Y'becca dit :
L’Érythrée, en forme longue l’État d'Érythrée (tigrigna : Ertra, ኤርትራ ; arabe : Iritrīyā, إرتريا) est un pays de la corne de l'Afrique, indépendant de l'Éthiopie depuis 1993.
À la suite de l'achat par les Italiens de la baie d'Assab, au sultan local en 1869, puis de leur occupation de Massaoua en 1885, l’Érythrée est constituée en 1890 en territoire particulier. Après la défaite italienne durant la Seconde Guerre mondiale, l'ONU décide en 1952 de fédérer l’Érythrée à l'Éthiopie, qui l'annexe en 1962. C'est le début de la guerre d'indépendance qui se termine en mai 1991 par la victoire du mouvement indépendantiste, le Front populaire de libération de l'Érythrée (FPLE) mené par Isaias Afwerki, et donc par la défaite du gouvernement éthiopien. L'Érythrée accède ainsi à l'indépendance en 1993.
Depuis le début des années 2000, l'Érythrée, toujours dirigé par Isaias Afwerki, adopte une attitude répressive et autoritaire envers sa population, notamment via son service militaire, qui provoque un mouvement d'émigration important et aboutit à plusieurs descriptions du pays comme une « prison à ciel ouvert ».
Devise nationale Awet N'Hafash
(en français : « La victoire aux masses »)
Hymne national Ertra, Ertra, Ertra
Fête nationale 24 mai
Administration Forme de l'État République unitaire à parti unique populaire
Président Isaias Afwerki
Langues officielles
Langues nationales Tigrigna
Arabe
Anglais
Tigre
Bilen
Saho
Afar
Kunama
Nara
Italien
Amharique
Capitale Asmara
15° 20′ N, 38° 55′ E
Géographie Plus grandes villes Asmara, Assab, Keren, Massaoua, Mendefera
Superficie totale 121 320 km2 officiellement
117 600 km2
(classé 97e)
Superficie en eau 5,75 %
Fuseau horaire UTC + 3
Histoire Indépendance de l'Éthiopie
Déclarée
Reconnue 24 mai 1991 (fin de la guerre d'indépendance)
24 mai 1993 (reconnaissance de l'ONU)
Royaume de Saba XIIe siècle av. J.-C.
Royaume D'mt Xe siècle av. J.-C.
Empire aksoumite Ier siècle av. J.-C.
Empire d'Éthiopie 990 à 1974
Medri Bahri 1137 à 1890
Érythrée italienne 1890 à 1941
Administration britannique 1941 à 1952
Fédération avec l'Empire d'Éthiopie 1952
Annexion par l'Éthiopie 1962
Début de la guerre d'indépendance de l'Érythrée 1er septembre 1961
Fin de l'Empire, mort de Haïlé Sélassié Ier, début du Gouvernement militaire provisoire de l'Éthiopie socialiste 12 septembre 1974
Début de la République démocratique populaire d'Éthiopie 1987
Chute de Mengistu et début du gouvernement de transition d'Éthiopie 28 mai 1991
Indépendance de l'Érythrée 1993
Guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie 6 mai 1998 au 25 juin 2000
Accord d'Alger (non appliqué par l'Éthiopie) 12 décembre 2000
Démographie Gentilé Érythréen(ne)
Population totale (2016) 5 869 970 hab.
(classé 114e)
Densité 50 hab./km2
Économie PIB nominal (2014) en augmentation 3,881 milliards de $
+ 7,5 % (155e)
PIB (PPA) (2014) en augmentation 4,647 milliards de $
+ 7,53 % (155e)
PIB nominal par hab. (2014) en augmentation 669 $ (174e)
PIB (PPA) par hab. (2014) en augmentation 710 $ (183e1)
Dette publique brute (2014) en diminution 118 % du PIB
IDH (2016) en augmentation 0,411 (faible ; 181e)
Monnaie Nakfa (ERN)
Divers Code ISO 3166-1 ERI, ER
Domaine Internet .er
Indicatif téléphonique +291
Organisations internationales Union africaine
ONU
Ligue arabe
PNUD
IGAD
COMESA
UNESCO
G77
Alliance militaire islamique
L’Érythrée est bordée au nord-est par la mer Rouge où elle jouxte l'Arabie saoudite et le Yémen, et limitrophe du Soudan à l'ouest, l'Éthiopie au sud et à l'ouest et Djibouti au sud-est. Sa superficie totale est d'environ 121 320 km2, en incluant l'Archipel des Dahlak et plusieurs des îles Hanish.
