le prononçons, nous en avons, à coup sûr, l’intelligence et de même quand nous l’entendons prononcer par d’autres. Qu'est-ce donc que le temps? Si personne ne m'interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l'ignore4 ». Il est vrai que décrire le temps ne semble possible que par une analogie, notamment au mouvement, qui suppose de l’espace. Imaginer le temps c’est déjà se le figurer et, en quelque sorte, le manquer.

Il faut donc distinguer la problématique de la représentation du temps de sa conceptualisation, tout comme il faut établir ce qu'on sait du temps par l’expérience pour mieux s’en détacher. Au fil des siècles, ces penseurs ont essayé d’évaluer le temps au travers de la méditation, du mysticisme, de la philosophie ou encore de la science. Il en ressort en fait que bien qu'il puisse être supposé avec raison que tous les hommes ont la même expérience intime du temps – une expérience universelle – le chemin vers le concept de temps n’est pas universel. Ce n’est donc qu’en détaillant ces modèles intellectuels et leurs évolutions historiques que l’on peut espérer saisir les premiers éléments de la nature du temps.
Perceptions culturelles

Toutes les cultures ont apporté des réponses nombreuses au questionnement sur le temps, et la plupart d’entre elles tournent autour des mêmes thèmes, dictés par la condition humaine : l’immortalité des dieux ou l’éternité de Dieu, la permanence du cosmos et la vie fugace de l’homme, sont autant de dimensions temporelles partagées par la plupart des peuples de la Terre. Elles s’expriment dans le langage, dans les arts… Pourtant, toutes ne portent pas la même vision intime du temps.

Le partage le plus évident pour l’observateur des civilisations – avant d’envisager l’étude anthropomorphique du temps – est sans doute la séparation entre une vision linéaire du temps, prévalant en Occident, et une vision cyclique de l’ordre temporel, prévalant par exemple en Inde (cf. l’œuvre de Mircéa Eliade).
Représentation spatiale

Le temps est souvent représenté de façon linéaire (frises chronologiques). Cependant, des représentations en spirales, voire en cercles (le temps est un éternel recommencement) peuvent être trouvées marquant ici l'aspect cyclique et répétitif de l'histoire des hommes.

Dans presque toutes les cultures humaines le locuteur se représente avec le futur devant et le passé derrière lui. Ainsi en français on dit « se retourner sur son passé », « avoir l'avenir devant soi ». Cependant, le peuple aymara inverse cette direction du temps : le passé, connu et visible, se trouve devant le locuteur alors que le futur, inconnu et invisible, se trouve derrière lui5,6.

Deux conceptions du temps qui passe peuvent être perçues : soit l'individu est en mouvement par rapport à l'axe du temps ("se diriger vers la résolution d'un conflit..." ), soit ce sont les évènements qui se dirigent vers un individu statique ("les vacances approchent..."). La première est plus fréquente en français5.
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yanis la chouette




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Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:48

Éternité et échéance

Héritée du védisme, la croyance en une succession d’un même temps, ou plutôt d’une même durée cosmique, se retrouve dans le brahmanisme et l’hindouisme. Le cosmos et tout le monde sensible y est assujetti à un renouvellement cyclique et infini, où périodes de destruction et de reconstruction se succèdent pour redonner naissance au même Univers. C’est une renaissance et un retour éternel. Chaque cycle est une kalpa, schématiquement scindée en quatre âges au sein desquels l’Univers périclite graduellement. Cette vision cyclique sera reportée à l’Homme dans le bouddhisme, à travers la croyance en la réincarnation. La vie de l’Homme, aux yeux du bouddhiste, est telle une kalpa, lui conférant l’immortalité des premiers dieux occidentaux.

En Occident, précisément, le temps suit un ordre tout autre et témoigne d’une vision du monde bien différente. La tradition judéo-chrétienne hérite elle-même de vues mystiques plus anciennes, où le temps pur est celui des dieux et divinités. Les hommes connaissent une vie éphémère, limitée, un véritable « néant » au regard de l’immortalité. La Bible présente ainsi le temps comme une révélation, car c’est Dieu qui le crée et en offre l’« usage » aux hommes. Bien qu’en dehors du temps, Dieu se joue des temps historiques pour intervenir dans la destinée des hommes, au moins par ses actions de grâces. La volonté de Dieu s’exprime ainsi dans une dualité toute différente des croyances indiennes : le temps est complètement borné par la Création et l’Apocalypse, et il est en même temps considéré comme universel, car d’origine divine. Aussi, il est compris que le temps chrétien, du point de vue de l’homme, est un temps d’espérance, de promesse, de délivrance attendue : sa fin même est un retour vers le divin7. À l’inverse, le temps intime de la culture hindouiste est un temps de la permanence et de l’introspection, où l’homme a un autre rôle à jouer dans sa destinée : il y subit en quelque sorte moins les affres du temps.

À une moindre échelle, chaque individu s’appuie sur sa culture historique du temps pour se définir son propre temps psychologique. Nul doute que le pêcheur, l’artisan et le cadre supérieur ne partagent pas exactement la même notion de temps quotidien, car chaque perception est le fruit de ses exigences propres. Toutefois, les bases culturelles jouent un rôle très important dans la perception globale du temps, en tant que rythme de vie.
Multitude de rapports

Écrire un récit, prédire le retour d’une comète, lister une série de dates : chacune de ces actions est directement liée au temps. Pourtant, il y joue des rôles divers. Il peut être essentiellement un repère plus ou moins explicite, comme dans le récit ou la liste de dates. Mais il peut également être l’objet d’étude de la connaissance. Dans tous les cas, il est essentiel de le quantifier pour l’aborder dans le détail, que cette quantification soit figurée ou bien précise et effective (réalisée avec un instrument de mesure). Il semble que le temps s’offre à l’être humain d’abord comme un objet ambigu, dont la mesure permet de créer des repères, mais pas de le définir complètement. Les cultures asiatiques ont cultivé le goût d’un temps mystique, à la fois fugace et perpétuel, illustré par exemple par le haïku japonais : la notion de flux y est prépondérante. Parallèlement, des peuples d’Amérique du Sud tels les Incas, ont privilégié une dimension rituelle du temps, où la discontinuité prévaut ; c’est également le cas dans la tradition musulmane. Pour autant, toutes ces approches reposent sur une même sensation intime : il est donc plus évident encore que ce que l’homme a connu du temps au fil de l’histoire n’a pas été le temps pour lui-même, mais quelque manifestation culturelle rendue possible par une singularité particulière du temps, donné par certains aspects seulement.

Toutes ces traditions « inconscientes » auront une influence non négligeable sur les développements du concept du temps, que ce soit en sciences ou en philosophie. Elles manifestent les croyances d’un peuple à une époque donnée, et la façon dont ces croyances traduisent le ressenti, l’expérience par l’imaginaire. Plus la confrontation au temps sera fine et consciente, plus la conceptualisation du temps sera complexe : en effet, une caractéristique forte du temps dans les premiers âges de réflexion était son lien direct et exclusif avec le divin. Au fil des siècles, ce lien deviendra plus distant et sera même rejeté par certains. (À développer.)

Les sociétés modernes et industrialisées modifient sensiblement le rapport culturel et traditionnel au temps. Même là où les mythes et la religion perdurent, le temps du quotidien subit les assauts de l’instantané : médias, nourriture, déplacement… l’ensemble des actes quotidiens s’accélère, de sorte que les contraintes du temps se font moins sentir – ou deviennent au contraire plus criantes quand les facilités s’estompent. Quels que soient les avantages ou les pertes occasionnés par cette mutation parfois brutale, le temps culturel n’a jamais été et n’est pas le temps de l’économie. La lenteur est une caractéristique fondamentale du rythme des sociétés humaines : il s’agit peut-être de la force d’inertie qui assure leur cohésion. Temps de la réflexion et temps de l’action entrent en concurrence et se distordent, jusqu’à parfois faire éclater les repères psychologiques. Ainsi il est constaté que les zones urbanisées, où le temps personnel est très souvent sacrifié sur l’autel des contraintes (aller plus vite, à un autre rythme, et tout ce que cela présuppose et entraîne) sont les noyaux durs de la consommation de médicaments du type psychotropes. Dans son développement accéléré, l’humanité prend le risque d’altérer durablement son rapport au temps.
Richesses descriptives
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Le temps est orienté : il coule du passé au futur. Grâce au profond sentiment de durée, l’être humain peut agir, se souvenir, imaginer, mettre en perspective… si bien que le temps lui est essentiel, et par-là, banal. Le niveau de complexité du rapport au temps est assez bien traduit par le langage, bien qu'imparfaitement : certaines cultures primitives ont peu de mots porteurs d’un sens temporel, et se situent essentiellement dans le présent et le passé. Pour les peuples anciens de Mésopotamie, par exemple, le futur est « derrière » et le passé, connu, est placé « devant ». Dès lors qu’un peuple s’intéresse à l’avenir, toutefois, cet ordre intuitif s’inverse : on attend du temps qu’il nous apporte le moment suivant. Ce qui constitue une première confusion entre temps et mouvement. La simplicité de ce rapport s’estompe rapidement : bientôt, l’homme essaye de se jouer du temps. « Perdre son temps » ou « prendre son temps », ou toutes autres expressions de quelque langue que ce soit, traduisent la volonté séculaire de gagner un contrôle sur ce temps subi. Somme toute, c’est encore d’une conception faussement spatiale qu’il s’agit : pouvoir agir sur notre flèche du temps intime, la tendre, la distordre, l’infléchir. Mais le temps reste fidèle à lui-même, et sa dimension rigide est également exploitée avec ténacité, par la quête de la juste et précise mesure. Quantifier, voilà une autre façon de décrire le temps qui fut engagée très tôt. Bien que privilégiée des sciences, elle n’en est pas moins source d’amalgames et de tromperie toujours renouvelées. Ainsi, compter le temps n’est pas le saisir en soi, car l’action de compter le temps, présuppose du temps. Quel est donc ce « vrai » temps qui mesure le temps, celui invoqué par la boutade « laisser le temps au temps » ? Cette question a laissé muettes des générations entières de penseurs ; les disciplines modernes tentent d’y répondre en exhibant un temps pluriel, physique, biologique, psychologique, mais le temps de la vérité évidente ne semble pas encore venu.

Pour réfléchir au concept du temps, l’être humain s’appuie sur son langage ; mais les mots sont trompeurs et ne nous disent pas ce qu’est le temps – pire, ils viennent souvent nous dicter notre pensée et l’encombrer de préjugés sémantiques. La dimension paradoxale du langage temporel n’est pas très complexe : il suffit de s’attarder sur une simple expression courante comme « le temps qui passe trop vite » pour s’en rendre compte. Cette expression désigne un temps qui s’accélérerait. Mais l’accélération, c’est bien encore une position (spatiale) dérivée (deux fois) par rapport au temps : voilà que ressurgit le « temps-cadre » immuable ! Le temps n’est ni la durée, ni le mouvement : en clair, il n’est pas le phénomène temporel. Ce n’est pas parce que des évènements se répètent que le temps est nécessairement cyclique. Cette prise de recul, distinction entre temps et phénomène, sera relativement effective au cours de l’histoire en sciences et peut-être moins en philosophie, parfois victime des apparences sémantiques.

Toutefois, en distinguant ainsi le temps et les évènements portés par lui surgit une dualité embarrassante : dans quelle réalité placer ces phénomènes qui surviennent, si ce n’est dans le temps lui-même ? Le sage dira, dans le « cours du temps ». Cette scène animée des phénomènes est séduisante et juste, mais il faut prendre garde au piège sémantique. Le cours du temps, c’est ce que beaucoup ont figuré dans leurs cahiers d’écolier par la droite fléchée : au-delà de l’amalgame trompeur avec le mouvement, il y a l’idée de la causalité, et aussi de la contrainte. Le cours du temps illustre la sensation de chronologie imposée, qui est une propriété du temps pour lui-même. Rien ici n’indique encore l’idée de changement ou de variation. Il s’agit véritablement d’un cadre, du Chronos – du devenir rendu possible par Kronos. L’homme, pour sa part, devient, et les phénomènes, eux, surviennent. C’est là l’affaire de la flèche du temps, qui modélise les transformations au cours du temps, ou plutôt, « au cours du cours du temps ». Elle est une propriété des phénomènes.

Ces deux notions sont importantes et non intuitives – elles sont mélangées et brouillées par le langage en un seul et même tout, une fausse idée première du temps. La science, notamment, s’est appuyée sur elles pour édifier plusieurs visions successives du temps au fil de ses progrès.
Philosophie
Articles détaillés : Temps (philosophie) et Philosophie de l'espace et du temps.

L’instant est le produit de la projection du présent dans la série successive des temps, c’est-à-dire que chaque instant correspond à un présent révolu. Le présent lui-même est cependant à son tour une abstraction, puisque personne ne vit un présent pur, réduit à une durée nulle. Le passé est l’accumulation, ou plutôt l’organisation des temps antérieurs, selon des rapports chronologiques (succession) et chronométriques (les durées relatives). Le futur est l’ensemble des présents à venir. Seuls les contenus à venir, les évènements futurs, sont susceptibles d’être encore modifiés. C’est ce qui fait que l’avenir n’est pas encore.
Conceptualisations notables héritées des Anciens
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Le temps suppose le changement, mais ces changements ne peuvent être intégrés dans la pensée d’un objet que si l'on pose sous ces changements une substance. Les Grecs, contrairement aux Hébreux, étaient étrangers à l’idée de création. Le cosmos avait toujours existé, le temps était inséparable des cycles astronomiques, la matière, sous-jacente aux formes, était éternelle et incréée. Si les formes étaient elles aussi éternelles, l’information était fugitive, du moins en ce qui concerne le monde physique dans lequel vivent les hommes, par opposition au ciel. « Éphémère » est le mot qu’utilisaient les Grecs pour parler de la condition des hommes. Les hommes apparaissent pour disparaître, « comme des ombres ou des fumées » écrit Jean-Pierre Vernant. Ils manquent de consistance, d’être. Étymologiquement, en effet, est éphémère ce qui ne dure qu’un jour et se fane aussitôt dans la mort et l’oubli. À défaut de gagner l’éternité, réservée aux dieux, les anciens souhaitaient sans doute gagner de la permanence. Contrairement à l’Éternité, la permanence n’est pas hors du temps. Est permanent au sens le plus fort du terme ce qui durera toujours, voire ce qui a également toujours existé. À première vue, la permanence se confond donc avec le temps lui-même. « La permanence exprime en général le temps, comme le corrélatif constant de toute existence des phénomènes, de tout changement et de toute simultanéité. En effet, le changement concerne non pas le temps lui-même, mais seulement les phénomènes dans le temps » écrit Kant. En un sens plus faible du mot, est permanent ce que nous avons « toujours » vu et que nous verrons peut-être « toujours ». « Où étais-tu quand je fondais la terre ? » répond l’Éternel à Job. La permanence est ainsi l’attribut premier de ce que nous pouvons habiter, de tout ce qui permet d’organiser l'existence et de lui donner sens. C’est ce qui est appelé le monde, ce qui constitue l'univers. Il s’agit non seulement d’un cadre physique ou institutionnel, mais aussi de la continuité d’une civilisation ou encore de valeurs et de représentations qui nous semblent aller de soi. Tous ces éléments forment la permanence en tant que soi.

