Le clans des mouettes
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Le clans des mouettes

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 Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea.

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yanis la chouette




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Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea. Empty
MessageSujet: Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea.   Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea. EmptySam 16 Fév à 8:18

Sacagawea, née aux alentours de 1788 en Idaho et morte en 1812 au Dakota du Sud à l'âge de 24 ans environ, est une Amérindienne issue de la tribu des Shoshones. Les mystères qui l'entourent sont si nombreux que même son nom demeure incertain : Sacagawea, Sacajawea ou encore Sakakawea (« femme oiseau » en Hidatsa.

On ne connaît que très peu sa vie avant l'expédition Lewis et Clark à laquelle elle a pris part, et ce qu'elle en a dit à ces derniers. On sait qu'elle est enlevée à l'âge de 12 ans par les Hidatsas (Gros Ventres ou Big Bellies) avec qui elle vit assez peu de temps puisqu'elle aurait été gagnée à un jeu de hasard ( Ce fait n'est désormais plus considéré comme recevable par les historiens2. (en) April R. Summitt, Sacagawea: A Biography, Greenwood Press, 30 juillet 2008 (ISBN 978-0-313-34628-6, ASIN B01FIWP0ZE). ) par Toussaint Charbonneaub, un trappeur canadien-français qui l'épouse. Elle devient à l'âge de 16 ans l'interprète et la guide de l'expédition de Lewis et Clark.

An excerpt from King Crimson's forthcoming album - "Radical Action to Unseat the Hold of Monkey Mind"...
https://www.youtube.com/watch?v=eOdk015mLEo

Le mythe Sacagawea
Tout comme Malinche (Mexique) et Pocahontas, Sacagawea fait partie de ces femmes qui ont marqué l'Histoire du continent américain et qui sont à l'origine de nombreux mythes.

La présence et le rôle joué par Sacagawea lors de l'expédition de Lewis et Clark ont contribué à l'acceptation de la part des nouveaux arrivants européens des connaissances et de l'utilité des populations indiennes, et en particulier de celles des femmes.

Elle devient d'ailleurs un modèle dans le courant du xxe siècle pour les femmes engagées pour leurs droits. Sacagawea est élevée au rang d'héroïne de la nation, si bien qu'elle est même associée au concept de destinée manifeste.

La vie de Sacagawea auprès des Lemhi Shoshones
On peut tenter de reconstituer une partie de la vie de Sacagawea à travers la culture shoshone, tribu amérindienne à laquelle elle appartient. Les femmes des tribus amérindiennes sont, quoique considérées inférieures aux hommes, respectées, notamment en raison de leur rôle reproducteur. Ce sont aussi elles qui s'occupent de conserver la nourriture et de construire les habitations. Elles participent également aux discussions entre communautés et sont en cela de véritables diplomates. Sacagawea a sans doute été influencée par ces codes lors de sa rencontre avec Lewis et Clark.

A l'âge de 12 ans, alors que son peuple voyage à l'est de son lieu d'implantation, elle est capturée à la suite d'une attaque perpétrée par le peuple Hidatsa. Elle est alors intégrée par adoption selon les coutumes hidatsa et devait se charger comme les autres femmes de l'agriculture.

C'est entre 1799 et 1803 que Toussaint Charbonneau l'épouse ; elle est sans doute échangée contre des denrées, selon la pratique.

Elle donne naissance à son premier enfant vers 16 ans : Jean-Baptiste Charbonneau3.

L'expédition de Lewis et Clark
L'expédition, qui dure deux ans de 1804 à 1806, est un projet du président Thomas Jefferson qui s'intéresse particulièrement aux régions de l'Ouest. L'expédition de Lewis et Clark s'inscrit dans cette volonté de mieux connaître le territoire américain et ses habitants.

L'expédition débute au niveau de la rivière Missouri, non loin des villages Mandan. C'est à Fort Mandan, construit par les deux explorateurs et qui sert de point de départ vers les montagnes Rocheuses, que Sacagawea rencontre l'expédition de Lewis et Clark. En effet, elle habite avec Charbonneau dans un village mandan, Charbonneau qui est choisi pour être l'interprète de l'expédition. Rien ne nous explique pourquoi elle est choisie pour partir avec Lewis et Clark plutôt qu'une autre femme. En décembre 1804, peu avant le départ de l'expédition, Lewis écrit :

« Un Français du nom de Chabonah (Charbonneau), qui sait parler la langue des gros ventres (big belly) est venu nous voir, il voulait être incorporé et nous informait que ses deux squaws étaient des indiennes snakes Shoshones, nous l'avons engagé pour qu'il vienne avec nous et en prenant une de ses femmes afin qu'elle traduise le shoshone. »


Détail de Lewis & Clark at Three Forks, peint par Edgar Samuel Paxson.
La connaissance de Sacagawea sur les peuples et les milieux et les climats traversés assure pour une grande partie le succès de l’expédition qui voit pour la première fois l'océan Pacifique en décembre 18054. C'est à ce moment-là que Fort Clatsop est fondé. Elle sauve au moins par deux fois l'expédition d'un échec : lorsqu'elle évite la perte de vivres et de documents dans des rapides et lorsqu'elle contribue à communiquer avec les Shoshones quand l'expédition entre en contact avec eux en août 1805, tribu au départ hostile à leur passage dont le chef n'est autre que son frère Cameahwait. Alors qu'elle aurait pu rester avec lui et son peuple, elle décide de continuer avec l'expédition.

Son exploit est d’autant plus méritoire qu’elle accouche d'un fils, Jean-Baptiste dit « Pompy », juste avant ou pendant l'expédition ; elle a donc dû s'occuper d'un nouveau-né pendant tout le temps de sa traversée, sachant que la mortalité infantile atteint des taux élevés à cette époque.

Sa place au sein de l'équipe d'explorateurs n'est pas bien connue, de même que le comportement de son époux envers elle. Cependant, il est vraisemblable que certains hommes vendaient à leurs compagnons des nuits avec leur propre épouse, en échange de denrées, comme du tabac par exemple. C'est ce que montrent les carnets d'expédition du sergent Patrick Gass. Aucun trouble n'est référencé sur les carnets tenus par les membres de l'expédition5.

Fin de vie et mort
Après le retour de l'expédition, Charbonneau et Sacagawea décident de rejoindre Clark en 1809 à Saint-Louis dans le Missouri, car ce dernier leur propose la prise en charge de l'éducation de leur fils Jean-Baptiste. Néanmoins en 1811, les deux époux repartent, laissant leur fils à Saint-Louis.