Les hauts plateaux du Nord, dont l'altitude varie de 1 800 m à 3 000 m, possèdent un climat tempéré de type méditerranéen ; les espaces côtiers en revanche sont chauds et arides. Le point culminant du pays est le mont Soira à 3 018 m au-dessus du niveau de la mer.
L’'Érythrée possède des réserves d'or, de potasse, de zinc, de cuivre et de sel, et peut-être du pétrole et du gaz naturel24. Les îles Dahlak constituent une région intéressante pour la pêche.
La capitale et plus grande ville du pays, Asmara, est la cinquième capitale la plus élevée du monde ; les principales autres villes sont Keren, Agordat et les ports d'Assab et Massaoua.
Structure administrative
L'État
La constitution érythréenne prévoit un parlement monocaméral de 150 membres, l'Assemblée nationale. Tous les sièges sont occupés par des membres du parti unique, le Front populaire pour la démocratie et la justice. Depuis l'indépendance en 1993, des élections ont été régulièrement prévues mais certaines ont été annulées[réf. nécessaire].
Subdivisions administratives
Article détaillé : Subdivisions de l'Érythrée.
Asmara.
Keren.
L’Érythrée est divisée en six régions, elles-mêmes divisées en 52 districts :
Régions Région Population Capitale Gouverneur ISO code
Maekel,
ዞባ ማእከል
1 053 254 Asmara Tewelde Kelati ER-MA
Anseba,
ዞባ ዓንሰባ
893 587 Keren Gegrgis Ghirmai ER-AN
Gash-Barka,
ዞባ ጋሽ ባርካ
1 103 742 Barentu Kahsai Ghebrehiwot ER-GB
Debub,
ዞባ ደቡብ
1 476 765 Mendefera Mustafa Nurhussein ER-DU
Semien-Keih-Bahri,
Semienawi Keyih Bahri
ዞባ ሰሜናዊ ቀይሕ ባሕሪ
897 454 Massaoua Tsigereda Woldegiorgis ER-SK
Debub-Keih-Bahri,
Debubawi Keyih Bahri
ዞባ ደቡባዊ ቀይሕ ባሕሪ
398 073 Assab Osman Mohammed Omer ER-DK
Démographie
Article détaillé : Démographie de l'Érythrée.
Évolution de la population entre 1993 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005[réf. nécessaire]). Population en milliers d'habitants.
Un mariage de l'ethnie tigrignya.
Une famille de Rashaida.
La croissance urbaine du pays, d'ici à 2050, est l'une des plus élevées du monde, estimée à plus de 300 % d'élévation25.
Les deux groupes ethniques principaux sont les Tigréens et les Tigrés qui forment 85 % de la population, ainsi que les Saho, Rashaida et les Bilen qui en constituent 12 %. Les Afars et Kunama occupent le reste du pays.
Il y aurait environ 50 000 descendants de métis issus d'unions entre Érythréens et Italiens pendant la colonisation. Ils sont de nos jours très intégrés, et vivent surtout dans les grandes villes (Asmara, Assab…), et ils parlent surtout le Tigrinya ou le Tigré. Les métis qui parlent italien sont très rares. Au temps de la colonisation italienne, les métis étaient rejetés par le régime fasciste italien.
La population européenne tend à diminuer, en fonction des crises : les Italiens, qui formaient 10 % de la population avant 1941 ne sont plus qu'une centaine en 2016, et ils sont souvent liés au lycée italien d'Asmara. Le nombre des autres Européens peut varier d'une année à une autre, et il est difficile d'estimer un chiffre précis.