Comme le remarque Hannah Arendt, la distinction que fait Aristote entre la fabrication et l’action doit être rattachée à la fugacité de l’existence humaine. La chose fabriquée est bien le produit d’une activité humaine, mais elle lui survit, elle s’intègre dès qu’elle est fabriquée à ce monde que nous habitons. En revanche, l’action, aussi admirable soit-elle, est éminemment passagère. Seulement, il en va au fond de même pour la vie tout entière. Le temps semble nous écraser complètement, se jouer de notre destinée. À lire Épicure, il n’y a cependant pas d’incompatibilité entre le caractère fugace de notre existence et le bonheur. Lorsque notre vie s’achève, nous avons le privilège de la reprendre comme un tout. Peu importe s’il ne restera rien de nous après la mort : nous n’en souffrirons pas plus que de ne pas avoir été avant de naître. Le vieillard doit savoir jouir du récit de sa propre vie, lorsqu’elle a été réussie. « Ce n’est pas le jeune homme qui doit être considéré comme parfaitement heureux, mais le vieillard qui a vécu une belle vie. Car le premier est encore souvent exposé aux vicissitudes de la fortune, tandis que le dernier se trouve dans la vieillesse comme dans un port où il a pu mettre à l’abri ses biens. »

Rattacher étroitement l’existence humaine au récit nous aide à ne pas confondre la durée avec le néant, ni avec l’instant. La durée est la condition du déploiement d’une histoire. Elle suppose l’écoulement du temps, et cet écoulement lui-même demeure, tandis que l’on ne peut pas se représenter l’instant pur, infiniment bref, sinon en en faisant une sorte de cliché photographique immobile, hors du temps.

Pourtant, note Henri Dilberman, la mort est davantage qu’une simple limitation. Par exemple, la limite spatiale n’abolit pas l’espace qu’elle enferme. En revanche, ma vie passée n’existe encore que si je me la rappelle. La mort est précisément l’oubli, et donc l’anéantissement de ce que je fus.Vladimir Jankélévitch rappelle cependant que nous avons tous ce viatique mélancolique pour l’éternité : à défaut d’être toujours, rien ne fera que nous n’ayons pas été.

Ainsi, selon Vladimir Jankélévitch, « L’avoir été » est une forme spectrale de l’être que nous avons été, le devenir fantomatique de notre passé. En faire un être, lui donner une réalité, céder à son attrait, c’est confondre l’espace et le temps. Apaisante et voluptueuse, la musique témoigne elle aussi de ce « presque-rien » - présence éloquente, innocence purificante – qui est pourtant quelque chose d'essentiel. Expression de la « plénitude exaltante de l'être » en même temps qu'évocation de l'« irrévocable », la musique constitue l'image exemplaire de la temporalité, c'est-à-dire de l'humaine condition. Car la vie, « parenthèse de rêverie dans la rhapsodie universelle », n'est peut-être qu'une « mélodie éphémère » découpée dans l'infini de la mort. Ce qui ne renvoie pourtant pas à son insignifiance ou à sa vanité : car le fait d'avoir vécu cette vie éphémère reste un fait éternel que ni la mort ni le désespoir ne peuvent annihiler.

Si Épicure ne se souciait guère de ne bientôt plus être, son cas est exceptionnel, écrit Arendt. Les Grecs ont cherché à immortaliser leurs actions par la gloire, dont la condition était une vie brève, mais héroïque. Ils étaient hantés, rappelle-t-elle, par le dicton qui voulait que nul ne passe pour heureux avant d’être mort : en effet rien ne nous garantit que nous ne finirons pas notre vie de façon ignominieuse. Seuls les Hommes qui nous survivront pourront dire si notre vie a été ou non réussie, car eux seuls pourront la considérer comme un tout, la raconter et en tirer la leçon.

Le récit permettrait de conjurer l’impermanence que le temps confère à l’existence. À lire les paradoxes de Sextus Empiricus, la dimension temporelle des étants permet de tous les nier, ainsi que les savoirs qui prétendent porter sur eux. Augustin reprendra les thèmes sceptiques, mais pour en faire l’instrument de la foi ! Ce qui a été n’est plus, ce qui sera n’est pas encore, le présent n’est que la limite de ces deux néants. Le temps est moins une dimension, ou un cadre, de l’être que sa négation. Saint Augustin, se posait avant tout la question de l’utilité du temps pour les hommes. Il constate que la connaissance du temps nous échappe, mais c’est là l’œuvre de Dieu : seul l’être humain bon saura transcender le temps subi, au côté de Dieu, après sa mort. Aussi Saint Augustin insiste sur des notions plus anthropocentriques portées par le temps religieux. Le temps n’est que dans la mesure où il est présent. Le présent du passé, c’est la mémoire, le présent de l’avenir, c’est l’attente, le présent du présent, c’est la perception. Le temps n’est plus défini comme mesure du mouvement cosmique, mais comme entité psychologique. C’est une distension, vraisemblablement une distension de l’âme (distentio animi). C’est là à la fois subjectiviser le temps et le renvoyer à Dieu, sa révélation, son mystère. Le chrétien doit user avec justesse et piété du temps qu’il lui est accordé pour enrichir sa finitude, et se porter vers le Christ dans un mouvement d’espoir.
Philosophie moderne
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Le temps est, par exemple pour Newton, un flux continu. Comme bien souvent, l’analogie avec le mouvement – largement exploitée par les philosophes de toutes époques, à divers degrés d’abstractions – permet de donner un premier éclairage au concept du temps.

La continuité d’un mouvement n’est pas une chose facile à imaginer. Zénon, dans ses paradoxes, avait mis au jour la dualité entre le mouvement fini et le temps infini du parcours. En effet, la première intuition du mouvement est celle d’une transition spatiale, continuelle, entre deux points de l’espace séparés par d’infinies positions intermédiaires. De manière analogue à la suite infinie des divisions entières8, l’espace semble être un continuum infini. Pourtant, les mouvements perçus par nos sens s’effectuent bel et bien en un temps fini ! De sorte qu’on[Qui ?] a du mal à imaginer comment une infinité de positions peut être parcourue en une durée limitée. Imaginer des bonds dans un espace de points séparés par du vide pour définir le mouvement, comme l’ont fait les pythagoriciens, n’est pas satisfaisant, car cela conduirait par exemple à admettre une vitesse uniforme pour tous les mouvements. Un mouvement plus lent serait un mouvement plus long, et un mouvement plus rapide, un mouvement plus court. On[Qui ?] peut, pour dresser un premier état des lieux, conclure avec Russell que « la continuité du mouvement ne peut consister dans l’occupation par un corps de positions consécutives à des dates consécutives. »9

Tout le problème du temps, et de l’espace, repose ici sur la difficulté à imaginer des grandeurs infinitésimales. Il ne s’agit pas d’une lacune : c’est que précisément, il n’y a pas de distances infinitésimales, mais une infinité de distances finies. Pour résoudre le paradoxe du mouvement dans l’espace, il faut imaginer que le temps est également conceptualisable de façon analogue : il existe une infinité de durées finies dans le parcours d’un mouvement, mais aucune « durée infinie ». Si on imagine couper une distance finie en deux, puis l’une de ses moitiés en deux, et cela indéfiniment, il en ressort que plus la distance est petite (et finie), plus la durée nécessaire à son parcours sera courte (et toujours finie). La progression des séries de termes infinis, les séries mathématiques compactes, illustre ce mécanisme de pensée. Il n’est pas important ici de savoir si cette modélisation correspond exactement à la réalité physique du monde : il suffit pour avancer qu’elle l’illustre fidèlement, qu’elle la traduise correctement.

Le raisonnement de la série compacte est le plus simple qui peut être imaginé et qui corresponde de près à l’expérience. Il conduit directement à penser qu’il faut considérer en dernier ressort, au moins théoriquement, des instants sans durée, supports des moments et des durées, et par-là du temps tout entier. Cette philosophie, rattachée à la pensée scientifique moderne mais qui ne lui est pas exclusive, n’a pas fait l’unanimité. Ainsi Bergson défendait-il l’idée d’un mouvement et d’un temps indivisibles, irréductibles à une série d’états. En effet, la perception est impensable si on n’admet pas que je perçois le passé dans le présent, ce qui vient d’arriver dans ce qui persiste. L’instant pur est donc une abstraction, une vue de l’esprit. Poussée à bout, cette doctrine s’oppose pourtant à l’expérience quotidienne, dans la droite ligne de la vision pythagoricienne du monde. Nous[Qui ?] pouvons considérer une ligne, une aire ou un volume comme un groupe infini de points, l’essentiel est que nous ne pouvons pas en atteindre tous les points, les énumérer, les compter, en un temps fini – par exemple, la division successive en moitiés égales d’une distance peut bien être répétée à l’infini : il est dès lors impossible d’arriver à une quelconque fin dans cette énumération de divisions. On peut citer Bergson : « Comment ne pas voir que l'essence de la durée est de couler et que du stable accolé à du stable ne fera jamais rien qui dure ? » (La pensée et le mouvant, p. 7)

La connaissance du temps gagne en précision par ces remarques tirées de la théorie mathématique de l’espace, car pour l’homme, il est facile de mélanger temps, infini et éternité en une seule et même idée floue. Kant, pour qui le temps était une forme a priori de l’intuition (interne), et non pas un concept, distinguait illimitation du temps et infinité : « Il faut que la représentation originaire de temps soit donnée comme illimitée. »10 Le temps n’est pas en soi infini, mais c’est qu’il n’existe pas en soi. Il n’a pas non plus de commencement. Nous percevons toujours un instant antérieur, mais c’est nous qui introduisons dans l’expérience cette régression. Le temps n’est donc ni infini ni fini, parce qu’il n’est pas un être mais une forme de notre propre intuition. Les choses en soi ne sont ni dans le temps ni dans l’espace. Si on jauge l’idée du temps par nos impressions, il nous semble qu’il est parfois fugace, mais tout aussi bien interminable ; il est évident et en même temps insaisissable, comme le notait Saint Augustin : chacun a fait l’expérience de ces contradictions d’apparence. Elles sont amplifiées par le langage, qui par le mot « temps » désigne tout et son contraire. Mais connaître le caractère d’infini du temps, c’est bien déjà connaître le temps tel qu’il nous vient – et chercher une vérité transcendantale au-delà de cette notion d’infini est peut-être bien tout à fait vain. Il ne suffirait pas de conclure que l’infini caractérise le temps de façon essentielle, car on n’a pas une meilleure connaissance de l’infini et le concept d’infini n’est pas celui de temps ! En revenant au problème de l’infini dans l’espace, on peut constater que « de Zénon à Bergson, [une longue lignée de philosophes] ont basé une grande part de leur métaphysique sur la prétendue impossibilité de collections infinies. »9 Pourtant, on sait depuis Euclide et sa géométrie que des nombres expriment des grandeurs dites « incommensurables » (les nombres irrationnels, formalisant une idée qui fut fatale à la philosophie des pythagoriciens pour laquelle tout, dans le monde, était nombre – entier). Certains éléments résistent, en effet, à la simple mesure, et se placent sur un autre plan. Qu’en est-il du temps et de l’idée de l’incommensurable ? La mesure du temps peut-elle nous donner les clés de la compréhension du temps, comme nous l’espérons depuis les temps les plus anciens ?

Un retour à Zénon peut donner quelque indice de réflexion. Ses paradoxes, qui touchent aussi au temps, reposent sur plusieurs axiomes – principalement la croyance en un nombre fini d’états finis pour caractériser les phénomènes, que ce soit en termes d’espace ou de temps : nombre finis de points dans l’espace, etc. Ces paradoxes mènent à plusieurs « solutions » métaphysiques : on peut rejeter la réalité de l’espace ou du temps (Zénon semble l’avoir fait, au moins pour le temps et en théorie, de sorte qu’il était en quelque sorte pris à son propre piège) ; on peut aussi décider de s’en tenir aux prémisses de Zénon et considérer que le temps est absolu et indivisible, comme chez Bergson, avec les difficultés de retour à l’expérience qu’on sait et qui ont entraîné la chute de la mécanique classique. On peut enfin considérer que les bases mêmes des paradoxes sont fausses, et étudier la possibilité de collections infinies, comme on l’a également vu avec les séries compactes. Russell expose l’erreur de raisonnement qui caractérise selon lui la doctrine kantienne, mais qui ne lui est pas exclusive. Kant ne voulait pas admettre la possibilité d’un infini en acte, il assimilait l’infinité à une régression illimitée. L’infini n’était qu’en puissance, et supposait un sujet. Ainsi, les nombres naturels sont infinis, mais seulement en ce sens que le sujet ne parvient jamais au plus grand des entiers. Selon une des branches de l’antinomie kantienne, qui ne saurait être confondue avec la solution kantienne elle-même, le passé doit avoir un commencement dans le temps, car, selon l’autre branche de la même antinomie, en supposant le temps infini, comment serions-nous arrivés jusqu’à aujourd’hui ? Un temps infini n’aurait pu en effet s’écouler tout entier. Certes, de façon analogue, le futur est borné par l’instant présent, et s’étend sur le cours du temps, mais cela ne pose aucun problème à Kant, car la question de l’avenir n’est pas symétrique de celle du passé. L’avenir n’est pas encore. Son infinité est « en puissance », et non pas en acte. L’avenir est illimité, mais pas infini en acte. Le tour de force de Kant sera d’appliquer ce raisonnement au passé lui-même. C’est le sujet qui régresse toujours vers un passé antérieur, afin d’expliquer le présent. La série n’existe pas en soi, elle exprime la nature de notre perception. C’est nous qui portons avec nous la forme du temps, elle n’est pas une dimension de l’Être en soi, par ailleurs inconnaissable.

On peut du moins répondre à un aspect du problème de l’infinité du temps, en laissant de côté la question de l’écoulement du temps, et en l’assimilant à l’espace. Est-il impossible qu’une collection d’états en nombre infini soit complète, comme le suggère la tradition philosophique à la suite de Zénon ? On peut répondre par la négative par un argument simple qui découle des suites mathématiques compactes, mais qui se retrouve tout aussi bien en philosophie. Le point décisif est qu’une suite infinie peut être bornée, comme l’examen attentif du passé, du présent et du futur nous en donne l’indice. Elle connaît un début, et aucune fin, mais il existe des valeurs supérieures à elle. Ainsi, l’unité est supérieure à une infinité de fractions entières qui lui sont toutes inférieures11. Cette somme a un nombre infini de termes, et pourtant la voilà bien ancrée dans un cadre discret.

C’est que compter les durées ne permettra jamais de saisir le temps comme un ensemble, tout comme compter les éléments un à un d’une série de termes en nombre infini ne permettra jamais d’en saisir l’idée essentielle. Ainsi, le temps est dépendant d’autres aspects dont nous avons également conscience, et c’est sa relation avec l’espace et la matière qui constitue l’enveloppe « ontologique » de notre Univers. Cette doctrine métaphysique s’accorde bien avec la théorie de la relativité, qui a bouleversé l’idée métaphysique du temps, car elle suggère que le temps est une propriété de l’univers, et non son cadre. L’espace-temps n’est pas une notion seulement scientifique, loin de là. Cette vision du monde n’est en fait pas fondamentalement opposée à celles qui prévalaient chez Kant ou chez Newton : il s’agit au juste de replacer le temps à son niveau, de lui redonner une consistance propre. Dans la même veine, Francis Kaplan reprend cette définition du temps comme la multiplicité d'une unité et l'espace comme l'unité d'une multiplicité. Il considère comme Kant que ces deux notions sont subjectives. Le temps n'ayant aucune existence matérielle, il privilégie la notion de temporalité à celle du temps12. Si le temps est mieux décrit et compris au terme de ces progressions, il n’est toutefois toujours pas connu essentiellement.
Conceptualisation scientifique
Articles détaillés : Temps (physique) et Temps biologique.