Sacagawea donne naissance en 1812 à un deuxième enfant, Lizette. Et à nouveau elle accompagne Charbonneau dans une autre expédition, commerciale cette fois. Ce sont les journaux de bord de ce deuxième voyage qui font état de la fin de vie de Sacagawea ; Luttig, auteur de ces textes et homme d'affaires, précise : « cette nuit la femme de Charbonneau, une squaw shoshone, est morte d'une fièvre putride ». Ces documents montrent qu'elle meurt en 1812 à Fort Manuel Lisa (en).

En mémoire

Pièce de « un dollar Sacagawea » :
* avers : Sacagawea portant son fils Jean-Baptiste Charbonneau sur le dos ;
* revers : pygargue à tête blanche (« l'aigle » américain) en vol.
Ont été nommés en son honneur :

le lac Sakakawea, créé en 1956 dans le Dakota du Nord ;
la Sacagawea River, une rivière du Montana ;
l’USS Sacagawea, nom porté par plusieurs navires de l'United States Navy ;
l'astéroïde (2822) Sacajawea ;
une pièce d'un dollar, frappée depuis l'an 2000 et où figurent son portrait et celui de son fils.
Dans la culture populaire
Son personnage joue un rôle important dans le film La Nuit au musée (2006) dans lequel les statues de cire du Muséum américain d'histoire naturelle s'animent la nuit venue. Elle apparaît aussi dans La Nuit au musée 2 (2009) et La Nuit au musée 3 (2015).
Son personnage est repris dans l'épisode En Marge de l'histoire des Simpson, jouée par Lisa Simpson (saison 15, épisode 11).
Elle est évoquée dans la chanson Black Man de Stevie Wonder.
Son personnage joue un rôle important dans Le Chant du Grand Nord, roman en deux tomes de Nicolas Vanier.
Son histoire est racontée dans Sacajawa d'Anna Lee Waldo et Le Courage de Sacajawea de Sophie Humann.
En 2010, la pianiste et compositrice italienne Alessandra Celletti publie Sketches of Sacagawea (cd et livre) pour le label Al-kemi Lab9.
Du 24 au 29 mai 2018, le jeu de simulation en ligne Forge of Empire lui consacre un évènement et une série de quêtes historiques, à l'issue desquels on peut gagner un bâtiment spécial : la Ménagerie.

Hommage.
Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
Elle est l'une des 39 femmes à la table de l'installation de l'artiste féministe Judy Chicago The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Cette installation se présente sous la forme d'une table en triangle, de 13 convives par côté, chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique8.

↑ (en) « The Dinner Party by Judy Chicago » [archive], sur brooklynmuseum.org (consulté le 14 septembre 2013).
↑ « Alessandra Celletti : “Sketches of Sacagawea” (2010, Al-Kemi Lab) » [archive], sur distorsioni-it.blogspot.it (consulté le 24 décembre 2017).

NAGALÏÉW...
TRÈS BELLE NOUVELLE PHOTO POUR LA POURSUITE DE L'ACTE I ET LA REVENDICATION D'ÉTHIQUE SUR LA POUSSIÈRE CAR LE PRINCIPE DE NATURE EST DE RESSENTIR LES ASPECTS DE FORCES ET DE FRAGILITÉ DU YELLOWSTONE :
LE CRI DU LOUP ET LE SOUPIR DE LA LUNE.
TAY

TÉMOIGNAGE DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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MessageSujet: Re: Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea.   Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea. EmptySam 16 Fév à 8:22

L'Amérique russe (en russe : Русская Америка) correspond aux possessions russes sur le continent américain, et organisées en colonie à partir de 1796. Ces territoires correspondent aujourd'hui à l'Alaska.

Historique
Au cours XVIIIe siècle, l'Empire russe entreprit plusieurs expéditions afin d'explorer la partie orientale de la Sibérie et de déterminer si une route passage du Nord-Est existait entre l'Asie et l'Amérique du Nord. La deuxième expédition du Kamtchatka notamment, mené par Vitus Béring permit la découverte de l'Alaska en 1741.

Néanmoins ce n'est qu'à la fin du siècle, en grande partie grâce à la Compagnie russe d'Amérique que la Russie pris pleinement possession du territoire et l'érigea en colonie.

En 1867, la Russie vendit sa colonie pour 7 200 000 $ aux États-Unis.

La colonisation russe de l'Amérique est la période durant laquelle l'Empire russe possédait des territoires en Amérique du Nord, principalement l'Alaska, avant la vente de cette dernière aux États-Unis en 1867 ; les marchands et trappeurs russes, dans le but de trouver des fourrures de loutres de mer, touchèrent également le nord de la Californie, entrant ainsi en compétition avec les Espagnols établis au sud.

Géographie
Limites territoriales
Les colonies russes d'Amérique comprenaient :

L'Alaska actuel (États-Unis, État d'Alaska), dont les limites territoriales n'ont été fixées que tardivement par le traité russo-britannique du 16 février 1825 (28 février 1825 dans le calendrier grégorien)1 (141° E jusqu’au mont Saint-Élie, puis la côte et les îles jusqu’à 54° 40’ N, la ligne de crête servant de frontière entre l'Alaska et la Colombie-Britannique)2.
Les îles Komandorski (Командорские острова, îles du Commandeur), toujours situées en Russie, au large de la Kamtchatka.
L'établissement de Fort Ross (1812-1841), actuellement dans l'État de Californie, États-Unis, et dont les limites avec la Nouvelle-Espagne puis le Mexique n'ont jamais été définies.
Au cours du xixe siècle, l'administration des colonies s'est aussi vu confier les îles Kouriles (Russie et Japon).
À cela il faut ajouter, pendant une courte période (1815-1817), Kauai (Hawaï). En 1815, le docteur Schäffer, entrepreneur russe, occupa l'île et négocia un traité de protection avec le chef de l'île Kaumualii (en), vassal du roi Kamehameha d'Hawaï. Mais Alexandre Ier refusa de ratifier ce traité3.
Ethnographie
Avant l'arrivée des Russes, et toujours aujourd'hui, le territoire des colonies était peuplé par les autochtones d'Alaska, répartis entre les groupes ethno-linguistiques suivants :

Groupe Eskimo-Aléoute

Aléoutes (îles Komandorski, îles Aléoutiennes et partie occidentale de la péninsule d'Unalaska, Alaska. Le peuplement des îles Pribilof ne s'effectuera que sur l'instigation des Russes). Désignation des groupes selon les îles ou groupes d'îles : Ounalachkintsi, Léssitsi4 (Fox)....
Esquimaux
Iñupiat (Côte nord-ouest et nord de l'Alaska, à partir du Norton Sound)
Yupiit (Yupiit de l'île Saint-Laurent, Yupiit centraux (côte orientale de l'Alaska, entre la Bristol Bay et le Norton Sound : Tatchigmioutes4, Kvikpaks4, Pachtoligmioutes4, Agoulmioutes4, Maguimioutes4, Kuskokwim ou Kouskokvimtsy4, Kiiataïgmioutes ou Kiatintsy4, Agolégmioutes4, Alutiiq - pl. Alutiit- ou Sugpiaq, Kadiaks4 dans la partie orientale de la péninsule d'Unalaska, Kodiaks dans la Kenai et Tchougatches4 de la baie du Prince-William du nord au sud)
Groupe des langues Na-Dené :