Les Arabes sont plus visibles : estimés entre 20 000 et 25 000, ils sont souvent confondus avec les Rashaidas, arabophones de la côte et d'Assab. Ils sont souvent originaires du Yémen ou du sultanat d'Oman. Les Arabes sont surtout des commerçants, ou des pêcheurs traditionnels, qui utilisent des boutres.
Religions
Article détaillé : Religion en Érythrée.
Les religions principales sont le christianisme, la plupart des chrétiens érythréens faisant partie de l'Église érythréenne orthodoxe, une des Églises (improprement) dites « coptes » (monophysites, et non grecques-orthodoxes), en communion avec ses homologues éthiopienne et égyptienne ; et l'islam, principalement sunnite. Chacune de ces religions regroupe environ 50 % de la population26,27.
Langues
Article détaillé : Langues en Érythrée.
Les Érythréens parlent neuf langues appartenant aux groupes sémitique et couchitique de la famille chamito, écrites avec l'alphasyllabaire guèze ou l'alphabet arabe. Le tigrigna et le tigré, représentent 81 % des locuteurs en 1996. Les autres langues parlées sont l'afar et le saho (5 % chacune), le bilen (3 %), le rashaida (3 %), l'amharique, etc.28 Le tigrinya est une langue cousine du ge'ez, langue liturgique de l'Église monophysite. Le tigrina est parlé par environ 53 % de la population en langue maternelle, et il est estimé qu'au moins 25 % de la population le parle en seconde langue. Donc, à des degrés divers, le tigrina serait parlé par au moins 75 à 80 % de la population du pays.
Pendant l'occupation du pays par l'Éthiopie, de 1951 à 1993, le régime fit tout pour faire disparaître la langue italienne, associée au colonisateur et régime fasciste italien. Cette politique remporta un certain succès, puisque l'italien a presque disparu en Érythrée. Cependant, il continue à être enseignée au lycée italien d'Asmara et dans quelques autres écoles ou institutions.
L'anglais, arrivé pendant la Seconde Guerre mondiale, soit assez récemment, est la seconde langue administrative du pays, afin d'aider à l'unification des différents groupes linguistiques. Tous les textes administratifs importants sont traduits en anglais, qui est aussi utilisé au Parlement, dans l'armée et par les membres du gouvernement. L'anglais, avec l'amharique, était d'ailleurs promu par le régime éthiopien pendant l'occupation du pays.
L'arabe, parlé par une minorité de la population, a également le statut de langue officielle avec le tigrigna et l'anglais.
Économie
Article détaillé : Économie de l'Érythrée.
La guerre d'indépendance a été dévastatrice pour l'économie érythréenne. L'économie de l'Érythrée a dû faire face à de nombreuses difficultés après l'indépendance obtenue en 1993 et la rupture monétaire avec l'Éthiopie en 1995, à la situation politique, en particulier le conflit avec l'Éthiopie à partir de 1998 et à la sécheresse de 2002-200355. La guerre de 1998 à 2000, cause 580 millions USD de dommages56, et empêche les récoltes dans la région la plus productrice du pays, diminuant la production de nourriture de 62 %[réf. nécessaire]. L'inflation a augmenté de 700 % dans les années 200042.
L'infrastructure est relativement développée, en particulier les routes et les ports, mais ils sont sous-utilisés.
Sycomore géant ayant servi de modèle pour le billet de 5 nakfas érythréens.
En 2014, le PNUD classe le pays au 182e rang sur 187 en terme d'IDH, avec une espérance de vie de 62,9 ans, une scolarisation moyenne de 3,4 ans57. Par ailleurs seulement 32 % de la population a accès à l'électricité57. Les produits alimentaires de base sont rationnés42.
Les transferts de fonds en provenance de la diaspora des Érythréens émigrés est la principale source de revenu du pays. L'agriculture fournit 11 % du produit intérieur brut. Le pays exporte du bétail, de la viande et de la gomme arabique.
Pour se développer, l'Érythrée compte sur des ressources inexploitées : cuivre, or58, pétrole, gaz, coton, potasse, fer et café.
La monnaie nationale est le nakfa érythréen.
Culture
Une femme érythréenne lors de la cérémonie traditionnelle du café.
Alicha begee, un des plus typiques plats érythréens.