Le temps de la science renvoie largement à sa conceptualisation philosophique, à la fois du fait des questionnements que l’étude rationnelle suscite, mais aussi par les progrès qu’elle apporte : progrès dans la mesure, progrès dans la perception. S’il est vrai que l’essentiel du rapport scientifique au temps réside dans sa représentation — que les scientifiques souhaitent toujours mieux adaptée et plus précise — l’histoire de la « dimension temps » apprend beaucoup sur l’essence du temps. Le souci de lui conférer une objectivité propre a amené les scientifiques de toutes époques à considérer son étude avec beaucoup de pragmatisme.

Cependant, du temps « instantané » de la mécanique newtonienne au temps dépendant et paramétré de la théorie de la relativité, étroitement lié à l'espace, c’est une véritable révolution par distanciation qui s’est produite dans le champ scientifique. Henri Poincaré a introduit en 1905 la notion nouvelle d'espace-temps dans un cadre qui deviendra la relativité restreinte. Cette notion a été reprise par Hermann Minkowski dans ce que l'on appelle aujourd'hui l'espace de Minkowski.

La thermodynamique, par ailleurs, met en exergue la notion essentielle de « flèche du temps » telle qu’elle transparaît en physique comme en biologie. Selon Ilya Prigogine, il doit y avoir deux sortes de temps : le temps réversible des physiciens et le temps irréversible (flèche du temps) de la thermodynamique (et de la biologie).

Mais on ne peut écarter la conception mathématique qui introduit cet « être mathématique » : le temps (t), indispensable pour exprimer des notions fondamentales comme la vitesse et l'accélération telles que nous les percevons par les sens, et qui est donc étrangère, voire opposée parfois, à toute conception philosophique. Le temps mathématique et le temps de la physique sont liés par le renoncement à la notion de période en faveur de cycle dans l'espace des phases13.
Moteur

La vision moderne du temps est donc paradoxalement à la fois plus anthropocentrique et plus distante de l’être humain que celle qui prévalait jusqu’à Newton. Il fallait, des Anciens grecs jusqu’à Kant, décider si le temps était dans ou hors de nous, mais toujours de notre point de vue : voilà que la science propose un temps existant pour lui-même ! Mais ce temps-là est dépendant d’autres réalités, au premier rang desquelles l’espace et la matière – et nous vivons précisément dans l’espace, par la matière. Le temps nous est donc viscéralement acquis mais en partie masqué. Par les exemples de flèches du temps, on réalise également plus aisément pourquoi notre compréhension intuitive du temps est orientée, du passé au futur. Toutefois, là où la science a fait du temps un élément créateur, l’homme continue de subir le temps et son ambiguïté, en victime malheureuse du solipsisme.

De fait, d’anthropocentrique le temps dérive dans la pensée de certains modernes sur le terrain de l’anthropomorphisme. L’être humain a une vision schématique du temps, entre passé, présent et avenir : les raisons en sont maintenant connues. Mais si on comprend pourquoi notre conscience nous dicte une telle représentation face à l’expérience, il est plus crucial de se demander pourquoi le temps se présente à nous sous le jour de la « flèche du temps ». Lorsque nous donnons au temps l’image d’une droite fléchée, c’est son cours que nous représentons. En barrant cette droite d’une perpendiculaire pour marquer l’instant présent, cloisonnant passé et futur dans deux compartiments psychologiquement hermétiques, nous représentons le devenir. Pourtant, le présent est fixe, par définition. L’instant présent n’appelle rien d’autre que lui-même, mais le voilà déjà chassé par un autre moment, qui le remplace aussitôt. Sur la droite fléchée du temps, la barre du présent se déplace malgré elle : quel est ce moteur du temps ? Une approche parmi d’autres, qui vient en contradiction des plus récentes conclusions d’origines scientifiques (du champ de la science Physique, au moins), place l’Homme comme machiniste involontaire de la chronologie, thèse déjà défendue par Hermann Weyl au début du XXe siècle. Si on considère que le temps est le cadre ultime de la réalité, pré-existant à toutes choses, alors nous nous faisons en effet une fausse idée de lui, en lui attribuant notre propre mouvement historique. Immuable, « rampant en lui » pour rattraper un avenir déjà écrit, nous sommes les consciences malmenées d’un déterminisme complet. Étrangement, cette vision se rapproche de celle d’Arthur Eddington, qui introduisit en 1928 le terme de « flèche du temps » – il présenta l’idée sous un jour bien différent de son acception actuelle, et peut-être, dans une certaine confusion conceptuelle entre cours et flèche du temps.

On peut tout aussi bien prendre le contre-pied de cette doctrine, en prétextant que rien n’indique que le temps « pur » doive se penser en termes de présent, que le passé et l’avenir ne sont tels que du point de vue de l'homme, non de celui de l'absolu. Selon Henri Bergson, si le temps en soi est une sorte d’éventail déployé, de film dont les images successives sont en réalité juxtaposées sur la bobine, ce n’est plus le temps, c’est l’espace. Et si je rampe vers l’avenir, je suis quant à moi dans le temps. Le temps existe bien, au moins en moi, il n’est pas qu’une illusion. Ou bien faut-il supposer que je passe d’un état éternel de moi-même à un autre, tout en ayant l’illusion que sous le pont Mirabeau tout s’écoule et je demeure ? Mais quel est ce Je mystérieux qui transite ainsi d’un état de moi-même à un autre ? Ou encore, pourquoi celui que j’étais hier, s’il existe toujours dans le passé spatialisé, n’est-il pas encore moi ? Comment le relais s’est-il fait de l’un à l’autre, sinon dans la durée, ce temps vécu rebelle selon Bergson à la spatialisation ? Pourquoi ne pas admettre alors que le cosmos soit porté par le même mouvement ? Il est vrai qu’en procédant ainsi, on attribue au temps une marche en avant qui n’est peut-être qu’un développement cognitif propre à l’humain et à sa finitude. Il serait donc présomptueux de vouloir trancher ici la question de la nature du temps. Sur la base de l’« Histoire » informelle du temps, chaque conscience peut décider de se ranger à l’une ou l’autre des représentations du monde, ou prolonger la réflexion sur l’ambiguïté toujours renouvelée du concept du temps.
Mesure
Article détaillé : Histoire de la mesure du temps.

Comme précédemment expliqué, un problème essentiel a consisté (et consiste encore, par exemple en physique quantique) à choisir le rôle que le temps va jouer dans un système de lois. La façon dont le concept de temps est pensé a une implication très forte sur le résultat d’ensemble : le temps peut-être un paramètre immuable (mécanique classique), ou une grandeur malléable au gré des phénomènes (relativité générale). Il peut être donné a priori ou construit, pour apporter une réponse sur-mesure à un problème. Mais quelle que soit la conceptualisation du temps, le problème de sa mesure demeure. Trivialement, l’homme a une expérience faible du temps comparée aux concepts qu’il peut imaginer pour le définir : il a simplement l’intuition d’un temps qui s’écoule, et il n’est pas surprenant qu’il ait cherché à utiliser cette propriété de son univers comme repère. Cela suppose de pouvoir mesurer le temps, donc de la quantifier.

Paradoxalement, le temps est un objet de mesure très simple. Il est de dimension un : pour exprimer une date, un seul nombre suffit. Ce n’est évidemment pas le cas de l’espace tridimensionnel. Cette propriété singulière du temps implique cependant une première complexité : le temps doit-il être schématiquement représenté par une droite (temps linéaire) ou un cercle (temps cyclique) ? La physique, et la cosmologie en premier lieu, a apporté la notion de flèche du temps, donc d’un temps linéaire, mais il n’en fut pas toujours ainsi. L’Éternel Retour, l’Âge d’Or sont des illustrations de la croyance en un temps cyclique.
Premières mesures
Image d'une clepsydre (ou horloge à eau) athénienne
Une clepsydre. L'écoulement de l'eau d'un vase vers l'autre permet de mesurer une durée.

Deux approches différentes ont coexisté :

on peut créer des points de repères, marquer des moments ; Une façon triviale de mesurer de cette manière le temps consiste à simplement compter. La capacité à séquencer le cours du temps par des intervalles réguliers est certainement la marque d’une propriété plus profonde, mais ce sont surtout ses applications qui sont ici intéressantes.
On peut aussi décider de créer des durées limitées, en utilisant par exemple une quantité finie. Ainsi, dans la Grèce Antique, le temps de parole à l’Agora était mesuré équitablement par l’écoulement d’une quantité bien connue d’eau dans une clepsydre.

En fait, les deux façons de faire se rejoignent, car marquer deux moments distincts revient à mettre à jour la durée intermédiaire, si bien que le cœur du problème n’est autre que celui-ci : une durée « de base » pourrait possiblement être définie par une unité de mesure.
Mesure moderne
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Cette section a besoin d'être recyclée (indiquez la date de pose grâce au paramètre date).

Depuis 1967, la seconde est définie à partir d’un phénomène physique qui est à la base du concept d'horloge atomique: le temps nécessaire à un rayon lumineux bien accordé pour effectuer 9 192 631 770 oscillations. Ce rayon lumineux bien accordé servant à définir la seconde est celui dont la fréquence provoque une excitation bien déterminée d’un atome de césium-133 (transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état de base de cet atome). Ceci signifie qu’en une seconde, il y a 9 192 631 770 périodes de ce « pendule » atomique ou horloge atomique dont la fréquence d’horloge est proche des 10 gigahertz.

Ainsi pour mesurer 1 seconde il suffit de savoir produire cette émission et d’en mesurer la fréquence. Cette émission pourrait, par sa longueur d’onde (3,261226 cm), donner une unité de longueur puisqu’il faut 30,6633 = ( 9 192 631 770/299 792 458) périodes spatiales pour faire un mètre. Ceci souligne le fait qu’en l’état actuel des connaissances, la vitesse de la lumière dans le vide est constante et indépendante du référentiel, et constitue de fait l’étalon « naturel » dont sont dérivés l’étalon-temps et l’étalon-longueur.

En fait, selon les connaissances actuelles de la mécanique quantique, les rayons lumineux absorbables par un type d’atome ont toujours la même fréquence, pour une excitation (transition) donnée. Et selon les connaissances actuelles de la relativité générale, cette mesure sera toujours la même pour un observateur immobile par rapport aux atomes en question.

Avant la décision de la Conférence générale des poids et mesures de 1967 de définir l’unité de temps en fonction d’un phénomène atomique, le temps a longtemps été défini en fonction de phénomènes d’origine astronomique. La seconde est issue historiquement du jour (qui est lié à la période de révolution de la Terre sur elle-même14), qui est subdivisé en heures, minutes et secondes. Le coefficient 9 192 631 770 de la définition ci-dessus vise à donner à la seconde sa valeur historique.

Mais en fait, la science moderne a montré que les phénomènes astronomiques tels que la durée de rotation de la Terre sur elle-même, ou la révolution de la Terre autour du Soleil, n’ont pas une durée constante, et ne sont donc pas un bon support pour définir une unité de temps. Par exemple, la rotation de la Terre sur elle-même ralentit (très lentement), en particulier à cause des effets de marée de la Lune. De même, l’orbite de la Terre autour du Soleil se modifie avec le temps, car le Soleil a tendance à perdre de la masse de par son rayonnement de surface (égalisé par les réactions nucléaires qui ont lieu en son centre) à la raison de 4,3 millions de tonnes/s ; auquel se rajoute son « vent solaire » d’environ 1 million de tonnes/s.


La réalisation de la première horloge atomique en 1947 a permis d’adopter par la suite la définition de la seconde connue, et qui est plus rigoureuse, d’un point de vue scientifique, que la définition historique basée sur des phénomènes astronomiques.

La plupart des horloges modernes, (montres, ordinateurs, etc.), utilisent des cristaux de quartz ayant une fréquence d’oscillation stable pour définir leur base de temps. La fréquence employée est quasi exclusivement 32 768 Hz (215), ce qui permet d’obtenir très simplement la seconde. Ces petits quartz en coupe XY sont appelés « quartz horlogers ».

Les temps définissant les durées nécessaires à réaliser une tâche dans une usine sont généralement mesurés en centième d’heure (ch) ou décimilliheure (dmh). Ces besoins divers expliquent les options des chronomètres modernes.

Horloge moderne utilisant un cristal de quartz pour fonctionner

Une horloge atomique à césium.

Médias
Informatique

Le temps est un paramètre essentiel en informatique. En effet, les traitements informatiques nécessitent du temps, à la fois pour les traitements d’accès aux données (entrées/sorties, input/output ou I/O), et pour le traitement des calculs et mises en forme des données (temps CPU, Central Processing Unit). Les ressources informatiques nécessaires sont une combinaison de ces deux types de traitement. En informatique scientifique, les traitements prépondérants sont les temps de calcul. Les accès sont limités à la recherche des paramètres des calculs. En informatique de gestion, les traitements prépondérants sont les traitements d’accès, autrement dit les entrées/sorties. Les temps de calcul (CPU) sont le plus souvent limités, sauf pour les traitements de fin de mois qui portent souvent sur des volumes importants (comptabilité), ainsi que les sauvegardes.

En informatique industrielle et en informatique dite embarquée, les traitements sont essentiellement exécutés en système temps réel. En informatique de gestion, on avait coutume de distinguer les traitements par lots ((en)batch, ou réponse différée, Rd en initiales) et les traitements transactionnels (ou transactional processing, ou TP en initiales, ou réponse instantanée, ou Ri en initiales), selon que le traitement était réalisé un certain temps après la saisie des données, ou immédiatement après la saisie.

Avant l’apparition de l’informatique moderne, à l’époque de la mécanographie en particulier, les techniques disponibles ne permettaient d’exécuter les traitements qu’en batch, en utilisant les cartes perforées. L’apparition des ordinateurs modernes multi-tâches a d’abord autorisé le traitement simultané de plusieurs tâches différentes sur le même ordinateur, puis le traitement en temps réel avec saisie sur un clavier couplé à un moniteur permettant d’afficher les données saisies, puis le résultat du traitement. Les terminaux dits passifs, exclusivement employés jusque dans les années 1990, avant l’apparition des micro-ordinateurs, nécessitaient d’effectuer les traitements en temps réel sur un ordinateur distant (ordinateur central, ordinateur sous Unix). L’apparition des micro-ordinateurs a permis d’exécuter certains traitements sur le poste de travail de l’utilisateur, donc en théorie de limiter la part du temps d’accès dû aux communications à distance.

Les traitements par lots les plus courants sont les traitements longs et difficilement divisibles comme les tâches comptables, le calcul de la paye, les traitements d’interfaçage, les contrôles complexes, les sauvegardes. Ils sont généralement effectués périodiquement. Les périodes de traitement peuvent être journalières, mensuelles, annuelles, ou quelquefois hebdomadaires.

Dans le client/serveur, le temps de traitement temps réel dépend du temps de traitement sur le micro-ordinateur, du temps de cheminement des informations sur le réseau (local/LAN ou grande distance/WAN), et du temps de traitement sur l’ordinateur central. Les temps de traitement sont largement dépendants de la puissance de calcul et surtout de la mémoire disponible dans l’ordinateur. Les temps de cheminement sur le réseau sont dépendants de la capacité de la ligne.

