L’opération Shingle était un assaut amphibie allié de la Seconde Guerre mondiale durant la campagne d'Italie. Commandé par le Major General américain John P. Lucas (en) et lancé le 22 janvier 1944 dans les environs d'Anzio et de Nettuno, il avait pour but de déborder les forces allemandes de la ligne Gustave, ce qui aurait ainsi permis une attaque sur Rome. Le combat qui s'ensuivit est généralement appelé la bataille d'Anzio.
Miracle à Santa-Anna ou Miracle à St-Anna au Québec (Miracle at St. Anna) est un film de guerre italo-américain réalisé par Spike Lee, sorti en 2008. C'est l'adaptation du roman éponyme de James McBride.
Sommaire
1 Synopsis
2 Fiche technique
3 Distribution
4 Production
4.1 Développement
4.2 Audition
4.3 Tournage
5 Accueil
5.1 TF1 et problèmes de distribution
5.2 Critique
5.3 Controverse
6 Nominations
7 Annexes
7.1 Articles connexes
8 Notes et références
9 Voir aussi
9.1 Liens externes
Synopsis
De nos jours, aux États-Unis, un noir-américain à la veille de sa retraite tue froidement un autre homme avec un vieux pistolet allemand. La fouille de l'appartement du meurtrier dévoile la tête d'une statue italienne d'une grande valeur, perdue à Florence durant la Seconde Guerre mondiale. L'homme, enfermé dans un asile, raconte alors son histoire à un journaliste. Celle-ci remonte à un épisode de la campagne d'Italie…
Fiche technique
Titre original : Miracle at St. Anna
Titre français : Miracle à Santa-Anna
Titre québécois : Miracle à St-Anna
Réalisation : Spike Lee
Scénario : James McBride
Direction artistique : Carlo Serafin et Donato Tieppo
Décors : Christina Onori, Tonino Zera
Costumes : Carlo Poggioli
Photographie : Matthew Libatique
Montage : Barry Alexander Brown
Musique : Terence Blanchard
Producteurs : Roberto Cicutto, Spike Lee, Luigi Musini
Producteurs délégués : Jon Kilik, Marco Valerio Pugini
Producteurs exécutifs : David Pomier, Butch Robinson
Sociétés de production : 40 Acres & A Mule Filmworks, On My Own, Rai Cinema et Touchstone Pictures
Sociétés de distribution : Drapeau des États-Unis Touchstone Pictures / Walt Disney Studios Distribution, Drapeau de l'Italie 01 Distribuzione et Drapeau de la France LCJ éditions et productions (DVD)
Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis et Drapeau de l'Italie Italie
Langues originales : anglais, allemand et italien
Genre : guerre
Durée : 160 minutes
Budget : 45 000 000 $1
Dates de sortie :
Drapeau du Canada Canada - Festival international du film de Toronto : 7 septembre 20082
Drapeau des États-Unis États-Unis : 26 septembre 2008
Drapeau de la France France : 7 juin 20113 (DVD)
Distribution
Laz Alonso (VF : Frantz Confiac ; VQ : Pierre Auger) : le caporal Hector Negron
Derek Luke (VF : Jean-Baptiste Anoumon ; VQ : Patrice Dubois) : le sergent Aubrey Stamps
Omar Benson Miller (VF : Fabien Gravillon ; VQ : Tristan Harvey) : Samuel « Sam » Train
Michael Ealy (VF : Diouc Koma ; VQ : François Godin) : le sergent Bishop Cummings
Pierfrancesco Favino (VF : Loïc Houdré) : Peppi « The Great Butterfly » Grotta
Valentina Cervi (VF : Anna Sigalevitch ; VQ : Élise Bertrand) : Renata
Matteo Sciabordi : Angelo Torancelli
John Turturro : l'inspecteur Antonio « Tony » Ricci
Joseph Gordon-Levitt (VF : Franck Lorrain ; VQ : Hugolin Chevrette-Landesque) : Tim Boyle, le reporter
John Leguizamo (VQ : Alain Zouvi) : Enrico
Kerry Washington : Zana Wilder
Jan Pohl : le caporal Hans Brundt
Sergio Albelli (VF : Dimitri Rataud) : Rodolfo
Walton Goggins (VF : Jonathan Cohen, VQ : Gilbert Lachance) : le capitaine Nokes
Christian Berkel : le capitaine Eichholz
Waldemar Kobus : le colonel Pflueger
Robert John Burke (VF : Georges Claisse ; VQ : Éric Gaudry) : le général Ned Almond
John Hawkes : Herb Redneck
Alexandra Maria Lara (VF : Nathalie Spitzer ; VQ : Annick Bergeron) : Axis Sally
Source et légende : Version française (VF) sur le site d’AlterEgo (la société de doublage4) et selon le carton de doublage ; Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec5.
Production
Développement
Le film est adapté du roman Miracle at St. Anna de James McBride, publié en 2003. L'auteur s'inspire de la propre expérience de son oncle durant la Seconde Guerre mondiale6. Il fait des recherches et étudie principalement la 92e Division d'infanterie de l'Armée de terre américaine, constituée de 15 000 soldats Afro-Américains, qui ont servi en Italie durant la Seconde Guerre mondiale - d'août 1944 à novembre 1945.