Articles détaillés : Culture de l'Érythrée et Calendrier éthiopien.
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Jour férié Religion Remarques
11 et 12 septembre Nouvel an éthiopien Enqoutatash oui Orthodoxe, Musulman et Juifs
27 septembre Fête de la Vraie Croix (Sainte Croix) Mesqel oui Orthodoxe
1er du mois chawwal Fin du mois du Ramadan 'Id al-Fitr oui Musulman
24 et 25 décembre Noël oui Catholique
7 janvier Noël copte Genna/Ledet oui Orthodoxe
6 janvier Jour de l’Épiphanie Temqet oui Catholique
10 du mois de dhou al-hijja Fête du Sacrifice Aïd al-Adha oui Musulman
12 de Rabia al awal Naissance du prophète Mahomet oui Musulman
vendredi précédant le dimanche de Pâques Vendredi saint Seqlet non Orthodoxe
mars avril mai Pâques orthodoxe Fasika oui Orthodoxe
lundi suivant Pâques Lundi de Pâques Tensaé oui Orthodoxe
1er mai Fête du Travail Yeserategnoch qen oui
24 mai Jour de l'indépendance beal natsnet oui
40 jours après Pâques Ascension oui Orthodoxe
49 jours après Pâques Pentecôte oui Orthodoxe
20 juin Jour des martyrs mealti meswat oui
15 août Assomption non Orthodoxe, catholique
1er septembre Début de la guerre d'indépendance de l'Érythrée hade meskerem oui
Codes
L'Érythrée a pour codes :
E3, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
ER, selon la norme ISO 3166-1 alpha-2 (liste des codes pays) ;
ER, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
ER, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
.er, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
ERI, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
ERI, selon la liste des codes pays du CIO ;
ERI, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
HH, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.
Notes et références
Notes
Références
↑
http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2014/01/weodata/weorept.aspx?pr.x=49&pr.y=12&sy=2014&ey=2014&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=.&br=1&c=643&s=PPPGDP%2CPPPPC&grp=0&a= [archive].
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www.lefigaro.fr. ↑ Des camps de réfugiés entre le Soudan et l'Éthiopie sont ainsi gérés par l'UNHCR où les migrants s'entassent par dizaines de milliers.
↑ Fabienne Le Houérou, Migrants forcés éthiopiens et érythréens en Égypte et au Soudan, Paris, L'Harmattan, 2004.
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↑ Olivier Mary, « L’Érythrée, une prison à ciel ouvert » [archive], sur Le Monde, 10 mai 2013.
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↑ a et b Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Franck Gouéry, Érythrée, un naufrage totalitaire, Paris, Presse universitaire de France, 2015, 335 p. (ISBN 978-2-13-063126-2), p. 226.
↑ Or en Érythrée [archive].
Sur les autres projets Wikimedia :
Érythrée, sur Wikimedia Commons Érythrée, sur Wikinews
Bibliographie
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(it) Gianluigi Rossi, L’Africa italiana verso l’indipendenza (1941-1949), Milano, Giuffrè, 1980, 626 p.
Jean-Paul Mari, « Le bagne de l'Afrique », Le Nouvel Observateur, no 2463, 19 janvier 2012, p. 66 (ISSN 0029-4713).
Arnaldo Mauri, « Le crédit dans la colonie italienne d'Érythrée », Revue internationale d'histoire de la banque, no 20-21, 1980, p. 170-198 (ISSN 0080-2611).
(en) Arnaldo Mauri, « Eritrea's early stages in monetary and banking development », International Review of Economics, vol. 51, no 4, 2004, p. 547-569 (ISSN 1865-1704).
(en) Jonathan Miran, Red Sea citizens. Cosmopolitan Society and Cultural Change in Massawa, Bloomington, Indiana University Press, 2009, XIV-380 p.
Raphaël Roig, « L’Érythrée, naissance d’une nation, faillite d’un État ? », CFEE, Travaux et documents sur l’Éthiopie et la Corne de l’Afrique, no 3, 2009, 36 p. [lire en ligne [archive]].
Léonard Vincent, Les Érythréens, Paris, Payot & Rivages, 2012, 256 p. (ISBN 2-7436-2293-
.