Aujourd’hui[Quand ?], la distinction traditionnelle entre le temps réel et le batch tend à évoluer : les possibilités techniques (mémoire, capacités de stockage, capacité des lignes télécoms) ont radicalement changé la donne. La notation Ri/Rd (réponse instantanée/différée) issue des méthodologies de conception (MERISE) n’a plus autant d’intérêt. Le choix entre temps réel et batch est le plus souvent imposé par le concepteur du progiciel de gestion intégré. Le caractère discriminant du choix entre le temps réel et le batch n’est plus le même. Pendant longtemps, les capacités techniques dictaient le choix du mode de traitement. Le traitement batch reste nécessaire pour les traitements volumineux ou nécessitant des contrôles impossibles à effectuer en temps réel. Il est souvent question aussi de traitements synchrones ou asynchrones.

Les traitements effectués sur le web sont le plus souvent exécutés en système temps réel et à distance. Les contraintes de mise en cohérence des informations saisies subsistent, afin que ces informations soient conformes aux référentiels métiers, aux référentiels comptables et aux législations de plus en plus nombreuses. Ces contraintes s’expriment d’une façon plus complexe encore, et peuvent être gérées non plus par des contrôles effectués a posteriori dans chaque application, mais par la constitution de référentiels ou de normes, et par la gestion de données et de documents en communautés (forums, groupwares, espaces de travail partagés…).

Avec l'internet, la logique de traitement en temps réel avec des partenaires nécessite de plus en plus d’assurer l’interopérabilité entre des logiciels de domaines variés. Cette interopérabilité est assurée, dans les langages de balisage, par l’intermédiaire de données spéciales (métadonnées par exemple cf Resource Description Framework), parmi lesquelles on trouve la date.
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Création artistique

La création artistique peut être assimilée à la synthèse de la fabrication et de l’action au sens d’Aristote, c’est-à-dire, dans le vocabulaire de Wilhelm von Humboldt, de l’énergie créatrice (energeia en grec) et du produit (ergon). Apprécier une œuvre d’art, c’est à la fois la considérer comme une réalité distincte de l’artiste, possédant l’ambiguïté des choses, et y retrouver la puissance vivante de l’imagination, des sentiments, d’une vision du monde. L’œuvre confère la permanence de la chose à la fugacité de l’inspiration et du geste de l’artiste. Cette tension entre Apollon et Dionysos se retrouve dans la rivalité du classicisme et du romantisme, ou encore du formalisme et de l’expressionnisme. Dans un clin d’œil à Bichat, André Malraux définissait la culture tout entière comme l’ensemble des formes qui résistent à la mort. À vrai dire, remarque Jean-Paul Sartre, si l’œuvre d’art survit en effet à l’artiste, on ne saurait la confondre avec une chose, c’est-à-dire une réalité qui demeure indépendamment de l’imagination humaine. C’est parce que nous contemplons un tableau qu’il est davantage que des pigments étalés sur une toile.

Certaines cultures ne voient dans la création que l’aspect dynamique, l’acte pur ou l’inspiration, et ne se soucient absolument pas de pérenniser le dessin ou la peinture. En Inde, par exemple, toute vie est transition : tout est pris dans un cycle perpétuel de création et de destruction. L’art ne saurait faire exception. Il est vrai qu’il s’agit surtout de communier, par l’intermédiaire d’un objet, avec l’esprit de quelque divinité. En dehors de cet instant sacré, l’œuvre n’est plus qu’un réceptacle déserté. Elle aura surtout servi à relier l’âme de l’artiste à la divinité, à la manière d’une prière.

Benedetto Croce soulignait cependant qu’il n’y a art à proprement parler que si la création se continue dans la contemplation. Contempler, ce n’est pas coïncider avec les affects de l’artiste. L’art n’est pas de l’ordre du sentiment immédiat, ce qui ne signifie pas qu’il soit un jeu frivole et froid. L’art objective les sentiments ainsi que les idées. La colère s’évanouit en se répandant. Mais l’artiste la donne à voir, donne à voir les passions, les élans du cœur, des concepts métamorphosés dans la forme ou le rythme. Il les met au passé en quelque sorte. Alain écrit à propos de la musique qu’elle n’est ni gaie ni triste. « On appelle quelquefois mélancolie, faute d’un meilleur mot, cet état où l’on contemple ses propres malheurs, et tous les malheurs, comme des objets qui passent et déjà lointains ; la musique figure merveilleusement ce souvenir et cet oubli ensemble. »

Ainsi, la contemplation esthétique ne consiste pas seulement à apprécier une forme soustraite au temps. Elle nous libère de l’urgence de l’instant, elle nous permet de contempler la condition humaine de loin, ou de plus loin. C’était aussi la raison d’être de la tragédie : contempler les malheurs de l’homme du point de vue du destin, dans un mouvement de recul par rapport au temps.
Musique

Le temps est le paramètre principal de la musique, un des rares arts à s’inscrire dans une évolution temporelle et à créer un temps. La différenciation entre temps subjectif et temps objectif y joue un rôle primordial, puisque l’émotion procurée se mesure à l’aune de ce temps subjectif de l’écoute active, temps non quantifiable, et qui fait l’objet de plusieurs recherches en psychologie. Plusieurs compositeurs contemporains, comme Arvo Pärt, Pierre Boulez, José Manuel Lopez Lopez et bien d’autres, ont recherché des formes d’écriture, des procédés musicaux pour suspendre ce temps subjectif, pour inscrire le temps vécu dans une dimension contrôlée.

Dans le solfège, le temps est une subdivision de la mesure et suggère la dynamique à apporter à l’interprétation (temps fort - temps faible).

L’observation des conduites musicales enfantines permet une approche un peu différente. La musique, dans sa pratique « de concert » implique en effet un temps commun. Il s’agit d’un temps à la fois pratique et formel. Un des penseurs de l’Ars Nova, au XIIIe siècle, Francon de Cologne exprime brillamment cette idée : le Tempus est la mesure de la musique émise et de la musique omise. L’observation met en évidence la construction de ce temps formalisé par les enfants, qui passent de l’activité égocentrique (dans le sens piagétien) à un temps pratique, basé sur le concret, perceptif et actif qui le produit, puis à ce temps formalisé qui permet les activités interactives, complémentaires. Ce niveau n’est guère atteint avant la sixième année.
Notes et références

↑ Brisson 2008, p. 292
↑ Alain in Éléments de philosophie.
↑ À propos du sentiment intime et universel du temps : « (…) si mes impressions changent, aussitôt l’impression première, tout entière, prend le caractère du passé, et est en quelque sorte repoussée dans le passé par celle qui survient. » Alain, in Éléments de philosophie.
↑ Augustin d'Hippone, Confessions XI, 14, 17
↑ a et b Rafael E. Núñez, « Le passé devant soi », La recherche, no 422,‎ 2008 (lire en ligne [archive])
↑ (en) Rafael E. Núñez et Eve Sweetser, « With the Future Behind Them: Convergent Evidence From Aymara Language and Gesture in the Crosslinguistic Comparison of Spatial Construals of Time », Cognitive Science, vol. 30, no 3,‎ 2006, p. 401-450 (lire en ligne [archive])
↑ À ce sujet, consulter une analyse du temps chez Saint Augustin [archive].
↑ Deux rapports de deux nombres entiers chacun ont toujours un troisième rapport intermédiaire, de sorte qu’il n’y a jamais deux divisions entières successives comme peuvent l’être deux nombres entiers.
↑ a et b Bertrand Russell in La méthode scientifique en philosophie.
↑ Emmanuel Kant, Critique de la raison pure (Théorie transcendantale des éléments, partie I, esthétique transcendantale, §4).
↑ Par exemple, l’unité, 1, est supérieure à 1/2, 3/4, 7/8, 15/16 … dont l’ensemble est une suite au nombre de termes infini, ie. une suite compacte.
↑ Francis Kaplan, L'irréalité du temps et de l'espace - Réflexions philosophiques sur ce que nous disent la science et la psychologie sur le temps et l'espace, Cerf, 2004
↑ (en) « Generalized clocks in timeless canonical formalism » [archive] (consulté le 30 novembre 2011)
↑ Dictionnaire de physique. Richard Taillet, Loïc Villain, Pascal Febvre. 2e édition. De Boeck, 2009, page 301.

Annexes

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Bibliographie

Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien), Définitions, Éditions Gallimard, 2008 (1re éd. 2006) (ISBN 978-2-0812-1810-9)
Les Caractères (trad. Nicolas Waquet, préf. Nicolas Waquet), Paris, Payot & Rivages, coll. « La Petite Bibliothèque », 2010, 112 p. (ISBN 978-2743621384)

Dans l'ordre de la Classification décimale de Dewey

1. Philosophie

Aristote, Physique, livre IV.
Alain, Éléments de philosophie, Français, Éd. Gallimard, collection Folio/essais, Paris, novembre 2001, Broché, 384 pages, (ISBN 2-07-032612-Cool.
Kant, Critique de la Raison pure.
Henri Bergson, La Pensée et le Mouvant, PUF, quadrige
Henri Bergson, L’Évolution créatrice, PUF, quadrige.
Agustín García Calvo, Contra el Tiempo, Editorial Lucina, Zamora, 2001.
Martin Heidegger, Sein und Zeit
Michel Paty, Jean-Pierre Luminet, Marc Lachièze-Rey, Gilles Cohen-Tannoudji, Maurice Jacob, Roger Balian, Ladislas Robert, André Comte-Sponville, Jean-Marc Lévy-Leblond, Le Temps et sa Flèche, Français, Éd. Flammarion, collection Champs Flammarion, Paris, 1994, 1995, 1996, Poche, 282 pages, (ISBN 2-08-081339-0).
Bertrand Russell, La méthode scientifique en philosophie, Français (traduit de l’anglais), Éd. Payot & Rivages, collection Petite bibliothèque Payot, Paris, 17 février 2002, Poche, 290 pages, (ISBN 2-228-89529-6).
Michel Lefeuvre, La réhabilitation du temps. Bergson et les sciences d’aujourd’hui, Éd. L’Harmattan, novembre 2005, (ISBN 2-7475-9388-6).
Étienne Klein, Les tactiques de Chronos, Flammarion, 2003
Étienne Klein, Le facteur temps ne sonne jamais deux fois, Flammarion, 2007
Jacques Attali, Histoires du temps, Fayard, 1982 - 333 p. (ISBN 2-213-01118-4)
Mircea Eliade, Le mythe de l’éternel retour. Archétypes et répétition, traduit du roumain par Jean Gouillard et Jacques Soucasse, Paris, Gallimard, « Les Essais », 1949 ; nouvelle édition revue et augmentée, « Idées », 1969.

2. Religion

Saint Augustin, Confessions, Français (traduit du latin), Éd. Seuil, collection Points Sagesses pour la traduction de Mondalon, Paris, novembre 1982, Édition Pierre Horay pour la traduction originale, Poche, 405 pages, (ISBN 2-02-006318-2).
Jean-Marc Rouvière, Brèves méditations sur la création du monde, Éd. L’Harmattan, 2006

4. Langues

Élisabeth Vauthier, Variations sur le Temps : penser le Temps dans le monde arabe, CRINI, Nantes, 2007, 113 pages, (ISBN 2-916424-08-3).

5. Sciences pures

Stephen Hawking, Une brève histoire du temps, Flammarion, 1989.
Richard Feynman, La nature des lois physiques (The Character of Physical Law).
Ilya Prigogine et Isabelle Stengers, La Nouvelle Alliance, Gallimard, 1979.
Ilya Prigogine et Isabelle Stengers, Entre le temps et l’éternité, Fayard, 1988.
Carlo Rovelli, What is time? What is space?, Di Renzo Editore, 2006. Traduction : Qu’est-ce que le temps ? Qu’est-ce que l’espace ?, Bernard Gilson Éditeur 2006

7. Arts

Helmut Breidenstein, Mozart’s tempo indications. What do they refer to? (aussi en allemand et italien, http://mozart-tempi.net [archive]
Elena Belaïa [archive], Variations sur le Temps : d’une langue à l’autre, quelle temporalité ?, CRINI, Nantes, 2005, 132 pages, (ISBN 2-86939-190-0).

Articles connexes

Dans l'ordre de la Classification décimale de Dewey

1. Philosophie de l'espace et du temps

Temps (Philosophie)
Heidegger et la question du temps
Emmanuel Kant, le temps comme forme a priori de l'intuition, et non point concept
Ferdinand de Saussure, sur les concepts de synchronie et diachronie

2. Religion

Genèse, Apocalypse : le début et la fin des temps
Temps liturgique

3. Sciences sociales

Perception du temps
Temps de réponse (psychologie)
Temps de travail

4. Langues

Temps (grammaire)

5. Le temps en physique

Espace-temps
Flèche du temps
Temps cosmique
Temps newtonien
Temps tridimensionnel
Théorie de la relativité

6. Techniques

Histoire de la mesure du temps
Horlogerie
Ordre de grandeur du temps
Temps universel coordonné (UTC), Temps universel (TU), et Greenwich Mean Time (GMT)
Le temps décimal

7. Arts

Liste d'œuvres impliquant le voyage dans le temps
Temps (solfège)

8. Littérature

À la recherche du temps perdu
Voyage dans le temps

9. Histoire

Chronologie

Liens externes

La Mesure du temps, Henri Poincaré dans La Valeur de la Science
Vidéo-conférence [archive] sur le thème Le temps et sa flèche, intervention d’Étienne Klein
L'assise de l'ontologie critique [archive], François-Xavier Chenet.

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Temps
Concepts clés

Passé (histoire) Présent Instant Futur Futurologie Chronologie du futur lointain Éternité

Prague Astronomical Clock animated slow.gif
Mesures et normes
Chronométrie

TU UTC TAI Unité de temps Temps de Planck Seconde Minute Heure Jour Semaine Mois Année Décennie Siècle Millénaire Année tropique Année sidérale

Système d'unités

Fuseau horaire Système horaire sur 12 heures Système horaire sur 24 heures Heure d'été Temps solaire Temps sidéral Temps décimal Temps hexadécimal

Calendriers

Calendrier par civilisation Grégorien Julien Hébreu Musulman Lunaire Maya Intercalation Seconde intercalaire Année bissextile

Horloges

Horlogerie Histoire de la mesure du temps Principaux types
Astrarium atomique marine solaire montre clepsydre

Chronologie et histoire

Frise chronologique Époque historique

Religion et mythologie

Temps du rêve Prophétie Immortalité Heures

Philosophie du temps

Présentisme et éternalisme Causalité Éternel retour Éternalisme Présentisme

Expériences humaines et utilisation du temps

Exercice fiscal Procrastination Base de données temporelle Court terme Long terme Gestion du temps Perception du temps Valeur temps de l'argent Pointeuse Temps de travail

Temps en
Géologie

Temps géologiques
âge chron éon époque ère période échelle des temps géologiques lunaires échelle des temps géologiques martiens Géochronologie

Physique

Flèche du temps Chronon Temps imaginaire Ère de Planck Temps propre Espace-temps Théorie de la relativité Dilatation du temps Domaine temporel Symétrie T

D'autres domaines

Chronobiologie Rythme circadien Datation Espace-temps géographique

Sujets en lien

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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:49

L'expression théorie de la relativité renvoie le plus souvent à deux théories complémentaires élaborées par Albert Einstein : la relativité restreinte et la relativité générale1. Ce terme peut aussi renvoyer à une idée plus ancienne, la relativité galiléenne qui s'applique à la mécanique newtonienne.