Athabasques, Sous-groupe des langues athapascanes (intérieur de l'Alaska)
Ahtnas (Atnakhtianes, Médovskié, Médovtsy4, rivière Copper ou медная)
Holikachuk
Han
Ingalik (Deg hit'an, Inkalites4)
Koyukon (Inkioulioukhliouates4)
Kutchin (Gwich'in)
Tanacross
Tanaina (Kénaïtsy4, golfe de Cook)
Tanana & Tuchtone (Koltchanes, Galtchanes4)
Verkhno Kuskokwim (Inkalikhliouates4)
Verkhno Tanana
Eyak (Ougalentsy4, région de Yakutat)
Tlingits (Koloches4, Panhandle)
Haïdas (Koloches4, sud de l'île du Prince-de-Galles)
Amérindiens proprement-dits

Pénutiens (?) : Miwoks de la côte Pacifique (environs de la baie Roumiantsev ou Bodega Bay)
Hokanes (?) : Pomos, principalement Kashaya (arrière-pays de Fort Ross)
Groupe Altaïque

Aïnous (îles Kouriles)
« Aléoutes »

Les Russes appelaient « Aléoutes » non seulement les Aléoutes proprement dits, mais aussi les habitants de Kodiak et des environs (Alutiiq et Yupiit). Cette confusion mena quelquefois les premiers ethnographes, travaillant sur les témoignages russes, à confondre us et coutumes des différents groupes ethniques rassemblés sous ce vocable.

Les Aléoutes proprement dits ont bien été étudiés par Ivan Véniaminov (Saint Innocent de Moscou) vers 1830-18405 et R.G. Liapounova6 dès les années 19607. Plusieurs publications U.S. ont également traité du sujet8.
Les Alutiiq (Sugpiaq): une des premières études sur les habitants de Kodiak et leurs us et coutumes nous a été donnée par l'officier de marine Gabriel Ivanovitch Davydov dans le deuxième tome de ses Deux voyages en Amérique9. Les publications en langue anglaise sur Kodiak sont nombreuses10. À noter que la plus belle collection de masques alutiit se trouve en France, au musée de Boulogne-sur-mer11.
Les Yupiit: les publications sur les Yupiit sont en général réparties dans plusieurs revues spécialisées. À noter cependant l'ouvrage d'Ann Fienup-Riordan Eskimo Essays12 et les Hummocks de Jean Malaurie13.
Les « Aléoutes » vivaient dans des huttes regroupées en villages, à demi-enterrées et couvertes de terre auxquelles on accédait par le trou de fumée pratiqué dans le haut à l'aide d'un tronc muni d'encoches, appelées ciqluaq en alutiiq et barabara par les Russes, utilisant pour cela le terme kamtchadal (itelmen) et usité encore aujourd'hui dans les Aléoutiennes. La plus ancienne représentation d'un barabara aléoute nous est donné par deux gravures illustrant le troisième voyage de James Cook14. Les villages yupiit, quant à eux, avaient en plus un kajim (qasgiq en alutiiq et aqumnavaq en kuskokwim), maison commune des hommes : « Après le coucher du soleil, ils se couchent tous, les hommes adultes dans le Kashim, les femmes, les enfants, les vieillards, les malades et les chamans dans leurs huttes. (…) Les fêtes populaires sont tenues dans le Kashim15. »
C'étaient des sociétés hiérarchisées, de type patriarcal avec des restes de matrilinéarité, un chef à leur tête. Le produit de la chasse ou de la pêche était en général partagé par la communauté.

Histoire
Alaska
Article détaillé : Amérique russe.

La bataille de Sitka (1804) a joué un rôle important dans l'histoire des Indiens Tlingits et dans la formation de l'Alaska russe. Le site de la bataille forme maintenant le Sitka National Historical Park (en), le plus vieux parc national de l'Alaska.
Après la découverte du nord de l'Alaska par Ivan Fedorov (en) en 1732, puis des îles Aléoutiennes, du sud de l'Alaska et des côtes nord-ouest de l'Amérique du Nord en 1741 durant l'exploration russe menée par Vitus Béring et Alekseï Tchirikov, il s'écoula 50 ans avant la création de la première colonie russe en Alaska en 1784 par Grigori Chelikhov. La Compagnie russe d'Amérique fut fondée en 1799 par Nikolaï Rezanov pour la chasse aux loutres de mer et la vente de leur fourrure. Le but était en effet d'effectuer la traite des fourrures, et des postes de traite ainsi que des comptoirs et des forts se répandirent alors assez vite tout le long de la côte du Pacifique, depuis le nord-ouest de l'Alaska jusqu'au nord de la Californie. Ce commerce des fourrures procura d'abord aux trappeurs russes (промышленники, promychlenniki) de bons profits, mais, très vite, la chasse aux fourrures engendra également une plus grande rareté des mammifères ainsi que la presque disparition des loutres de mer des eaux d'Alaska (ce qui fut une des causes de l'expansion vers le sud des Russes), et donc une perte de profits et de rentabilité.

La Compagnie russe d'Amérique ou plus exactement la Compagnie Russo-Américaine (Российско-американская компания, RAK) gérera les colonies russes d'Amérique (Alaska et Fort Ross en Californie, auxquelles on adjoindra les Kouriles) sous la tutelle du Ministère des Finances jusqu'à la vente de l'Alaska en 1867. À compter de 1818, le directeur général (главный начальник, gouverneur de fait mais titre auquel il n'avait pas droit car dépendant d'une société privée) sera un capitaine de 1er rang (capitaine de vaisseau) nommé pour cinq ans qui seront comptés pour son avancement. Outre leur rôle d'administrateurs des hommes et des biens, les directeurs généraux eurent à gérer les ressources naturelles: face à la raréfaction du gibier à fourrure à la suite de la sur-chasse des premières années, ils prirent des mesures conservatoires telles que limite d'âge du gibier, quotas, voire moratoires dans certaines zones, mesures fortement critiquées par les tenants pétersbourgeois du libéralisme.

