La Condition humaine est un roman d'André Malraux publié en extraits dans La Nouvelle Revue française et dans Marianne, et en volume aux éditions Gallimard en 1933. Le roman, avec le soutien actif de Gaston Gallimard, obtient le prix Goncourt à la fin de la même année grâce à la double voix du président du jury, J.-H. Rosny aîné, alors qu'il reçoit cinq voix contre cinq à Le roi dort de Charles Braibant1. En 1950, ce roman fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle. Il est le troisième et ultime volet de la trilogie asiatique d'André Malraux précédé par Les Conquérants et La Voie Royale, publiés respectivement en 1928 et en 1930.
En mars 1927, l'Armée révolutionnaire du Kuomintang sous le commandement de Tchang Kaï-Chek est en marche vers Shanghai. Afin de faciliter la prise de la ville, dont le port représente un important point stratégique, les cellules communistes de la ville préparent le soulèvement des ouvriers locaux. Mais inquiet de la puissance de ces derniers et gêné dans sa quête de pouvoir personnelle, Tchang Kaï-Chek se retourne contre les communistes. Aidé en cela par les Occidentaux occupant les concessions, qui espèrent l'éclatement du Kuomintang, et les milieux d'affaires chinois, il fait assassiner le 12 avril 1927 des milliers d'ouvriers et dirigeants communistes par la Bande Verte, une société criminelle secrète.
Personnages principauxLe professeur Gisors est le père de Kyo, un intellectuel communiste, universitaire marxiste, éminence grise derrière le soulèvement et intoxiqué à l'opium; il est la figure du sage, tous viennent se confier à lui.
Kyoshi (Kyo) Gisors, fils du précédent, dirige l'insurrection communiste de Shanghai. Idéaliste, il luttera jusqu'à la mort pour la « dignité » des travailleurs. Il a été dit que Zhou Enlai fut le modèle pour ce personnage de Malraux. Il aime May.
May, épouse allemande de Kyo, médecin, représente la vie dans ce contexte de mort et donne au combat révolutionnaire sa dimension féminine.
Tchen est un disciple du Professeur Gisors, engagé dans la lutte armée, lutte qui deviendra par la suite sa seule raison de vivre. Il fait de son engagement une sombre mystique suicidaire.
Katow, généreux et courageux, est un ancien militant de la révolution russe de 1917. Rescapé de la répression des Russes blancs, son idéalisme l'a poussé à rejoindre la révolution communiste chinoise. C'est le personnage le plus humain du roman.
Le Baron de Clappique est un ancien antiquaire et marchand d'art français, reconverti dans le trafic d'armes. C'est un personnage mythomane et joueur, théâtral et drôle, inquiétant aussi ; une création originale.
Ferral, qui représente le pouvoir de l'argent, n'a qu'une passion : dominer autrui. C'est un ambitieux industriel français, président de la Chambre de Commerce française.
Hemmelrich représente l'humilié, c'est un ouvrier originaire de Belgique, éternel prolétaire perdant. Il s'engage dans l'action après avoir vu sa famille massacrée.
Résumé
La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de révolutionnaires communistes préparant le soulèvement de la ville de Shanghai. Au moment où commence le récit, le 21 mars 1927, communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.
Première partie : 21 mars 1927
Afin de mener à bien l'insurrection, le groupe de Kyo et Katow est à la recherche d'armes. Pour s'emparer d'une cargaison, Tchen poignarde un trafiquant d'armes. Les informations qu'il récupère sur le cadavre permettent à Kyo et Katow, soutenus par le baron Clappique de récupérer les armes sur un cargo dans le port. Ils peuvent alors distribuer le fret aux combattants clandestins.
Deuxième partie: 22 mars
L'insurrection a lieu le lendemain, et ils remportent facilement la victoire grâce à une population qui leur est alliée contre la police. D'un autre côté, le capitaliste Ferral convainc le milieu des affaires de se rallier au général Tchang Kaï-chek, sur le point d'envahir la ville. La victoire remportée, ce dernier se tourne contre les communistes, suivant l'accord passé avec Ferral et sauvant par là même les actions de celui-ci ; il exige des rouges qu'ils rendent leurs armes.
Troisième partie: 29 mars
En réaction, Kyo part consulter le Komintern à Han Kéou, ville située un peu plus au nord, mais Moscou déclare préférer rester neutre et interdit tout nouveau soulèvement. Il revient sans plus savoir quoi faire, tandis que Tchen, que son premier meurtre a progressivement transformé en partisan de l'action directe, envisage l'assassinat de Tchang Kaï-chek.
