Le Chott el-Jérid (arabe : شط الجريد, également appelé Shaṭṭ al Jarīd, Sciott Gerid et Shott el Jerid1,2,3,4, est la plus vaste plaine saline ou sebkha tunisienne avec une superficie d'environ 5 000 km2.
Le 7 novembre 2007, le site est désigné site Ramsar. Le 28 mai 2008, le gouvernement tunisien propose le site pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Localisation
Long de près d'une centaine de kilomètres d'est en ouest, le chott el-Jérid se prolonge à sa pointe orientale par le Chott el-Fejaj. Déployé sur un axe est-ouest entre Nefta à l'ouest et El Hamma à l'est, l'ensemble couvre pratiquement la largeur du Sud tunisien, entre le golfe de Gabès et la frontière algérienne, respectivement distants du chott d'une vingtaine de kilomètres. Le Chott el-Gharsa en Tunisie puis le Chott Melrhir en Algérie terminent cet ensemble de dépressions fermées à évaporation intense. Le Jérid, le Fejaj et le Gharsa sont « de vastes sebkhas. Mais on continuera à les désigner par le nom de chott consacré par l'usage »7.
Le chott el-Jérid est situé dans un creux synclinal, à la limite entre les chaînons montagneux tunisiens et la plateforme saharienne. Son altitude actuelle est de 15 à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer8.
Paysage
Étendues aventureuses
Sel récolté à la surface du chott
Aperçu du chott
Le Jérid et le Fejaj ne possédant aucune altitude inférieure à 15 mètres, ils sont donc au-dessus du niveau de la mer, contrairement à une idée répandue et à la différence du Melrhir qui possède des altitudes négatives jusqu'à -30 mètres9. La surface de l'intérieur des chotts est celle de sebkhas : couverte d'une croûte argileuse sans végétation, tapis constitué de cristallisations salines diverses et de sable agglomérés, et bordée, à la périphérie et sur des largeurs variables, par une steppe halophile (localement appelée hamdha) qui justifie l'appellation de chott proprement dite10. Selon Hédi Ben Ouezdou, « pendant l'hiver, on peut observer une nappe superficielle d'épaisseur variable qui couvre les chotts. Par contre, au cours de la longue période sèche de l'été, la lame d'eau superficielle cède la place, après évaporation, à une mince pellicule de sel »11.
Cette hamdha constitue le terrain de parcours des chameaux12. À l'exception de quelques pistes aménagées, tout déplacement à l'intérieur du chott est imprudent surtout après les pluies (quand l'argile s'est transformée en vase). Une route, construite sur une digue traversant le Jérid, relie toutefois Kébili à Tozeur sur 80 kilomètres.
Une sebkha est une dépression surcreusée par déflation éolienne, qui élimine les particules d'argile floculées par le sel. La dépression est bordée par des chotts, c'est-à-dire des pâturages salés, qui par extension ont donné leur nom à toute la zone8.
Zones non dépourvues d'eau
« Le climat ayant changé à plusieurs reprises au cours du Quaternaire, les chotts se sont retrouvés, selon les périodes, soit des milieux le plus souvent à sec soit des lacs »13. La pluviométrie actuelle se caractérise par son irrégularité d'une année sur l'autre mais la moyenne est généralement inférieure à 150 millimètres par an. Si les pluies d'hiver sont fréquentes mais relativement peu abondantes, elles peuvent, en octobre ou mars, constituer des petits « déluges localisés »14 riches en eaux de ruissellement des oueds. La présence d'eau dans les chotts n'est néanmoins pas due qu'à la pluviométrie : elle résulte également des nappes souterraines situées à faible profondeur. Deux nappes plus profondes sont enfouies dans les couches géologiques (correspondant au Crétacé inférieur, au Miocène et au Pliocène) à des profondeurs variant entre 300 mètres et 2 500 mètres12.
Cependant, l'évaporation prélève jusqu'à sept fois plus d'eau qu'il n'en est apporté par les pluies, notamment au cours de la saison chaude où les températures varient entre 25 et 40 °C (pour une moyenne de 10 à 24 °C le reste de l'année) et où le souffle du sirocco, vent chaud et sec originaire du Sahara, suffit à élever la température d'une dizaine de degrés en quelques heures. « Au total, le climat est d'une aridité et d'une chaleur remarquables rapprochant la région plus du Sahara que de la steppe »15.