En 1906, le physicien allemand Max Planck utilise l'expression « théorie relative » (Relativtheorie), qui met l'accent sur l'usage du principe de relativité. Dans la partie discussion de cet article, le physicien allemand Alfred Bucherer utilise pour la première fois le terme « théorie de la relativité » (Relativitätstheorie)2,3.

Les concepts mis en avant par la théorie de la relativité restreinte comprennent :

L'espace-temps : l'espace et le temps doivent être perçus comme formant une seule entité.
La vitesse de la lumière dans le vide est invariable, peu importe la vitesse de l'observateur et de la source lumineuse. Les calculs montrent qu'alors elle est aussi la vitesse maximale de déplacement, qu'elle n'est atteinte que pour la lumière ou toute notion dépourvue de masse, et doit être considérée comme la vitesse maximale de déplacement de l'information.
Les mesures de diverses quantités sont relatives à la vitesse de l'observateur. En particulier, le temps se dilate et l'espace se contracte.

Les concepts mis en avant par la théorie de la relativité générale comprennent :

L'espace-temps se courbe d'autant plus que la masse à proximité est grande.
La gravité influence l'écoulement du temps.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Theory of relativity » (voir la liste des auteurs).

↑ (en) Albert Einstein (trad. Robert William Lawson), Relativity: The Special and General Theory, Methuen & Co Ltd, 1916 (lire en ligne [archive])
↑ (de) Max Planck, « The Measurements of Kaufmann on the Deflectability of β-Rays in their Importance for the Dynamics of the Electrons », Physikalische Zeitschrift, vol. 7,‎ 1906, p. 753-761
↑ (en) Arthur I. Miller, Albert Einstein's special theory of relativity : Emergence (1905) and early interpretation (1905–1911), Reading, Addison-Wesley, 1981 (ISBN 0-201-04679-2)

Articles connexes

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La géochronologie est l'ensemble des méthodes de datation utilisées pour dater les roches et les différents événements de l'histoire de la Terre.

La stratigraphie et le paléomagnétisme permettent une géochronologie relative.
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La théorie de l'éther de Lorentz (également connue sous les appellations de « nouvelle mécanique », « électrodynamique de Lorentz », « théorie des électrons de Lorentz », « théorie de la relativité de Lorentz-Poincaré », en anglais : Lorentz ether theory, abrégé en LET) est le point final du développement du modèle de l'éther luminifère, milieu dans lequel des ondes lumineuses se propagent comme des ondes se propagent sur l’eau ou comme les ondes sonores dans la matière. Cette théorie a été développée avant tout par Hendrik Lorentz et Henri Poincaré.

Sommaire

1 Position du problème
2 Développement historique
2.1 Concepts de base
2.1.1 Éther et électrons
2.1.2 États correspondants
2.2 Contraction des longueurs
2.3 Temps local
2.4 Transformation de Lorentz
2.5 Masse, énergie et vitesse
2.6 Gravitation
2.6.1 Les théories de Lorentz
2.6.2 Loi de la gravitation de Poincaré invariante de Lorentz
3 Principes et conventions
3.1 Constance de la vitesse de la lumière
3.2 Principe de relativité
3.3 Le rôle de l’éther
4 Le passage à la théorie de la relativité
4.1 Relativité restreinte
4.2 Équivalence de la masse et de l'énergie
4.3 Théorie de la relativité générale
5 Antériorités
6 Nouveaux développements
6.1 Néo-Lorentzianisme
6.2 Théories tests de la relativité restreinte
7 Notes et références
7.1 Notes
7.2 Références
8 Bibliographie
8.1 Travaux de Lorentz, Poincaré et Einstein
8.1.1 Hendrik Lorentz
8.1.2 Henri Poincaré
8.1.3 Albert Einstein
8.2 Sources secondaires
8.3 Sources récentes
9 Liens externes

Position du problème

La supposition d'un éther immobile semble contredire le résultat de l'expérience de Michelson-Morley, dans laquelle la tentative de montrer le mouvement de la Terre par rapport à cet éther a échoué. Dans la théorie de l'éther de Lorentz, cette contradiction est résolue par l'introduction de transformations de Lorentz. Dans ces transformations, la contraction des longueurs et la dilatation du temps sont considérés comme des processus auxquels sont soumis les étalons de longueur et les horloges en mouvement par rapport à l'éther, tandis que l'espace et le temps restent immuables. Ces effets apparaissent alors asymétriques, c'est-à-dire que les étalons sont effectivement raccourcis et les horloges effectivement ralenties. Un observateur en mouvement estime que des étalons au repos sont plus courts, et que des horloges au repos sont ralenties, mais cette estimation provient d'une illusion provoquée par l'utilisation par l'observateur en mouvement d'étalons et d'horloges faux. La symétrie des observations, et la validité apparente d'un principe de relativité sont interprétés comme une conséquence d'une symétrie plutôt due au hasard des processus dynamiques de base. Cependant elle empêche de déterminer sa propre vitesse par rapport à l'éther, et en fait une grandeur inobservable de la théorie. De telles grandeurs devraient dans toute la mesure du possible être évitées, selon le principe d'économie énoncé par Ockhamn 1.
Développement historique
Hendrik Lorentz, 1916, Portrait par Menso Kamerlingh Onnes, frère du physicien Heike Kamerlingh Onnes.
Concepts de base
Éther et électrons

La théorie de l'éther de Lorentz, qui a été développée principalement entre 18921 et 1906 par Hendrik Lorentz et Henri Poincaré, repose sur une extension de la théorie de l’éther d'Augustin Fresnel, des équations de Maxwell et de la théorie des électrons de Rudolf Clausius2. Lorentz introduit une séparation stricte entre la matière (les électrons) et l'éther où, dans son modèle, ce dernier est totalement immobile (et donc pas entraîné par les corps en mouvement). Max Born3 identifie alors l'éther de Lorentz avec l'espace absolu d'Isaac Newton. L'état de cet éther peut être décrit, dans le sens de l'électrodynamique de Maxwell-Lorentz par le champ électrique E {\displaystyle E} E et le champ magnétique H {\displaystyle H} H, où ces champs sont compris comme provoqués par les états d'excitation ou de vibration des charges des électrons dans l'éther. C'est donc ici un éther électromagnétique abstrait qui se substitue aux précédents modèles mécaniques d'éther. Contrairement à Clausius, qui a supposé que les électrons interagissent entre eux par une action à distance, Lorentz suppose justement ce champ électromagnétique de l'éther comme intermédiaire entre les électrons, où les actions peuvent se propager au plus à la vitesse de la lumière. Avec sa théorie, il peut par exemple expliquer l'effet Zeeman, pour lequel il partage avec Pieter Zeeman le prix Nobel de physique de 1902. À peu près en même temps que Lorentz (1897, 1900), Joseph Larmor esquisse une théorie semblable des électrons et de l'éther, mais qui repose sur un éther mécanique.
États correspondants

Un concept fondamental de la théorie est le « théorème des états correspondants » introduit en 1895 par Lorentz4 pour des grandeurs à l'ordre v / c {\displaystyle v/c} v/c (c'est-à-dire pour des vitesses v {\displaystyle v} v faibles par rapport à celle de la lumière c {\displaystyle c} c). Il en découle qu'un observateur en mouvement dans l'éther fait approximativement dans son champ « fictif » les mêmes observations qu'un observateur au repos dans son champ « réel ». Ce théorème est étendu par Lorentz en 19045 à tous les ordres en v / c {\displaystyle v/c} v/c, et complété en accord avec le principe de relativité par Poincaré (1905, 1906)6,7 et Lorentz (1906, 1916)8.
Contraction des longueurs

Un grand défi pour la théorie de l'éther de Augustin Fresnel est l'expérience de Michelson-Morley de 18879. Selon les théories de Fresnel et de Lorentz, on aurait dû pouvoir établir avec cette expérience un mouvement relatif par rapport à l'éther, mais les résultats ont été négatifs. Albert Abraham Michelson pense que ce résultat est en faveur de l'entraînement complet de l'éther, cependant d'autres expériences, sur l'aberration, et l'électrodynamique de Maxwell-Lorentz sont difficiles à réconcilier avec cet entraînement.

Une solution s'annonce quand Oliver Heaviside prolonge l'électrodynamique de Maxwell en 1889, et remarque que le champ électrostatique autour d'un corps sphérique en mouvement est raccourci dans la direction du mouvement par un facteur 1 − v 2 / c 2 {\displaystyle {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}}} {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}} (ellipsoïde de Heaviside). À sa suite, George FitzGerald (1889) — qualitativement — et indépendamment Lorentz (1892)10, déjà quantitativement au point, proposent que non seulement les forces électrostatiques, mais aussi les forces moléculaires sont influencées pendant le mouvement dans l'éther, de telle manière que la disposition de l'interféromètre est raccourcie dans la direction du mouvement par un facteur approximativement de v 2 / c 2 {\displaystyle v^{2}/c^{2}} v^{2}/c^{2} par rapport à la partie perpendiculaire au mouvement, même si l'on ne connaît pas le mécanisme de cette contraction. Lorentz propose en 18954 diverses possibilités pour amener ce raccourcissement relatif :

L'interféromètre se contracte seulement dans la direction du mouvement ;
L'interféromètre se dilate seulement dans les directions perpendiculaires au mouvement ;
L'interféromètre se contracte dans la direction du mouvement et se dilate dans les directions perpendiculaires, les deux effets se cumulant pour donner la quantité visée.

La contraction de Lorentz dans l'éther d'une longueur l 0 {\displaystyle l_{0}} l_{0} dans la direction du mouvement (sans dilatation perpendiculaire) s'exprime avec le facteur exact l = l 0 × 1 − v 2 / c 2 {\displaystyle l=l_{0}\times {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}}} l=l_{0}\times {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}}, donné plus tard par Larmor (1897) et Lorentz (1904)5 : un observateur entraîné par la Terre ne remarquerait pas du tout cette contraction, qui dans le cas du mouvement de la Terre autour du Soleil ne s'élève qu'à 1/200 000 000, puisque tous les autres étalons sont affectés par cet effet11.

Bien que le rapport entre les forces électrostatiques et intermoléculaires ne soit pas du tout nécessaire, que la théorie se présente vite comme ad hoc, et qu'elle soit présentée par Lorentz comme « étrange », Lorentz pouvait au moins introduire le rapport avec la contraction des champs électrostatiques comme un argument de plausibilité en faveur de son hypothèse. Il est important que cette contraction ne concerne que la distance entre les électrons, et non les électrons eux-mêmes, et c'est pourquoi l'hypothèse de contraction est désignée à l'origine comme « hypothèse intermoléculaire ». Ce n'est qu'en 1904 que Lorentz introduit les électrons dans la contraction12. Pour la suite du développement de l'hypothèse de contraction, voir le paragraphe Transformation de Lorentz.
Temps local

Une partie importante du théorème des états correspondants est le temps local t ′ = t − v x / c 2 {\displaystyle t^{\prime }=t-vx/c^{2}} t^{\prime }=t-vx/c^{2}, où t {\displaystyle t} t est la coordonnée de temps utilisée par un observateur au repos dans l'éther, et t ′ {\displaystyle t^{\prime }} t^{\prime } la valeur utilisée par un observateur en mouvement à la vitesse v {\displaystyle v} v. (Woldemar Voigt avait déjà utilisé ce même temps local dès 1887 en relation avec l'effet Doppler et un milieu incompressible). Mais tandis que pour Lorentz, la contraction des longueurs est un effet réel, physique, le temps local ne représente pour lui d'abord qu'une convention, ou une méthode de calcul utile. Au moyen du temps local et du formalisme mathématique de ses états correspondants, Lorentz peut expliquer l'aberration de la lumière, l'effet Doppler et la dépendance de la vitesse de la lumière dans des fluides en mouvement mesurée par l'expérience de Fizeau de 1851, sans devoir supposer l'« entraînement partiel » de l'éther par la matière (au sens de la théorie de Fresnel). Cependant, il n'est tout d'abord pas reconnu que l'existence de la dilatation du temps est une conséquence du temps local. Ceci est défini par Larmor en 1897, quand il montre que le temps local multiplié par 1 − v 2 / c 2 {\displaystyle {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}}} {\sqrt {1-v^{2}/c^{2}}} conduit à des processus périodiques dans des objets en mouvement dans l'éther, plus lents que dans ceux au repos. Ceci découle aussi du travail de Lorentz de 189913, qui reconnaît que quand on rapporte les vibrations d'un électron mobile en oscillation au temps local, celles-ci se déroulent apparemment plus lentement14.

Contrairement à Lorentz, Henri Poincaré voit dans le temps local plus qu'un concept mathématique. Ainsi écrit-il en 1898 dans un exposé philosophique15 :

« Nous n'avons aucune conception immédiate de la simultanéité, autant que pour l'identité de deux espaces-temps. Si nous pensons avoir cette conception, c'est une illusion. Nous nous en tenons à des règles données, que nous appliquons sans nous en rendre compte. […] Nous choisissons ainsi ces règles, non pas parce qu'elles sont vraies, mais parce qu'elles sont les plus commodes, et nous pouvons les résumer et dire : la simultanéité de deux événements ou leur succession, comme l'identité de deux espaces-temps doivent être définis de sorte que la formulation des lois de la nature soit aussi simple que possible. »

En 1900, il définit alors le temps local comme le résultat d'une synchronisation accomplie avec des signaux lumineux. Il suppose que deux observateurs A et B synchronisent leurs horloges avec des signaux optiques. Comme ils pensent être au repos, ils se fondent sur la constance de la vitesse de la lumière. Il ne faut alors que prendre en compte les temps de parcours de la lumière, et croiser des signaux, pour vérifier que leurs horloges sont synchrones. Par contre, du point de vue d'un observateur immobile dans l'éther, une horloge se déplace à la rencontre du signal, tandis que l'autre va dans le même sens que le signal. Les horloges ne sont donc pas synchrones, mais ne font que marquer le temps local t ′ = t − v x / c 2 {\displaystyle t^{\prime }=t-vx/c^{2}} t^{\prime }=t-vx/c^{2}. Mais comme les deux observateurs n'ont aucun moyen de décider s'ils sont en mouvement ou non, ils ne remarqueront rien de l’erreur16. En 1904, il illustre cette méthode de la manière suivante : A envoie au temps 0 {\displaystyle 0} {\displaystyle 0} un signal vers B, qui indique à l'arrivée le temps t {\displaystyle t} t. Au temps 0 {\displaystyle 0} {\displaystyle 0}, B envoie un signal vers A, qui indique le temps t ′ {\displaystyle t^{\prime }} t^{\prime }. Si t = t ′ {\displaystyle t=t^{\prime }} t=t^{\prime }, les deux horloges sont synchrones17. Par là, Poincaré comprend le temps local, contrairement à Lorentz, comme un véritable effet physique, analogue à la contraction des longueurs18. Contrairement à Albert Einstein, qui utilise en 1905 une procédure analogue, connue aujourd'hui sous le nom de synchronisation d'Einstein, Poincaré persiste dans la représentation, plus « commode » à ses yeux, que le « vrai » temps n'est indiqué que par des horloges au repos dans l'éther17.
Transformation de Lorentz
Article détaillé : Transformations de Lorentz.