Le 6 février 1839 un accord était signé à Hambourg avec la Compagnie de la Baie d'Hudson lui cédant à bail le sud de la Pan-handle (région de l'embouchure de la rivière Stikine dont la majorité du cours est situé en Colombie-Britannique). Bien que les colonies fussent rentables, les coûts de transport terrestre à travers la Sibérie orientale vers Khiatka (au sud d'Irkoutsk, à la frontière de la Chine, leur premier client) étaient exorbitants, le port de Canton ayant été resté fermé aux Russes pendant longtemps. Bien qu'avec la Compagnie de la Baie d'Hudson les colonies russes d'Amérique aient obtenu la neutralité en cas de conflit entre leurs pays respectifs, ces dernières eurent beaucoup à souffrir de la Guerre de Crimée, leurs navires étant capturés en haute mer par les Anglais ou les Français. Sous la pression des tenants du libéralisme économique, opposés au monopole de la Compagnie Russo-Américaine et les priorités de l'Empire se tournant vers l'Extrême-Orient (régions de l'Amour et de l'Oussouri), le gouvernement, après avoir approché la Compagnie de la Baie d'Hudson, se décida à vendre l'Alaska aux États-Unis à l'aube des années 1860. La vente fut reportée pour cause de Guerre de Sécession. À l'initiative du Secrétaire d'État William Seward, le Sénat des États-Unis approuva l'achat de l'Alaska à la Russie pour 7 200 000 dollars américains le 9 avril 1867. Le 9 octobre 1867, le drapeau tricolore frappé de l'aigle bicéphale était descendu et le Stars and Stripes hissé sur le Castle Hill de Sitka.

Dans les médias de la Russie actuelle, suivant ceux de l'ancienne Union soviétique, perdure la croyance, sans fondement juridique, que l'Alaska n'avait pas été vendue mais seulement louée pour un bail de 99 ou 150 ans et devait donc à terme être restituée à la Russie. Le traité de 1867 est cependant très clair sur la cession complète et définitive de la région. Cette spéculation peut sans doute être expliquée par le fait que, peu après la révolution de 1917 en Russie, tous les accords secrets internationaux signés par le Tsar ont été dénoncés par le nouveau gouvernement soviétique.

Une série de pièces commémoratives furent frappées par l’URSS en 1990-1991 à l'occasion du 250e anniversaire de la découverte de l'Amérique russe.

Au-delà de l'Alaska

Les territoires de chasses revendiqués par les Russes sur le continent américain au xixe siècle.
Les explorateurs et les colons russes continuèrent d'établir des postes avancés pour le commerce en Alaska, dans les îles Aléoutiennes et dans ce qui est aujourd'hui la Colombie-Britannique, l'État de Washington, l'Oregon et jusqu'au nord de la Californie, créant le Fort Ross, à 80 km au nord de San Francisco en 1812, poste abandonné en 1841.

Une cloche d'une cinquantaine de kilos fut retrouvée enterrée dans un bois près de la Mission San Fernando Rey de España (en) dans la Californie du Sud en 1920. Elle portait l'inscription russe : « En ce mois de janvier de l'année 1796, cette cloche fut apportée de l'île de Kodiak par sa sainteté l'Archimandrite Joseph, durant le séjour d'Alexandre Baranov ». Il est maintenant reconnu que cet objet d'art orthodoxe russe de Kodiak, a réellement fait le trajet vers les missions catholiques espagnoles du sud de la Californie, prouvant l'existence d'une diaspora russe sur l'ensemble de la côte pacifique nord-américaine et de ses contacts avec les Espagnols et les cultures indiennes locales.

À partir des années 1950, au moment du début de guerre froide entre les États-Unis et l'URSS, par patriotisme, par rejet de l'idéologie communiste, et surtout après 1959, de nombreux descendants de Russes et d'Ukrainiens ne se déclarèrent plus d'origine russe ou slave, dans les recensements, mais Américains ou autres. Aussi, après 1860, de nombreux descendants de colons russes et slaves devinrent protestants ou catholiques. Un faible nombre est resté orthodoxe de nos jours.

Organisation et administration des colonies
Calendrier
Outre le fait que les colonies russes d'Amérique utilisaient le Calendrier julien, la ligne de changement de date n'avait pas encore été fixée, les Russes traversant le détroit de Béring restaient au même jour qu'Irkoutsk et Okhotsk. Au xixe siècle, s'il y avait 12 jours d'écart entre Paris et Saint-Pétersbourg, il n'y en avait que 11 entre Fort Ross et la mission espagnole de San Francisco :

Paris : mardi 26 janvier 1836, 7:00 (au soleil)
Saint-Pétersbourg : mardi 14 janvier 1836, 9:00
Sitka & Fort Ross : mardi 14 janvier 1836, respectivement 22:10 & 22:40
San Francisco : lundi 25 janvier 1836, 22:40
Mexico : mardi 26 janvier 1836, 0:20
Comme s'en plaint George Simpson16, un navire britannique arrivant à Novo-Arkhangelsk (Sitka) un samedi ne peut décharger sa cargaison, aucune aide ne pouvant lui être apportée de la terre car c'est dimanche. Le lendemain, lundi à Novo-Arkhangelsk, c'est son équipage qui refuse de travailler car c'est dimanche.

Relations avec les autres puissances européennes
France
Les Français n'eurent pratiquement aucune relation avec les colonies russes d'Amérique, à l'exception de :

Jean-François de La Pérouse, qui en 1786-1787 longea les côtes de la Panhandle de l'Alaska et navigua dans le Pacifique nord. Il fut le premier à avoir des contacts avec les Tlingits (avant les Russes) et navigua suffisamment au nord pour qu'Otto von Kotzebue observe chez les autochtones de la côte est de la mer de Béring des haches en fer fleurdelysées.
Étienne Marchand qui navigua dans les eaux de l'Alaska et du Pacifique Nord en 1791-1792. C'est probablement son navire, le Solide, battant pour la première fois dans l'océan Pacifique le drapeau tricolore, que les membres de l'expédition Billings virent au Kamtchatka.
Camille de Roquefeuil, commandant Le Bordelais, qui mouilla en 1818 à Novo-Arkhangelsk et loua à Leonti Hagemeister un artel d'Aléoutes pour la chasse à la loutre de mer. Cet artel fut attaqué par les Tlingits et il ne dut son salut que d'avoir plongé dans la mer17.
Auguste Duhaut-Cilly voyagea en 1826 sur les côtes de Haute-Californie et d'Alaska et tenta de commercer avec les colonies russes18.
États-Unis
Bien que n'ayant aucune frontière commune avec les tout nouveaux États-Unis d'Amérique, les colonies russes ont eu vite affaire avec les « Bostoniens »19 venus chasser la loutre de mer dans les eaux dépendant de la colonie et commercer avec les populations locales, leur proposant, entre autres, alcool et armes à feu, et ceci au grand dam des Russes. Certains historiens, surtout soviétiques, suggérèrent que l'attaque et la destruction de la redoute Mikhaïlovskyi en juin 1802 avait été fomentée par les Bostoniens. Bien qu'il soit indéniable que deux Bostoniens aient participé à cet assaut, cela a été à titre privé ; aucune source, y compris tlingit, ne suggère un complot des États-Unis20. Au contraire, les relations entre la Compagnie Russo-Américaine et les États-Unis ont été excellentes.