Quatrième partie : 11 avril
Au milieu de la répression, Clappique apprend que lui et Kyo sont recherchés par la police. Il prévient ce dernier, et ils se fixent un rendez-vous pour le soir, à 11 heures. Parallèlement, Tchen échoue à assassiner le général Tchang Kaï-chek, puis comprend qu'il est nécessaire d'envisager un attentat-suicide pour avoir plus de chance de succès et pour affirmer son désir d'élever l'attentat individuel en méthode privilégiée, accomplissement, selon lui, de la vraie nature de l'engagement. Hélas, il se jette sous une voiture-leurre, destinée à protéger le général de gens comme lui.
Cinquième partie
Kyo et May tentent de retrouver Clappique qui, jouant pour réunir l'argent nécessaire à son départ, est gagné par la frénésie du jeu et ne veut plus penser à eux. Le couple, ne prêtant plus attention à l'avertissement du baron, est assommé dans la rue par des policiers. Kyo est arrêté et May laissée à terre. Clappique, en proie aux remords, tente d'intercéder auprès de la police pour libérer Kyo après une requête de Gisors qui connaît les relations du Baron avec le chef de la police de Tchang Kaï-chek. D'un autre côté, Hemmelrich, après avoir découvert le meurtre sauvage de sa famille et constaté qu'il était désormais libre de dépasser sa condition d'homme, se joint à Katow pour lutter contre le général. La permanence que ceux-ci tentaient de défendre tombe finalement. Katow est blessé et capturé mais le Belge parvient à s'enfuir en revêtant un uniforme du camp adverse.
Sixième partie
Kyo et plusieurs de ses compagnons sont emprisonnés. Kyo, comme tous les autres chefs de la révolution, dispose d'une capsule de cyanure camouflée dans sa boucle de ceinture. Ayant été prévenu des tortures qui l'attendaient, il décide de l'utiliser et se suicide. Cependant, Katow décide d'affronter la torture et offre sa dose de cyanure à d'autres captifs.
Septième partie[modifier | modifier le code]
May, Clappique, Gisors et Hemmelrich parviennent à s'en sortir, ainsi que Ferral qui échoue à Paris auprès des banques et du gouvernement dans son désir de sauver le Consortium chinois dont il est le directeur.
Analyse
La singularité du roman réside en ce qu'il fait coexister la conscience de l'absurde avec la certitude de pouvoir triompher de son destin, grâce à l'engagement dans l'Histoire. En ce sens, l'œuvre de Malraux se démarque de celle de Drieu La Rochelle qui ne parvient pas à dépasser la crise. Une certaine discontinuité présente dans la composition du roman, analogue à la technique des plans utilisée au cinéma, se retrouve aussi au niveau de la phrase et du style, souvent heurté. Rompant avec cette écriture abondante et dense qui était le propre du roman traditionnel, Malraux invite ainsi le lecteur à recomposer activement le sens de l'œuvre. Il est aussi, surtout, un roman précurseur, anticipant les désordres, il précède les romans d'après guerre français le mouvement des existentialistes. Le texte est très riche de "perles", de découpage demandant une lecture à plusieurs niveaux, ce qui en fait une œuvre majeure de langue française, comme un roman d'anticipation, en étroite harmonie avec son temps, où l'écrivain Malraux ne peut qu'écrire. Écrire pour survivre à son époque, il incarne aussi la rencontre de l'Orient et l'Occident, la fin d'un capitalisme colonialiste (Ferral), la naissance de nouvelles bases fondées sur la perte, le désenchantement sans pour autant tomber dans le désespoir.
Réception critique
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La Condition humaine est classé à la 5e place des 100 meilleurs livres du XXe siècle[Par qui ?].
Éditions
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La Condition humaine, sur Wikiquote
La Condition humaine, aux éditions Gallimard, Paris, 1933.
La Condition humaine, aux éditions Gallimard, collection Folio, no 1, Paris, 1972.
Notes et références
1.↑ Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1922 à 1949 [archive] émission de Pierre Assouline sur France Culture le 3 août 2013
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Les Loups est un roman écrit par Guy Mazeline publié aux éditions Gallimard le 3 novembre 1932 et ayant reçu le prix Goncourt la même année.
HistoriqueL'attribution du prix Goncourt le 7 décembre 1932 aux Loups, au premier tour du scrutin par six voix contre trois (et une voix pour le roman de Raymond de Rienzi, Les Formiciens) fut une surprise cette année-là, où Céline était donné grand favori des critiques pour Voyage au bout de la nuit, fortement soutenu au sein du jury par Lucien Descaves, Jean Ajalbert et Léon Daudet1. L'édition du roman chez Gallimard et une possible entente entre jury et éditeurs fut d'ailleurs suggérée par Céline2, pour ce que François Nourissier des années plus tard qualifiera encore du « scandale des Goncourt ».