Tandis que le temps local ne peut expliquer qu'au premier ordre de la vitesse les résultats négatifs des expériences sur le vent d'éther, il devient rapidement (par exemple, à cause de l’expérience de Trouton-Noble) indispensable d'expliquer l'impossibilité de détecter le mouvement par rapport à l'éther à tous les ordres. L'instrumentation mathématique pour cela est la transformation de Lorentz. Celle-ci est en partie introduite dès 1887 par Woldemar Voigt, mais la transformation de Voigt utilise un mauvais facteur d'échelle. En 1895, Lorentz4 présente avec le temps local pour le premier ordre en v {\displaystyle v} v des équations semblables. Joseph Larmor (1897) et Lorentz (1899, avec cependant un facteur non défini)13 finissent par étendre ces relations à l'ordre v 2 / c 2 {\displaystyle v^{2}/c^{2}} v^{2}/c^{2} et leur donnent une forme équivalente à celle utilisée jusqu'à présent. En 19045, Lorentz s'approche très près d'une théorie où toutes les forces entre les molécules, quelle que soit leur nature, sont soumises à la transformation de Lorentz de la même manière que les forces électrostatiques – c'est-à-dire qu'il peut démontrer que les effets physiques sont largement indépendants du mouvement de la Terre. Par là, il étend son hypothèse de la contraction, et explique que non seulement les intervalles entre électrons sont contractés, mais les électrons eux-mêmes sont soumis à cette contraction. Un problème de la contraction des longueurs, quand on l'applique aux électrons eux-mêmes, a pourtant été signalé par Max Abraham (1904) : selon la théorie électromagnétique, un système d'électrons contractés ne peut pas rester stable, et il a besoin d'une énergie non électrique supplémentaire, dont l'existence est mise en doute par Abraham. Pour contourner cette objection, Poincaré (1905) introduit les « tensions de Poincaré ». Il s'agit là d'une pression externe, qui doit expliquer non seulement la stabilité de la matière, mais aussi l'existence même de la contraction des longueurs19. (Sur la critique d'Abraham et les tensions de Poincaré, voir aussi le paragraphe Masse, énergie et vitesse.)

Selon Paul Langevin (1905), cette extension de la théorie de Lorentz et Larmor conduit réellement à une impossibilité physique de la découverte du mouvement relatif à l'éther. Comme Poincaré le montre le 5 juin 19057, Lorentz n'a pas réussi à montrer l'invariance de Lorentz complète des équations de l'électrodynamique. Il corrige le défaut de l'application par Lorentz des équations (par exemple en relation avec la densité de charge et la vitesse), montre la propriété de groupe de ces transformations, parle du « postulat de la totale impossibilité de la détermination d'un mouvement absolu » et évoque la possibilité d'une théorie de la gravitation (comprenant des ondes gravitationnelles) correspondant à ces transformations. Des parties importantes de ce travail figurent déjà dans deux lettres écrites par Poincaré à Lorentz vers mai 1905. Dans la première lettre, Poincaré corrige les équations électrodynamiques de Lorentz20, et dans la seconde il démontre la propriété de groupe des transformations de Lorentz et formule le théorème de composition relativiste des vitesses21.

x ′ = k ℓ ( x + ε t ) , y ′ = ℓ y , z ′ = ℓ z , t ′ = k ℓ ( t + ε x ) {\displaystyle x^{\prime }=k\ell \left(x+\varepsilon t\right),\qquad y^{\prime }=\ell y,\qquad z^{\prime }=\ell z,\qquad t^{\prime }=k\ell \left(t+\varepsilon x\right)} x^{\prime }=k\ell \left(x+\varepsilon t\right),\qquad y^{\prime }=\ell y,\qquad z^{\prime }=\ell z,\qquad t^{\prime }=k\ell \left(t+\varepsilon x\right)

où k = 1 1 − ε 2 {\displaystyle k={\frac {1}{\sqrt {1-\varepsilon ^{2}}}}} k={\frac 1{{\sqrt {1-\varepsilon ^{2}}}}} et ℓ {\displaystyle \ell } \ell est une fonction de ε {\displaystyle \varepsilon } \varepsilon , égale à 1 {\displaystyle 1} 1 pour obtenir la propriété de groupe. La vitesse de la lumière est posée ici égale à 1 {\displaystyle 1} 1.

Une formulation substantiellement étendue de cet exposé (connue aussi sous le nom de « travail de Palerme »)6 est transmise le 23 juillet 1905, mais publiée seulement en janvier 1906, parce que le journal choisi ne paraît que deux fois par an. Albert Einstein publie son travail sur l'électrodynamique exactement entre les deux publications de Poincaré. En relation avec sa conception de la gravitation, Poincaré montre que l'expression x 2 + y 2 + z 2 − c 2 t 2 {\displaystyle x^{2}+y^{2}+z^{2}-c^{2}t^{2}} x^{2}+y^{2}+z^{2}-c^{2}t^{2} est invariante. Il introduit l'expression c t − 1 {\displaystyle ct{\sqrt {-1}}} ct{\sqrt {-1}} comme quatrième coordonnée d'un espace quadri-dimensionnel, utilisant ainsi les quadrivecteurs avant Minkowski. Il parle du « postulat de relativité », montre que les transformations sont une conséquence du principe de moindre action, et en démontre plus en détail que précédemment les propriétés de groupe, d'où le nom de groupe de Lorentz qu'il leur donne. Cependant, Poincaré remarque plus tard qu'une reformulation de la physique en langage quadri-dimensionnel est certes possible, mais trop compliquée, et n'a donc que peu d'intérêt, ce pourquoi il ne poursuit pas ses tentatives dans ce sensn 2. Ceci ne fut fait que plus tard par Minkowski22.
Masse, énergie et vitesse
Voir aussi Masse électromagnétique, dans l'article Histoire de la relativité restreinte.

J. J. Thomson (1881) et d'autres remarquent que l'énergie électromagnétique contribue à la masse des particules chargées, et ce pour la quantité m e m = ( 4 / 3 ) E e m / c 2 {\displaystyle m_{em}=(4/3)E_{em}/c^{2}} m_{{em}}=(4/3)E_{{em}}/c^{2}, désignée par l’expression « masse électromagnétique » ou « masse apparente ». Une autre démonstration provient de Poincaré (1900), qui utilise cette fois l'impulsion pour pouvoir maintenir le principe de conservation du mouvement du centre de gravité, mais qui trouve dans ces conditions E e m / c 2 {\displaystyle E_{em}/c^{2}} E_{{em}}/c^{2}.

Il est aussi remarqué que la masse augmente avec la vitesse. Divers auteurs, comme J. J. Thomson, Searle, Abraham ou Bucherer donnent alors diverses valeurs, en distinguant entre la masse longitudinale, en direction du mouvement, et la masse transverse, en direction perpendiculaire. Lorentz trouve en 1899 (à un facteur indéfini près) puis en 1904 les relations suivantes5 :

m L = m 0 / ( 1 − v 2 / c 2 ) 3 / 2 {\displaystyle m_{L}=m_{0}/(1-v^{2}/c^{2})^{3/2}} m_{L}=m_{0}/(1-v^{2}/c^{2})^{{3/2}}
m T = m 0 / ( 1 − v 2 / c 2 ) 1 / 2 {\displaystyle m_{T}=m_{0}/(1-v^{2}/c^{2})^{1/2}} m_{T}=m_{0}/(1-v^{2}/c^{2})^{{1/2}},

où m 0 = 4 / 3 E e m / c 2 {\displaystyle m_{0}=4/3E_{em}/c^{2}} m_{0}=4/3E_{{em}}/c^{2}.

Ces relations ont été vérifiées par les expériences de Kaufmann–Bucherer–Neumann sur les rayons cathodiques, qui ont été cependant longtemps contestées. Beaucoup de chercheurs pensent alors que toute la masse et toutes les forces sont d'origine électromagnétique. Mais cette idée doit être abandonnée parce qu'Abraham montre que des forces de liaison non électromagnétiques sont nécessaires pour stabiliser l'électron de Lorentz. Il calcule aussi que l'on obtient différents résultats quand on calcule la masse longitudinale sur la base de l'énergie ou sur celle de l'impulsion. Pour résoudre ce problème, Poincaré introduit en 19057 et 19066 un potentiel de nature non électromagnétique (tensions de Poincaré), qui contribue pour ( 1 / 3 ) E e m / c 2 {\displaystyle (1/3)E_{em}/c^{2}} (1/3)E_{{em}}/c^{2} à l'énergie du corps, et explique ainsi le facteur 4 / 3 {\displaystyle 4/3} 4/3. Mais il part toujours du fait que seule l'énergie électromagnétique contribue à la masse19. Cette hypothèse est dépassée par l'équivalence masse-énergie d'Einstein, selon laquelle l'ensemble de l'énergie, et non seulement l'électromagnétique, contribue à la masse du corps23.
Gravitation
Les théories de Lorentz

En 1900, Lorentz24 cherche à expliquer aussi le phénomène de la gravitation sur la base de l'électrodynamique de Maxwell-Lorentz.

Tout d'abord, il propose un mécanisme reposant sur la gravitation de Le Sage. Il y suppose que l'éther est rempli de rayonnement d'extrêmement haute fréquence, qui exerce une pression énorme sur les corps. Si ce rayonnement est totalement absorbé, l'effet d'écran entre deux corps provoque une force d'attraction dépendant de la distance. Cette théorie pose le même problème que les autres modèles de Le Sage : dans l'absorption, l'énergie doit disparaître d'une façon ou d'une autre, sinon il y a une énorme production de chaleur, qui n'est pas observée. C'est pourquoi Lorentz rejette ce modèle.

Dans le même travail, il essaie d'expliquer la gravitation comme une sorte de force électrique différentielle. Là, il suit ses prédécesseurs Ottaviano Fabrizio Mossotti (en) et Johann Karl Friedrich Zöllner dans l'idée que l'attraction entre deux charges électriques de signe opposé est légèrement plus forte que la répulsion entre charges de même signe. Le résultat ne serait rien d'autre que la gravitation universelle, avec une propagation des modifications du champ gravitationnel à la vitesse de la lumière. Ceci conduit cependant à un conflit avec la loi universelle de la gravitation d'Isaac Newton, pour laquelle Pierre-Simon de Laplace a montré, sur la base de l'aberration de la gravitation, que la vitesse de propagation de la gravitation devait être bien plus grande que celle de la lumière. Lorentz a pu montrer que dans cette théorie, sur la base de la structure des équations de Maxwell-Lorentz, il n'apparaît que des différences négligeables avec la théorie de Newton, d'ordre v 2 / c 2 {\displaystyle v^{2}/c^{2}} v^{2}/c^{2}. Cependant, il n'obtient pour la précession du périhélie de Mercure qu'une valeur bien trop petite. En 1908, Poincaré25 étudie la théorie de la gravitation établie par Lorentz, et la classe comme compatible avec le principe de relativité, mais critique comme Lorentz la mauvaise prédiction de la précession du périhélie. Lorentz rejette son modèle en 1914, parce qu'il ne le considère pas conciliable avec le principe de relativité. À sa place, il considère les travaux d'Einstein sur la gravitation et le principe d'équivalence comme un mode d'explication beaucoup plus prometteur26.
Loi de la gravitation de Poincaré invariante de Lorentz

En 1904, Poincaré17 établit que pour satisfaire au principe de relativité, aucun signal ne doit pouvoir se propager plus vite que la lumière, sinon, la prescription pour la synchronisation des horloges, et donc le temps local, n'est plus valide. À ce moment, ceci lui apparaît comme une objection possible contre la compatibilité entre le principe de relativité et la nouvelle théorie. Il montre cependant en 19057 et 19066 que les modifications du champ de gravitation peuvent se propager à la vitesse de la lumière, tout en laissant valable une loi de la gravitation, pourvu que la transformation de Lorentz soit à la base d'une telle théorie. Plus tard, Minkowski (1908) et Sommerfeld (1910) essaient d'esquisser une loi de la gravitation invariante de Lorentz en se fondant sur l'idée de Poincaré, ce qui est rendu superflu par les travaux d'Einstein27.
Principes et conventions
Constance de la vitesse de la lumière
Henri Poincaré en 1887 (âgé de 33 ans)

Dans ses écrits philosophiques sur les mesures du temps (1898)15, Poincaré affirme déjà que des astronomes, comme Ole Rømer, dans leur interprétation des mesures de la vitesse de la lumière sur la base de l'observation des lunes de Jupiter, devaient partir du postulat que la vitesse de la lumière est constante et la même dans toutes les directions. Sinon, d'autres lois comme celle de la gravitation deviendraient bien plus compliquées (cependant, il n'est pas tout à fait clair si, pour Poincaré, ce postulat s'applique à tous les référentiels). Il faut aussi tenir compte de la vitesse de propagation pour la détermination de la simultanéité d'événements. Ce processus conduit Poincaré en 190016 à son interprétation du temps local de Lorentz, où le temps local (outre la contraction des longueurs) est nécessaire pour la validité observée du principe de relativité, comme Poincaré le souligne à de nombreuses reprises28,29. Et en 1904, il résume ainsi le rapport entre la théorie de Lorentz et la vitesse de la lumière17 :

« De tous ces résultats, s'ils se confirment, il sortirait une méthode toute nouvelle principalement caractérisée par le fait qu'aucune vitesse ne peut dépasser celle de la lumière, de même qu'aucune température ne peut tomber au-dessous du zéro absolu. Pour un observateur qui est emporté dans un mouvement qu'il ignore, aucune vitesse ne pourrait lui apparaître dépasser cette de la lumière. Ceci serait contradictoire, si l'on ne se rappelait pas que cet observateur n'utilise pas les mêmes horloges qu'un observateur au repos, mais des horloges qui indiquent le « temps local ». […] Peut-être devons-nous imaginer une mécanique toute nouvelle, qui ne se dessine devant nous qu'avec imprécision, où, comme la résistance augmente avec la vitesse, la vitesse de la lumière est une barrière infranchissable. La mécanique habituelle serait tout simplement une première approximation, qui ne resterait valable que pour des vitesses pas trop élevées, si bien que l'on peut encore retrouver la vieille dynamique sous la nouvelle… Mais j'ajoute en conclusion que nous ne sommes pas encore arrivés si loin, et que rien ne démontre encore qu'ils [les principes de la mécanique ordinaire] ne vont pas sortir de la bataille vainqueurs et intacts. »

Principe de relativité

Dès 1895, Poincaré suppose30 que l’expérience de Michelson-Morley semble montrer qu'il est impossible de mesurer un mouvement absolu, ou le mouvement de la matière par rapport à l'éther. Et bien que la majorité des physiciens pensent que c'est très possible, Poincaré en reste à son opinion encore en 190031, et utilise indifféremment les expressions « principe du mouvement relatif » ou « relativité de l'espace ». Simultanément, il critique le caractère artificiel des hypothèses lancées selon les besoins, pour sauver ce principe. Finalement, en 1902, il utilise pour cela l'expression « principe de relativité »32. En 190417, il honore d'une part le travail des mathématiciens qui ont sauvé ce principe avec des hypothèses comme celle du temps local, mais critique à nouveau l'« amoncellement d'hypothèses ». Il y définit ce principe (selon Miller33, en divergeant du théorème des états correspondants de Lorentz) de la manière suivante : « Le principe de relativité, selon lequel les lois des processus physiques doivent être les mêmes pour un observateur au repos que pour un observateur en translation uniforme, si bien que nous n'avons et ne pouvons avoir aucun moyen de savoir si nous sommes dans un tel mouvement ou non34. »

Prenant en compte les objections de Poincaré, Lorentz essaie de formuler une théorie plus cohérente et écrit en 19045 : « Certainement, il reste quelque chose d'artificiel à l'échafaudage de nouvelles hypothèses spéciales pour chaque nouveau résultat d'expérience. Il serait bien plus satisfaisant de pouvoir montrer au moyen de certaines hypothèses de base, que beaucoup de processus électromagnétiques sont indépendants du mouvement du système de référence, dans un sens fort, c'est-à-dire sans négliger aucun des membres de plus haut degré. »

Bien que Poincaré montre en 1905 que Lorentz n'a pas terminé son travail, il lui attribue ce postulat7 : « Il semble que cette impossibilité de démontrer le mouvement absolu soit une loi générale de la nature […] Lorentz a cherché à compléter et à modifier son hypothèse de façon à la mettre en concordance avec le postulat de l’impossibilité complète de la détermination du mouvement absolu. C’est ce qu’il a réussi dans son article intitulé Elektromagnetische Erscheinungen in einem System, das sich mit beliebiger, die des Lichtes nicht erreichender Geschwindigkeit bewegt (Phénomènes électromagnétiques dans un système qui se meut à une vitesse arbitraire, inférieure à celle de la lumière)5 ».