« J'ai étudié l'italien à la New School à New York. Je suis allé en Italie avec ma famille pendant six mois. J'ai interviewé des douzaines de partisans italiens et des fascistes. J'ai interviewé des douzaines de soldats afro-américains qui se sont battus pendant la guerre, la plupart sont morts depuis. J'ai lu au moins plus de 20 livres sur le sujet. Je me suis rendu au Army War College à Carlisle en Pennsylvanie. J'ai étudié tout ce qu'a fait le 92e en Italie pendant la guerre, pour essayer de me faire une vraie idée7. »
— James McBride, auteur du Miracle at St. Anna,6
En 2004, le réalisateur Spike Lee découvre le roman puis lance une adaptation cinématographique8. Bien qu'étant également scénariste, Spike Lee pense que James McBride est le mieux placé pour écrire le script d'après son propre roman6. Le projet attire alors les producteurs italiens Roberto Cicutto et Luigi Musini, cofondateurs de On My Own Produzioni Cinematografiche8. Ces derniers savent que Spike Lee ne vient pas seulement en Italie pour faire un film en tant que réalisateur américain, mais bien pour faire un film qui correspondra à sa culture et à l'Histoire. À la demande des producteurs italiens, Francesco Bruni procède à quelques retouches et à l'adaptation des dialogues italiens9
Le budget du film est alors estimé à 45 millions de dollars1, dont 8,74 millions de dollars par Cicutto et Musini, via leur société Own My Own10,6. La notoriété de Spike Lee en Europe permet ensuite de trouver le reste du financement. 30 millions de dollars proviennent du groupe télévisuel italien Rai et du Groupe TF111. Touchstone Pictures, filiale de Walt Disney Company, rajoute ensuite 6,26 millions11,10.
Audition
Pour plus d'authenticité, Spike Lee souhaite que des acteurs italiens incarnent les soldats italiens6. Un casting est alors organisé à Rome. Les acteurs choisis sont ensuite coachés pour parler comme des Italiens de Toscane6. Tous les acteurs incarnant des soldats suivent ensuite un stage en camp d'entrainement avec le conseiller Billy Budd, vétéran des Royal Marines et ayant servi durant la Guerre des Malouines6.
Wesley Snipes devait tenir le rôle principal Aubrey Stamps, mais il dut y renoncer, à la suite de problèmes judiciaires, au profit de Derek Luke12. Terrence Howard a quant à lui été contacté pour le rôle du sergent Bishop Cummings, finalement tenu par Michael Ealy12.
Tournage
Monument ossuaire de Sant'Anna di Stazzema
Le tournage débute en octobre 20078 et se termine en décembre 200710. Il se déroule en Italie, New York, la Louisiane et les Bahamas6.
Pour son premier tournage en Europe, Spike Lee souhaite tourner sur les véritables lieux historiques. Le tournage débute ainsi en Toscane12, où le gouvernement régional autorise le tournage sur les lieux historiques10. Le producteur Luigi Musini raconte que le tournage a notamment eu lieu sur la ligne gothique, ligne de défense majeure à la fin de la Seconde Guerre mondiale : « le lieu est très représentatif de ce qu'a été la guerre en Italie, de ce qu'a été notre résistance. De vrais épisodes dramatiques ont eu lieu ici13,6 ». Les dix premiers jours du tournage ont lieu aux abords du fleuve Serchio, pour la scène d'ouverture du film6. La scène du massacre de Sant'Anna di Stazzema est tournée sur les véritables lieux du drame14. L'équipe se rend ensuite à Rome pendant un mois, à New York pendant 4 jours, à White Castle en Louisiane durant 2 jours puis aux Bahamas pour 2 jours12.
Accueil
TF1 et problèmes de distribution
En juillet 2011, la branche distribution de TF1, TF1 Droits audiovisuels, est condamnée à verser 32 millions d'euros à la société productrice du film On My Own et à Spike Lee. TF1 n'a pas respecté le contrat stipulant que la chaîne devait distribuer le film à l'international. Ainsi le film n'a quasiment pas été vu en dehors des États-Unis. TF1 reprochait au film de ne pas correspondre au contrat d'origine15. Une pétition est alors créée pour que le film soit diffusé16.
Critique
Le film recueille des critiques plutôt négatives avec notamment une moyenne de 34 % d'opinions favorables sur l'agrégateur Rotten Tomatoes pour 118 critiques17. Sur Metacritic, le film reçoit une moyenne de 37 sur 10018.
Controverse
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Le film engendre une polémique en Italie lorsque l'Anpi (Association nationale des résistants d’Italie) dénonce des erreurs historiques dans le film, notamment à propos des causes du massacre de Sant'Anna di Stazzema9. Dans le film "les partisans" italiens sont présentés comme ayant collaboré au massacre avec les Nazis, ce qui serait faux selon les résistants italiens19.
Nominations
Black Reel Awards 2008 : meilleur acteur pour Derek Luke, meilleure révélation pour Omar Benson Miller, meilleur réalisateur pour Spike Lee, meilleur casting, meilleur film, meilleur scénario pour James McBride20
NAACP Image Awards 2009 : meilleur acteur pour Derek Luke, meilleur réalisateur pour Spike Lee, meilleur film
Annexes
Articles connexes
Massacre de Sant'Anna di Stazzema
Buffalo Soldiers
Seconde Guerre mondiale
Notes et références
↑ a et b (en) Box-office américain [archive] - Box Office Mojo
↑ (en) Dates de sortie [archive] - Internet Movie Database
↑ DVD Miracle à Santa-Anna [archive] - AlloCiné
↑ « Fiche de doublage V. F. du film » [archive] sur Alterego75.fr, consulté le 14 juin 2013
↑ « Fiche du doublage québécois du film » [archive] sur Doublage Québec, consulté le 27 novembre 2014
↑ a, b, c, d, e, f, g, h, i et j (en) Kit de presse Miracle at St. Anna [archive] - Mediatecatoscana.it
↑ I studied Italian at The New School in New York City. I moved to Italy with my family for six months. I interviewed dozens of Italians—Partisans and Facists. I interviewed dozens of African-American soldiers who fought in the war, most who have since passed away. I must have read at least 20 books. I went to the Army War College in Carlisle, Pennsylvania. I studied the whole business of what the 92nd did in Italy during the war, to try to get an idea of what really transpired.