François Élie Roudaire et le mythe de la mer intérieure
Articles détaillés : François Élie Roudaire et L'Invasion de la mer.
L'alignement des chotts a suggéré l'idée de créer une mer intérieure en les remplissant par de l'eau de mer, notamment au XIXe siècle, lorsque « le commandant Roudaire a proposé d'inonder les chotts et de créer une mer intérieure en ouvrant une communication entre le golfe de Gabès et le Chott el-Gharsa au moyen d'un canal qui, après avoir percé le seuil de Gabès (ou celui de l'oued Melah plus au nord), traverserait le Chott el-Jérid et franchirait le seuil de Tozeur »16. Le projet est abandonné en 1882 pour des raisons financières mais aussi techniques, compte tenu de l'élévation positive des côtes des chotts el-Jérid et el-Fejaj. Cette aventure inspire Jules Verne dont le livre L'Invasion de la mer constitue le dernier manuscrit qu'il ait retravaillé avant sa mort en 190517.
Cinéma
Les paysages du chott apparaissent dans plusieurs épisodes de Star Wars : les scènes extérieures de la résidence d'Owen Lars, située sur Tatooine, sont en effet filmées sur un site au sud-ouest de Nefta.
Références
↑ « Shaṭṭ al Jarīd : Tunisie » [archive], Noms géographiques (consulté le 16 septembre 2012)
↑ « Sciott Gerid : Tunisie » [archive], Noms géographiques (consulté le 16 septembre 2012)
↑ « Shott el Jerid : Tunisie » [archive], Noms géographiques (consulté le 16 septembre 2012)
↑ « Chott el Jerid : Tunisie » [archive], Noms géographiques (consulté le 16 septembre 2012)
↑ « Chott El Jerid » [archive], sur rsis.ramsar.org (consulté le 1er septembre 2017)
↑ « Chott El Jerid » [archive], sur whc.unesco.org (consulté le 5 mai 2017)
↑ Mohamedou Ould Baba Sy, « Recharge et paléorecharge du système aquifère du Sahara septentrional » [archive] [PDF], sur hydrologie.org, Tunis, Faculté des sciences de Tunis, 29 janvier 2005 (consulté le 2 août 2013), p. 8
↑ a et b Collectif, Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde, Paris, Sélection du Reader's Digest, 1982, 3e éd., 463 p., p. 127-128
↑ Gustave Léon Niox, Géographie militaire, vol. VI : Algérie et Tunisie, Paris, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1890 (lire en ligne [archive]), p. 221
↑ Mohamedou Ould Baba Sy, op. cit., p. 9
↑ Hédi Ben Ouezdou, Les chotts et le pays des oasis, Tunis, Simpact, 1998, p. 7
↑ a et b Hédi Ben Ouezdou, op. cit., p. 8
↑ Hédi Ben Ouezdou, op. cit., p. 25
↑ Mohamedou Ould Baba Sy, op. cit., p. 92
↑ Hédi Ben Ouezdou, op. cit., p. 6
↑ Gustave Léon Niox, Géographie militaire, vol. VI : Algérie et Tunisie, Paris, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1890 (lire en ligne [archive]), p. 224
↑ Jean-Marie Seillan, Aux sources du roman colonial (1863-1914) : l'Afrique à la fin du XIXe siècle, Paris, Karthala, 2006, 509 p. (ISBN 9782845866171), p. 345-346
Administration
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorats Kébili et Tozeur
Géographie
Coordonnées 33° 42′ 00″ nord, 8° 26′ 00″ est
Type Chott
et
Le Mont-Saint-Michel est une commune française située dans le département de la Manche en Normandie. Elle tire son nom de l'îlot rocheux consacré à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie1 et l'un des dix plus fréquentés en France — premier site après ceux d'Île-de-France — avec près de deux millions et demi de visiteurs chaque année (3 250 000 en 20062, 2 300 000 en 2014).
Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 157,10 mètres au-dessus du rivage. Élément majeur, l'abbaye et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques par la liste de 1862 (60 autres constructions étant protégées par la suite) ; la commune et la baie figurent depuis 19796 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
En 2015, la commune comptait 33 habitants, appelés les Montois. L'îlot du mont Saint-Michel est devenu au fil du temps un élément emblématique du patrimoine français.
Géographie
Le mont Saint-Michel, situé à 48° 38' 10" de latitude nord et à 1° 30' 40" de longitude ouest, dans le pays de l'Avranchin, est un îlot rocheux à l’est de l’embouchure du Couesnon, lequel se jette dans la Manche. Pointement granitique d’environ 960 mètres de circonférence, cet îlot s’élève au-dessus d'une plaine sablonneuse à 92 mètres d’altitude. La construction de l'abbaye modifie cette perception : la hauteur des grèves à l'abbatiale fait 78,60 mètres, celle du sol de l'abbatiale au sommet de la tour fait 34,70 m, la flèche atteint une hauteur de 39,80 m. La statue de saint Michel de 4 m de hauteur culmine ainsi à 157,10 mètres7.
Au niveau géologique, ce pointement est une intrusion leucogranitique (leucogranite à biotite et muscovite) de petite dimension mise en place dans le socle cadomien (encaissant schisteux briovérien) au cours de l'orogenèse calédonienne (525 Ma)8. Cette intrusion dégagée de sa gangue schisteuse et mise en relief par l'érosion (le leucogranite présentant une plus grande résistance à l'érosion que le schiste)9, offre une superficie émergée d’environ 7 ha, au-dessus de laquelle se dresse l’abbaye. La partie essentielle du rocher est couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du Mont-Saint-Michel et de son domaine. Le rocher ne représente qu’une petite partie de la commune qui s’étend aussi sur la digue et plusieurs dizaines d’hectares de polders.
En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi : « Le Mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble s’affaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes l’environnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires ».
Le mont Saint-Michel vu par le satellite Spot en 2003.
Caractéristiques de la baie
Article détaillé : Baie du mont Saint-Michel.
Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) a donné à son tour son nom à la baie du mont Saint-Michel, elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
La baie du Mont-Saint-Michel est le théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de marnage, différence entre basse et haute mers. La mer rejoint ensuite les côtes « à la vitesse d’un cheval au galop », comme le dit l’adage.
Territoire communal et communes limitrophes
La commune s'étend sur environ 4 km211. Hormis le rocher d'une superficie de 7 ha, le territoire communal comprend deux parties terrestres disjointes12 totalisant 393 ha, limitrophes des communes de Beauvoir et de Pontorson.
La partie la plus importante (environ 387 ha), à l'ouest du Couesnon, est constituée des hameaux de Belmontet, Saincey et Camus, et des polders Molinié et Tesnières.
La plus petite partie (environ 6 ha), à l'est du Couesnon, forme la partie occidentale du lieu-dit la Caserne, entre la route du Mont-Saint-Michel et le fleuve côtier. On y trouve quatre hôtels13.
Histoire du rocher
Article détaillé : Mont Saint-Michel.
Vue aérienne du mont Saint-Michel (2005).
À l'origine, il était connu sous l'appellation de mont Tombe. Il devait s'y trouver une pierre ou un monument mégalithique destiné à un culte païen, qui sera vraisemblablement remplacé par un premier oratoire en l’honneur de l’archange saint Michel à partir de 709. À partir de l'an 710 et pendant tout le Moyen Âge, il fut couramment surnommé par les clercs « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).
Le Mont était rattaché depuis la formation des circonscriptions ecclésiastiques au diocèse d'Avranches, en Neustrie, ce qui reflétait vraisemblablement une situation antérieure, c'est-à-dire l'appartenance du Mont au territoire des Abrincates, membres de la confédération armoricaine, sur lequel va se plaquer le cadre administratif romain, puis le cadre religieux chrétien, conformément à un processus observé ailleurs dans la future Normandie et au-delà.