Éditions
Les Loups, aux éditions Gallimard, Paris, 1932.
Notes et références[modifier | modifier le code]
1.↑ Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1922 à 1949 [archive] émission de Pierre Assouline sur France Culture le 3 août 2013.
2.↑ Ces prix Goncourt sont-ils encore lisibles ? [archive] dans Le Figaro du 6 novembre 2008
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Capitaine Conan est un roman historique de Roger Vercel, paru en 1934 aux éditions Albin Michel. Il reçoit le prix Goncourt la même année.
Le roman a été adapté au cinéma pour le film homonyme de Bertrand Tavernier, sorti en 1996
La chronologie de l'action[modifier | modifier le code]
D'après l'édition du Livre de poche (1934),
Chapitre 1:
22 novembre 1918 (Près du Danube, Macédoine, dans la tente) p. 8
5 semaines plus tôt (Bulgarie, Macédoine) p. 8
15 septembre 1918 (Sokol) p. 13
janvier 1917 (Orient) p. 15
Chapitre 4:
"13 décembre, à 18 h 30" (Calea Victoria) p. 70
Chapitre 6:
Début de la première guerre mondiale (Palais de Glaces) p. 94
Nuit du 16 décembre 1918, 4 heures du matin (Boulevard Carol) p. 90/96/100
Chapitre 7:
17 décembre 1918, 6 heures du matin (Place St-Georges) p. 104
10 février 1919 (vers 9 h) (Bulgarie) p. 124/125
Chapitre 9:
12 avril 1919 (P.C.) p. 128
15 avril 1919 (Bucarest) p. 136
26, 27, 30 mars (Bulgarie) p. 139/140/141
L'argot des soldats[modifier | modifier le code]
Dans le livre Capitaine Conan, on peut voir un grand nombre de mots provenant de l'argot du soldat :
gamelles6 : assiettes
guitounes34 : tentes (mot arabe)
grolles35 : chaussures
pinard36 : vin
rempiler37 : (se) rengager
becqueter38 : manger
bled39 : terrain libre
piaffe40 : orgueil, vanité
popote11 : cuisine pauvre, table d'hôte
bodega(s)41 : magasin d'alcool (mot américain)
poilu42 : soldat français de la première guerre mondiale
dragon43 : soldats de cavalerie, à l'origine de l'infanterie montée
biffe43 : infanterie de ligne, soldats à pied
tôle44 : prison
tringlot16 : soldat du train
bec de gaz16 : agent de police
popote17 cuisine
poulet17 policier, agent en civil, inspecteur, agent des mœurs
badinage45 blaguer, flirter, folâtrer, s'amuser
corvée46 tâche pénible, fatigante qui est imposée à quelqu'un
hourvari47 vacarme, tapage
goguenard48 moqueur blagueur
raboter47 polir
capote49 : manteau que portaient les soldats pendant la Grande Guerre
falot49 terne, éteint
avoir le cafard50 ne pas avoir le moral
blairer51 sentir
pépère51 tranquille, calme
broc19 pot, récipient
pageot52 lit
filon53 veine, situation agréable
nouba54 fanfare des tirailleurs d'Afrique du Nord
bachot54 barque
bagne55 lieu où étaient détenus les condamnés aux travaux forcés, enfer
roupiller56 dormir
mufle57 individu grossier, mal élevé
cornard58 mari victime de l'infidélité de son épouse
bled58 petit village sans intérêt
fagot59 forçat, bagnard, condamné aux travaux forcés, galérien
trique59 gourdin, bâton
colon59 colonel
rosse60 mauvais cheval
toutou23 chien
youtre61 juif
guignol61 acteur, idiot
musette61 sac de toile dans lequel on donne de l'avoine aux chevaux stationnaires
bigorne62 tuer, battre, frapper
gars63 : Garçon, jeune homme
types64 : Homme, bougre
ils n'étaient pas du côté du manche64 : ne pas être du côté du plus fort, ne pas être du bon côté
tourniquet65 : conseil de guerre, conseil militaire
cafarder66 : dénoncer, déprimer
cogne66 : Gendarme
en rab67 : (en rabiot) en trop, en surplus, du reste
grivèlerie68 : délit voisin de l'escroquerie qui consiste à partir sans payer
dépotoir69 : pot de chambre
buls70 : Bulgare
traquenard70 : piège
paumer71 : perdre
goupiller26 : ruser
charrier72 : se moquer, railler, ironiser
bobard73 : mensonge
crâner74 : avoir un air vaniteux, se montrer plus fort que les autres
bâfrer74 :mManger goulûment
carrosserie75 : corps (humain) très solide
calot76 : coiffure militaire
bévue77 : erreur, maladresse
goguenard78 : moqueur, blagueur
boulot78 : travail
tringlot29 : soldat du train des équipages
causer29 : discuter
papelard29 : papiers d'identité, document, lettre, missive
cocu29 : qui est trompé par son ou sa conjoint(e)
burlingue79 : Bureau
pognon79 : Argent
rondin79 : (balancer un rondin ) déféquer
saloperie30 : ce qui est sale, dégoûtant, répugnant, immoral
foutre80 : Faire, se mettre
gosse80 : enfant
salaud81 : personne grossière, ingrate, injuste, méprisable, égoïste
bouclez-là81 : taisez-vous
grimpant (un)81 : pantalon
moulure82 : excrément
candeur83 : Innocence, ingénuité
un coup de cafard84 : un coup de blues
kleps84 : chien
fouailler84 : Réprimander, corriger
chancre85 : usurier ( bouffer comme un chancre = manger beaucoup)
rempilé (un)85 : Militaire de carrière, sous-officier rengagé, soldat rengagé
esquinter85 : abîmer
ballot86 : Niais, idiot, bête, sot, imbécile, maladroit
gouapes87 : voyou vicieux, débauché
les anneaux de cuillers88 : les goupilles des leviers d'armement (des grenades)
œufs ou citrons89 : grenades offensives
seringues90 : armes à feu, pistolets.