↑ a, b et c (en) Filming in Tuscany / Spike has the right story, par Eric J. Lyman [archive] - Cinema e video international.it
↑ a et b Miracle à Santa Anna : Spike Lee chamboule la mémoire et l’histoire en Italie [archive] - Café babel.fr
↑ a, b, c et d (en) Spike Lee Goes to War With St. Anna [archive] - The Washington Post.com
↑ a et b (en) les chiffres de Miracle at St. Anna [archive] - The-numbers.com
↑ a, b, c et d (en) Spike Lee Interview [archive] - UGO.com
↑ The location is highly representative of what the war was in Italy, what our resistance was. True dramatic episodes took place there.
↑ (en) Behind the scenes of Miracle at St. Anna with Billy Budd [archive] - Filminglocations.com
↑ TF1 condamnée pour n'avoir pas distribué "Miracle à Santa-Anna" de Spike Lee [archive] - AlloCiné
↑ Pétition vidéo pour la sortie en France du dernier film de Spike Lee, Miracle à Santa Anna [archive] - Grioo.com
↑ (en) Miracle at St. Anna [archive] - Rotten Tomatoes.com
↑ (en) Miracle at St. Anna [archive] - Metacritic.com
↑ Le dernier film de Spike Lee, Miracle à St Anna, déclenche la controverse en Italie [archive] - Grioo.com
↑ (en) Awards [archive] - Internet Movie Database
Voir aussi
Liens externes
(en) Miracle à Santa Anna [archive] sur l’Internet Movie Database
Miracle à Santa Anna [archive] sur Allociné
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et
La République sociale italienne ou RSI (italien : Repubblica Sociale Italiana ou RSI prononcé : [ˌɛrreˌɛsseˈi]), également appelée république de Salò (italien : Repubblica di Salò prononcé : [reˈpubblika di saˈlɔ]), est un État fantoche fasciste établi par Benito Mussolini en Italie du Centre et du Nord, dans les zones contrôlées par la Wehrmacht (l'armée allemande), du 23 septembre 1943 jusqu'en avril 1945. Avant l'adoption le 25 novembre 1943 du titre officiel du régime, les noms État républicain d'Italie et État national républicain (italien : Stato Nazionale Repubblicano) étaient indifféremment utilisés1. La RSI fut la seconde incarnation de l'État fasciste en Italie.
Histoire
La RSI fut fondée à la suite de la libération de Benito Mussolini par un commando aéroporté commandé par le SS Otto Skorzeny le 12 septembre 1943. Le gouvernement de la République sociale, tout en revendiquant Rome comme seule capitale, installa son administration dans la région de Milan. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères fut installé dans la petite ville de Salò, au bord du lac de Garde, d'où le nom officieux donné à ce régime fasciste de courte durée.
La forme républicaine du gouvernement, inédite en Italie en 1943
La forme républicaine, tout en récupérant une des doctrines du premier fascisme, fut choisie pour souligner le détachement final que l'histoire de l'Italie aurait dû avoir face à la maison de Savoie, responsable de la reddition aux Alliés et de la trahison du pacte avec l'Allemagne. Les autorités et les combattants républicains furent surnommés les « repubblichini » ou « petits républicains » par les tenants du gouvernement sous contrôle allié formé dans le Sud par Victor-Emmanuel III et le maréchal Badoglio.
Pavillon de guerre des forces armées de la République sociale italienne. Le drapeau étatique de la RSI était le drapeau tricolore italien, sans marque distinctive. Le drapeau militaire s'avéra cependant plus populaire parmi les sympathisants du régime et demeure le symbole le plus connu de cet État fasciste.
Dissous sur les territoires italiens contrôlés par le gouvernement royal, le Parti national fasciste (PNF) fut reconstitué sous la forme d'un Parti fasciste républicain (PFR) dans les territoires occupés par les Allemands.
Les difficultés de la RSI : une institutionnalisation problématique
La République sociale, un État n'ayant pas la maîtrise de son territoire
Article détaillé : Républiques partisanes italiennes.
En raison de l'existence d'une résistance organisée et territorialement puissante, la République sociale ne contrôle pas la totalité des territoires théoriquement placés sous sa juridiction. En effet, durant la période qui va de septembre 1943 à avril 1945, c'est-à-dire durant toute son existence, la RSI doit affronter les forces de la résistance qui contrôlent une partie non négligeable de l'Italie du Nord échappant à l'occupation des Alliés. En effet, si les institutions de la RSI contrôlent les vallées et les plaines, les groupes de résistants étendent leur autorité sur les zones montagneuses, moins faciles d'accès.
Le partage effectif du contrôle territorial entre RSI et résistants facilite le développement d'une forme de banditisme opportuniste, les voleurs opérant dans les zones RSI puis se réfugiant dans les zones contrôlées par la résistance et vice-versa2. Rapidement, se mettent en place des mécanismes de coexistence entre résistants et militaires de la République sociale pour réprimer les délits de droit commun. Ainsi, dans les Alpes italiennes, des actions communes associant troupes de la RSI et groupes de la résistance sont organisées contre des bandes de détrousseurs se faisant passer pour des militants politiques3.
La Résistance antifasciste
Dès les premiers jours du régime, une résistance organisée apparaît, composée d'anciens militaires, de militants venus d'horizons divers : socialistes, communistes, catholiques, nationalistes, conservateurs, tous hostiles à l'occupation allemande.
La politique allemande aggrave les conditions de vie de la population italienne, déjà fortement marquée par les privations liées au conflit. Ainsi, les déprédations allemandes provoquent une forte inflation, cause de grèves à caractère politique durant toute la période4.
De nombreuses tensions internes
Dès sa formation, la RSI doit compter en son sein avec des hommes venus d'horizons multiples5.
Une tutelle allemande très pesante
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Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2014).
La création d’un gouvernement fasciste dans les territoires occupés avait déjà été planifiée en secret par les Allemands (opération Achse) du sommet de Berlin avant la libération de Mussolini. La création d’un gouvernement avec Alessandro Pavolini, Vittorio Mussolini et Roberto Farinacci — exilés en Allemagne après le 25 juillet — avait d’abord été envisagée mais aucun d’eux ne semblait donner de garanties suffisantes pour l’Allemagne, et Farinacci a refusé chaque tâche. La possibilité de confier le gouvernement à Giuseppe Tassinari (it) fut ensuite soulevée. La libération de Mussolini a résolu le problème. Celle-ci avait été méticuleusement organisée par les Allemands, par ordre direct de Hitler, et réalisée le 12 septembre dans le raid du Gran Sasso par les troupes d’élite dirigée par Kurt Student, Harald Mors-Otto et le major Otto Skorzeny, qui, après avoir pris possession des lieux et libéré le prisonnier, l’amenèrent à Munich. Trois jours après son sauvetage, Mussolini fut emmené en Allemagne pour rencontrer Hitler à Rastenburg à son quartier général de Prusse-Orientale. Mussolini y discuta avec Hitler pendant deux jours de la situation dans le Nord de l’Italie. En mauvaise santé, Mussolini voulait prendre sa retraite, mais Hitler voulait qu’il retourne en Italie et mette en place un nouvel État fasciste. Devant l’hésitation de Mussolini, déprimé et incertain, Hitler menaça de réduire l’Italie à « pire que la Pologne » en détruisant Milan, Gênes et Turin, s’il ne s’exécutait pas. Mussolini accepta à contrecœur les exigences d’Hitler de créer un gouvernement fasciste.
Dès le début, la République sociale italienne fut à peine plus qu’un État fantoche dépendant entièrement de l’Allemagne, avec présence militaire et tutelle politique et économique. La RSI ne reçut la reconnaissance diplomatique que de l’Allemagne, du Japon et des États fantoches. Même l’Espagne, plutôt sympathisante, refusa d’établir des relations diplomatiques formelles avec la RSI. Dès le début, les Allemands se méfièrent de la capacité des fascistes italiens à contrôler leur propre territoire. En dépit des déclarations publiques de Mussolini qu’il était en plein contrôle de la RSI, il était bien conscient de n’avoir aucun pouvoir réel. Sans constitution ou économie organisée, le financement de l’État dépendait entièrement du financement de Berlin. Les forces allemandes elles-mêmes avaient peu de respect pour le mouvement fasciste manqué de Mussolini. Pour eux, le régime ne servait qu’à maintenir l’ordre, notamment à réprimer les partisans italiens, tâche effectuée par Pietro Koch et la Banda Koch au nom de l’Allemagne.
Une forte présence militaire
Dès ses débuts, la RSI doit faire face à une forte présence allemande. En effet, l'Italie sous administration RSI est d'abord un pays militairement occupé par les Allemands. Ces troupes étrangères sont d'abord les troupes combattantes déployées en territoire italien depuis le mois de juillet 1943 (opération Husky), puis regroupées sur le continent le long de la ligne Gustav et de la ligne gothique. Ces troupes sont engagées dans les diverses opérations de la campagne d'Italie.
Mais les soldats allemands ne sont pas seulement engagés dans les opérations contre les Alliés ; ils sont également chargés de missions d'occuper les territoires du Nord de l'Italie. Ce sont des unités de la Wehrmacht qui assument ces fonctions d'occupation. Elles contribuent à donner une dimension patriotique à la guerre civile italienne, multidimensionnelle, de la période septembre 1943 – avril 19456. Il est à noter aussi la présence de déserteurs de la Wehrmacht dans les rangs des partisans dès l'automne 1943, et de diverses attitudes qui laissent perplexes les résistants6.
La mise en coupe réglée des territoires occupés
Comme l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, l'Italie n'échappe pas au pillage à compter de la restauration de l’État fasciste ; en effet, durant la période d'occupation, les Allemands prélèvent sur les territoires italiens qu'ils contrôlent près de 10 milliards de reichsmarks7, tandis que le ministère des Affaires étrangères du Reich lie explicitement les frais d'occupation, transformés en contribution à l'effort de guerre, et la politique commerciale menée par le Reich à l'égard de son allié satellisé8.
Durant la période précédente, l'Italie présentait un solde commercial positif avec l'Allemagne9 tel que les diplomates l'estiment impossible à solder10 ; ainsi, dans les conventions commerciales entre le Reich et le nouvel État, contenues dans le traité signé le 23 octobre 1943, la contribution financière italienne à l'effort de guerre, qui remplace, pour l'Italie, nominalement alliée au Reich et théoriquement traitée sur un pied d'égalité (malgré des marques de sujétion nombreuses et évidentes), les frais d'occupation réclamés à la France, par exemple. Cette contribution reste à la charge du trésor italien et s'élève mensuellement à 100 millions de lires, fixé non en fonction des coûts réels de l'occupation, mais en fonction des besoins de financement allemands en Italie : en vertu des accords entre les deux États, cette contribution peut être revue selon les besoins allemands8. Ainsi, le total des contributions italiennes sur la période représente un total de 10 milliards de reichsmarks d'octobre 1943 à avril 1945, montant qui est commercialisé via les accords de compensation. Avec ces montants, le Reich peut non seulement solder son déficit commercial avec l'Italie, mais aussi financer son effort de guerre par des achats d'armes, l'établissement de fortifications, sur la ligne Gustav puis sur la ligne gothique, ou encore en payant les personnels de l'armée affectés en Italie, en achetant des fournitures envoyées par l'Allemagne sur d'autres fronts4.
Cette mise en coupe réglée du territoire contrôlé par la RSI se fait aussi, comme en France, par l'établissement d'un taux de change avantageux pour le Reich : en effet, avant la constitution de la RSI, 100 lires valaient 13,20 reichsmarks, les accords d'octobre 1943 définissent un taux de change fixé à 10 reichsmarks pour 100 lires11 : ce taux de change permet non seulement aux troupes allemandes cantonnées en Italie d'acheter tout ce qu'elles peuvent à des prix avantageux, mais aussi aux industriels de se fournir en Italie à un coût moindre8.
Un régime marqué par la guerre civile, conséquence d'une guerre étrangère
Évolution territoriale de la République sociale italienne.
1943 : le renversement des alliances et des allégeances
À la suite de la période dite des quarante-cinq jours, qui se clôt par l'armistice entre le royaume d'Italie et les puissances alliées, les Italiens se trouvent devant un choix lourd de significations : suivre Mussolini rétabli au pouvoir ou soutenir le gouvernement royal réfugié dans les zones contrôlées par les Alliés dans le Sud de la péninsule. Ce choix amène la nécessité pour les Italiens de choisir lequel des deux gouvernements soutenir ou trahir, le roi ou Mussolini ? Quel serment violer, celui dû au roi ou celui prêté au Duce ? En 1943, en Italie, la réponse à ces deux questions détermine l'appartenance à la Résistance ou au Parti fasciste républicain12.
Une guerre civile violente
Dès le 10 septembre 1943, la guerre civile se déchaîne en Italie, avec son cortège de violences de toutes natures13. Elle se manifeste, au vu de la coexistence de deux lois sur un même territoire (la loi de la RSI et la loi de la Résistance), de part et d'autre, par le retour à la pratique du banditisme14.
La pratique des représailles
Par ailleurs, les deux camps se trouvent engagés dans une logique de représailles sans fin, similaire à celle connue par la France entre 1941 et 1944. En effet, le nombre d'Italiens tués par soldat allemand assassiné est, durant la période qui s'étend d'octobre 1943 à avril 1945, de 10 civils italiens pour un soldat (Pologne : 100 civils pour 1 soldat)15.
Aux yeux des résistants italiens, les représailles aveugles pratiquées par les troupes allemandes et les soldats de la RSI posent problème : faut-il renoncer à l'action pour éviter ces exactions ? En février 1944, le commandement militaire pour la Haute-Italie préconise la limitation des causes de représailles, et donc d'opérer une stricte sélection des actions de la Résistance16. Mais cette attitude de la Résistance évolue au fil de l'année 1944 : certains préconisent de frapper encore plus fort, pour accélérer la fin de la guerre, affirmant qu'au final cela permettra d'économiser des vies17. Mais ces exhortations doivent aussi être comprises par l'incapacité des troupes allemandes ou fascistes d'exercer de manière systématique les représailles annoncées18.
Le procès de Vérone condamne à mort des membres du Grand Conseil du fascisme qui ont provoqué la chute du régime fasciste de Benito Mussolini, son gendre Galeazzo Ciano faisant partie des fusillés.
La République sociale, un retour aux sources du squadrisme
Mussolini décide de rompre avec les idées de la classe dirigeante traditionnelle, qui l'a trahi, afin de revenir aux idéaux révolutionnaires de la naissance du fascisme19. Le manifeste anti-bourgeois en 18 points adopté par le Parti fasciste républicain en novembre 1943 fonde sa politique19. Le régime décide notamment :
la politique économique est la « socialisation » sur la base de l'abolition du travail employé ;
la propriété n'est garantie qu'assortie de réserves19 ;
la nationalisation de secteurs clés de l'économie19 ; la nationalisation des entreprises de plus de 100 employés20 ;
l'expropriation partielle des terres19.
Au terme de l'application de son programme, la République ne laisse que le fruit des efforts du travail aux propriétaires : il est ainsi prévu la reprise par les ouvriers agricoles des terres laissées à l'abandon21.
La politique de socialisation et la propagande sociale de la RSI ont particulièrement été incarnées par la personnalité de Nicola Bombacci, ancien cofondateur du Parti communiste italien, qui avait rompu avec le Parti communiste entre 1927 et 1930 avant de rejoindre progressivement le fascisme à partir de 1933. En 1945, La République sociale nationalise un certain nombre d'entreprises lombardes, dont Fiat22.
Benito Mussolini inspectant des soldats de la RSI en 1944.
La « Solution finale » contre les Juifs dans la RSI
La RSI s'est caractérisée par l'application du principe d'extermination systématique des Juifs, la Shoah, ordonnée par l'Allemagne nazie. Selon Liliana Piciotto Fargion, 35,5 % des Juifs italiens déportés furent arrêtés par les seules autorités de la RSI.