En 867, le traité de Compiègne attribua le Cotentin, ainsi que l'Avranchin (bien que ça ne soit pas clairement stipulé), au roi de Bretagne, Salomon. L'Avranchin, tout comme le Cotentin ne faisaient donc pas partie du territoire normand concédé au chef viking Rollon en 911 – le mont Saint-Michel restait breton, bien que toujours attaché au diocèse d'Avranches, lui-même dans l'antique province ecclésiastique de Rouen, dont la ville principale était aussi devenue capitale de la nouvelle Normandie. Il l'était encore en 933 lorsque Guillaume Ier de Normandie récupéra l'Avranchin, dont la frontière politique se fixa transitoirement à la Sélune, fleuve côtier qui se jetait à l'est du Mont.
Des Bénédictins issus des abbayes de Saint-Taurin d'Évreux, et de Saint-Wandrille s'y établissent en 966, selon le souhait du duc de Normandie Richard II. L'église préromane est construite à cette même période14.
Seront inhumés dans la chapelle Saint-Martin de l'abbaye les ducs de Bretagne, de la maison de Rennes :
Conan I le Tort (+992), qui, lors de la confirmation d’une donation faite à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, le 28 juillet 990 en présence de l’ensemble des évêques de Bretagne, prend le titre de Princeps Britannorum ;
Geoffroy I Béranger (+1008), époux d'Havoise de Normandie, grand bienfaiteur de l'abbaye en donnant les revenus de Saint-Méloir-des-Ondes et Saint-Benoît-des-Ondes.
En 1009, le duc de Normandie décide d'exercer un contrôle direct sur l'abbaye du Mont-Saint-Michel et l'abbé Maynard Ier, issu de la communauté de Saint-Wandrille, est évincé et doit se replier à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.[réf. nécessaire] pour être remplacé par l'abbé Hildebert Ier, préféré par Richard II.
Profitant de la Régence d'Havoise de Normandie, sa sœur, sur la Bretagne et de l'agression du chef viking Olaf sur Dol-de-Bretagne en 1014, le duc Richard II de Normandie repousse vers 1027-1030 la frontière avec la Bretagne de la Sélune au Couesnon[réf. nécessaire].
En 1030, Alain III de Bretagne, roi ou duc de Bretagne, entre en conflit avec son cousin, le duc Robert Ier de Normandie fils de Richard, qui lance une expédition en Bretagne. Alain riposte en pénêtrant dans l'Avranchin mais il est repoussé avec de lourdes pertes. Leur oncle Robert le Danois, archevêque de Rouen, sert de médiateur lors d'une entrevue au Mont-Saint-Michel. En 1031, Alain et son frère Eon de Penthièvre font une donation au Mont-Saint-Michel.
L'histoire et la légende se brouillent à cette date. Les textes de l'époque ne précisent pas le sort du mont Saint-Michel, mais son rattachement à la Normandie est attesté quelques décennies plus tard, et il est déjà effectif depuis longtemps lorsque les Bretons de Guy de Thouars incendient le Mont en avril 1204.
Or, une légende affirme que le Couesnon, lors d'une de ses fréquentes divagations, se serait mis à déboucher à l’ouest du Mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie[réf. nécessaire]. Si cette légende est exacte, le Mont aurait été situé à l'ouest du Couesnon en 1009 et la divagation du Couesnon se situerait quelques décennies plus tard. Si elle est fausse, le Couesnon se jetait déjà à l'ouest du mont Saint-Michel en 1009.
Quoi qu'il en soit, le Mont-Saint-Michel aura été breton de 867 à 1009, de manière géopolitique, sans jamais avoir été intégré à l'archidiocèse de Dol, de même, la fondation d'un collège de chanoine par l'évêque d'Avranches dès le VIIe siècle, le choix de saint Michel comme saint protecteur de l'empire par Charlemagne, puis les donations de Rollon pour restaurer la collégiale et enfin sa conversion en abbaye bénédictine en 966 par une communauté de moines issue des abbayes de Saint-Wandrille, de Jumièges et de Saint-Taurin d'Évreux, toutes situées en Normandie, indiquent clairement l'appartenance permanente du Mont à la sphère d'influence de l'église franque puis normande, distinctes de l'église bretonne, ce qui rend la question de la localisation géographique exacte plutôt secondaire. La limite officielle entre la Bretagne et la Normandie est désormais fixée indépendamment de la localisation d'un cours d'eau – et précisément à 4 km à l’ouest, au pied du massif de Saint-Broladre.