Dès 1803, A.A. Baranov signait un contrat avec le capitaine Joseph O'Caine pour une expédition conjointe dans les eaux de Haute-Californie, usage qui se maintiendra jusqu'à la fondation de l'établissement de Fort Ross en 181221. En 1805 Baranov achètera à John D'Wolf non seulement toute sa cargaison, mais aussi son navire, la Juno qui sera un des acteurs non des moindres dans l'expansion russe dans le Pacifique22.
Le 5 avril 1824 (17 avril 1824 dans le calendrier grégorien), la Russie et les États-Unis signèrent un traité réglementant, entre autres, les activités bostoniennes dans les colonies23.
Lors de la guerre de Sécession, la Russie prit fait et cause pour l'Union (la Grande-Bretagne ayant un faible pour les Confédérés, sans qu'elle ne prît jamais position officiellement24) et apporta aide et secours aux baleiniers de l'Union victime du corsaire Savannah dans la mer de Béring.
C'est finalement aux États-Unis que la Russie vendra l'Alaska en 1867.
Empire britannique
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Nouvelle Espagne, puis Mexique
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Relations avec les populations autochtones
Les conflits avec les populations autochtones n'eurent pratiquement lieu qu'au moment des premiers contacts. Les premiers survinrent dès les années 1760, quand les Aléoutes résistèrent aux Russes qui essayaient d'occuper les îles Aléoutiennes. Après la fondation de la première colonie permanente d'Alaska, ce fut au tour des Na-Dénés Eyaks (en) et Tlingits de détruire les postes de Yakutat et de la redoute Mikhaïlovskiï (au Nord de Sitka), reprochant à la Compagnie russe d'Amérique et aux colonisateurs d'avoir empiété sur leur territoire. De 1802 à 1804, l'implantation russe en territoire tlingit fut tellement menacée que son existence devint très précaire. Mais le conflit, commencé en 1799, se termina finalement par la défaite des Tlingits en 1804 face à la marine et à une force d'expédition russe à la bataille de Sitka. Par la suite, il n'y eut plus de conflit majeur entre Russes et populations autochtones. Les seules victimes que les Russes eurent à déplorer ne furent que des victimes collatérales de conflits locaux, comme cela fut le cas lors de l'attaque athabasque de Nulato (1851) ou la guerre entre les kwan tlingits de Sitka et de Stikine (1852).

Le maxima des populations des colonies russes tourna autour de 40 000 personnes mais la quasi-totalité d'entre elles étaient des autochtones. L'organisation socio-ethnique des colonies peut se résumer en quatre catégories :

les Russes (Russes, Ukrainiens, Finnois, Tatares, Yakoutes et autre personnes issues des minorités ethniques de l'Empire) citoyens à part entière, généralement des employés de la Compagnie Russo-Américaine, des militaires et très peu de colons. Le nombre des Russes ne dépassa jamais 900 personnes vivant en Alaska (environ 540 hommes et 40 femmes de plus de 16 ans vers 1830, en comptant Fort Ross) ;
les Créoles, métis de Russes et de populations locales, principalement "Aléoutes" et Tlingits. Considérés comme citoyens à part entière, ils n'étaient cependant soumis à aucun impôt ou conscription et la Compagnie Russo-Américaine subvenait à leur éducation moyennant un temps de service. De nombreux Créoles firent de belles carrières dans la compagnie et la marine et certains accédèrent à la noblesse selon la Table des rangs. C'est la catégorie qui eut le plus à souffrir de la vente de l'Alaska aux États-Unis : de caste privilégiée (même par rapport à certains Russes), ils se virent déconsidérés en half-breeds par les Anglo-saxons. Si le nombre des hommes avoisinait celui des Russes, celui des femmes était à peu près égal aux premiers (environ 460 hommes et 480 femmes de plus de 16 ans vers 1830, en comptant Fort Ross);
les "Aléoutes" (Aléoutes et population Alutiiq de Kodiak et ses environs). Le statut des "Aléoutes" (Aléoutes et population Alutiiq de Kodiak et de ses environs) évolua dans le temps. Ils furent très tôt considérés comme sujets de l'Empire. Vers 1830, s'ils étaient tenus de servir contre rémunération la Compagnie Russo-Américaine, ils n'étaient soumis ni à l'iassak, ni à l'impôt, ni à la conscription.
les autres populations autochtones (Iñupiat, Yupiit, Athabasques pratiquant une des langues athapascanes, Eyaks (en), Tlingits, Haïdas...) étaient considérés comme des "alliés de la Russie" (союзные России) et n'étaient soumis à aucune obligation.
Si les "Aléoutes" ont été très tôt christianisés (les premiers ont été baptisés par les prommychlénniks et certains ont dû attendre quelques décennies avant de se voir confirmés par un prêtre de passage), les Tlingits ont été beaucoup plus rétifs. L'activité du clergé russe orthodoxe n'ayant pas diminué au lendemain de la vente de l'Alaska, ce n'est que dans les années 1880 que beaucoup se convertirent à l'orthodoxie. L'Église orthodoxe en Amérique a conservé les traces de ses activités depuis les premiers missionnaires russes. Les saints Germain de l'Alaska, Innocent de Moscou et Pierre l'Aléoute ont contribué à la création d'une forte communauté orthodoxe en Alaska.

otes & références
↑ Les dates sont données selon le calendrier grégorien en vigueur actuellement. La date selon le calendrier julien, en vigueur en Russie avant 1917, est donnée entre parenthèses.
↑ Accord reproduit chez (ru) Тихменев, П. : "Историческое обозрѣнiе образованiя Российско-американской компанiи", tome I, Saint-Pétersbourg, E. Weimar, 1861, Annexes p. 63
↑ (en) Pierce, Richard A.: "Russia's Hawaiian Adventure 1815-1817", Fairbanks, The Limestone Press, 1976
↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Ethnonymes provenant des sources russes, notamment Véniaminov et Wrangell (voir bibliographie)
↑ Veniaminov, I.: (ru) Записки объ островахъ Уналашкинскаго отдѣла, Saint-Pétersbourg, RAK, 1840[1] [archive]; (en) Notes on the Islands of the Unalashka District, Kingston, The Limestone Press, 1984
↑ (ru) Ляпунова, Роза Гавриловна: Алеуты: очерки этнической истории, Léningrad, Naouka, 1987[2] [archive]
↑ (en) Liapunova, R.G.: Essays on the ethnography of the Aleuts, Fairbanks, University of Alaska Press, 1991
↑ Parmi les plus récents, (en) Wilson F. & Richardson J.: The Aleutian Islands of Alaska, Fairbanks, University of Alaska Press, 2008
↑ (ru) Давыдов, Г.И.: Двукратное путешествiе въ Америку, Saint-Pétersbourg, Typographie de la Marine, 1812 [3] [archive] ; (en) Davydov, G.I.: Two Voyages to Russian America 1802-1807, Kingston, The Limestone Press, 1977; (de) Dawüdov, G.I.: Gawrila Iwanowitsch Dawüdov’s Nachrichten von der Insel Kad’jak in "Sammlung Russischer Geschichte", X. Band, Saint-Pétersbourg 1816[4] [archive]
↑ Parmi elles, (en) Crowell, A & Al.: Looking both ways - Heritage and Identity of the Alutiiq people, Fairbanks, University of Alaska Press, 2001
↑ Musée de Boulogne-sur-mer[5] [archive], (fr+en) Giinaquq - like a face, catalogue de l'exposition
↑ (en) Fienup-Riordan, Ann: Eskimo Essays, Rutgers, Rutgers University Press, 1994
↑ (fr) Malaurie, Jean : Hummocks tome II "Alaska, Tchoukotka sibérienne", Paris, Plon 1999
↑ "Natives of Oonalashka & their habitation" [6] [archive] & "Inside of a house, in Oonalashka" [7] [archive]
↑ (de)Wrangell, Ferdinand von: Statistische und ethnographische Nachrichten über die Russischen Besitzungen an der Nordwestküste von Amerika, Saint-Pétersbourg, Académie impériale des Sciences, 1839
↑ George Simpson, An overland journey round the world: during the years 1841 and 1842, Philadelphia, Lea and Blanchard, 1847 (lire en ligne [archive]).
↑ (fr) Roquefeuil, Camille de: "Voyage autour du monde", Paris, Béthune et Plon, 1848 (2e édition)
↑ (fr) Duhaut-Cilly, A.: "Voyage autour du monde", Paris, Arthus Bertrand, 1834
↑ Les Russes appelaient les ressortissants des nouveaux États-Unis « Bostoniens », réservant le terme d'« Américains » aux seules populations autochtones
↑ (en) Black L.T., Dauenhauer N.M. & R., & Al. : Russians in Tlingit America, Seattle, University of Washington Press, 2008
↑ Gibson, James R.: (ru) "The Fur Trade in the North Pacific and the Relations with Bostonians" in Болховитинов, Н.Н.: "История русской Америки", tome II, chapitre 5, Moscou, Mejdounarodnyé otnochéniya, 1999; (en) "Otter Skins, Boston Ships, and China Goods", Seattle, University of Washington Press, 1991
↑ (en) D'Wolf, John: "A Voyage to the North Pacific and a Journey through Siberia", Fairfield, Ye Galleon Press, 1968
↑ Accord reproduit chez (ru) Тихменев, П. : "Историческое обозрѣнiе образованiя Российско-американской компанiи", tome I, Saint-Pétersbourg, E. Weimar, 1861, Annexes p. 61
↑ Sy-Wonyu, Aïssatou., Les États-Unis et le monde au 19e siècle, Colin, 2004 (ISBN 2200266928, OCLC 300349581, lire en ligne [archive])
Voir aussi
Achat de l'Alaska
Gouverneurs de Russie dans la liste des gouverneurs de l'Alaska
Bibliographie
La bibliographie sur l'Amérique russe en anglais et russe est abondante. La plupart des publications antérieures à 1980 en russe est disponible en ligne (sites variés). À notre connaissance, seules trois publications (dont une en ligne, voir liens externes) existent en français, la thèse d'Oleg Kobtzeff n'ayant hélas pas été publiée. On peut néanmoins trouver quelques informations dans les relations de voyageurs de la fin du XVIIIe (Marchand) et du XIXe (Duflot de Mofras, Duhaut-Cilly pour Fort Ross, Frédéric Lütke pour l'Alaska) siècles. La bibliographie suivante est succincte et ne présente que les ouvrages de caractère général sur le sujet.

(en) Black, Lydia T., Russians in Alaska 1732-1867, Fairbanks, University of Alaska Press, 2004
(en) Black L.T., Dauenhauer N.M. & R., & Al., Russians in Tlingit America, Seattle, University of Washington Press, 2008
(en) Essig, Ogden & DuFour, Fort Ross, California Outpost of Russian Alaska, Fairbanks, The Limestone Press, 1991
(en) Fedorova, S.G. , The Russian Population in Alaska and California, Kingston, The Limestone Press, 1973 (traduit du russe)
(en) Gibson, James R., "Russia in California, Report of Governor Wrangel", in Pacific Northwest Quartely, Volume 60, nr. 4, octobre 1969
(en) Gibson, James R., Imperial Russia in Frontier America, New-York & Oxford, Oxford University Press, 1976
(en) Grinev, A.V., The Tlingit Indians in Russian America, Lincoln, University of Nebraska Press, 2005 (édition augmentée de l'originale russe de 1991)
(en) Kamenskii, Anatolii, Tlingit Indians of America, Fairbanks, University of Alaska Press, 1985 (traduit du russe)
(en) Kan, Sergei, Memory Eternal - Tlingit Culture & Orthodox Christianity through Two Centuries, Seattle, University of Washington Press, 1999(fr)
(en) Khlebnikov, K.T., Notes on Russian America, (2 tomes), Kingston (Ak), The Limestone Press, 1994 (traduit du russe)
(fr) Kobtzeff, Oleg, “ Au-delà de la Sibérie: l'Église Orthodoxe et les Indigènes de l'Alaska ”, in - Chichlo, Boris, (sous la direction de), Sibérie II, Paris: Institut des Études Slaves, 1999, p. 133-148.
(fr) Kobtzeff, Oleg, La colonisation russe en Amérique du Nord : 18e-19e siècles, Paris: Université de Panthéon-Sorbonne (Paris 1), 1985 (manuscrit)
(fr)Kobtzeff, Oleg, “L'Evêque et le chamane”, in - Charrin-Pochtar, Anne-Victoire, (ed.), Les Sibériens, Autrement, hors série no. 78, Paris, 1995, p. 80-93.
(fr)Kobtzeff, Oleg, “Kodiak: archipel américain, île russe. Notes de terrain.” in Catherine Géry & Dominique Samson, (sous la direction de), Mélanges en l’honneur d’Anne-Victoire Charrin - II / De l'Asie russe et d'ailleurs, Slovo (Revue du Centre de Recherches Europes-Eurasie - CREE), no 39-40, 2012, Paris: Institut des Langues Orientales.
(fr) Adolphe-Auguste Lepotier, Les Russes en Amérique, Paris, Fayard, 1958
(en) Pierce, Richard A., Builders of Alaska - The Russian Governors 1818-1867, Kingston, Brown & Martin, 1986
(fr) Poniatowski, Michel, Histoire de la Russie d'Amérique et de l'Alaska, Paris, Perrin, 1978
(en) Veniaminov, Ivan, Notes on the Islands of the Unalashka District, Kingston, The Limestone Press, 1984 (traduit du russe)
(de) Wrangell, Ferdinand von, Statistische und ethnographische Nachrichten über die Russischen Besitzungen an der Nordwestküste von Amerika, Sankt-Petersburg, Buchdruckerei der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, 1839
(en) Wrangell, Ferdinand von, Russian America: Statistical & Ethnographic Information, Kingston (Ak), The Limestone Press, 1980 (traduction des "Statistische...)
Liens externes
(en) Le traité russo-américain de 1867 [archive]
(fr) Catherine de Lanfranchi-Wrangel & Alexis de Wrangel: "Le Middleground de la côte nord-ouest: gestion de l'espace américain de l'empire russe" [archive]
(en) International Conference on Russian America, Sitka 2010 [archive]
(en) Lydia T. Black: "Fusion of Cultures and Meeting of the Frontiers: In Memory of Ordinary People" [archive]

AUX YEUX DE LA JUSTICE, LE CHAOS EST MOINS COUPABLE QUE OURANOS, CHRONOS ET JUPITER.
LA NUIT DONNA LA NATURE ET LA LUMIÈRE A ENGENDRÉ LA LUCIDITÉ : CE TERME DE CONSCIENCE VIENT
DE CELUI OU CELLE QUI L'A RESSENTI À L'AUBE DES TEMPS...
AINSI PARLA NAGALÏÉW À ZARATHOUSTRA.
TAY

LA JUSTICE NE PEUT CONDAMNER LA CRITIQUE CAR ELLE EST LE PROPRE DE LA POLITIQUE.
AINSI, LE CHAOS N'EST PAS CETTE FORME AUQUEL LES POLITIQUES FONT RÉVÉRENCES MAIS CE QUE
JE VOUS DIS DEPUIS DES ANNÉES : DES MOUVEMENTS ET DES TEMPÊTES DANS LA NATURE ET
L'HARMONIE.
TAY

LA RÉVÉRENCE ET LA RÉFÉRENCE. LE CHAOS POUR LES POLITIQUES S'EST LE N'IMPORTE QUOI,
ET ILS LUI FONT LA RÉVÉRENCES POUR ÉTABLIR LA RÉFÉRENCE D'ORDRE.
OR, LE CHAOS MYTHOLOGIQUE EST UNE ESSENCE QUI ENGENDRE LA NUIT ET L'HUMANITÉ :
POLITIQUEMENT, LE CHAOS EST IRRÉPROCHABLE.
TAY

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Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea. Empty
MessageSujet: Re: Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea.   Randy'L He-dow Teton, Malinche, Pocahontas et Sacagawea. EmptySam 16 Fév à 9:33

Bilan de l'expédition Lewis et Clark...

York, né en 1770 dans le comté de Caroline et mort en 1832, est un esclave afro-américain connu pour sa participation à l'expédition Lewis et Clark. Esclave de William Clark, il y a participé sans solde malgré son statut de membre à part entière du groupe. Après l'expédition, son sort est incertain et Capitaine Meriwether Lewis (1774-1809), secrétaire privé du président des États-Unis Thomas Jefferson, est chef de l'expédition. Durant l'expédition, il passa la plupart de son temps sur les rives pour étudier les roches, les sols, les animaux et les plantes.

Arctic Monkeys - Do I Wanna Know ?
https://www.youtube.com/watch?v=rB6mXBWrPXY

L'expédition a considérablement fait progresser la connaissance de la géographie de l'Ouest nord-américain (établissement de cartes comportant les rivières et les montagnes les plus importantes).
Quelque 178 plantes et 122 espèces et sous-espèces d'animaux ont été observées et décrites.
Une cinquantaine de tribus amérindiennes ont été rencontrées et identifiées.
L'expédition a favorisé le commerce euro-américain de peaux dans l'Ouest, elle a ouvert des relations diplomatiques avec les Amérindiens et établi un précédent pour l'exploration de l'armée dans l'Ouest.
L'expédition a renforcé la revendication fédérale sur le territoire de l'Oregon Country, elle a attiré l'attention des médias sur l'Ouest.
Elle a permis le processus de colonisation par des populations essentiellement d’origine européenne et le gouvernement des États-Unis, au xixe siècle, de l'immense territoire qui s'étend en Amérique du Nord entre le Mississippi et l'océan Pacifique, habité jusqu'alors par les peuples amérindiens. L’idée d’une « terre promise » à l’ouest grandit parmi la population de l’Est. Dans les années 1840, la croyance en un droit quasi divin du peuple américain de s’approprier les terres de l’Ouest, malgré les Amérindiens ou les autres nations, prend le nom de « Destinée manifeste ». Le terme Nord-Amérindiens, ou Indiens d'Amérique du Nord, désigne les autochtones d'Amérique du Nord (hors Mésoamérique), et leurs descendants. Le terme « Indiens » est considéré par certains comme inapproprié voire offensant ; en anglais, « Native Americans » (« Américains autochtones ») lui est parfois préféré. Aboriginal people s'organise contre Manifest Destiny afin de permettre à la civilisation des grandes plaines de survivre dans un esprit de chevauchée et d'un grand esprit contre la mission divine de l'expansion de la « civilisation » vers l'Ouest. Vivant en symbiose avec leur milieu naturel, les Amérindiens dépendent en effet des conditions climatiques et des ressources, même s'ils ont su s'adapter aux contraintes. Chaque grand ensemble a ainsi développé une activité de prédilection, avec son savoir-faire propre. Dans les régions arctique et sub-arctique, il s'agit de la pêche. Dans le Nord-Ouest (État de Washington) celle-ci vise en particulier les cétacés, les phoques, et la morue. Le travail du bois de thuya (totems, masques), de la vannerie et du tissage sont aussi très développés. Le Grand Bassin se caractérise par la chasse et l'organisation de véritables villages, voire de villes et de huttes.

Dans les Grandes Plaines, c'est le bison qui est chassé et le cheval dressé à la suite de son introduction par les Européens. En Californie, on trouve un art décoratif à base de décorations en plumes et en coquillages.

Au Sud-Est, des cultures tropicales de maïs et de pomme de terre sont faites à grande échelle. Ce sont les grandes civilisations précolombiennes qui mettaient en place de telles organisations radicalement différentes du modèle de vie nomade et en harmonie avec la nature, développées par les peuplades d'Amérique du Nord étudiées plus haut.

Enfin au Sud-Ouest, confluent de ces deux civilisations, on trouve des peuples sédentaires influencés tant par leurs voisins de la partie supérieure du continent que par ceux de la partie inférieure. Ainsi, ils pratiquent l'irrigation, tissent le coton, font des poteries, tressent des paniers, exploitent les cactus Peyotl, portent des bijoux et vivent dans des constructions en adobe. Toutefois les Apaches sont nomades et vivent donc bien plus de la chasse. Le génocide est réel sur ces civilisations et Jérusalem est l'une des première à l'avoir admis aux yeux des grands de l'organisation des nations unies !

Les membres de l'expédition

Pièce commémorative de l'expédition.

Reproduction de Sacagawea, Lewis et Clark. Congress of Arts and Science (1904), université Washington de Saint-Louis.

Représentation de Sacagawea portant sur le dos son fils Jean-Baptiste Charbonneau né pendant l'expédition, statue du sculpteur Leonard Crunelle (1872-1944), Bismarck (Dakota du Nord).
Capitaine Meriwether Lewis (1774-1809), secrétaire privé du président des États-Unis Thomas Jefferson, est chef de l'expédition. Durant l'expédition, il passa la plupart de son temps sur les rives pour étudier les roches, les sols, les animaux et les plantes.
Capitaine William Clark (1770-1838), partage le commandement de l'expédition, bien qu'il fût le second de Lewis. Il restait le plus souvent dans le bateau et réalisa de nombreuses cartes.
York (né vers 1770-?), était l'esclave de Clark.
Sergent Charles Floyd (1782-1804), quartier-maître, il meurt de maladie rapidement au début du voyage.
Sergent Patrick Gass (1771-1870), premier charpentier, promu sergent après la mort de Floyd.
Sergent John Ordway (vers 1775-vers 1817), était responsable des provisions et du récit du voyage.
Sergent Nathaniel Hale Pryor (1772-1831), chef de la première escouade.
Caporal Richard Warfington (1777-?), a conduit le retour vers Saint-Louis en 1805.
Soldat John Boley (dates inconnues).
Soldat William E. Bratton (1778-1841), servit comme chasseur et forgeron.
Soldat John Collins (mort en 1823), eut des problèmes de discipline (vol de whisky).
Soldat John Colter (né vers 1775-1813), aida à la chasse du gibier.
Soldat Pierre Cruzatte (dates inconnues), Français borgne, habile à la navigation et joueur de violon.
Soldat John Dame (1784-?), tue un pélican.
Soldat Joseph Field (vers 1772-1807), frère de Reubin Field, coureur de jupons et chasseur.
Soldat Reubin Field (vers 1771-1823 ?), frère de Joseph, coureur des bois et chasseur comme lui.
Soldat Robert Frazer (?-1837), tint un journal de l'expédition qui ne fut jamais publié.
Soldat George Gibson (?-1809), joueur de violon et bon chasseur ; il servit également d'interprète.
Soldat Silas Goodrich (dates inconnues), le principal pêcheur de l'expédition.
Soldat Hugh Hall (vers 1772-?), jugé par la cour martiale avec John Collins pour avoir volé du whisky.
Soldat Thomas Proctor Howard (1779-?), également jugé en cour martiale pour avoir montré aux Indiens comment prendre Fort Mandan.
Soldat François Labiche (dates inconnues), trafiquant français de fourrures, il servit comme interprète.
Soldat Hugh McNeal (dates inconnues), fut le premier sur les sources du Missouri.
Soldat John Newman (vers 1785-1838), jugé en cour martiale pour des propos incitant à la mutinerie.
Soldat John Potts (1776-1808 ?), immigrant allemand et meunier.
Soldat Moses B. Reed (dates inconnues), déserteur en août 1804 et exclu de l'expédition.
Soldat John Robertson (vers 1780-?), ne participa pas longtemps à l'expédition.
Soldat George Shannon (1785-1836).
Soldat John Shields (1769-1809), était forgeron, armurier et charpentier. Il fut jugé par la cour martiale avec John Colter, pour mutinerie.
Soldat John B. Thompson (dates inconnues), semble avoir été topographe.
Soldat Ebenezer Tuttle (1773-?).
Soldat Peter M. Weiser (1781-?).
Soldat William Werner (dates inconnues).
Soldat Isaac White (vers 1774-?).
Soldat Joseph Whitehouse (vers 1775-?), servit de tailleur à plusieurs reprises. Il tint également un journal de l'expédition.
Soldat Alexander Hamilton Willard (1778-1865), était forgeron et seconda John Shields.
Soldat Richard Windsor (dates inconnues), chasseur.
Interprète Toussaint Charbonneau (1767-1843), trappeur canadien-français, époux de Sacagawea, prépara aussi les repas.
Interprète Sacagawea (1787-1812), Amérindienne, épouse de Charbonneau. La connaissance de Sacagawea sur les peuples et les milieux traversés assure pour une grande partie le succès de l’expédition. Elle sauve au moins par deux fois l'expédition d'un échec.
Jean-Baptiste Charbonneau (1805-1866), fils de Charbonneau et Sacagawea, né pendant l'expédition.
Interprète George Drouillard (vers 1775-1810), expert dans les signes indiens et meilleur chasseur de l'expédition. Lewis n'entreprend jamais une action importante sans être accompagné de Georges Drouillard qui « mérite la plus haute recommandation », notera-t-il dans son journal au retour de l'expédition.
Le chien Seaman, labrador de Lewis.
Le chien de Clark.

Un rêve de découverte abritait cette expédition avec au contraire de ceux qui se servit de ces connaissances pour créer des massacres et de l'esclavage... Le principe de découverte n'implique pas de pilier une civilisation ou à la soumettre à une théorie divine. Le domaine supérieur n'est que dans les facultés archéologiques en terme de minéraux pour classifier les choses en fonction de l'age.

Malgré la résurrection, poussière redeviens poussière...

Matt Simons - Catch & Release (Deepend remix) - Lyrics Video...
https://www.youtube.com/watch?v=1LXsm9y-z3I

Encore aujourd'hui, la quasi-extermination du bison est de douloureuse mémoire. Romeo Saganash, député fédéral, à l'occasion du 150e anniversaire de la Confédération du Canada, écrit :

« Je me disais que ces 500 millions de dollars que va dépenser le gouvernement pour souligner cet anniversaire sont comme les corps des bisons que la GRC a tués dans le but de faire crever de faim mes cousins, laissant derrière elle d’innombrables amoncellements d’os blancs séchant au soleil. Ces animaux auraient pu nourrir des familles entières pendant 150 ans, et donner aux peuples qui font face à l’envahisseur hostile une force physique et spirituelle. »

TÉMOIGNAGE DU
DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

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