Menées par les SS avec le concours des polices locales, les déportations commencent à l'automne 1943, les premiers Juifs italiens déportés étant ceux de Trieste et de Merano. En octobre 1943, en dépit des objections du général Kesselring et de diplomates en poste à Rome, Dannecker, dépêché sur place par Himmler, coordonne les déportations des Juifs de Rome23.
À l'automne 1943, l'ordonnance de police no 5 ordonne à la police de procéder à l'arrestation des Juifs habitant les territoires contrôlés par la RSI. Un certain nombre de Juifs italiens se réfugient alors dans de petites localités, hors d'atteinte de la police fasciste et des troupes allemandes. Les ordres concernant les Juifs sont inégalement appliqués par les forces de police de la RSI : à Venise, entre décembre 1943 et octobre 1944, environ 500 personnes sont arrêtées et déportées ; à Milan, les sbires de la RSI appliquent à la lettre les instructions du Duce24.
La chute de la République sociale italienne, un épiphénomène de la débâcle allemande
Ce régime parvient à se maintenir jusqu'en avril 1945. En effet, le 9 avril, les Alliés déclenchent une offensive contre la ligne gothique, balayée en quelques jours, grâce à l'appui tactique de la Résistance italienne. Dès le 12 avril, le Comité de libération donne l'ordre de capturer Mussolini et sa suite, alors en pleins préparatifs de fuite vers la Suisse25.
Celui-ci, abandonné par les derniers hiérarques, fuit dans une colonne en retraite de l'armée allemande, qui se met en route après le 20 avril 194526. Le 27 avril, le dirigeant fasciste est arrêté à Dongo par des partisans et exécuté le lendemain, sur l'ordre du CNL de Haute-Italie, en compagnie de sa maîtresse, Clara Petacci. Les corps sont ramenés à Milan le même jour, et longuement exposés pendus par les pieds où ils subissent les outrages de la foule déchaînée27 contre la « Charogne » (l'Unità28).
Après la guerre, les fascistes se regroupent dans le Mouvement social italien (MSI), dont le nom s'inspire directement de la République sociale.
Gouvernement et dirigeants
Duce de la République :
1943 – 1945 : Benito Mussolini
Ministre des Affaires étrangères :
1943 – 1945 : Benito Mussolini
Ministre de la Défense :
1943 – 1945 : maréchal Rodolfo Graziani
Ministre de l'Intérieur :
1943 – 1945 : Guido Buffarini Guidi
1945 – 1945 : Paolo Zerbino
Ministre de la Justice :
1943 – 1943 : Antonino Tringali-Casanova
1943 – 1945 : Piero Pisenti
Ministre des Finances :
1943 – 1945 : Domenico Pellegrini Giampietro
Ministre de la Production industrielle :
1943 – 1943 : Silvio Gai (it)
1943 – 1945 : Angelo Tarchi
Ministre des Travaux publics :
1943 – 1945 : Ruggero Romano
Ministre des Communications :
1943 – 1945 : Augusto Liverani (it)
Ministre du Travail (poste créé en 1945) :
1945 – 1945 : Giuseppe Spinelli (it)
Ministre de l'Éducation nationale :
1943 – 1945 : Carlo Alberto Biggini (it)
Ministre de la Culture populaire :
1943 – 1945 : Ferdinando Mezzasoma
Chef du Parti fasciste républicain :
1943 – 1945 : Alessandro Pavolini
Reconnaissance
La RSI fut reconnue par l'Allemagne, le Japon, la Bulgarie, la Croatie, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie, la république de Nankin, le Mandchoukouo et la Thaïlande, c'est-à-dire les pays membres ou alliés des puissances de l'Axe ou occupés par ces dernières. La Finlande et la France de Vichy, bien qu'étant dans la sphère nazie, n'ont pas reconnu la RSI. Des relations officielles furent maintenues avec l'Argentine, le Portugal, l'Espagne et, par l'intermédiaire d'agents commerciaux, même avec la Suisse29,30.
Notes et références
↑ Marco Palla, Mussolini and fascism, 2000, p. 137, (ISBN 1566563402).
↑ Claudio Pavone, op. cit., p. 529-530.
↑ Claudio Pavone, op. cit., p. 530.
↑ a et b Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 152-154.
↑ Milza, Berstein, Le Fascisme italien, op. cit., p. 410.
↑ a et b C. Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 265.
↑ Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 215.
↑ a, b et c Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 214.
↑ Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 152.
↑ Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 213.
↑ Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands, p. 517.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 70-72.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 490.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 529.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 562.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, p. 563.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 565.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 564.
↑ a, b, c, d et e Pierre Milza, Les fascismes, Point Seuil, 1985, chapitre 14, page 449 de l'édition de 2001.
↑ (en) Smith, Denis Mack, Mussolini – A Biography, Vintage Books, New York, 1983, p. 312.
↑ R.O. Paxton, Le fascisme en action, p. 286.
↑ Milza, Berstein, Le fascisme italien, 1919-1945, op. cit., p. 412.
↑ R.J. Evans, Le Troisième Reich, 1939-1945, p. 560.
↑ Friedländer, Les Années d'extermination, p. 749-750.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 600.
↑ R.O. Paxton, Le fascisme en action, p. 288.
↑ Claudio Pavone, Une guerre civile, op. cit., p. 601-602.
↑ Citée par Pavone, op. cit., p. 602.
↑ Renzo De Felice, Mussolini l'alleato, II, La guerra civile, 1943-1945, Torino, Einaudi, 1997, p. 358.
↑ Marino Viganò, Il Ministero degli affari esteri e le relazioni internazionali della Repubblica sociale italiana, 1943-1945, Milano, Jaca book, 1991.
Voir aussi
Articles connexes
Fascisme, Benito Mussolini
Résistance en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale
Irrédentisme italien en Corse
Seconde Guerre mondiale
Socialisation (fascisme)
Bibliographie
Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands. : Une dictature au service du Peuple, Paris, Flammarion, 2005 (édition utilisée : champs histoire 2008 (ISBN 978-2-0812-1809-3).Document utilisé pour la rédaction de l’article
Renzo De Felice, Les Rouges et Les Noirs – Mussolini, la République de Salo et la résistance 1943-1945, Georg, 1999.
Laurent Berrafato, Le Crépuscule du fascisme – Histoire de la République sociale italienne de 1943 à 1945 (préface de Romano Mussolini), Godefroy de Bouillon, 1998.
(fr) Richard J. Evans, Le Troisième Reich, 1939-1945, Flammarion Collection Au fil de l'Histoire, Paris, 2009, (ISBN 978-2-0812-0955-
.
Saul Friedländer, Les Années d'extermination. L'Allemagne nazie et les Juifs. 1939-1945, Seuil, collection L'Univers Historique, Paris, 2008, (ISBN 978-2-02-020282-4).
Jacques de Launay, Les Derniers jours du fascisme, Dargaud, 1968.
Claudio Pavone, Une Guerre civile, essai historique sur l'éthique de la Résistance italienne, préface de Jacques Droz, coll. l'Univers Historique, édition du Seuil, Paris, 2005.
Robert O. Paxton, Le fascisme en Action, Seuil, 2004, (ISBN 978-2-7578-0293-9).
Filmographie
Le Procès de Vérone est un film réalisé en 1962 par Carlo Lizzani qui retrace le procès de ceux qui ont redonné les pouvoirs au Roi et fait emprisonner le Duce.
L'action du film Salò ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini (1976) se déroule sous la république de Salò et se veut une métaphore polémique du régime, sous lequel il transpose le roman du Marquis de Sade : Les Cent Vingt Journées de Sodome.
Liens externes
(en) « Description du drapeau » [archive], Flags of the World.
Présentation [archive] par l'encyclopédie Encarta.
AINSI,
Notes et références
↑ Voir Peter Tompkins (1965) : un espion de l'OSS est à pied d'œuvre à Rome où il monte un réseau d'espionnage et de sabotage.
↑ La propagande allemande leur fait croire que les États-Unis sont constamment bombardés. Cf. lien externe : La bataille d'Anzio
↑ Selon Peter Tmpkins (1965) p. 302-304 : Il est évident que le débarquement d'Anzio est marqué par un manque d'initiative et de combattivité alliés surprenants. Cependant, ce débarquement allié derrière le front allemand a eu pour conséquences de gêner les troupes allemandes et de drainer des renforts qui auraient pu être mobilisés ailleurs. En effet, le 6 juin 1944, les alliés débarquaient en force en Normandie.
↑ cf. Campagne d'Italie 1944-45. Nous citons : Le 17 mai, le mont Cassin, débordé sur la gauche, était évacué. Le 23 mai, la tête de pont sur Anzio obtenait la rupture. Les armées allemandes étaient en cours d'encerclement, mais le général américain Clark préféra libérer Rome le 4 juin.
Voir aussi
Articles connexes
Liste des opérations lors de la Seconde Guerre mondiale
L'opération militaire est évoquée dans la chanson Another Brick in the Wall de Pink Floyd.
Sources et bibliographie
Peter Tompkins (trad. Jean Nioux), Un espion dans Rome, Paris, J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A86/87), 1965 (1re éd. 1962), 310 p., poche
L’auteur dévoile les dessous de l’espionnage américain de l’OSS, dans Rome occupée, pendant l’assaut d’Anzio et la bataille pour la libération de Rome.
Yves Buffetaut, « Le débarquement à Anzio, 1944 - Opération Shingle », Militaria Magazine, Histoire & Collections, vol. 45, 2002
UN ORGASME D’ÉROTISME OU LA PLUME ET LE PINCEAU SUR LE CORPS ET SES SENS...
LA SENSIBILITÉ EST LA BASE DE L’ÉMOTION; IL N'Y A PAS DE NOTION SUR LE TERME DE DIRE À CETTE NOBLE AFFECTION
SINON QUE DU CROIRE EN DIEU, QUI ABRITE CETTE INNOCENCE, CETTE SOIF ET CE RESPECT EN LA VIE.
LA NÉCESSITÉ DE L’ÊTRE, LA LÉGÈRETÉ DE L’ÂME, LA DOUCE PONCTUALITÉ DE L'EXISTENCE ET LA FORCE D'UNE DOUCEUR FAISANT DU JOUR ET DE LA NUIT, UNE ODYSSÉE DE CASSANDRE ET D'ANTIGONE... AINSI; QUAND UNE FEMME PLAIT À UN HOMME; LES MOTS NE SONT QUE DES PLUMES DEVANT SES ACTES... FACE AUX ACTUALISATIONS ET AUX RÉGULATIONS, IL N'Y A QU'UN MOT: L'AUTONOMIE...
L’OBSCURITÉ S’ÉVAPORE LORSQUE J’APERÇOIS LA LUEUR DE TA SILHOUETTE. LE TEMPS DEVIENT RASSURANT À LA VUE
DE CE SILENCE QUE TU OFFRES À L'OFFRANDE: TON AMOUR. L'AMOUR AU PINCEAU EST UNE TECHNIQUE DU CORPS POUR CONDUIRE AUX ORGASMES ET À L'ORGASME SELON LES RÈGLES SUR LE DÉSIR ET LE PLAISIR. LA CARESSE DE LA PLUME EST BASE SUR LE FRISON; TA CHEMISE EST TA NUDITÉ ET JE SUIS TON NUAGE. TA SPLENDEUR SE TOURNE VERS LA CONSCIENCE EN LA RECHERCHE DE TA RAISON AFIN D'ABSORBER CETTE ÉQUILIBRE. L'ORGASME APPROCHE RÉALISANT QUE TU AS LA BEAUTÉ D'UNE GARCE QUI PEUT DÉCLENCHER DES RÉVOLUTIONS TEL UNE VÉRITABLE HÉLÈNE DE TROIE: TES YEUX SE RINCENT ET JE FAIS PLEUVOIR LES MOTS SUR LA VOLUPTÉ DE TA SILHOUETTE.
UN GRAND LIT TEL L’OCÉAN SE LIANT À LA VAGUE. L'AVERSE ENGENDRE LA SOURCE ET LA CONSCIENCE DEVIENT UN SOUFFLE:
"BEAUTIFUL NYMPH, WONDERFUL MUSE YOU ARE A ENCHANGING TIME AND THE CLOUDS BECOMES A DOWNPOUR.SWEET NYMPH, THE ECORSE OF LIFE SING IN MY BREATH THAT YOU START YOUR BELLY DANCE."
DOUCE NYMPHE TU AS VAMPIRISE MON CŒUR ET DANS L’ŒIL DU CYCLONE, J'IRAI CHERCHER TON REFUGE OU TON POINT G.
LE MOUVEMENT EST LE TEMPS QUI FERTILISE LE TERME DE LA VIE... THE MOVEMENT IS THE TIME THAT FERTILIZES THE TERM OF LIFE. JE SUIS LE TUMULTE ET TU ES LE GOUT: TU SAVOURES ET JE SCINTILLE. FAIRE CHAVIRER TON ESPRIT AFIN DE RÉVÉLER TON CŒUR DANS LA FERMETÉ DE TON AGE. JE VEUX TE RENDRE JALOUSE CAR JE SAIS QUE C'EST UNE RAISON VALABLE QUAND ON CHERCHE VRAIMENT LE BIEN D'UNE PERSONNE. LE BONHEUR EST UNE ÉPREUVE QUAND ON CHERCHE À LE FUIR: ON DOIT ÉPROUVER POUR LE RESSENTIR... CETTE EXTASE DU DÉSIR QUI PAR LES CIRCONSTANCES SE MÉTAMORPHOSE EN UN COUPLE, UNE DUALITÉ AUQUEL LE BONHEUR ET LA RANCOEUR SE NOUENT TEL DES SERPENT EN PLEINE REPRODUCTION.
L’ÉROTISME EST UN SENTIMENT NOBLE LORSQUE IL S'ACQUIERT AVEC LE BON PARTENAIRE... DES NUANCES ET DES MOUVEMENTS SE MÉTAMORPHOSENT EN UNE NUÉE DE SENTIMENTS AUX GOUTS D'ACIDES ET D'ENCENS... LE COBRA LORGNE SUR L'ABEILLE QUI VIENT DE FAIRE SUCCOMBER SON BOURDON. LE TERME DE NATURE FAIT APPARAITRE LA SÉDUCTRICE SUR L'AMANT ET LE CLOITRE SE DISTINGUE SUR LES BALCONS DE LA VIEILLE DEMEURE. UNE ROSÉE ARROSE LE VISAGE DES AMANTS, JE TE REGARDE ÉMU DE MES PROPOS AYANT OUBLIER TON DÉSIR. TOUJOURS CAPTIVE DE LA RÉALITÉ MAIS AYANT SOMBRE DANS L'ILLUSION: TU VIENT SANS LE SAVOIR DE PÉNÉTRER DANS UNE FORME DE QUATRIÈME DIMENSION OU LA SOMNOLENCE D'UN PLAISIR PRÉNOMMÉE L'ORGASME...
IL Y A UN AGE POUR COMPRENDRE MAIS LE RÊVE N'A PAS D'AGE... EN CELA LA PRUDENCE ET LA TEMPÉRANCE SONT DES DÉFENSES IMMUNITAIRE, JE NE CHERCHE PAS LEUR FAILLE CAR JE SUIS ÉPRIS DE LEUR FORCE DE CARACTÈRE: ET EN CELA, J'AI MON PROPRE GOUT ET MES PROPRES OPINIONS SUR LES FEMMES... LA CLARTÉ ET LE CRÉPUSCULE SONT LE REGARD DE TES YEUX.
TU PROVOQUES L’ÉCUME AU SEIN MÊME DES ABYMES AINSI LE LE CHANTS DES ACTES FAIT ENTENDRE LA NATURE DES NOTIONS: LES NOTES... UNE DEMOISELLE M'AS DEMANDE SI JE CROYAIS EN L'AMOUR ? JE LUI AI RÉPONDU QUE C’ÉTAIT LE PRINCIPE MÊME DE L'EXISTENCE...! UNE BEAUTÉ SANS GRÂCE EST UNE ROSE SANS ÉPINE. TU POSSÈDES DES ÉPINES ET JE SUIS DE CEUX QUI AIME LES ROSES, AINSI !
SENTIMENTS DU
CITOYEN TIGNARD YANIS