Roger Vercel, témoin
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LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER DANS L'EXISTENCE DES MONDES
ALORS PAR MÉTAPHORE POUR INTÉGRER LE RIEN DANS L'EXISTENCE, IL FAUT INTÉGRÉE L'ASPECT DE PRÉSENCE.
DANS LE SECRET DE L'EMPEREUR ? OUI ! SA MÉTAPHORE EST LA DÉSIGNATION. CERTAINS RECHERCHENT LE MIEUX DANS LE RIEN: ALORS ILS S'ÉTABLISSENT DES FORMULES DANS LE TEMPS POUR Y INCLURE LE TERME DE RIEN MAIS POUR INTÉGRER
L'ASPECT DE TEMPS ET DE RIEN ! IL FAUT QUE L'EXISTENCE EST COMME VERBE UNE PRÉSENCE OU SINON, C'EST LE SILENCE. ET Là, AUSSI: LE SILENCE CE N'EST PAS RIEN... LE RIEN EST UN SENTIMENT ET SON ASPECT DE PRÉSENCE EN FONT UNE PERSONNALITÉ DIGNE DU MIRAGE: UN TEMPS, CITOYEN ROI DU ROYAUME ATELIER T'ESBIGNER, LE RIEN EXISTE DANS L'EXISTENCE QUI INTÈGRE UNE PRÉSENCE COMME LE MIRAGE.
LA MÉTAPHORE NE DOIT PAS DEVENIR UN TRAITE DE GUERRE OU LA DÉFINITION DE RIEN DEVIENT L'APTITUDE DE L'ABSURDE DONC C'EST POUR CELA QUE L'HOMME CONSTRUIT DES HORLOGES POUR DÉFINIR DES MOUVEMENTS LIES A L'ADDITION ET
AUX SOUSTRACTIONS DES ÉLÉMENTS CONSTRUIT PAR LA NATURE, LE RIEN OU DIEU. EN TOUT CAS; J'ESPÈRE MADAME VOUS RÉVÉLEZ UNE PART FÉERIQUE DE VOTRE MARI QUI FUT UN EXCELLENT PROFESSEUR DANS CES THÉORIES SUR L'UNIVERS ET LE TEMPS. MALGRÉ SA CONDITION, IL A INSTRUIT UNE GRANDE ACADÉMIE QUI SE PRÉNOMME LE PEUPLE ET MÊME AU DELÀ, CAR, IL S'ADRESSAIT AUX EXISTENCES.
FIER D'ÊTRE UNE PRÉSENCE DANS LE RIEN, DE CEUX QUI DÉSIGNE LIBERTÉ COMME EXISTENCE.
LA NATURE DE CELUI QUI APPELLE L'EXISTENCE EST DE CROIRE AUX RÉELLES ESPÉRANCE DE L'ÉVOLUTION, DE L'EXISTENCE, DU CROIRE EN SON COMPAGNON OU DE SA COMPAGNE SANS LA OU LE PRIVER DES THÉORIES DE L'EXISTENCE ET DU PEUPLE.
JE SUIS DE CEUX QUI REMERCIÂT L'OLIVIER, LE BOEUF, LE CHEVAL ET LE CHIEN.
FIER D'ÊTRE UNE PRÉSENCE DANS LE RIEN, DE CEUX QUI DÉSIGNE LIBERTÉ COMME EXISTENCE.
DISCOURS DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
http://www.eternels-eclairs.fr/poemes-morrison.php#Fantasmagorie