Il faut noter que l'hypothèse d'une divagation importante du Couesnon est parfaitement cohérente et vraisemblable, tant les lits des cours d'eau pouvaient varier, en l'absence de toute canalisation – et parfois de plusieurs dizaines de kilomètres. Le fait que l’embouchure du Couesnon se trouvait à 6 km du rocher au XVIIIe siècle n'apporte aucune information sur sa position au fil des siècles précédents – la topographie rend même inévitable qu'il ait bougé régulièrement. En revanche, aucun texte n'atteste qu'il ait basculé d'un côté du mont Saint-Michel à l'autre.
Le mont Saint-Michel sur une carte au XVIIIe siècle.
Histoire
L’histoire ancienne de la commune étant peu dissociable de l’histoire de l’abbaye elle-même, nous renvoyons à l’article consacré à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, y compris pour les périodes gauloise et romaine.
Article détaillé : abbaye du Mont-Saint-Michel.
Le temps des pèlerinages
Le pèlerinage du mont Saint-Michel est attesté au IXe siècle et il est vraisemblable que les miquelots trouvent à cette époque le gîte et le couvert dans l'une des auberges du village, apparues pour les accueillir au pied du mont. Le village s'est ainsi développé à l’ombre de son abbaye médiévale, grandissant au tournant de l'an mille grâce à la protection des abbés bénédictins.
En 1204, durant la conquête de la Normandie par Philippe Auguste contre Jean sans Terre, les chevaliers bretons de Guy de Thouars, attaquent le mont Saint-Michel en représailles de l’assassinat d'Arthur par Jean sans Terre. Durant les combats, ils y mettent le feu, ce qui ravage entièrement le site. Les chevaliers de Guy de Thouars passent ensuite par l'épée tous ceux qui tentent de s'échapper.
L’économie du Mont est tributaire, depuis douze siècles, des nombreux pèlerinages, notamment jusqu’à la Révolution française. On vient de toute l’Europe du Nord en pèlerinage à l’abbaye : depuis l’Angleterre, la France, notamment du nord et de l’ouest.
Le mont Saint-Michel sur une carte de 1758.
C’est sous l’épiscopat de Mgr Abel-Anastase Germain qu’ont lieu le 3 juillet 1877, les fêtes grandioses du couronnement de saint Michel en présence d’un cardinal, de huit évêques, d’un millier de prêtres et d’une foule innombrable. Ce jour-là, alors que le canon tonne et que joue une musique militaire, l’évêque manque perdre la vie : en effet, juché au sommet d’une échelle pour couronner la tête de l’Archange, Mgr Germain est sur le point de perdre l’équilibre et de tomber dans le vide.
Le temps du tourisme
Un chemin de fer fut aménagé dès le début du XXe siècle pour desservir le mont.
Déjà depuis le XIXe siècle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualités pittoresques, tel Guy de Maupassant. À la fin du siècle, plusieurs hôtels sont établis au Mont. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande l’une des premières destinations touristiques de France.
La fréquentation du site et de l'abbaye est concentrée dans le temps. Elle est la plus forte au cours de la période estivale et de certains week-ends printaniers qui concentrent le tiers des visiteurs du Mont-Saint-Michel, avec une moyenne journalière approchant les 12 000 visiteurs et des pics dépassant les 16 000 visiteurs par jour, avec un flux de visiteurs de moins en moins dense au fur et à mesure de l'ascension vers l'abbaye (un tiers seulement montant jusqu’à l’abbaye). Le temps moyen de visite est de deux à trois heures. « Au cours d’une journée, c’est entre 11h et 16h que la densité de visiteurs sur le site est la plus forte ».
Le Mont connaît un déclin de fréquentation depuis le début du XXIe siècle, passant de 3,5 millions de visiteurs à 2,2 millions en 2013. Le site pâtit en effet des nouvelles conditions de desserte de la presqu’île et de la mauvaise réputation du Mont-Saint-Michel qui fait payer cher des prestations médiocres.
Depuis le 22 juillet 2014, les visiteurs peuvent se rendre au Mont par les nouveaux ouvrages d'accès créés par l'architecte Dietmar Feichtinger qui a remporté le concours du projet Saint-Michel. Une nouvelle digue et une passerelle sur pilotis laissant passer l'eau en dessous desservent désormais l'île. Cependant, le déclin touristique se poursuit, en raison notamment de la hausse des tarifs de stationnement, de la traversée à pied qui prend 50 minutes ou des navettes qui n’effectuent qu’une partie du parcours.
Bibliographie
Lomig Guillo, Les secrets du Mont-Saint-Michel. Enquête sur 1300 ans d'histoire et de légendes, Editions Prisma, 2017 (lire en ligne [archive])
Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), éditées par Siméon Luce, sur Wikisource
Corroyer, Édouard Jules, Guide descriptif du Mont-Saint-Michel, Paris, André, Daly Fils et Cie, 1886, 158 p. (lire en ligne [archive])
Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, 1846 (lire en ligne [archive]), p. 197-439
La 7e porte [archive] sur Dervy-Medecis (étude sur la symbolique du jardin de pierre qui orne l'intérieur du cloitre, 2002)
Guillaume de Saint Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel (XIIe siècle), Presses universitaires de Caen, 2009, 400 p.
Patrick Sbalchiero, Histoire du Mont Saint-Michel, Paris, Perrin, 2005 (rééd. collection Tempus 2014).
Bibliographie en ligne
http://www.le-mont-saint-michel.org/bibliographie.htm [archive]
Bruno Bertin, Les aventures de Vick et Vicky, Les Archanges du Mont-Saint-Michel, tomes 5 et 6.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Canton Pontorson
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat Yann Galton
2014-2020
Code postal 50170
Code commune 50353
Démographie
Gentilé Montois
Population
municipale 33 hab. (2015 en diminution de 23,26 % par rapport à 2010)
Densité 8,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 10″ nord, 1° 30′ 41″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 80 m
Superficie 4 km2
Provoquées par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques, dans une zone annulaire justement appelée « zone aurorale » (entre 65 et 75° de latitude) mais ils arrivent que des phénomes cycloniques puissent transporté des particules à travers le globe: les phénomes soint moins visible mais réellement possible. On sait maintenant parfaitement ce qui provoque le rayon vert. Lorsque le Soleil se lève ou se couche, sa lumière à l'horizon traverse une couche d'atmosphère presque 10 fois plus épaisse que lorsqu'il est au-dessus de notre tête. Cette couche d'air hétérogène (elle est plus ou moins chargée en poussières et comporte de nombreuses strates de différentes températures) provoque la réfraction et la décomposition de la lumière solaire. Ce sont les longueurs d'onde les plus courtes (comme le bleu) qui sont le plus déviées, le rouge et le vert l'étant beaucoup moins. Le mélange de ces deux dernières couleurs dans des proportions variables donne le jaune et l'orange caractéristiques des levers et couchers du Soleil.
Quand certaines conditions atmosphériques sont réunies (atmosphère calme et stratifiée, différences de température entre le sol et l'air, horizon très pur...) rouge et vert peuvent être dissociés quelques instants : le dernier liseré de Soleil visible le soir peut alors basculer du rouge au vert et exceptionnellement au bleu. L'ordre de ces couleurs est inversé dans le cas d'un lever de Soleil. Comme l'apparition du vert est extrêmement brève, son observation se fait généralement quand le Soleil se couche, là où on s'attend à la voir. Il est beaucoup plus délicat de savoir où va émerger le Soleil le matin.
Pour les chasseurs de rayon vert, il est très difficile de connaître l'état de la couche atmosphérique qui les sépare de l'horizon. Ils peuvent en revanche considérablement augmenter leurs chances d'observer le rayon vert en se souvenant que le phénomène se produit surtout quand le Soleil est sous le plan de l'horizon : la diffraction est alors maximale, ce qui engendre différents phénomènes de mirages. De telles conditions se trouvent remplies lorsqu'on se place dans un site en altitude ou lorsque le Soleil se couche dans la mer. Il ne vous reste plus maintenant qu'à tenter l'expérience et à venir partager vos images sur notre forum d'astronomie ! AINSI EST LA CHIMIE: CE QUI EST IMPROBABLE, N'EST PAS DU DOMAINE DE L'IMPOSSIBLE...
SENTIMENTS DU CITOYEN TIGNARD YANIS
ALIAS
TAY
La chouette effraie