Articles connexes
Pays voisins : Éthiopie, Djibouti, Soudan, Soudan du Sud, Yémen
Villes : Asmara, Massaoua
Politique étrangère de l'Érythrée ; droits de l'homme en Érythrée
Histoire : Commerce interrégional par caravanes en Afrique de l'Est
Biodiversité de la Corne africaine
Liens externes
(fr) Blog sur l'actualité de l'Érythrée [archive].
« Érythrée : la dictature la plus sanglante du monde » [archive] (consulté le 18 avril 2012).
Boney M. - Rasputin or Isaias Afwerki
https://www.youtube.com/watch?v=SYnVYJDxu2QPréhistoire
L'Érythrée est considérée, avec l'Éthiopie, le Pount en Somalie et la côte du Soudan, comme une des localisations possibles du pays nommé Pays de Pount ou Ta Netjeru (~2500 av. J.-C.) par les Égyptiens, dont la première mention remonte au XXVe siècle av. J.-C.. Sa localisation est cependant incertaine. La majorité des auteurs situent aujourd'hui le site sur la côte africaine de la mer Rouge.
Antiquité
Vers 1000 av. J.-C. jusqu'à environ 400 apr. J.-C., le royaume de Saba était un État situé entre les actuels Yémen, Érythrée ou le Nord de l'Éthiopie selon les périodes.
Par la suite, D'mt (800 av. J.-C. à 600 av. J.-C.) était un État qui s'étendait sur l'actuelle région de l'Érythrée et le Nord de l'Éthiopie.
Le royaume d'Aksoum (100 av. J.-C à 990 ap. J.-C.) était quant à lui un État commercial important. Il aurait recueilli l'Arche d'alliance, ramenée par Menelik Ier, le fils du roi Salomon et de la reine de Saba.Aksoum a été également le premier grand empire à se convertir au christianisme.[réf. souhaitée]
Moyen Âge
Article détaillé : Empire d'Éthiopie.
De 990 ap. J.-C. à 1270 ap. J.-C., la dynastie Zagwé prend le pouvoir. Les Zagwé sont une famille chrétienne orthodoxe du Lasta ayant régné en Éthiopie. Elle succède au royaume d'Aksoum.
De 1270 ap. J.-C. à 1755), c'est la dynastie salomonide qui dirige, se réclamant de la descendance du roi Salomon et de la reine de Saba, dont on dit qu’elle donna naissance au premier roi Ménélik Ier (vers -950) après sa visite à Salomon, relatée dans la Bible, dans la ville de Jérusalem. Elle est aussi l'une des deux plus vieilles maisons royales dans le monde avec la maison impériale du Japon.
Zemene Mesafent (1755 à 1855) est ensuite une période pendant laquelle les empereurs « régnaient mais ne gouvernaient pas ».[réf. souhaitée]
Colonisation italienne
Les divisions administratives de l'Afrique orientale italienne de 1936 à 1940.
Érythrée, pièce de monnaie d'une lire, recto et verso, datant de 1891, à l'effigie d'Humbert Ier, roi d’Italie.
Article détaillé : Afrique orientale italienne.
L'Italie commence à s'engager sur les rives de la mer Rouge le 15 novembre 1869, lorsque la Società di Navigazione Rubattino achète la baie d'Assab au sultan local2,3. Le 5 juillet 1882, le gouvernement italien prend le contrôle du port d'Assab par décret4.
Trois ans plus tard, en 1885, l'Italie remplace les Anglo-Égyptiens dans le port de Massaoua puis entreprend de conquérir l'intérieur2. La colonie d'Érythrée qui regroupe les deux territoires est créée le 1er janvier 18904.
L'avancée italienne en Éthiopie est arrêtée à la bataille d'Adoua en 1896.
En 1935, les Italiens attaquent à nouveau l'Éthiopie depuis leurs colonies d'Érythrée et de Somalie. À la suite de cette une nouvelle guerre, ils créèrent l'Empire italien d'Éthiopie.
À partir de 1936, le territoire érythréen est intégré dans l'Afrique orientale italienne.