En 1906, Poincaré6 désigne ce principe comme « postulat de relativité ». Et bien qu'il indique que ce postulat pourrait être infirmé (et il évoque le fait que la découverte des rayons cathodiques magnétiques par Paul Villard (1904) met en danger la théorie22), il serait quand même intéressant de considérer les conséquences d'une validité totale de ce postulat. Ceci impliquerait notamment que toutes les forces de la nature (et non seulement les forces électromagnétiques) soient invariantes par transformation de Lorentz.

En 1921, Lorentz35 honore aussi les performances de Poincaré en rapport avec l'établissement du principe de relativité : « … je n'ai pas établi le principe de relativité comme rigoureusement et universellement vrai. Poincaré, au contraire, a obtenu une invariance parfaite des équations de l’électrodynamique, et il a formulé le « postulat de relativité », termes qu’il a été le premier à employer. »
Le rôle de l’éther

En 1889, Poincaré36 écrit, dans le sens de sa philosophie du conventionnalisme : « Peu nous importe si l'éther existe réellement ; c'est une question de métaphysicien ; ce qui compte pour nous, c'est que tout se déroule comme s'il existait, et que cette hypothèse est commode pour l’explication des apparences. Avons-nous d'ailleurs d'autres causes pour croire à l'existence d'objets matériels ? Ceci n'est qu'une hypothèse commode, et elle ne cessera d'exister jusqu'à ce qu'un jour l'éther soit rejeté comme inutile. »

En 1901, il conteste aussi l'existence d'un espace absolu ou d'un temps absolu37 :
« 1 – Il n'y a pas d'espace absolu, et nous ne concevons que des mouvements relatifs ; cependant on parle des faits mécaniques souvent comme s'il y avait un espace absolu auquel on pouvait les rapporter.

2 – Il n'y a pas de temps absolu ; quand on dit que deux temps sont égaux, c'est une affirmation qui n'a aucun sens en soi, et que l'on ne peut obtenir que par convention.

3 – Nous n'avons non seulement aucune vision directe de l'égalité de deux temps, mais même pas celle de la simultanéité de deux événements qui ont lieu en des endroits différents ; j'ai exposé cela dans un exposé sous le titre : La mesure du temps. »

Poincaré continue cependant à utiliser le concept d'éther et justifie cette utilisation en 190031 par le fait qu'il faut expliquer où se trouve le rayon lumineux après qu'il a quitté sa source, et avant d'atteindre son destinataire. Car en mécanique, il faut pouvoir déterminer exactement un état à partir de l’état précédent. Pour préserver la simplicité ou la commodité des lois mécaniques de la nature, il faut un support matériel. Et bien qu'il souligne le caractère relatif et conventionnel de l'espace et du temps, il pense que la convention classique est plus « pratique », et il continue à distinguer entre le temps « vrai » et le temps « apparent ». Il écrit par exemple en 1912 sur la question de savoir s'il faut réellement changer les conventions habituelles sur l'espace et le temps38 : « Sommes-nous forcés à modifier nos conclusions ? Certes non ! nous avons accepté une convention parce qu'elle nous paraît commode, et dit que rien ne nous force à l'abandonner. Aujourd'hui, beaucoup de physiciens veulent adopter une nouvelle convention. Ce n'est pas qu'ils y soient contraints ; ils pensent que cette convention est plus commode ; c'est tout. Celui qui n'est pas de cet avis a tous les droits de rester avec l'ancienne, pour ne pas être dérangé dans ses conceptions. Je pense, entre nous soit dit, qu'on va le faire encore longtemps. »

Lorentz écrit aussi en 191339 : « Supposons qu'il y ait un éther ; alors parmi tous les systèmes x , y , z , t {\displaystyle x,y,z,t} x,y,z,t, l'un d'entre eux est distingué par le fait que les axes de coordonnées ainsi que l'horloge sont au repos dans l'éther. Si l'on relie avec cela l'idée (que je n'aimerais vraiment pas abandonner), que l'espace et le temps sont des choses totalement différentes, et qu'il existe un « temps vrai » (la simultanéité serait alors indépendante du lieu, ce qui correspond à notre idée que des vitesses infiniment grandes sont possibles), alors on voit facilement que ce temps vrai doit justement être indiqué par les horloges qui sont au repos dans l'éther. Si le principe de relativité avait une validité générale dans la nature, alors, on ne serait pas en état de dire si le système de référence utilisé maintenant est justement ce système privilégié. »
Le passage à la théorie de la relativité
Article détaillé : Histoire de la relativité restreinte.
Relativité restreinte
Albert Einstein en 1921. Extrait d'une photographie de Ferdinand Schmutzer.

Tandis que certaines explications liées à la théorie des électrons de Lorentz (par exemple que la matière consiste exclusivement d'électronsn 3, ou qu'il n'y ait dans la nature que des interactions électriques, ou les explications citées de la gravitation) sont clairement infirmées, de nombreux prédictions et résultats de la théorie sont équivalents à ceux de la relativité restreinte d'Albert Einstein (1905). Le principe de relativité et la constance de la vitesse de la lumière dans le vide peu importe le référentiel inertiel dans lequel se trouve l'observateur ont été aussi utilisés par Poincaré et Lorentz. Poincaré, le premier, puis Lorentz ont enseigné l'équivalence mathématique complète des systèmes de référence, et ont reconnu que des coordonnées d'espace et de temps réellement différentes sont mesurées. Ils rapportent les effets de la transformation de Lorentz à des interactions dynamiques avec l'éther, faisant une différence entre le temps « vrai » dans un système au repos dans l'éther et le temps « apparent » dans les systèmes en mouvement par rapport à lui, et ont évoqué l'éther jusque dans leurs derniers écritsn 4

Alors que la présentation par Einstein de la relativité restreinte est généralisée en 1907[réf. nécessaire] par Minkowski, dont l'espace-temps à quatre dimensions permet une interprétation très naturelle des rapports au sein de la théorie, les aspects fondamentaux de l'espace-temps à quatre dimensions ont déjà été anticipés par Poincaré, comme signalé ci-dessus. L'aspect naturel et utile de la représentation par Einstein et Minkowski contribuent à l'acceptation de la relativité restreinte et au désintérêt pour la théorie de l'éther de Lorentz. Certes, en 1913, Lorentz argumente qu'entre sa théorie de l'éther et le rejet d'un système de référence privilégié, il n'y a pas grande différence, et que c'est une question de goût de savoir à quelle théorie on se rattache39. Cependant, en 1907, Einstein critique le caractère ad hoc de l'hypothèse de contraction, uniquement introduite dans le but de « sauver » l'éther, alors qu'un éther introuvable serait un fondement insatisfaisant pour l'électrodynamique40. Minkowski désigne aussi en 1908 l'hypothèse de contraction dans le cadre de la théorie de Lorentz comme un « cadeau d'en-haut ».
Équivalence de la masse et de l'énergie

Comme Einstein (1905)41 l'a déduit du principe de relativité, il se produit réellement une inertie de l'énergie selon E / c 2 {\displaystyle E/c^{2}} E/c^{2}, ou plus exactement, que le rayonnement électromagnétique peut transporter de l'inertie d'un corps à l'autre. Mais contrairement à Poincaré, Einstein découvre que la matière, dans l'émission, perd une masse de E / c 2 {\displaystyle E/c^{2}} E / c^2 – c'est-à-dire que de l'énergie stockée dans la matière et correspondant à une certaine masse, peut être échangée avec une énergie électromagnétique selon E = m c 2 {\displaystyle E=mc^{2}} E = mc^2, d'où provient une réelle équivalence de la masse et de l'énergie. Le paradoxe du rayonnement de Poincaré peut être résolu assez facilement avec cette équivalence. Si l'on suppose que la source de lumière perd de la masse selon E / c 2 {\displaystyle E/c^{2}} E / c^2, la contradiction disparaît sans avoir à supposer quelque force d'équilibre dans l'éther42.

Comme Poincaré, Einstein peut montrer en 1906 que le théorème de le conservation du mouvement du centre de gravité reste valable même dans des considérations électrodynamiques, si l'inertie de l'énergie (électromagnétique) est supposée. Ici il ne faut pas, comme chez Poincaré, introduire des masses fictives, mais il suffit de montrer comment l'émission et l'absorption d'énergie conduit au transport de l'inertie, si bien qu'aucun mouvement perpétuel ne peut se produire. Et là, il renvoie au travail de Poincaré, et estime son contenu comme formellement largement en accord avec son propre texte. Einstein écrit dans son introduction43 : « Bien que les considérations formelles simples qu'il faut faire pour démontrer cette affirmation aient déjà pour l'essentiel été contenues dans un travail de H. Poincaré, pour la clarté, je ne m'appuierai pas sur ce travail. »

De même avec la proposition d'Einstein, on peut résoudre la contradiction évoquée par Poincaré entre le théorème de conservation de la masse et le principe de réaction, parce que le théorème de conservation de la masse devient maintenant un cas particulier du théorème de conservation de l'énergie.
Théorie de la relativité générale

Selon la théorie de la relativité générale développée par Einstein, qui rend superflues les explications de la gravitation par Lorentz et Poincaré, une incorporation de la gravitation dans le principe de relativité conduit à ce que la transformation de Lorentz et la constance de la vitesse de la lumière ne peuvent plus être définies et validées que localement. Einstein dit dans un exposé (1920) que, dans le cadre de la relativité générale, on ne peut pas concevoir l'espace sans potentiel gravitationnel, et ainsi il attribue des qualités physiques à l'espace lui-même. Ainsi, on pourrait parler d'un « éther gravitationnel » dans le sens de l'« éther de la relativité générale ». Il écrit44 :

« La nouveauté de principe de l'éther de la relativité générale par rapport à l'éther de Lorentz consiste en ce que l'état du premier est défini en chaque point par des rapports avec la matière et avec les états de l'éther aux points voisins, sous forme d'équations différentielles, tandis que l'état de l'éther de Lorentz en l'absence de champs électromagnétiques n'est déterminé par rien à part lui-même, et il est partout le même. L'éther de la relativité générale se transforme en pensée dans celui de Lorentz, si l'on remplace par des constantes les fonctions d'espace qui le décrivent, en ne tenant pas compte des causes à l'origine de son état. On peut aussi dire que l'éther de la relativité générale provient de celui de Lorentz par relativisation. »

Antériorités

Il y a des spéculations selon lesquelles la relativité restreinte est l'œuvre de Henri Poincaré et de Hendrik Lorentz, et non d'Albert Einstein. Elles ne sont pas fondées car les deux théories de Lorentz-Poincaré et d'Einstein ne sont pas équivalentes. Pour en savoir plus, lire Histoire de la relativité restreinte et Critiques de la théorie de la relativité.
Nouveaux développements
Néo-Lorentzianisme

Bien que l'idée d'un système de référence privilégié soit majoritairement rejetée parmi les spécialistes, certains modèles « lorentziens » ou « néo-lorentziens » (en anglais : « neo-lorentzian relativity ») ont été mis au point. Ces théories ont été avant tout défendues par Herbert Eugene Ives et Geoffrey Builder dans les années 1950, puis dans les décennies suivantes par Simon Jacques Prokhovnik45. En accord avec la théorie initiale de Lorentz, il est supposé un éther au repos, la vitesse de la lumière n'étant constante que dans ce système de référence, et devrait donc dépendre de la direction dans les systèmes inertiels en mouvement. Si l'on ajoute à cette dépendance de la direction l'effet d'une contraction des longueurs, il s'ensuit aussi l'existence d'une dilatation du temps. Il n'est donc pas possible, dans la mesure où d'autres paramètres de la théorie ne sont pas changés), d'établir expérimentalement l'anisotropie de la vitesse de la lumière. Des expériences, comme celles du physicien bulgare Stefan Marinov (en), censées confirmer cette dépendance de la direction, ont été jugées par les spécialistes comme inutilisables46.

Helmut Günther a aussi mis au point en 1996 un modèle lorentzien d'éther universel47. Celui-ci se fonde sur le fait que des effets « quasi-relativistes » comme la contraction des longueurs dans les déformations plastiques ou les dislocations dans les structures cristallines, ou encore dans les chaînes de pendules ont été mises en rapport avec des solitons. Ceci est dû au fait qu'à la base de ces phénomènes, il y a une équation de sinus-Gordon qui est invariante de Lorentz48. D'autres modèles lorentziens sont discutés dans Brandes et al49.

Cependant, tous ces modèles n'ont qu'à peine été discutés par les spécialistes, car on ne peut accorder que peu de probabilité à une théorie dans laquelle, par une sorte de conjuration, les effets de l’éther ne sont pas observables en pratique50,51.
Article connexe : Critiques de la théorie de la relativité : L'éther et l'espace absolu.
Théories tests de la relativité restreinte

Quelques théories tests de la relativité restreinte (en), destinées à mesurer de possibles écarts à l'invariance de Lorentz, comprennent la théorie de l'éther de Lorentz comme cas limite. Jusqu'en 2005, les mesures de précision ont complètement confirmé la validité de l’invariance de Lorentz52.
Notes et références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Lorentzsche Äthertheorie » (voir la liste des auteurs).

Notes

↑ Dans la relativité restreinte, la contraction des longueurs et la dilatation des temps sont en revanche une conséquence des propriétés de l'espace-temps, et non des étalons et des horloges matériels. La symétrie de ces effets est conséquence de l'égalité entre observateurs, qui est à la base du principe de relativité de la théorie. Toutes les grandeurs de la théorie sont accessibles expérimentalement.
↑ Le problème de la formulation par Poincaré est l'utilisation de grandeurs complexes, introduites par le facteur imaginaire pur − 1 {\displaystyle {\sqrt {-1}}} \sqrt{-1} dans la coordonnée de temps. Minkowski résoudra ce problème en utilisant un espace pseudo-euclidien entièrement réel[réf. nécessaire], formulation universellement adoptée actuellement.
↑ Le noyau atomique n'a été découvert qu'en 1911 par Rutherford. On ne saurait donc reprocher à Lorentz ou Poincaré de ne considérer que les électrons
↑ Einstein revient à l'éther dès 1916 et s'y tient jusqu'à sa mort en 1955.

Références

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Bibliographie

Pour une liste plus exhaustive, voir la bibliographie dans Histoire de la relativité restreinte.
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(en) Edmund Taylor Whittaker, A History of the theories of aether and electricity Vol. 1: The classical theories, London, Nelson, 1951, 2e éd.

Sources récentes

(en) S. J. Prokhovnik, « Neo-Lorentzian relativity », Journal of the Australian Mathematical Society, vol. 9, no 2,‎ 1965, p. 273-284

(en) S. J. Prokhovnik, « The empty ghosts of Michelson and Morley: A critique of the Marinov coupled-mirrors experiment », Foundations of Physics, vol. 9,‎ 1979, p. 883-896

(de) Brandes et al., Die Einsteinsche und lorentzianische Interpretation der speziellen und allgemeinen Relativitätstheorie, VRI, 1997 (ISBN 3-930879-05-0)

(de) M. Dietrich, H.-J. Patt, « Wellenmaschine zur Demonstration und Messung harmonischer und anharmonischer Wellenphänomene (Solitonen) », dans V. Nordmeier (Münster), Didaktik der Physik, Frühjahrstagung Bremen 2001, DPG-Electr.-Media-CD, 2001 (ISBN 3-931253-87-2, lire en ligne [archive])

(de) H. Günther, Grenzgeschwindigkeiten und ihre Paradoxa, Stuttgart–Leipzig, B.G. Teubner, 1996 (ISBN 3-8154-3029-1)

(en) R. Mansouri et R.U. Sexl, « A test theory of special relativity. I: Simultaneity and clock synchronization », General. Relat. Gravit., vol. 8, no 7,‎ 1977, p. 497–513

(de) Werner Bernhard Sendker, Die so unterschiedlichen Theorien von Raum und Zeit. Der transzendentale Idealismus Kants im Verhältnis zur Relativitätstheorie Einsteins, Osnabrück, 2000 (ISBN 3-934366-33-3)

(en) Peter Wolf et al., « Recent Experimental Tests of Special Relativity », dans Springer Lecture Notes, "Special Relativity - Will it survive the next 100 years ?", Potsdam, 2005 (lire en ligne [archive]) et (en) Holger Mueller et et al., « Relativity tests by complementary rotating Michelson-Morley experiments », Phys.Rev.Lett., vol. 99,‎ 2007, p. 050401 (DOI 10.1103/PhysRevLett.99.050401, lire en ligne [archive])

Liens externes

(de) Klaus Kassner, « Die Lorentzsche Äthertheorie » [archive] (consulté le 17 janvier 2013)
Mathpages
(en) « Who Invented Relativity? » [archive] (consulté le 17 janvier 2013)
(en) « Poincaré Contemplates Copernicus » [archive] (consulté le 17 janvier 2013)
(en) « Whittaker and the Aether » [archive] (consulté le 17 janvier 2013)
(en) « Another Derivation of Mass-Energy Equivalence » [archive] (consulté le 17 janvier 2013)
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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:53

Relativité
galiléenne Théorie du repos absolu · Principe de Copernic · Référentiel galiléen · Transformations de Galilée · Vitesse relative
restreinte
Base Principe de relativité · Relativité restreinte
Fondements Équations de Maxwell · Rapidité · Référentiel · Vitesse de la lumière
Formulations Relativité galiléenne · Transformations de Galilée · Transformations de Lorentz
Conséquences Contraction des longueurs · Dilatation du temps · Disque relativiste (en) · E=mc2 · Effet Doppler relativiste · Masse relativiste · Précession de Thomas · Simultanéité
Espace temps Biquaternion · Cône de lumière · Diagramme de Minkowski · Espace-temps · Ligne d'univers
générale
Base Introduction à la relativité générale · Mathématiques de la relativité générale
Concepts Diagramme de Minkowski · Géométrie riemannienne · Ligne d'univers · Principe de Copernic · Principe d'équivalence · Théorie du repos absolu · Référentiel galiléen · Relativité générale · Transformations de Galilée · Vitesse relative
Phénomène Effet Lense-Thirring · Horizon · Lentille gravitationnelle · Paradoxe des jumeaux · Paradoxe du train · Petites expériences de pensée · Précession géodétique · Problème à N corps · Onde gravitationnelle · Singularité
Équations Approximation des champs faibles · Équation d'Einstein · Équation de Hamilton–Jacobi–Einstein (en) · Équations de Friedmann · Formalisme ADM · Formalisme BSSN (en) · Théorie PPN
Autres Théories Théorie de Kaluza-Klein · Principe de Mach · Théorie de Brans–Dicke (en)
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Personnalités Ehlers · Einstein · Galilée · Hilbert · Lorentz · Mach · Michelson · Poincaré · Voigt
Histoire de la physique Article de qualité Histoire de la relativité restreinte · Histoire de la relativité générale · Controverse sur la paternité de la relativité · Bon article Critiques de la théorie de la relativité · Expérience de Michelson-Morley · Expérience d’Ives-Stilwell · Éther · Tests de la relativité restreinte · Théorie de l'éther de Lorentz

----------------------------------------------------------

Temps
Concepts clés

Passé (histoire) Présent Instant Futur Futurologie Chronologie du futur lointain Éternité

Prague Astronomical Clock animated slow.gif
Mesures et normes
Chronométrie

TU UTC TAI Unité de temps Temps de Planck Seconde Minute Heure Jour Semaine Mois Année Décennie Siècle Millénaire Année tropique Année sidérale

Système d'unités

Fuseau horaire Système horaire sur 12 heures Système horaire sur 24 heures Heure d'été Temps solaire Temps sidéral Temps décimal Temps hexadécimal

Calendriers

Calendrier par civilisation Grégorien Julien Hébreu Musulman Lunaire Maya Intercalation Seconde intercalaire Année bissextile

Horloges

Horlogerie Histoire de la mesure du temps Principaux types
Astrarium atomique marine solaire montre clepsydre

Chronologie et histoire

Frise chronologique Époque historique

Religion et mythologie

Temps du rêve Prophétie Immortalité Heures

Philosophie du temps

Présentisme et éternalisme Causalité Éternel retour Éternalisme Présentisme

Expériences humaines et utilisation du temps

Exercice fiscal Procrastination Base de données temporelle Court terme Long terme Gestion du temps Perception du temps Valeur temps de l'argent Pointeuse Temps de travail

Temps en
Géologie

Temps géologiques
âge chron éon époque ère période échelle des temps géologiques lunaires échelle des temps géologiques martiens Géochronologie

Physique

Flèche du temps Chronon Temps imaginaire Ère de Planck Temps propre Espace-temps Théorie de la relativité Dilatation du temps Domaine temporel Symétrie T

D'autres domaines

Chronobiologie Rythme circadien Datation Espace-temps géographique

Sujets en lien

Carpe diem Heure (direction) Espace Tempus fugit Capsule temporelle Complexité en temps Voyage dans le temps

---------------------------------------------------------

Anthroponymie
Noms personnels

Prénom Prénom usuel Deuxième prénom Prénom composé Postnom Nécronyme Prénom romain

Noms

Noms de famille Nom de naissance Nom de jeune fille Nom marital ou nom d'épouse Nom d'alliance Patronyme Nom patronymique Nom matronymique ou matronyme Particule Homonyme Homographe Homophone Éponyme Aptonyme Nomen

Surnoms

Surnom hypocoristique‎ Diminutif Sobriquet Cognomen

Noms inventés

Nom d'usage Nom de convenance Cryptonyme Pseudonyme Pseudonyme hétéronyme Nom de plume Nom de scène Nom de guerre Nom de résistance Nom de clandestinité Nom de code Nom en religion Nom de ring Apodo Blase Nom de convention ou nom de commodité Nom de règne Hagionyme Mononyme Pantonyme Rétronyme

Autres

Famille‎ Maison‎ Anonyme‎ Signature‎ Initiales Chiffres

et pour conclure

Nature de l'existence des objets
Article détaillé : Idéalisme (philosophie).
Existence du passé

"Le passé n'existe que par les traces qu'il a laissées dans le présent" (Paul Valéry)

La symphonie oubliée

On sait que, vers la fin de sa vie, Mozart a écrit une symphonie qui n'a jamais été jouée et dont le manuscrit a été perdu. Cette symphonie existe-elle encore aujourd'hui "quelque part", ou est-elle néant absolu ?
L'existence en logique

Le concept d'existence a connu un renouvellement important grâce aux développements de la logique mathématique avec Frege que Russell a ensuite repris et développé dans un célèbre article On Denoting. Le grand apport de Frege est l'introduction d'un nouveau quantificateur en logique, ∃.

Pour Frege affirmer l'existence d'un objet ne consiste pas à lui attribuer une nouvelle qualité ou prédicat. La phrase « il existe une montagne d'or » ne signifie pas qu'on doive attribuer deux qualités à cette montagne a) qu'elle est en or et b) qu'elle existe. Dire d'un objet qu'il existe n'est donc nullement une prédication selon Frege mais revient à affirmer que l'ensemble des objets qualifiés de « montagne d'or » n'est pas vide.
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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 29 Déc à 3:54

Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
https://leclandesmouettes.1fr1.net/t41-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier

Profils des Juges du Secourisme et
la république de l'Olivier.

Chére Minouska, Féline de Pierre et Yvette et toutes les bonnes volonté(e)s

Je regarde le temps différemment après la mort de Athéna la chatte Bleue.
De longues années à voyager; à travailler et à écrire... Tel un Spartiate, je me suis emprunt à une apogée sur la compréhension du monde qui m'entourai de ses richesses; J' y ai rencontré des lueurs, des affronts et des forces.

Je regarde celle qui a su réveiller la force de réveiller ces écrits que j'ai voulu sauvegarder par le fait que après
tout, aide toi et le ciel te répondra: Et je dois dire que ma volonté fut exaucer... Alors je regarde Minouska, une chatte qui a recueilli mon cœur en lambeau lors de la guerre ou intifada, si vous préférez:

Le Juge Suprême de la république de l'Olivier est un personnage
qui doit s'informer et accueillir la Parole de l'un et de l'Autre. Il se doit d'écrire des vers, des proverbes, des espoirs, des fables car notre peuple aime cela: Ni fouet, ni chaines ! être sérieux devant les nuages gris !
Car l'arbre peur garantir notre fraternité et la justice de l'eau propager la diversités des écritures des forets donc vers la connaissance et Yahvé... La République est le pilier de l’Âme dans le sens où il s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première du Juge Suprême de la République de l'olivier.

Dans la vallée du Nil à la plaine des cèdres; le juge suprême doit présenter ses hontes et ses espoirs... je vous fait part de mon expérience... Nuls réponses dans un premiers temps ne se fit entendre alors j'envoyai des mouettes, des chouettes et des canaris sous forme de lettre tel un oiseau qui apprends son premier envol.

Alors sous forme de mirage pour certains et pour d'autres, cela s'appelle un message. Je me fis ce constat et que la volonté en soit ainsi si il ne veulent pas entendre;

"Propage la Connaissance des serments car ce sont les hommes qui s'entretuent par leur entreprise, leur volonté et leur désir! Car certains vomissent sur la fraternité voilà un maillon de haine du trois en un délivré par le vieux coq... Rétablit l'apprentissage de l'Espérance sur l'apprentissage de marcher ! La canne de l'age n'est pas un spectre; elle est une source d'eau ! Tu apprendra à entendre ta douleur devant la faim ! Nous sommes des étapes et en cela cherche le fait d'exister ! La République est le pilier de l’Âme dans le sens où elle s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première !

Ecrit de
TAY
La chouette Effraie.

_________________
Kounak le chat....
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MessageSujet: Re: Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca   Crise Financière, Wall Street, Solution par TAY et Y'becca - Page 2 EmptyJeu 12 Jan à 9:03

Le référendum est une institution et en cela, il n'est jamais dit que le principe du Referendum est une forme d'émancipation envers les autorités publiques... Le Referendum est la manière la plus noble auquel une loi peut être établi: Pourtant, un jour, Louis Napoléon utilisa cette manière du suffrage universel direct qui marqua les esprits... Le Peuple ne peut pourtant nier le rôle évident que représente le referendum dans le principe civique et morale de "l'individue et de l'individu" dans le terme de Démocratie... Ce principe pourtant, peut être juste consultatif mais il permet ainsi à l'individu de se mettre en situation auquel se retrouve exposer les élu"e"s... Certains voient dans le referendum une forme de combat de coq ou de boxe, en tout cas, à l'image d'un vote électif, il est un aspect fondamentale d'une cohésion morale auquel la démocratie doit faire face: Il surpasse l'aspect de l'état et sans le remettre en cause, il est capable de pointer certaines choses de la vie quotidienne. Dans certains pays, il y a l'aspect de pétition qui peuvent être soumise au suffrage universel indirect... Le suffrage universel direct auquel appartient le Référendum est un aspect essentiel du caractère humain auquel un peuple veut s'adresse envers ses nouvelles générations... Le fait de débattre est un outil essentiel en terme de communication et pourtant dans certains cas, la question du Référendum relève de l'intérêt de l'état régalien, c'est en cela que certains hésitent sur son aspect même mais il montre l'aspect même de l'interlocuteur qui propose le sujet de la question. Le référendum est une loi d'utopie qui pourtant montre l'aspect réel de l'individu dans la société: En cela, j'accorde une importance réelle dans la constitution de Y'becca et des Républiques d'Israël et de la Palestine ainsi que dans toutes les Nations Morales et Physiques pour une reconnaissance morale et intellectuel dans le référendum: Son vote est lié malheureusement à des disputes entre des élu"e"s du Suffrage universel indirect... Toutefois, tout comme le vote direct du parlement et tout vote indirect du parlement, le référendum ne peut être organiser pour un Conflits d’intérêts et en cela, c'est au pouvoir judiciaire et à ses membres qu'il soit public et privé tout en maintenant et mettant l'aspect du service public militaire et civil dans la lutte contre les Conflits d’intérêts qui pourrait s'ingérer dans la teneur du débat et du vote: L'aspect du Général, de la société et l'individu doit être soulever en soulevant toutes les égalités et inégalités que peuvent engendrer le référendum... Certains peuvent s'amuser à créer de lois et des référendum pour des Conflits d’intérêts, pour créer des désordres et par gloire personnel... Cela n'est pas dans l'intérêt de l'harmonie sereine auquel nous devons être en ces situations profondes de changement de climat: "De jour en jour; le petit Nuage de Magellan et La Galaxie d'Andromède évolue depuis µ Êta Careme" s'écrie Nagaliew la mouette aux yeux verts..."
L'aspect du référendum est un droit de cité et de navire dans les prochains siècles à venir; et le juge suprême de la république de l'olivier s'y engage et dans des situations d'urgence, notre professionnalisme institué par la philosophie et la prudence du référendum nous permettra d'avoir l'anticipation sur le danger qu'il soit matérielle, morale et naturelle, ils peuvent être distinct ou englobé, Le référendum et ses principes il est un aspect fondamentale d'une cohésion morale auquel la démocratie, une armée ou un navire doit faire face... Le Laïc et l'Eternel devant la démocratie et la Nature. Conflits d’intérêts... Le clans des mouettes et la cinquième république devant l'adversité des peurs et des intérêts... Nous sommes prêt à faire face à l'avenir... La République de l'Olivier...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie
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