Offensive britannique (Alliance) et défaite italienne (Axe)
Articles détaillés : Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale), Alliés de la Seconde Guerre mondiale et Axe Rome-Berlin-Tokyo.
Les Britanniques envahissent l'Érythrée le 18 janvier 1941, jour de la prise de Kassala à la frontière avec le Soudan5,6. La direction des opérations est assurée par le lieutenant-général William Platt5, commandant des forces britanniques au Soudan7. Les 4e et 5e divisions d'infanterie indiennes, commandées respectivement par les majors-généraux Noel Beresford-Peirse5 et Lewis Heath7, progressent durant les deux semaines suivantes en direction de la ville fortifiée d'Agordat. La 4e division indienne prend la route septentrionale par Sabderat, Keru et Agordat et la 5e division indienne la route méridionale par Tessenei et Barentu5. Elles parcourent 160 km en 9 jours et enlèvent successivement plusieurs villes aux Italiens. Elles percent les positions italiennes dans les collines et prennent Agordat le 1er février8,5, après 2 jours de combat (4e division), et Barentu le lendemain (5e division)5.
La bataille décisive de la campagne a lieu à Keren, ville à 100 kilomètres à l'est d'Agordat9. La bataille de Keren marque un tournant de la conquête de l'Érythrée et de l'Éthiopie par les Britanniques10. Après cet affrontement, la résistance des troupes italiennes est beaucoup plus faible10. Selon Pierre Messmer, les Italiens estiment ne plus être en mesure de remporter la victoire sur ce théâtre d'opérations et la capitulation de leurs unités est en général rapide10.
La 5e division indienne se dirige ensuite vers la capitale Asmara, à 80 kilomètres à l'est de Keren11, tandis que la 4e division indienne reste à Keren quelques jours et retourne en Égypte début avril12. Asmara est déclarée ville ouverte et les troupes britanniques s'en emparent le 1er avril11. Trois jours plus tard, la 10e brigade indienne se dirige vers Massaoua située à une centaine de kilomètres d'Asmara, sur la côte13. Les Italiens disposent de 10 000 hommes13, de tanks et de véhicules blindés pour défendre Massaoua, un objectif portuaire stratégique10,14. Après quelques affrontements initiaux, la résistance s'effondre et les unités indiennes et la brigade française d'Orient prennent Massaoua le 8 avril13.
De l'annexion par l'Éthiopie à l'indépendance
Suite aux victoires alliées du printemps 1941, les Britanniques administrent alors l'Érythrée. Dès 1942, des projets divers sont élaborés pour l'avenir du territoire. L'armistice, signé par l'Italie le 3 septembre 1943, ne contient aucune disposition concernant les anciennes colonies italiennes15. Dès 1944, l'ONU et les États-Unis proposent de rattacher l'Érythrée à l'Éthiopie, qui réclame un port sur la mer Rouge. Lors des conférences internationales (Potsdam, Londres, Paris), plusieurs solutions sont débattues (partition, indépendance, rattachement à l'Éthiopie, etc.), sans qu'une solution soit trouvée lors de la signature de la paix le 10 février 1947.
Faute d'accord entre les puissances, la question est renvoyée à l'ONU en septembre 1948. Les États-Unis souhaitent conserver leurs bases installées à Massawa et Asmara, ce qui leur semble garanti par un rattachement à l'Éthiopie. En mai 1949, l'accord Bevin-Sforza prévoit la partition de l'Érythrée entre le Soudan et l'Éthiopie, mais il est rejeté par l'Assemblée de l'ONU. C'est finalement la résolution 390 (v) du 2 décembre 1950 qui fait de l’Érythrée « une unité autonome, fédérée avec l’Éthiopie sous la souveraineté de la couronne éthiopienne »16.
Cette résolution prévoit que l'acte fédéral final devra être ratifié par la future Assemblée nationale érythréenne, et lors de la proclamation de la future Constitution érythréenne. Ces premières élections parlementaires se déroulent le 16 mars 1952 sous la surveillance d'une commission des Nations unies[réf. souhaitée]. Une assemblée représentative de 68 membres est élue par les Érythréens.[réf. souhaitée] L'assemblée approuve le projet de constitution proposée par l'ONU le 10 juillet 1952. Le 11 septembre 1952, l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié, ratifie la constitution. L'Assemblée représentative devient alors l'Assemblée érythréenne et la résolution des Nations unies visant à fédérer l'Érythrée avec l'Éthiopie devient effective. Elle est confirmée par une nouvelle résolution du 15 septembre 1952.
Mémorial de la guerre d'indépendance à Massaoua.
L'Érythrée et l'Éthiopie sont alors liées par une structure fédérale assez souple sous la souveraineté de l'empereur. L'Érythrée dispose de sa propre organisation administrative et judiciaire, son propre drapeau et une autonomie sur ses affaires internes, y compris la police, l'administration locale et la fiscalité. Le gouvernement fédéral impérial est chargé des affaires étrangères (y compris commerciales), de la défense, des finances et des transports.
Bien que cette fédération soit théoriquement entre égaux, en 1954, Haïlé Sélassié interdit les partis politiques érythréens, ainsi que la presse indépendante17. En 1955, l'arabe et le tigrinia, les langues les plus couramment utilisées sur le territoire érythréen, sont remplacées au profit de l'amharique18, et en 1959 le drapeau érythréen est interdit[réf. souhaitée].
Guerre d'indépendance
Article détaillé : Guerre d'indépendance de l'Érythrée.
En 1962, une pression sur l'Assemblée érythréenne lui fait abolir la fédération et accepter l'annexion par l'Éthiopie. C'est le début de la guerre d'indépendance de l'Érythrée.
En 1974, débute la révolution éthiopienne. La junte militaire Derg qui gouverne l'Éthiopie après la chute du négus Haïlé Sélassié doit faire face à trois conflits : la guerre érythréenne de sécession, la guerre civile éthiopienne et la guerre de l'Ogaden. Elle est aidée par l'Union soviétique, notamment après 1978 et la défaite des somaliens19. De 1978 à 1986, le Derg lance huit importantes offensives en Érythrée, sans parvenir à le dominer. En 1988, le FPLE prend Afabet, où se trouvent les quartiers généraux de l'armée éthiopienne au nord-est de l'Érythrée. Le FPLE progresse ensuite vers Keren, deuxième ville d'Érythrée.
En mai 1991, des militants du Front de libération du peuple du Tigray, proche du FPLE et soutenus par les États-Unis, renversent le Derg. Un gouvernement provisoire est mis en place. Des pourparlers de paix se déroulent alors à Washington. L'Éthiopie reconnaît le droit de l'Érythrée à organiser un référendum, qui aboutit à l'indépendance du pays le 28 mai 1993. Le nouvel État est présidé par Isaias Afwerki.
Époque contemporaine
Article connexe : Conflits en Érythrée.
Isaias Afwerki et Donald Rumsfeld.
En 1995, des affrontements opposent l'Érythrée au Yémen à propos de la possession des îles Hanish, au sud de la mer Rouge.[réf. souhaitée] La Cour de justice internationale les attribue ensuite en grande partie au Yémen.[réf. souhaitée]
En mai 1998, une nouvelle guerre éclate entre l'Éthiopie et l'Érythrée sur le tracé de la frontière. Elle fait environ 100 000 morts20. Le conflit cesse en 2000 avec les accords d'Alger qui conduisent au déploiement des casques bleus sans mettre fin aux tensions, le tracé de la frontière entre les deux États restant contesté par l'Éthiopie. Une commission indépendante de l'ONU a émis un arbitrage sur la question de la frontière en 2003, mais cette solution a été rejetée par l'Éthiopie21.
L'Érythrée et l'Éthiopie se livrent une guerre par procuration en Somalie, l'Érythrée comptant parmi les principaux soutiens aux insurgés islamistes qui combattent l'invasion de l'armée éthiopienne22.
Enfin, un différend territorial oppose par ailleurs l'Érythrée à Djibouti sur sa frontière sud depuis 2008.
Dschinghis Khan - Dschinghis Khan 1979...
https://www.youtube.com/watch?v=p2bvPzvFlP8SENTIMENT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS